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Chi non ha fede in altrui, non la trova.
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Luciano Gambino
Luciano Gambino
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La cruauté est essentielle si l’on veut conserver le pouvoir. Sans elle, on apparaît faible et les adversaires en profitent. Comme les chiens : celui qui aboie le plus fort devient le chef de meute. [Saviano]

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MessageChi non ha fede in altrui, non la trova.  EmptyMer 29 Mar - 22:54

 



Chi non ha fede in altrui, non la trova.

FEAT. ANDREA

De prime abord, je n’abordai pas l’annonce du départ de mon épouse pour la Syrie comme une possibilité envisageable. Je la rassurai avec détermination, ricanant et lui confirmant, mais sans promettre que je trouverais une solution pour empêcher qu’elle s’éloigne de mon fils et moi. Vivre sans Lyla était au-dessus de mes forces. À force de douceur et d’amour, elle se creusa une place importante dans mon quotidien. Je détestais ne pas savoir où elle était et avec qui. Il n’était dès lors pas permis qu’elle puisse s’engager pour une mission de deux ans au bout du monde et j’étais persuadé, du fond du cœur, que mon père trouverait une solution pour nous. Elle n’arriva pas assez vite cependant. Certes, il en existait une, mais il faudrait des lustres pour la mettre en place, un temps que nous n’avions pas à disposition. Résultat des courses, je fus forcé de l’embrasser devant un car qui l’emmènerait loin de moi. Je fus obligé d’apprendre à vivre dans l’angoisse d’obtenir des nouvelles ou ma seule option était de rassembler toute mon ingéniosité et de frapper aux portes de toutes les personnes influentes de mon entourage pour la ramener à moi. C’était un travail de titan. Je dépensais une énergie considérable afin d’arriver à mes fins, une énergie que je n'avais pas en stock. J’errais plus que je ne vivais. Je ne prenais plus véritablement soin de moi, car je manquais cruellement de temps. Lorsque j’en avais à disposition, je veillais à m’occuper de mon fils au maximum, l’arrachant au passage des bras d’une Cinzia qui filait un mauvais coton. Elle ne supportait pas que sa meilleure amie risque sa vie à des kilomètres d’ici pour une bande d’ingrats. Elle le déplorait autant que moi. Prendre part à l’éducation de son filleul, c’était honorer sa complicité avec mon épouse. C’était également me priver de mon statut de père et réveiller chez elle des douleurs anesthésiées jusqu’alors. N’aurais-je pas été tracassé par le sort de ma conjointe que j’en aurais touché mot à Manuel. À défaut, je m’employai à ficeler un dossier avec l’aide de mes proches pour la sortir de ce merdier étatique. Il tenait la route. Je reprenais doucement espoir quand on m’annonça qu’elle avait disparu des suites d’un bombardement.

À quoi aspiraient-ils, ces soldats endimanchés dans leur uniforme de cérémonie ? Que je resterais là à attendre qu’il se bouge le cul pour la retrouver ? Je n’avais pas confiance en eux et, quand bien même, l’inaction ne collait pas vraiment à ma personnalité. J’embarquai Gabriele, bouclai des valises et grimpai dans un avion en direction de la Turquie. La suite, ce fut une expédition fatigante physiquement et écrasante nerveusement. L’essentiel, c’était que je rentrai avec mon épouse en plus ou moins bonne forme, une femme qui n’était pas sortie d’affaires pour autant. Rien ne garantissait qu’on lui foutrait une paix royale et je n’en pouvais plus de m’endormir en m’inquiétant de ce qu’il pourrait la renvoyer là où la vie ne tient qu’à un fil. Nos habitudes enfin retrouvées, je saisis donc le taureau par les cornes en imposant à mon épouse des rencontres régulières chez un médecin-psychiatre. Le but, ce n’était pas qu’on la déclare folle. Non. Il n’était pas question que les services sociaux se penchent sur notre cas. Le dessin principal, c’était de le préserver d'une nouvelle mission suicide à mille lieues de chez elle. D’après moi, ce serait d’une facilité déconcertante. Il suffisait d’écouter la détresse de Lyla pour comprendre qu’un engagement serait assimilable à un meurtre lent. J’avais néanmoins besoin d’être rassuré sur la stratégie à apporter et je ne connais qu’une seule personne, dans mon entourage proche, assez éclaire pour me renseigner : Andrea. Elevé par mes parents, nous partagions les mêmes valeurs familiales, quoiqu’il n’était pas destiné par Ettore à rejoindre les rangs des hommes d’honneur. Il avait d’autres espoirs pour lui, des projets que le gamin embrassa à pleine bouche. Il devint professeur à l’université et était surtout un avocat brillant. Qui mieux que lui pour éclairer ma lanterne ? Qui mieux que lui pour chasser la peau de vache qui choisit bien son moment pour attaquer la mère de mon fils au tribunal pour une histoire de bocal renversé dans un supermarché et qui aurait causé sa chute ? C’était autant de bonnes raisons de s’entretenir avec lui et, de préférence, le plus tôt possible. Et, quelle aubaine… je tombai nez à nez avec lui dans cuisine dans mes parents.

« Hey ! » le héla-t-il en l’étreignant comme il le faisait avec ses propres frères. Il avait grandi avec lui. Son affection était grande et certainement pas surjouée. « Tu sais que tu tombes bien ? Je voulais justement te voir. Je suis toujours sur le dossier pour empêcher Lyla de repartir en Syrie. Je l’envoie voir un psy, mais ce connard n’a pas l’air déterminé à la déclarer inapte. Tu n’as pas une idée de ce que je pourrais faire pour le décider, sans passer par la case corruption ? » m’enquis-je en nous servant un café. « Et, j’ai reçu ça aussi. » Je lui confiai la citation à comparaître. « Visiblement, Lyla aurait renversé un pot de sauce. Le magasin a pas nettoyé. La vieille peau a glissé et s’est cassé la gueule. Elle attaque Lyla pour coups et blessures involontaire… Tu en penses quoi ? » Il lui tendit la tasse et lui proposa quelque chose à manger. « Ceci étant dit, comment tu vas ? Pas trop dur avec Gaby dans les parages ? » chuchotais-je afin d’être certain que nul ne pourrait m’entendre. « Et, tu as eu l’occasion d’aller voir Cinzia récemment ? Ça lui ferait du bien de parler à quelqu’un. Elle ne tient pas la forme en ce moment et je ’n’ai pas envie que ça influe sur son couple avec Manuel. Toi par contre, tu as l’air gai comme un pinson. Une fille ? Plusieurs filles ? »  





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MessageChi non ha fede in altrui, non la trova.  EmptyJeu 30 Mar - 23:23

 



CHI NON HA FEDE IN ALTRUI, NON LA TROVA.

FEAT. Luciano

Quant on traînait au domaine des Gambino il était presque impossible de passer inaperçu. Ainsi la visite chez Gaby et Jez pour aider cette dernière à l'aménagement de leur demeure avait provoqué la consternation de Girolama quand elle l'avait su. Dés le lendemain Andrea s'était réveillé avec un message sur son répondeur des plus corsés. La Mamma sicilienne lui rappelait alors qu'être si proche de la maison de ses parents adoptifs sans venir les saluer était à la limite du concevable, que s'il attendait le repas dominical pour venir les voir, il n'y mangerait plus rien jusqu'à ce que sa colère soit passé. Le jeune homme avait donc plié et appelé celle qu'il considérait bien mieux que la propre mère qui l'avait porté en son sein. C'était ainsi qu'ils avaient tous été élevés : être intraitable sauf avec les Mamma, que ça soit celle qui nous avait élevé ou bien celle qui allait porter nos enfants. Les deux devenaient de fait des Déesses. Alors il avait promis de passé dès le lendemain rien que pour la voir elle et Ettore . Il ne se forçait pas vraiment, voir sa famille était une de ses rares bouchées d'air frais qu'il s'accordait. Au dehors il avait la vie d'un jeune célibataire à Manhattan, avec son lot de travail et de femme, même ses soirées avec sa meilleure amie Elena était distrayantes mais pas reposantes. Mais à Staten Island, il laissait ça de coté, éteignait son portable pour une heure ou deux et apprécier les discussions plus ou moins calmes entre cousins, les babillages des femmes et même les prêches de l’Église qui loin de réveiller une ferveur particulière chez le jeune homme avait au moins le mérite de ne pas être trop longues.

Girolama l'avait donc accueillit comme si le message incendiaire avait été laissé par une autre , lui promettant qu'il ne quitterait pas la maison sans un panier de mets fait maison. Ettore quant à lui avait évoqué, comme souvent quand ils n'étaient que tout les deux, des souvenirs d'enfance entre lui et son frère cadet , Battista . Il devait lui avoir narrer au moins cent fois combien le père d'Andrea était sans gène, tout comme lui et qu'il avait lui aussi un succès fou avec les femmes . Il lui répéta également que ses seuls défauts étaient son insouciance et surtout d'avoir choisi une épouse comme Virginia, la femme démon qui avait abandonné son fils pour une autre vie. Le dit fils souriait à voir son oncle toujours aussi attaché à la mémoire de son frère mort 23 ans plus tôt. Après l'avoir laissé parlé plus que lui avoir vraiment répondu, Andrea alla faire couler une cafetière dans la cuisine.

En entendant la porte d'entré s'ouvrir il prit les paris avec lui même. Qui était ce ? Il espérait que ça ne soit pas Achille dont la présence s'accompagnait toujours d'un malaise . Il se pencha sur l'évier pour tenter d'apercevoir la voiture de Luciano, de Gaby ou de Cinzia. Avec l'un d'entre eux à la maison, cela aurait le plus parfait des retours dans le passé. Même s'il avait une demi sœur de 17 ans  à Seattle, Andrea savait que jamais il ne pourrait avoir avec elle un semblant de relation aussi forte que celles construited avec ses cousins. Ils avaient été élevés ensemble dans les mêmes valeurs et leurs caractères à tous très différents en faisait une force une fois unis. Ce fût le cri enthousiaste de Girolama qui leva le mystère sur l’identité du nouvel arrivant. Andrea ria sous cape à entendre Luciano devoir répondre à un véritable interrogatoire en règle .

Quelques instants plus tard son cousin apparut au chambranle de la porte . A son tour Andrea vérifia si il allait bien mais avec plus de discrétion que sa tante. Il avait bien remarqué à quel point ses dernières semaines avaient été compliquées pour lui. Luciano était pourtant un modèle de droiture et de force mais il fallait bien avouer que le sort incertain de sa femme n'avait eu de cesse de l’éteindre à petit feu . Andrea s'attendait à qu'une fois de retour chez eux, son cousin se réanime . Toutefois savoir qu'à tout moment elle pouvait y retourner continuait de taillader son esprit.

Les deux hommes s’étreignirent et leurs joies de se voir étaient évidente .  Tout deux avaient un âge semblable et Luciano aurait pu, tel un enfant qu'il était , s'inquiétait de l'arrivé d'un nouveau garçon chez eux.Ce dernier avait au contraire faciliter considérablement les premiers mois pourtant difficiles au domaine d'Andrea. Déjà quand il leur rendait visite, les deux mioches s'amusaient ensemble, alors naturellement Lucky avait continuer à partager avec son cousin ses jeux et ses cabanes rendant le lien entre eux plus fort encore. Achille au contraire l'avait assez vite vu comme un héritier potentiel ce qui prouvait déjà un certain manque de compréhension.  Andrea était le fils du fils cadet il était destiné à aider la cause mais certainement pas d'en être un des chefs. Quant Ettore accepta qu'Andrea devienne avocat , Achille avait même cru avoir gagné une victoire alors que le jeune homme avait ce qu'il avait toujours voulu : être utile à sa famille en exploitant ses qualités du mieux possible. Plus aucun Gambino ne serait écrasé par la machine judiciaire et ne mourrait seul en garde à vu comme Battista.

Et ce jour ci, Luciano lui prouva encore une fois qu'il avait fait le bon choix même si il aurait largement préféré que pour lui, ça soit pour des raisons plus triviales . Le sort de sa femme n'était toujours pas clair et le plan élaboré n'allait pas assez vite . Prenant son café en main il s'installa sur le plan de travail «  Tu sais très bien ce que je pense du meilleur moyen de la sortir de là... Rien que ses liens avec notre famille pourrait être la parfaite carte de sortie. Lien avec une association supposé criminel... Elle se ferait immédiatement radier de l'armée. Ça serait tellement facile que ça en est rageant de ne pas pouvoir utiliser ce prétexte sans risquer le reste... » Andrea continua de réfléchir un moment pour aider son cousin et sa femme. Même si il était moins proche de Lyla qu'il ne pouvait l'être de Jez, c'était une Gambino, elle méritait donc que le jeune avocat monte au créneau si elle en avait besoin. A titre personnel il aurait même compris si Luciano finissait par invoqué son mariage avec la Cosa Nostra  pour que Lyla puisse sortir de l'armée. «  Tu devrais me donner le nom de ce psy, je peux voir si il a des antécédents, ou des procès avec d'anciens patients . Sinon c'est prouvé que dans ce gens d'affaire une femme psy est plus enclin à se montrer … clémente. Question  hormonal sans doute. Alors bien sûre il faudrait reprendre à zéro avec quelqu'un d'autre mais si le premier n'est pas prêt à lâcher l'affaire, ça irait peut être plus vite avec une autre. Et si elle est assez mignonne, je me sacrifierais et la corromprais de mes charmes …  Quant à ça... » rajouta t'il en parcourant la citation à comparaître «  Si tu ne me crois pas capable de gérer ce petit truc, c'est que tu ne me connais pas cher cousin. » L'avocat ria tranquillement en sirotant sa tasse de café «  Je peux régler ça en médiation sans même que ta femme n'ai besoin de se déplacer, je te garde le papier et j’appelle le partie adverse dès que je suis chez moi. »

Girolama passant devant la pièce, en un seul haussement de sourcils lui fit redescendre les deux pieds à terre comme un adolescent pris en faute, délaissant ainsi le meuble de cuisine . « Ceci étant dit, comment tu vas ? Pas trop dur avec Gaby dans les parages ? » .Il haussa les épaules avant de répondre. «  Pour être tout à fait honnête je ne fais que le croiser... Et avec ton petit frère je me vois très mal faire du forcing pour qu'il me parle ! Alors j'aide Jez... je me dis que c'est la seule chose que je puisse faire pour lui. Quand il se rendra compte qu'il a sa petite maison avec sa petite femme qui n'attends plus que lui, je pense que là il cessera d'ériger encore plus de murs qu'il ne l'a déjà fait toute sa vie. Concernant Cinzia … » Le jeune homme se sentit un peu coupable. Il était vrai qu'il n'avait pas été aussi présent qu'il l'aurait souhaité. Pour lui Cinzia était sa cousine adorée, comme une véritable sœur. Hors ses problèmes dépassaient l'entendement d'un homme, c'étaient de vraies douleurs de femme. Il avait peur d'être gauche et de s'entendre dire que de toute façon il ne pouvait pas comprendre, sans qu'il ne puisse cette fois ci s'en défendre. «  Je vais essayer de la voir la semaine prochaine, tu as raison. Je n'ai pas envie qu'elle croit que je l'abandonne... surtout si tu vas répandre la rumeur que je suis avec quelqu'un ce qui est faux en plus » . Andrea alla farfouiller dans le placard à gâteaux pour prendre un paquet qu'il éventra avant d'en proposer à son cousin. «  Et puis tu sais que je me fais vieux, je mûri... je n'ai que rarement plusieurs femmes en même temps. Une à la fois...pas plus d'une nuit certes, mais qu'une à la fois !  Entre la famille et le boulot en ce moment je reste assez tard dans mon bureau , même si je dois avouer avoir un peu d'aide en ce moment... tiens un gâteau !»

Comme il le disait, après le gèle infligé par le froid, le boulot reprenait de plus belle et lui prenait beaucoup de temps . Parfois il se félicitait d'avoir pris cette mademoiselle Garcia en tant qu'aide... d' autre fois il se disait qu'il avait lui même noué la corde pour se pendre. « En parlant de sucrerie et de douceur ! Comment va Ettore Junior ? Il ressent pas trop tout ce qui se passe pour Lyla ? »



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MessageChi non ha fede in altrui, non la trova.  EmptySam 15 Avr - 20:26

 



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FEAT. ANDREA

Evidemment, ça m’avait fait mal au cœur d’avoir à déserté le domaine pour m’installer chez les Herrera. Avant le départ de Lyla, je m’étais toujours senti à l’aise chez moi. J’avais grandi sur ces terres et dans cette maison avec toute ma famille. Elle ne comptait pas seulement mes frères et ma sœur. Non. Il y avait parmi eux Andrea que je n’étais jamais surpris de retrouver dans la cuisine mes parents. Au contraire, c’était un véritable plaisir pour moi, plus encore que j’espérais bien le trouver dans le coin. J’avais à m’entretenir avec lui de la situation avec ma femme et d’autres détails plus ou moins graves pour rendre ma vie moins compliquée. Elle l’était tellement en ce moment que je ne crachais sur aucun coup de main, moins encore s’il émanait de ceux en qui j’avais pleinement confiance. Andrea comptait parmi ces derniers. Nous avions grandi ensemble. Ils étaient au courant de la majorité des secrets de la famille, car s’il n’était pas soldat – il ne remplissait pas les conditions pour l’intronisation – il n’en restait pas moins un associé privilégié, un associé du même sang et qui porte fièrement notre patronyme. Ça suffisait à ce qu’on lui accorde toute notre foi sans inquiétude. « Et, tu sais très bien que je ne suis pas contre. » avouais-je après les salamalecs d’usage maintenant nous avions enfin tranché dans le vif du sujet. « Je pourrais très bien donner du grain à moudre au flic, histoire de la discréditer aux yeux de l’Etat à cause de mes activités frauduleuses, mais papa ne veut pas. » Et je le comprenais. « Et je ne peux pas faire ça à ma famille. » Celle que j’appelais Cosa Nostra et qui est à l’origine de l’homme que je suis. Sans elle, Lyla n’aurait sans doute jamais posé les yeux sur moi, non pas que ma filiation soit un critère, mais qu’aurais-je été sans mon organisation ? Un pleutre ? Un homme sans couilles ? Elle m’aurait sans doute monté sur la tête si j’avais été un autre. Non. Je ne pouvais pas sacrifier celle qui m’avait forgé tant qu’il existerait une autre solution. Elle était moins radicale et demandait plus de temps et une plus grande dépense d’énergie. Il fallait néanmoins la tenter avant de prendre des mesures qui mettraient en péril tout un équilibre, en ce compris celui de mon couple et de mon fils. « Ce qui n’exclut pas que tu peux échafauder le plan au cas où nous serions forcés d’en arriver là. » En résumé, il était chargé de trouver à l’avance le moyen de me sortir d’affaire, c’était aussi simple que ça.

« En attendant, j’ai tout un tas d’informations sur le psy. » Il lui confia le dossier qu’il déposa plus tôt sur le plan de travail de la cuisine. « Je l’ai pas épluché encore. Je te laisse le soin de le faire. Si tu trouves de quoi négocier avec lui, je mettrai l’argent qu’il faut. Tiens-moi juste au courant, ça marche ? » Il sucra son café, réfléchit à la possibilité de changer de psy et il renonça. « On n’a pas le temps de tout recommencer. Je n’’ai pas envie qu’il vienne la rechercher. Je n’ai pas affronté le désert pour qu’on me la reprenne. Ce type est corruptible de toute façon. Ils sont tous corruptibles, c’est bien connu. Il suffit de trouver sur quel bouton appuyé. » Il secoua le dossier et le céda pour de bon. « Evidemment, si tu as besoin de quelque chose, n’hésite pas. » Mes fonds étaient les siens. « Y compris pour la vieille peau et sa boîte de converse. » ou bocal de tomates pelées. Je ne savais plus et je m’en foutais comme de ma première chemise. Ce genre de détails réglé, nous pouvions enfin discuter des changements sur le domaine. Andrea y passait du temps au même titre que chaque membre de cette famille. Gabriele avait toujours été le seul à faire de la résistance. Son départ pour Chicago, il le vécu comme un bannissement et je le soupçonnais d’avoir injustement désigné Andrea comme responsable. Peut-être était-dû à sa complicité avec Cinzia. Les deux cousins s’entendaient bien, mais de mon point de vue, il n’avait jamais été une menace pour les jumeaux. Gaby était la seule personne en mesure de détruire ce lien étrange qui l’unit à notre petite sœur. Il ne le servit pas d’ailleurs. Son comportement vis-à-vis de sa jeune épouse le priva de quelques suffrages, car Jezabel est la sœur de Manuel et qu’elle tient désormais une place particulière dans le cœur de son épouse.

« Tu as raison de ne pas le brusquer. » Gaby est de nature têtue. Il est difficile de le raisonner et son caractère jaloux ou possessif n’étaient facile à gérer pour personne. « Mais, j’espère ce que tu fais avec sa femme. Tu sais comme il est terriblement soupe au lait quand il s’agit de ce qui lui appartient. J’ai moi-même essayé de venir en aide à la gamine. » Parce qu’elle se faisait chier comme un rat mort, elle qui côtoya le danger tous les jours que Dieu fait et qui se retrouvait enfermée dans ses murs. « Et je me suis pris un soufflet. Veille à ne pas aggraver la situation entre vous. Ça me plairait bien que vous arriviez à vous entendre. » ça me permettrait d’offrir plus de possibilité à cette association entre Andrea et moi. « Reste donc sur tes gardes… y compris quand tu iras voir Cinzia. Je pense que ça ne pourra pas lui faire du mal de passer du temps avec toi. Elle s’est pris la tête avec Gabriele. Ça l’a pas mal heurté et je crois qu’elle a du mal à se remettre de son accident. » conclus-je les lèvres pincées. Pour la côtoyer régulièrement, j’en avais confiance alors que ça m’échappa avant ça. « Heureusement, avec Manuel, tout va bien, mais le départ de Lyla a réveillé des trucs douloureux en elle. Il faudra peut-être la brûler pour qu’elle parle. Tu sais comment elle est, elle a toujours peur qu’on la prenne pour une faible, mais vous avez toujours été assez proche… assez pour qu’elle soit la première à être mise au courant s’il y a quelqu’un dans ta vie. » le taquinais-je ensuite puisqu’il détrompait ma rumeur.

« Parfois, je me demande franchement comment un gars comme toi peut encore être célibataire. Tu n’as pas envie de te poser parfois ? Papillonner, c’est bien. » Ce n’était pas moi qui lui dirais le contraire, moi qui découvrait les avantages et les inconvénients de la fidélité depuis mon mariage, la notion étant jusqu’alors sans définition. « Tu sais que je pourrais faire de toi tellement plus si tu te mariais et que tu envisageais de construire une famille. » C’était la condition sine qua non à ne plus être considéré comme un étranger au cœur de Cosa Nostra – et en ce qui le concernait, seulement d’après l’organisation -  et d’être reconnu comme un soldat, voire plus selon sa valeur. « Il y a bien une fille qui te tente, non ? Une qui t’obsèderait par exemple. C’est comme ça que j’ai compris que Lyla était spécial. C’est quand elle a commencé à m’obséder, ce qui était assez surprenant pour que je m’y arrête. » avouais-je en récupérant le biscuit qu’il me tendait, songeant à la réponse adéquate à la question qui venait de tomber. « Disons qu’elle lui manque beaucoup, mais ne change pas de sujet. Qu’est-ce que tu attends, sérieux ? Tu l’as dit toi-même. Tu ne te fais plus tout jeune. Un jour ou l’autre, il va bien falloir que tu te poses. La grande brune avec qui tu traines souvent, elle est bien elle, non ? Elle est mexicaine, c’est ça ? »





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FEAT. Luciano



Cela n'était assurément pas la première fois que les deux cousins se retrouvaient dans la cuisine à parler de tout et de rien. Pour une famille sicilienne c'était la pièce la plus importante et d'autant plus pour les deux adolescents en pleine croissance qu'ils avaient été . De plus ils ne furent jamais les gamins secrets qui s'enfermaient dans leurs chambres à l'écart des autres, Gaby et Cinzia ne l'auraient jamais supporté plus de deux minutes et tous s'aimaient bien trop.  Alors même quand les problèmes hormonaux avaient commencé à titiller les deux jeunes gens presque en même temps, les conversations sur la gente féminine se faisait à cœur ouvert devant les deux plus jeunes . Aussi cette solution avait elle déjà était effleurée. Le refus teinté d'envie de Luciano était compréhensible. Il était tout à fait souhaitable qu'un homme aussi bien placé dans la Cosa Nostra rechigne à la mettre en danger, et cela même pour sa femme. Mais plus que sa femme c'était la mère de son enfant, ne pas prendre de risque pour elle aurait été tout aussi incompatible avec la façon dont ils avaient été élevés. Andrea hocha donc gravement la tête « Oui ça serait le dernier recours, mais pour Ettore et toi il n'est pas possible qu'elle y retourne. ». Le jeune homme était doué pour ça. Même s'il n'était pas dans le feu de l'action, il se faisait un devoir d’être le filet de sauvetage qui leur permettait au moins de ne pas s'inquiéter pour des choses aussi triviales que rendre compte aux flics .

Il su à l’instant où Lucky lui donna le dossier du psychologue quel serait le programme de la soirée : recherche intensive sur les failles d'un pauvre type qui avait eu la simple malchance de ne pas faire ce qu'un Gambino voulait . Que ça soit par zèle ou pour respecter un quota de mauvaises idées par an, ne pas libérer Lyla de ses obligations n'était déjà plus dans l’intérêt du praticien. Le bonheur ne planait pas toujours sur cette famille. Au contraire les drames se succédaient et tous devaient se battre avec les armes qu'on leur avait donné à la naissance. Mais si il y avait une chose qu'aucun d'entre eux n'acceptait c'était bien qu'un étranger dicte leur vie ou leur conduite, alors bon grès mal gré il allait devoir rendre sa liberté à Madame Gambino. « Vraiment la petite vieille n'est pas un soucis , sous le choc elle a du croire que ta femme avait une tête de victime à se laisser plumer. C'est extrêmement mal la connaître » . Au premier coup d’œil on voyait qu'elle était une battante et le jeune homme était à mille lieux de pouvoir imaginer ce qu'elle avait vécu. Il avait du respect pour elle, même si ce n'était clairement pas partagé. A qui la faute ? Celle ci incombait totalement à Andrea qui avait eu la désastreuse idée de se taper un de ses amies, ou était ce une de ses cousines ? Le fait est qu'il ne s'en rappelait pas était pour beaucoup pour la distance qu'il y avait entre eux.

Quand la conversation dériva sur Gaby, Andrea grimaça un peu . Ne pas le brusquer était en deçà de la réalité . Le jeune homme avait souvent l'impression de marcher sur des œufs quand ils leur arrivaient d'être seuls. Mais cette fois ci il n'y était pour rien. Les deux cousins étaient sur un tas de points  différents. Dés leurs jeunesse une incompréhension s'était formé. Alors qu'Andrea déjà éloquent n'hésitait pas à parler , et parler encore pour faire rire ,entre autre Cinzia, Gabriel lui développait son trouble . Plus tard encore Gaby avait du penser à un favoritisme mal placé de la part d'Ettore, alors que lui fut exilé , Andrea avait le droit à qu'on paye ses études. Pire encore alors que le plus jeune aurait voulu rentrer chez lui, Andy décida, sans qu'on lui oppose de résistance, de partir à l'autre bout du pays. Lucky avait parfois évoqué avec lui que sa relation avec Cinzia était aussi un motif à son rejet. Toutefois le beau brun avait du mal à croire que ça puisse être valable. Ils s'adoraient c'était un fait que nul ne pouvait nier mais le lien qu'il existait entre les jumeaux étaient indescriptibles. Si Gabriel , lui même n'avait pas confiance en ça, en l'être qui venait de lui, de la même manière qu'il venait d'elle , alors il y avait bien à craindre qu'il n'aurait pleinement confiance en personne . Pas même en sa femme !

«  J'adore cette gamine mais me crois tu vraiment capable de draguer sérieusement la femme de mon cousin alors que y'a tellement de biche dans la forêt ? » Il ria en continuant de se défendre . «  C'est vrai que quand on la cherche elle réplique tellement bien maintenant que ça me fait rire. J'aurais jamais cru qu'elle ai les couilles suffisantes pour supporter un Gambino, et que ça reste entre nous, mais surtout supporter et comprendre Gaby ! Mais elle est bonne pour lui, alors j'essaie juste que notre famille soit aussi bonne pour elle. Et vu les casseroles qu'on se traîne, c'est pas du luxe !  Quant au soufflet, je serais presque content. Au moins ça me laisserait l’occasion de me défendre ! J'ai l'impression que pour lui je passe toutes mes nuits à écorcher des petits chiots pour des messes noirs dans le but de lui gâcher la vie ! Et après il me regarde avec ses yeux là, en silence » Il désigna ses propres orbites, fronça légèrement pour la circonstance afin de lui donner un air plus sombre encore «  Tu sais l'air de me dire -Tu ne peux pas me comprendre- Et bah ouais normal puisqu'il m'explique rien... aaah ! Bref pardon je me reprends » Andrea avait fait du grand Andrea. Un peu dans l’exagération et la sur-comédie mais c'était plus souvent pour cacher le fait que ça le touchait. Son plus jeune cousin aurait sans doute levé les yeux au ciel devant tel spectacle sans essayer de voir que parfois la logorrhée du jeune homme était le même système de défense que bégayer pour lui .

Il fit  signe de tapoter ses joues comme on aurait pu le faire à une femme pour qu'elle se remette de ses émotions . Typiquement le genre de chose qu'on avait pas intérêt à faire à Cinzia « Je vais faire de mon mieux. Mais comme tu dis même si elle est plus facile que son double à bien des égards , quand elle veux rien lâcher il faut y aller  à grand moyen. » Cela ne lui faisait pas peur, il ne tournait jamais le dos à la difficulté surtout pas si elle dissimulait une douleur de quelqu'un qui l'aimait .

Lucky était arrivé subtilement à revenir sur un sujet qui lui tenait particulièrement à cœur : les amours de son cousin . Il était presque plus intéressé par ses derniers que Girolama qui voulait pourtant voir tout le monde mariés avec 20 gosses. A 27 ans Andy n'avait connu que de brèves liaisons et s'en était toujours satisfait.  Le mariage était un coup de poker et il n'aimait pas ça. Il fallait miser sur la bonne, au bon moment car sinon peu importe les efforts fournis cela tournerait au désastre. Il était trop petit pour avoir vu le mariage de ses parents se détérioré mais il n'avait pas oublié cette phrase, prononcé avant que Virginia décide de laisser son fils unique chez son oncle «  La mort de mon mari  a été la meilleure chose qui ai pu m'arriver ». C'était une simple confidence faite à son nouvel époux et qu'il n'aurait pas du entendre. Il ne l'avait dit qu'à Luciano après lui avoir fait promettre de ne pas le répéter à Ettore. Nul doute que dans le climat de l'époque, le chef de famille aurait fait tué la femme salissant la mémoire de son cadet. «  Tout le monde ne peux pas avoir la chance de trouver l'amour hein … et si il reste encore un peu de chance à donner à quelqu'un je préfère encore la donner à Bianca » . Le sort de la gamine était une autre épée de Damoclès qui trônait au dessus de la tête des Gambino. Il ne faisait pas bon d'être grand par chez eux pendant ses temps troubles sous risque d'être le premier transpercé.

« Une qui m’obsède hein ? » Bien sur le visage d'Estrella passa rapidement dans son esprit.   Mais c'était autre chose que ce que son cousin décrivait . C'était sa sécurité qui lui importait, elle qui s''était montré en cours avec de tels marques . Aurait il réagit pareil si ce n'avait pas été une étudiante qui lui avait déjà tapé dans l’œil ? Il aurait souhaité pouvoir se mentir à lui même et dire que oui mais sans doute pas .  Andrea aimait les femmes sulfureuses, sûr d'elle  tout le contraire de la petite brune en sommes même si elle essayait de le faire croire. Alors ça n'était pas pour mentir à son cousin qu'il lui répondit ainsi mais plus car il n'avait pas envie de prendre le recul nécessaire pour voir la chose autrement «  Pourquoi se contenter d'une quand on peux ne pas avoir à se limiter »

Il cru ensuite avoir réussi à dévier la conversation sur le sort d'Ettore Junior qui lui importait vraiment. On pouvait en effet ne pas s'imaginer père et pourtant aimer le réconfort que la présence d'un enfant apporté. Ce répit fut pourtant de courte durée quand Luciano remis les pieds dans le plat d'une façon qui scia en deux l'avocat. « Elena ? C'est toi qui est pas sérieux ! C'est ma meilleure amie il en serait hors de question. On se ressemble bien trop pour qu'on puisse se supporter l'un l''autre en couple. » Il secoua la tête pour balayer cette idée. Elle était comme un double,une jumelle... Les Lanistére aussi lui répondit son propre esprit Et ça les a pas empêchait non plus Mais s'il avouait à son cousin que leur amitié avait déjà dépassé les bornes, il ne pourrait plus jamais s'en tirer . « Ne t’inquiètes pas, si je trouve quelqu'un je lui met les menottes et plus jamais je la lâcherais. Pour l'instant je préfère les utiliser plus occasionnellement mais je te promet que si elle le méritait vraiment, je ferais tout ce qu'il faut pour être un bon mari. Un comme toi en sommes... »


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Luciano Gambino
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La cruauté est essentielle si l’on veut conserver le pouvoir. Sans elle, on apparaît faible et les adversaires en profitent. Comme les chiens : celui qui aboie le plus fort devient le chef de meute. [Saviano]

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MessageChi non ha fede in altrui, non la trova.  EmptyLun 24 Avr - 15:23

 



Chi non ha fede in altrui, non la trova.

FEAT. ANDREA

Ce n’était un secret pour aucun Gambino. J’étais inépuisable quand il s’agissait de parler affaires ou de vanter les mérites de ma conjointe. Je pouvais discuter de ma femme durant des heures, parce qu’elle était au cœur de toutes mes préoccupations. En l’épousant, je jurai de veiller sur elle. Avant ça, je lui promis que je la sortirais de toutes les emmerdes qui soient, puisqu’elle les attirait, sans jamais la désigner coupable ou attendre un merci de sa part. C’était normal que de la traiter en princesse, du moins, était-ce ma normalité. Aujourd’hui, je fus néanmoins heureux de balayer cette conversation concernant la mère de mon fils. Je l’axai vers mon cousin avec aisance, car e souffrais de la frustration de l’impatient. Rien n’allait assez vite à mon goût. Rien du tout. Et, après tout, n’avions-nous pas fait le tour de la question du psychologue et de la vieille emmerdeuse du supermarché ? Enfoncer le clou, c’était admettre que ma solution dépendait du bon vouloir de mon père et des compétences d’Andrea et si ce n’était pas grave en soi, si j’avais pleine confiance au jugement de l’un et au sens du droit de l’autre, ça me laissait un putain de goût d’échec en travers de la gorge. J’avais désormais besoin de légèreté et la vie sentimentale de l’avocat était somme toute le sujet idéal. Nombre de questions et de mises en garde devaient être échangées le plus rapidement possible. Sa relation avec Jez, aussi anodine et innocente puisse-elle être, poserait tôt ou tard un souci. Pas à cause de mon interlocuteur que nous savions tous loyal, bien élevé, mais parce que la jalousie de Gabriele était excessive et complètement folle. Nul doute qu’elle s’amplifierait au simple contact entre son épouse et ce cousin qu’il tenait pour responsable de tous ces problèmes, problèmes qui n’en étaient pas réellement finalement.

« Tout le monde adore Jez, parce qu’elle est tout bonnement  adorable. Jusque là, ça n’a rien d’étonnant ou de grave. Le hic, dans le cas qui se pose, c’est pas ce qui tu es ou non capable de faire. Ce n’est même pas ce que Gaby pourrait te croire capable de faire ou non. Le problème, c’est qu’il considère comme étant une menace pour son intégrité tout ce qui s’approche de sa femme, que ce soit homme ou garçon d’ailleurs. Je te mets juste en garde de ne pas te retrouver dans une situation plus compliquée que tu ne le souhaiterais et qui sera forcément difficile à gérer, pas seulement pour toi, mais pour nous tous. Tu n’étais pas là quand il a sauté au visage d’Achille. J’ai bien cru qu’il allait le tuer. » Et, bien que ça ne serait pas une perte aussi douloureuse que celle de Fedele, il n’en resterait pas moins qu’il serait forcé de vivre avec ce crime tout au long de sa vie. « Et, tu sais comme moi que les jumeaux sont comme ça. Ils ne parlent pas beaucoup de ce qu’il ressente. » J’étais toujours surpris lorsque j’étais témoin d’une confidence sincère entre Manuel et Cinzia. Elle s’ouvrait à lui à tout niveau. C’était beau à voir. D’aucuns les envieraient d’ailleurs. Moi y compris qui galérais depuis une éternité pour recueillir des informations sur les inquiétudes de ma femme de plus en plus taiseuse. « Il faut toujours les brûler , mais tu as tout ce qu’il faut pour que Cinzia se confie un peu à toi si elle en ressent le besoin. En ce qui concerne Gabriele, je me demande pourquoi tu espères encore. Il ne te dira jamais rien. Il ne parlera jamais à toi et tu sais très bien pourquoi dans le fond. Je ne dis pas que c’est normal. Je ne dis pas qu’il a raison. Je dis que c’est ce qu’il ressent et que dans ces conditions-là, il n’est pas envisageable d’apprécier un recadrage de sa part afin qu’il t’offre l’opportunité de vous expliquer. En tout cas, pas ce genre de soufflet là, un qui implique sa femme et qui va réveiller ce qu’il a de pire en lui. Tu veux encore arranger les choses ? C’est tout en ton honneur, mais il faut que tu t’y prennes autrement. Par exemple, en allant frapper à sa porte pour entamer avec lui une conversation à cœur ouvert. Je ne te garantis pas que ça marchera, mais au moins, ça évitera qu’il te déteste pour de bon à cause de Jez. »

L’amener vers Elena était délicat, mais c’était calculé. Un jour, par le plus grand des hasards – pour peu qu’on y croie et ce n’était pas mon cas, j’eus la chance de les croiser ensemble au cœur de New York. Ils placardaient un quartier entier d’avis de recherche, ce qui me parut bien inutile. Qui mieux que mon cousin peut savoir que nul ne demeure caché longtemps pour Cosa Nostra ? Personne. Or, il ne frappa à aucune de nos portes pour réclamer de l’aide. Aucune. Ce qui signifiait qu’il usait de ce prétexte, non pas pour jouer les bons samaritains, mais pour passer un maximum de son temps libre avec la Mexicaine. Autant dire que je ne crus rien des mensonges qu’il m’opposa tandis que je mélangeais nonchalamment mon café. "C’est cela, oui." Je manquai de comparer mon cul à du poulet. Je m’abstins. J’étais on ne peut plus sérieux et me lancer sur le ton de l’humour avec Andrea était parfois dangereux. Il se prendrait au jeu et il ne serait ensuite plus possible de le ramener vers la gravité dans le sens second du terme. S’il se complaisait dans sa vie d’associé à l’organisation, c’était tant mieux. Moi, il me faudrait bientôt un conseiller. Ma confiance en celui d’Achille était toute limitée et s’il fallait du sang neuf au sein de l’honorable société, je ne voyais personne d’autre que mon cousin pour m’entourer. « Je trouve que vous passez quand même un paquet de temps ensemble pour deux amis. Et, en prime, tu veux que je te dise ? Je ne crois pas en l’amitié entre un gars et une nana. Ça n’existe pas. » J’étais bien placé pour le savoir. J’expérimentai, je volai trop près du soleil, et je me brûlai les ailes comme Icare. « Et croise que se ressembler, ça créée des problèmes, c’est encore une autre connerie, crois-moi bien. » affirmais-je en ramassant un des gâteaux que me proposait gentiment mon interlocuteur. « Tu ne t’en rends sans doute pas compte, mais pour le peu que je l’ai vue, j’ai remarqué qu’il y avait un truc étrange dans son regard quand elle le posa sur toi. Je ne sais pas ce que c’est, mais tu devrais t’y pencher et prendre le temps de regarder ce qui se cache dans ton cœur à toi. Il y en a forcément un des deux qui espère plus que de l’amitié. C’est toujours comme ça. Je ne m’avance pas beaucoup et je pensais sincèrement qu’un expert en femme comme toi le saurait aussi. » Je le taquinais évidemment. Sa réputation de Casanova n’était plus à faire. « D’ailleurs, selon ma théorie, tu la laisses se démerder dans ses recherches pour jouer les bons samaritains de service, mais aussi parce que ça te plait bien d’être avec elle et de lui donner l’impression que tu lui es indispensable. Alors, la question que je me pose maintenant c’est, quand as-tu prévu de m’expliquer qui elle cherche exactement et ensuite me demander d’intervenir pour l’aider à la retrouver. Parce que, tu sais, on peut obtenir beaucoup par reconnaissance. Bon, tu te décides à me dire la vérité ? Et tu me le demandes ce coup de main ?  »







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MessageChi non ha fede in altrui, non la trova.  EmptyMar 25 Avr - 1:03

 



CHI NON HA FEDE IN ALTRUI, NON LA TROVA.

FEAT. Luciano

Le jeune homme écoutait soigneusement son cousin en se retenant de lui répondre avant la fin. Ils étaient différents, lui qui avait tendance à parler, parler pour rien dire ou pour cacher l'important.Alors que quand Luciano, ouvrait la bouche, du moins avec ses proches , c'était rarement dans le vent et sans savoir ce qu'il faisait et surtout pour quoi. Alors même s'il était d'un an son cadet, Andrea l'écoutait attentivement. Et c'était difficile, difficile de se dire que quoi qu'il fasse, s'il était vraiment lui même cela tournerait forcement au désastre avec son autre cousin. «  Donc ce que tu me conseille c'est quoi ? De ne pas lui parler ? De me faire greffer une paire de seins et offrir le reste de mes parties génitales à Gaby pour prouver mon allégeance ?  Comme je te disais j'aime beaucoup cette petite mais pas au point d'en arriver là. Pas au point non plus je te rassure de provoquer la merde avec lui » Andy savait trop bien les dégâts que pouvaient engendrer une goutte d'eau dans un clan aussi soudé que se voulait l'être les Gambino et soupira avant de reprendre  .

«On est tous une famille de névrosés Lucky, mais j'ai pas la foi de gérer tout le temps celles de Gaby au point de m'oublier. Lui ne le ferait pas pour moi.  Alors ouai... je voudrais que ça s'arrange. Mais je vais ni le supplier, ni m'effacer … je suis un Gambino au même titre que lui. Je suis pas le fils d'Ettore mais de Battista et ça n’enlèvera jamais à rien à ma fierté et mon orgueil. » L'avocat haussa des épaules avant de sourire à son cousin « On pourrait donc ne jamais avoir cette conversation et il pourrait ,jusqu'à nos 80 ans toujours chercher la raison de m'en foutre une. J’espère au moins que si il me bute, tu lui dira qu'il a exagéré et que  Cinzia lui fera un peu la gueule  non mais oh !  Et déconnez pas je veux une place dans le caveau familiale !»

Au final oui Andrea et Gaby n'avaient jamais parler de ce qui les avaient séparer au fil du temps mais peut être était ce  juste car ils n'étaient pas encore capable de ravaler leur fierté. Si conversation il y aurait, nul doute que chacun seraient obligé de se dévoiler même un peu à l'autre pour que ça ne soit pas vain. Gabriel à travers sa jalousie prouvait son manque de confiance en lui et son cousin à travers son besoin d'être drôle et admiré, prouvait sa peur d'être rejeté ou abandonné. C'était trop tôt, ou bien tout bonnement impossible ? L'avenir seul le dirait.

Le sujet de Gaby était toujours un sujet épineux mais pas dangereux entre les deux cousins. Fort heureusement la brouille ne s'étaient jamais déplacer entre Lucky et Andy. Même si l’aîné aimait avoir les conseils en la matière de son cadet, jamais il ne l'aurait mis dans une position délicate envers son frère. Une famille était faite de cela, d'histoires, d'affinités parfois difficiles mais de liens qu'on ne pouvaient défaire.

Toutefois ce n'était pas car il voulait son avis sur ce sujet ci, qu'Andy souhaitait particulièrement les lumières parfois trop vives de Luciano sur Elena. Alors qu'il ne semblait pas croire les arguments d'Andrea la concernant, le jeune avocat se demanda pourquoi dès qu'il s'agissait d'elle, il semblait perdre tout sens de persuasion. Avec elle dans les parages, il finirait par perdre tout ses procès si ça continuait … En bon rhétoricien il essaya de choper les petits détails sur lequel il pouvait répondre sans trop se mouiller  «  Moi non plus je croyais pas cela possible mais je t'assure , j'ai autant envie de la protéger que Cinzia ou Bianca, ni plus ni moins . C'est un peu comme un membre de la famille en sommes» Bon c'était faux. Mais c'était juste car Cinzia avait Manuel et Bianca avait le clan pour les protéger. Elena avait personne si ce n'était lui et vaguement Jethro . Elle était sans défense dans New York, s'attirant tout les ennuies possibles au point que ça en trouble le sommeil du jeune homme quand il la savait en soirée sans lui.

«  Dans l'absolu se ressembler devrait être un plus mais sincèrement, tu imagines une femme comme moi dans la famille ? Bon heureusement qu'elle est beaucoup plus respectable que moi sur tout niveau, mais je t'assure que si j'en ramenais une comme cela vous vous en mordriez les doigts . Vous en pourriez plus de nous !» conclu il en riant non sans avoir oublier de précisé qu'Elena valait mieux, mieux que le séducteur qu'il était. Il aurait été hors de question que son cousin ou quiconque pense qu'elle n'était qu'une bimbo sans cervelle qui couchait à gauche à droite .

Quand il énonça les regards qu'il aurait pu apercevoir dans les yeux de la jeune femme, Andrea pris cela à la rigolade finissant sans doute de désoler son cousin. Heureusement pour eux qu'il savait combien il pouvait être sérieux quand il s'agissait du boulot ou de la sécurité des leurs. Mais pour sa part, c'était son système de défense personnelle le plus élaboré. Il faisait preuve de plus d'imagination aux tribunaux toutefois avec ses proches, le naturel revenait toujours au galop .  «  Quand tu auras fini de me suivre comme si j'étais une femme infidèle tu me le diras hein!Et elle me regarde juste comme son chevalier. Puis elle est tellement petite ! Elle doit forcément paraître ébloui en me voyant moi et le Soleil en même temps quand elle doit lever les yeux vers nous ! Voilà ce qui explique tout !  Je croyais que tu l'aurais su en tant que mec de prés de 2 mètres aussi » 

Il pensait s'en être bien sorti avant que finalement Luciano, comme à son habitude, pose la question à laquelle il aurait bien du mal à se dérober. Pourquoi il n'avait jamais demandé de l'aide à son cousin alors qu'il l'aurait à coup certain trouvé bien plus vite ? Pourquoi il laissait Elena craindre encore pour la vie de sa sœur alors que tout doute auraient pu être écarté si seulement la Cosa Nostra y consacrait un peu de temps. Andrea passa une main dans ses cheveux en faisant claquer sa langue sur le palais, à la recherche de la réponse qui pourtant était simple. «  Si elle la retrouve, elle retournera au Mexique . Voilà pourquoi je veux pas de ton aide et pourquoi je m'y met pas à fond non plus. Traites moi d’égoïste mais je préfère l'avoir ici, et la consoler si besoin plutôt que la savoir dans un autre pays où on la remerciera en la faisant pondre une armée de sombrero . Tu as pas idée Lucky à quel point elle est brillante et passionnée ! Au Mexique à part un cactus je vois pas bien ce qu'elle pourrait déterrer d’intéressant en tant qu'archéologue ! Quand elle aura finit ses études, je te demanderait peut être ton aide » Peut être … ou peut être se trouvera il une autre raison. Car même si selon son cousin on pouvait avoir beaucoup par reconnaissance, ça lui ferait de bien belles jambes si sa bonne action la priverait de sa présence.
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