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Entre días de guerra hay paz
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Luciano Gambino
Luciano Gambino
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La cruauté est essentielle si l’on veut conserver le pouvoir. Sans elle, on apparaît faible et les adversaires en profitent. Comme les chiens : celui qui aboie le plus fort devient le chef de meute. [Saviano]

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MessageEntre días de guerra hay paz  - Page 2 EmptyVen 8 Avr - 20:57





Contentos con lo poco que tenemos  
ft Fratello mio

Le savoir ? Personnellement, je trouvais le verbe un peu léger. Vu ce que ça engendrait, j’avais plutôt l’impression qu’on me l’insérait dans le crâne via un entonnoir planté dans les oreilles. Pis, Lyla me gavait de mon erreur comme une oie, sans me permettre de respirer assez longtemps pour que je puisse mettre en place un plan de reconquête. Parfois, lorsque je souffrais du sentiment désagréable que ma faute était irréparable, je pensais des conneries plus grosses que moi sur le peu d’intérêt que cette vie revêtait finalement. Elle n’était qu’une de plus, me répétais-je durant de d'impatientes minutes en espérant finir par le croire. Il m’arrivait même de le dire à voix haute devant un Mani défait qui, contrairement à moi, réalisa plus vite que moi que nous pataugions dans la merde, pas qu’il aime plus ma sœur que je n’adorais ma fiancée, mais parce qu’en certains cas, il se montrait moins buté et têtu que je pouvais l’être. En d’autres, c’était moi qui le ramenais sur le chemin de la raison ou qui trouvais les mots pour justifier un comportement frôlant la stupidité. Pas ce soir. J’étais trop abasourdi d’avoir été jeté aussi brusquement pour penser avec toute ma tête. Étais-je déjà en train de venir fou ? Avais-je condamné ma relation ? Pourquoi ? Parce que je ne me sentais pas capable de mener une vie entière sans maîtresse ? Je pris le temps d’y réfléchir, fermant les yeux un instant, digérant la révélation de mon meilleur ami et he souffrai d'un affreux vide à la possible que Lyla ne puisse jamais me pardonner. Je paniquai à la seconde jusqu’au lendemain… le surlendemain… le jour d’après. Manuel était dans le bon. Minimiser nos actes ne servirait strictement à rien. Ça empirerait les choses. Nous devions assumer. Mais comment ? Quand ? Les filles n’ouvraient aucune brèche. Quand elles ne déposaient pas simplement nos cadeaux au pied de notre porte, elles nous les collaient entre les bras sans mot dire pour s’éclipser au plus vite. Plus nous tentions de les approcher, plus elles se serraient les coudes. Quelle autre option avions-nous que forcer le destin ? Leurs photos, leur provocation, cet objet à filer des complexes à n’importe quel homme bien monté – et je n’étais pas en reste – nou sortait par les yeux. N’est pas Hulk qui veut. Mais ne se trimballe pas avec un outil pareil dans son sac à main qui l'envisage non plus. Mani était tout bonnement hors de lui et si je n’étais pas persuadé que tout ça, toutes  ces images qui suggéraient pire encore que la précédente, n’étaient que des manigances savamment orchestrées pour que nous réalisions combien c’est douloureux de perdre confiance, d’être paranoïa, de se remettre en question sur ce que nous étions, ce que nous sommes et ce que nous souhaiterions devenir. Elles ne nous punissaient pas – ou pas tout à fait – elles nous donnaient une leçon de vie sans se préoccuper de ce que nous étions prêts ou non.

Fort de cette certitude, je calmai Manuel avant qu’il ne tambourine la porte voisine jusqu’à la défoncer à grand renfort de coups de pied si elle restait close. Je fis mon maximum, et si j’étais capable de le retenir – question de confiance – je n’étais pas en mesure d’éteindre complètement sa colère. Qui l’aurait pu ? J’étais mieux placé que lui. Il s’agissait de ma fiancée et de ma sœur. Deux femmes chères à mon cœur. Pour lui, la Mexicaine n’était qu’un frein à son bonheur avec celle qu’il aimait, une entrave à toute la dévotion de cette dernière puisqu’elle se partageait systématiquement entre l’un et l’autre. Or, personne n’était dupe. Tout en elle devait être uniquement concentré sur lui. Elle devait lui appartenir tout entière, corps et âme. Et qui pourrait l’en blâmer ? Moi ? Je cracherais dans la soupe. Je n’en attendais pas moins de Lyla, si bien que je me demandai sincèrement si je ne tenais pas là un élément de réponse à notre problème principale du moment. « Peut-être qu’il n’y a rien à expliquer, parce qu’elle ne l’avait pas dans leur valise. Ça fait des jours qu’elles mènent leur petite vie comme elle l’entend et sans nom. Elles disparaissent le matin, reparaissent le soir, se préparent, mangent et sortent. Je les soupçonne plutôt de l’avoir déniché dans une boutique du coin. Je parie qu’il a été sorti de sa boîte en carton pour la photo. Rien de plus. Mais ça, Mani, ça, pour moi, c’est un signal. Je ne suis pas sûr évidemment. Je me sens un peu déconnecté de mon instinct pour le moment, on peut dire que j’ai fait que de la merde ces derniers jours, mais si c’était une façon de nous faire réagir une bonne fois pour toutes.» Si je doutais, il ne fallut pas grand-chose à Mani pour me convaincre de m’inviter dans la chambre de Lyla pour provoquer une discussion qui déboucha sur… rien. Rien d’autre qu’une filature en bonne et due forme. Pour sûr, il y avait plus excitant comme soirée à LA que d’être coincé dans une bagnole, devant une discothèque, qu’on finit par escalader, fou de rage, pour se la faire voler et payer un prix de sot une course en taxi pour récupérer deux irresponsables, complètements ivres, qui au terme de cette opération de sauvetage, nous tiraient toujours la gueule. Sans la culpabilité, j’aurais trouvé Lyla d’une ingratitude sans nom. Je ne me serais pas gêné pour le lui préciser d’ailleurs, et peut-être même lui offrir une véritable raison de pourrir à ce point le moral. Au lieu de ça, je bataillai avec sa déception et mes sentiments pour recoller les morceaux du mieux que je pouvais.

Ce ne fut pas sans mal et, durant cette nuit de merde, mon seul réconfort, c’était de savoir que Manuel n’était nanti comme un roi. D’après nos échanges de messages, c’était ce qu’on appelait une réconciliation en demi-teinte. J’en eu confirmation autour d’un whisky sec et des amuse-bouches, sans doute très bons, mais tout avait un goût de carton aujourd’hui. « Je pensais qu’elle avait bien commencé. Sérieusement, dans le taxi, elle s’est montrée plutôt ouverte. On a même été mangé. Elle a accepté que je reste près d’elle. Moi, je m’étais imaginé qu’on allait pouvoir effacer l’ardoise sur l’oreiller, tu sais. C’est ce que font les couples normaux quand ils se réconcilient en général. » Dans les films tout du moins. Il était temps que j’arrête le cinéma pour mon bien. Les conneries aussi. En ça, j’étais bien d’accord avec Manuel. « Mais non ! Pas du tout. Ha, on a réglé le problème. Plus ou moins. Je sais aussi qu’elle ne couche pas avec ma sœur, qu’elle m’aime et qu’elle veut toujours m’épouser. Elle m’a réclamé sa bague aussi. Je suppose que c’est bon signe, mais je ne sais pas. J’ai un mauvais pressentiment. Comme si, à un moment donné, ça allait me revenir comme un boomerang. Je suis pas à l’aise, Mani. Pas du tout à l’aise. Je crois que je me sentirai mieux quand elle aura dit oui une bonne fois pour toutes. On va se marier très vite en rentrant. On a décidé d’une date ce matin. J’ai déjà téléphoné à ma mère pour qu’elle s’occupe de lancer les faire-part. Elle a dit qu’elle s’en chargeait avec Rita… Il me faut au moins ça pour pouvoir respirer. J’ai pensé comme toi à la monogamie. Je vais même te dire que là, je suis en plein dedans, mais je ne sais pas si ça sera suffisant. Parce que, d’après toi, allez bouffer dans un restaurant avec une fille que tu as sautée régulièrement dans une ancienne vie, est-ce que ça aussi c’est trompé ? » ça non plus, je ne savais pas, mais sans le droit à l’erreur, comment apprendre justement ? « Et si c’est ça, tu crois qu’il faut le dire ou faire genre ça n’a jamais existé ? Putain ! Mani, je suis tellement perdu. Je n’ai plus aucun point de repère, ça me fait flipper. Alors, pour l’enterrement de vie de garçon, on va faire ça tranquille. Pas de femmes surtout. AUCUNE FEMME.  Vas-y, faut que je parle d’autres choses. Toi ? Comment ça s’est passé ? Raconte-moi ? Et par pitié, dis-moi que tu t’en sors aussi bien que moi ? Elle a sa bague ? Lyla m’a demandé la sienne… c’était un premier pas. Je suppose que c’est un problème réglé pour toi aussi… » À en croire sa tête, je n’en étais pas vraiment sûr, mais qu’à cela ne tienne, je lui prêterai mon violon au besoin.


***


La visite de la Catalina aurait pu nous faire le plus grand bien. Elle se pointa le sourire aux lèvres et une bonne nouvelle à la bouche. Une discussion avec elle ne fit qu’accentuer mon malaise par rapport à ma situation. Plus encore maintenant que je me retrouvais avec un écrin, que j’avais à remplir autrement qu’à l’aide d'un post-it, où était griffonné un « sers-toi de ta tête », mais sans aucune idée de ce que j’allais bien pouvoir mettre dedans. Je nageais en plein brouillard. Mes cadeaux, c’était voiture, robes, fleurs et bijoux… hélicoptère au besoin. C’était souvent plus extravagant que sentimental. Il était pourtant plus que temps de faire un effort au vu des petites révélations de la Catalina. « J’ai plusieurs questions. » lançais-je à un Mani aussi hébété que moi. « UN, qu’est-ce qu’on est supposé faire de ça ? DEUX, pourquoi j’ai l’impression que ça explique mieux pourquoi elle m’a pondu ses petites histoires d’abstinence. Trois, est-ce que tu crois que si j’y mets tout mon cœur, je pourrais la faire craquer ? Parque ce que je déjà au bout de ma vie-là. Faut pas qu’on se loupe, Mani. Elle ne se serait pas déplacée si elle ne les avait pas vues vraiment mal. Et moi non plus, je ne veux pas la perdre. Encore moins maintenant que j’ai eu l’espoir que ça s’était réglé. D’ailleurs, en parlant de régler, je sais que je vais passer du coq à l’âne, tu te souviens l’histoire du tox et de sa sœur ? » m’enquis-je parce que j’avais l’intime conviction que l’heure était venue de passer aux choses sérieuses pour rappeler à ma Chimène que mes promesses étaient d’or et ma parole, d’argent. « J’ai l’explication à son comportement. » Je le lui racontai en quelques mots, conscient que ce n’était pas forcément le moment pour lui, mais avais-je encore du temps à perdre ? « Il me manque quelques noms, mais j’ai les coupables. Je n’ai pas l’intention de mener une guérilla. Je veux que ça soit propre, mais je voulais te prévenir pour pas que ça saute à la gueule et aussi parce que tu dois certainement avoir des contentieux avec eux. » Pour le bien de notre amitié et de notre association, par respect également, il était impératif que je préserve son statut auprès de ses hommes. Il n’était pas question que je donne l’impression d’être plus puissant ou plus efficace en exterminant certains de leur ennemi à sa place. « On peut donc travailler main dans la main… pour eux et leurs familles. Moi, je n’y vois pas d’inconvénients, mais on risque d’avoir un problème avec ses frères. Ce que je viens de te dire à propos de la petite Canjura, il faut que ça reste entre nous. Je ne suis même pas certain que ma sœur soit au courant. »









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Manuel Herrera
Manuel Herrera
ADMIN A LA MACHETTE MAIS EN DETENTE

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MessageEntre días de guerra hay paz  - Page 2 EmptyMar 12 Avr - 0:07





Contentos con lo poco que tenemos  
ft el amigo


Oui, il espérait que ce jouet n'était qu'une provocation de plus et qu'il n'avait pas été acheté à New York parce qu'il l'aurait plutôt mal pris. Après tout, il avait déjà trouvé un canard dans sa chambre, elle n'aurait pu été à ça près mais ça ne ressemblait pas aux désirs d'une jeune femme qui avait une vie sexuelle depuis seulement cinq minutes. Une fois de plus, il se disait que c'était quelque chose que Lyla lui avait soufflé. On ne passait pas des années de célibat dans l'abstinence la plus totale quand on avait eu le droit à un avant-goût. On pouvait fuir les hommes mais un substitut était inévitable et nécessaire. Ca n'améliorait pas la piteuse opinion qu'il avait de la mexicaine mais ce n'était pas son problème, ce qu'elle choisissait d'utiliser pour se satisfaire et si ça le peinait pour Luciano, il n'avait aucunement à se mêler de ça, il n'aurait pas apprécié qu'on en fasse de même concernant ce qu'il faisait avec sa femme. Il fit de son mieux pour mettre tout ça de côté histoire de récupérer ce qui lui appartenait et il obtint gain de cause, même si la soirée fut loin des espérances qu'il pouvait avoir. C'était déjà mieux que rien. Elle l'avait laissé réinvestir la chambre et leur lit, elle n'avait pas cherché à le repousser et si elle avait vomi tripes et boyaux, il avait tout de même pu la serrer dans ses bras. Est-ce que ça pouvait être considéré comme de vraies réconciliations ou bien fallait-il nécessairement que cela passe par la case sexe ? Il lui aurait bien posé la question, parce que ça faisait partie de ces choses qu'il ne maîtrisait pas vraiment mais il s'abstint, elle aurait pu mal le prendre et il ne voulait pas déterrer la hache de guerre après s'être donné autant de mal pour revenir à ses côtés. Il nageait dans l'inconnu, ne sachant pas trop si tout était réglé ou s'il devait demeurer sur ses gardes et le seul avec qui il pouvait partager ses doutes sans passer pour un fragile de compétition, c'était Lucky, qui avait eu le droit à une nuit aussi peu productive que la sienne et qui devait sans doute se poser autant de questions. C'était rassurant de savoir qu'il n'était pas le seul à appréhender les choses sous cet angle. Il avait fait en sorte de se plier en quatre toute la journée, prévoyant même comment ils occuperaient leurs journées jusqu'à la fin du séjour, pour qu'elle sache qu'elle était la seule et que ça ne changerait jamais. Tout ça lui demandait une énergie folle, c'était au moins ça qu'il n'utilisait pas à nourrir sa frustration alors qu'il sentait le coup venir. Il allait pouvoir se la mettre derrière l'oreille pendant un moment après un coup pareil.

Lucky lui fit l'inventaire de sa fin de soirée et de sa nuit et il ne put s'empêcher de lui offrir une tape de soutien, comprenant parfaitement son désarroi. En effet, dans la logique des choses, on se réconciliait avec le sexe mais visiblement pas quand on avait fauté avec une autre. Ca aussi, il faudrait qu'il l'ajoute dans un paragraphe de son livre sur comment comprendre les bonnes femmes. « J'ai exactement la même sensation, du coup j'essaie de la rassurer mais elle ne manque jamais une occasion de me rappeler ce que j'ai fait. Ca va sensiblement nous compliquer la vie, parce qu'on sait, elle et moi, ce que j'ai fait, qu'on n'a pas besoin de nous le rappeler pour savoir que c'était une idée de merde et que j'aurais beau m'en vouloir jusqu'à la fin de ma vie, ça n'effacera rien. » dis-je, me saisissant de mon verre pour en boire quelques gorgées. « Dis-toi que dans quelques semaines, ce sera réglé, tu seras certain qu'elle ne partira pas ! Bien qu'entre nous, elles ne pourraient pas nous faire ça, j'veux dire, même si on part du principe qu'on est des cons d'avoir fait ça, elles nous aiment beaucoup trop. Des types comme nous, ça ne court pas les rues ! » Il avait l'air d'émettre des suppositions plus que des affirmations, il avait surtout besoin de se rassurer et de se convaincre qu'il était ce dont elle avait besoin et qu'elle ne chercherait pas ailleurs ce qu'il pourrait lui apporter si on lui offrait la possibilité de s'améliorer et d'intégrer des choses normales pour le commun des mortels mais pas pour lui. « Vous êtes juste allés manger ou bien y eu autre chose ? Un baiser ? Une pipe ? Non parce que si ça donne ça pour une pipe entre deux portes, un baiser, à mon avis, même combat ! Je pense qu'il faut le dire, enfin je crois. Mais c'est toujours mieux qu'elle le sache par toi parce que si quelqu'un le lui annonce et qu'elle n'était pas au courant, elle va croire que tu lui cachais et va s'imaginer qu'il y a une raison à ça. » Ils étaient beaux tous les deux, deux paumés de compétition tentant de sauver leur couple avec leur bite et leur couteau et si la première remportait toujours un franc succès, quand on ne pouvait pas l'utiliser pour résoudre l'équation, c'était tout à coup beaucoup moins évident. « Ouais, j'avais prévu un truc de fou, t'aurais pu profiter de ta dernière vraie soirée de célibataire mais compte tenu des circonstances, on va faire ça calmement. » admit-il, bien décidé à éviter toutes les tentations pour son bien et à surtout éviter d'en proposer à son meilleur ami et frère de sa femme, sous peine de se faire castrer. « Non, elle ne me l'a pas demandée... A vrai dire, je me suis pris une baffe dans le taxi et je croyais que c'était mort mais j'ai pas lâché, je me suis installé devant la porte de sa chambre et je l'ai supplié, Qu'est-ce que tu voulais que je fasse ? J'ai déconné, c'était à moi de la faire revenir, elle s'en tapait de ce que je lui disais, si elle ne voyait pas que j'étais vraiment désolé, elle m'aurait jamais ouvert. » Il aurait pu être mal à l'aise de raconter ça mais Lucky ne le jugerait pas, c'était sa petite soeur, il devait au contraire être heureux qu'un type en fasse autant pour elle et l'aime assez pour ne pas lui en tenir rigueur. « Je me suis dit, ça va, elle me fait rentrer, on s'explique, je peux envisager une petite nuit sympa mais elle se sentait mal, elle a bu tellement de vin qu'elle a vomi sur le connard du dessous qui venait de baiser sa gonzesse. J'ai dû m'occuper de lui pendant dix minutes avant de lui foutre des biftons dans la main et de lui fermer la porte à la gueule. Crois-moi, je ne suis pas prêt d'avoir mes réconciliations sauvages et animées et je me demande si tant que ça n'arrivera pas, ça voudra dire que je suis en sursis... T'en penses quoi ? »

***

Comme s'il avait besoin que Catalina en rajoute une couche. Il soupira quand elle se leva, leur abandonnant ce qu'il prit comme une solution mais qui n'était que vide et questions. C'était à se taper la tête contre les murs. « Je suppose que ça veut dire que si on veut les récupérer vraiment, faut faire les choses correctement mais c'est quoi correctement ? J'en sais rien moi, toutes les autres, je n'avais qu'à leur offrir une bague et c'était fini ! » maugréa-t-il avec humeur alors qu'il se sentait dépassé. « Putain, quelle idée de merde d'aller les voir ! Pour quoi faire ? Qu'est-ce qu'elles croyaient trouver là-bas, merde ?! C'est vraiment n'importe quoi ! On fait comment nous maintenant ? » Ouais, parce que des mois de néant jusqu'au mariage, ça allait être plus que compliqué, il allait devenir taré, surtout qu'il ne pourrait pas se soulager dans une autre parce qu'il avait suffisamment déconné comme ça. « Dis-toi qu'elle ne va pas te faire languir encore des mois, le mariage approche, Lucky et si des semaines sans rien, ça fait chier, ce sera vite réglé mais mon mariage, à moi, ce sera pas demain. Et je vais faire quoi ? Me la cogner sur la table pour faire passer l'envie ? Tout ça est en train de me rendre fou ! » Sa patience s'épuisait à l'idée d'une misère sexuelle qu'il avait lui-même provoquée et il se sentait sur le point de faire quelque chose de stupide. Il fallait se calmer et prendre la peine de réfléchir. « Faut que je trouve un truc qui lui fera plaisir et personnel, si j'étais une grosse pédale, ce serait sans doute plus facile ! » cracha-t-il. Il fit signe à la serveuse de leur ramener une bouteille carrément, il faudrait au moins ça pour supporter une autre nuit à ses côtés sans rien, tout en se creusant la tête pour trouver un cadeau incarnant ses sentiments et sa culpabilité. Putain de merde, s'il avait su, il aurait gardé son froc fermé. Parler d'autre chose lui fit beaucoup de bien, même si on ne pouvait pas vraiment affirmer que cela lui calma les nerfs, bien au contraire. « Ces fils de pute sont finis mais ils continuent de faire comme si nous jouions encore dans la même cour ! Si tu me donnes une bonne raison dans les faire exploser, je ne vais pas refuser ! » avoua-t-il, se demandant comment on pouvait continuer à vivre tout en acceptant l'idée qu'on avait été gâché. Elle n'avait rien dit et Lyla non plus, ça ne l'étonnait pas, en effet, une nouvelle comme ça aurait déclenché une guerre sans précédent à l'époque. « Aucun d'entre eux ne peut être mêlé à ça, quand ça devient trop personnel, ça part en couille, je n'ai pas besoin de ça ! Ca restera entre nous ! Tu en as parlé à Javier ? »

***

Ils étaient là, tous les trois, dans un appartement qui servait à stocker les armes de la Mara, Mani fumait tranquillement son joint alors que Javier n'avait pas prononcé plus de deux mots depuis qu'il était entré ici. Il cachait bien son jeu, le vieux, mais dans le milieu, il était connu comme l'un des meilleurs exécuteurs qui soit. Il n'avait jamais complètement raccroché et ça aurait été un tort, de toute façon. « On a les noms, Lucky a creusé... Je pensais que Lyla serait là, c'était pas dans le plan ? » Le prénom de sa fille fit réagir Canjura qui jeta un drôle de regard au Salvadorien. « On fera sans elle alors. On a plusieurs options, soit on prévoit un plan d'action pour chacun d'entre eux et ça s'étale dans le temps mais c'est beaucoup plus satisfaisant ou bien on les descend tous la même nuit. Mais pour des fils de pute pareils, c'est leur faire trop d'honneur. » Javier demanda d'une voix rauque s'il pouvait avoir les noms et les visages, Mani, craignant qu'il ne fasse cavalier seul, reprit. « Je crois qu'ici, on a tous envie et besoin de participer. On a chacun nos raisons mais on vous propose toute notre aide et de mener ça comme vous le souhaitez ! » Il grogna alors que Mani pouvait voir qu'il bouillonnait. « Lucky, tu avais des tas d'idées, peut-être que Javier voudrait les entendre. » Et qu'ainsi, il terminerait de le convaincre de ne pas partir en mission punitive sans eux.






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Luciano Gambino
Luciano Gambino
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MessageEntre días de guerra hay paz  - Page 2 EmptyMer 11 Mai - 22:23





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« C’est impossible, de les rassurer je veux dire. Mon nonno disait souvent que l’adultère fait partie des trahisons que les femmes ne pardonnent jamais vraiment. Je suppose donc qu’on peut s’estimer heureux d’avoir réintégré nos chambres et notre place à leur côté. Au moins, on ne les a pas suppliées pour rien. » Car c’était bien ce que nous avions faits, différemment, mais peu importe l’acte en lui-même, ça n’en était pas moins dégradant pour notre orgueil. Fallait-il qu’on les aime comme des dingues pour en arriver là. « Cette histoire d’abstinence, c’est une façon de nous punir et quelque chose me dit qu’il ne faut surtout pas qu’on les brusque et qu’on continue à faire amende honorable. Comment ? Je n’en sais rien. Les couvrir de cadeaux n’aidera pas. Je me sens en totale insécurité et pour tout t’avouer, je ne suis même pas certain que j’aurai droit à une nuit de noces en bonne et due forme. Si tu veux le fond de ma pensée, mariage ou pas, bague ou non, on est en sursis mon frère. Elles tâtent le terrain. Elles vont nous pousser dans nos derniers retranchements pour s’assurer qu’on n’a pas l’intention de retourner voir ailleurs. Elles vont nous tenir comme ça jusqu’à ce qu’on n’en puisse plus. Et tant qu’on ne les aura pas baisées, parce que c’est bien ce qu’il faudra qu’on fasse… » Même si je détestais parler de ma sœur et de ma future femme en ces termes. « Après, je pense que si elles se donnent autant de mal, c’est parce qu’elles nous aiment justement. Elles savent la chance qu’elles ont, mais elles se donnent les moyens que personne d’autre ne puisse profiter de ce qu’on a à offrir aux femmes en général. Je suppose que c’est de bonne guerre, mais je sens que je vais trouver le temps long jusqu’à ce qu’elle se calme. Je me demande si nous assurer qu’elles se voient un peu moins de nous aiderait pas, mais je n’en suis pas certain pour tout avouer. J’ai quand même entendu Lyla plaider ta cause auprès de Cinzia  hier soir. » confiais-je à mon compagnon de galère en passant une main nerveuse sur mon visage. Bousculé dans mes points de repère, je ne savais plus ce qui était bien ou mal. J’étais perdu, si bien que le secret de mon dîner avec Amber devenait lourd à porter. « Non ! On a juste mangés, rien de plus. Pas de pipe sous la table. Pas de levrette aux toilettes. Que dalle. On a beaucoup parler de Lyla d’ailleurs. Elle a repéré ma bague et m’a posé des questions. D’une certaine façon, c’était comme si elles étaient avec nous, mais je ne suis pas sûr que j’obtiendrais autre chose que de la paranoïa en lui vendant comme ça. » Elle s’imaginerait sans doute que je cherchais à la prendre pour une conne, ce qui aggraverait sensiblement une situation peu confortable. « Ouais, je suppose que tu as raison, que je dois lui dire moi, mais je vais attendre encore un peu. Si je lui dis maintenant, elle va s’imaginer que c’est parce que je me sens encore plus coupable, et s’il y a du vrai, je n’arriverai pas à lui faire entendre que c’est juste parce que j’ai envie de repartir sur de bonnes bases. » conclus-je en soupirant d’angoisse. C’était le genre de discussion que j’aurais préféré éviter. Je la retardai le plus possible cependant, mais nous finîmes par y arriver tôt ou tard. C’était inévitable et je ne regrettai pas de m’être fié à l’instinct de Mani. Il parlait plus utilement pour lui que pour moi et l’inverse n’était pas tout à fait faux.

Ça se vérifia après la visite de la Catalina, cette visite qui nous laissa pantois et passablement inquiets pour l’avenir. Un cadeau bien emballé dans une main et une boîte de vide dans l’autre, je ne savais strictement pas quoi faire. « On peut aussi mettre une boîte de capotes dedans, on ne sait jamais, sur un malentendu, on pourrait s’entendre. » dis-je simplement à mi-chemin entre la plaisanterie et la gravité. Je ne trouvais pas ça aussi stupide que ça en avait l’air. Parfois, il suffisait de demander clairement pour obtenir et on ne faisait pas moins explicite. Le hic, c’était que dans les faits, nous n’avions pas besoin qu’elles écartent les cuisses. Ce que nous espérions véritablement, c’était qu’elle nous pardonne pour de bon, histoire d’être certaine qu’elles ne nous balanceraient pas cet écart en plein visage à chaque occasion. « Moi, je me demande surtout ce que ces putains lui ont raconté. Je te jure, j’ai peur de ce que ça pourra engendrer pour nous ça. Il y a pas mille solutions, soit elles se disent qu’elles ne peuvent pas nous laisser en disette sexuelle, soit elles se disent qu’elles ne seront jamais à la hauteur et là, là, ça pue grave pour nous. Putain, je crois que j’aurais préféré pas le savoir qu’elles se sont pointées là-bas. Mais, toi, pourquoi tu lui ferais pas une demande en mariage de feu de Dieu ? Je dis pas que la surprendre sur un tarmac en mode : je trouverais ça sympa, n’était pas une bonne idée, mais tu sais comment sont les femmes, pas vrai ? Tu glisses la bague de fiançailles et tu lui répètes une fois de plus pourquoi tu l’aimes autant. Je la connais, le fait qu’elle n’ait pas sa bague, là, ça doit la faire flipper. Elle doit se demander si tu veux toujours d’elle… Je ne serais même pas surpris que ça soit de sa faute si elles se sont retrouvées là-bas toutes les deux… Lyla, elle sait y faire. Je suis sûre qu’elle se doute que je n’ai pas été chercher quelque chose auprès de ces filles, que je me suis juste laissé porter par l’ambiance. Mais, Cinzia, qu’est-ce qu’elle sait du sexe, à part ce que tu veux bien lui dire ? » remarquais-je en remplissant nos verres maintenant qu’on nous apportait la bouteille commandée. Nous dûmes en boire plus de quatre de suite, dans le silence, nos cerveaux turbinant à plein régime. Je le brisai pour lui confier un autre de mes projets, un projet qui pourrait sans doute jouer en ma faveur et ça nous permit de nous recentrer sur ce qui nous tenait debout quand ça n’allait pas : les affaires, le mal, notre nature profonde. « Je dois le faire. C’est prévu. Je ne voulais pas lâcher la bombe si tu voulais maintenant une espèce de paix cordiale entre toi et tes rivaux. Je ne savais pas qu’ils étaient finis. Ça n’en sera que plus facile, c’est parfait. » Car il fallait bien, parfois, que les choses se déroulent comme on les envisageait, ou presque parce que ça ne dura pas. À notre retour, Javier exigea que sa fille aînée soit tenue à l’écart de ce plan de vengeance. À mon sens, c’était un mauvais calcul, mais il était son père. Je n’avais pas à défier son autorité, car la principale concernée n’était pas ma future épouse, mais Olivia.


***


Comme nous étions sur son territoire, je laissai la primeur à Mani de diriger la conversation entre lui, mon beau-père et moi à sa guise, sauf que j’omis de lui préciser que Lyla était désormais persona non grata. Je crus que le plus vieux d’entre nous allait tomber de sa chaise, mais le Salvadorien était plein de surprises. Il savait rebondir sur ses pattes quand c’était nécessaire, si bien qu’il me repassa la main tandis que j’allumais une cigarette de plus. « Je sais que, vu l’impact de leur comportement sur sa vie, vous envisagez sans doute de laver son honneur dans le sang. Mon père aurait fait pareil s’il était arrivé malheur à la Maruzella. Peut-être que je l’aurais fait s’il s’agissait de mon enfant, mais Mani a raison. Tous les tuer, c’est les honorer. C’est leur permettre de crever en combattant, comme s’il le méritait alors qu’ils se sont montrés d’une lâcheté sans précédent. Et puis, la vengeance est si délicieuse quand elle agit lentement et sur le long terme. » Je passai ma langue sur le coin de ma lèvre, mon œil, vicieux et malsain, brillait d’une étrange lueur. « J’ai un plan pour chacun d’entre eux. » Un plan que j’exposai, mais sans jamais citer le moindre non. « J’aimerais vous dire que c’est négociable, mais en réalité, ça ne l’est pas vraiment. Je ne veux pas que ça nous éclabousse d’une façon ou d’une autre, ni vous, ni nous, séparément ou ensemble. Vous comprenez que ce n’est pas moi qui décide. Là, j’agis seul, sans l’honorable société, mais je ne peux pas prendre le risque de lui causer du tort. Elle est ma famille, au même titre que vous ou votre fille. Je ne vous ai pas apporté les réponses, parce que je voulais votre accord pour mettre en branle cette machine. Vous avez déposé des conditions sur la table, je les ai toutes respectées, par estime pour vous, vous savez que c’est une valeur importante pour moi. Alors, à titre de dédommagement, je ne vous donnerai qu’un seul nom. Le chef du réseau de l’époque. Vous pourrez en faire ce que vous voulez. Un exemple ou un avertissement pour avertir les autres que leur crime ne restera pas impuni. Je ne peux pas faire mieux que ça malheureusement. » Je lui accordai le temps nécessaire à digérer et sans baisser le regard alors que celui de Manuel m’appelait. Javier bouillonnait et je le comprenais parfaitement. Tout comme il entendait les raisons des réserves que j’émettais. Il ne voulait pas faire de sa fille une veuve. Je ne souhaitais pas que ma sœur le soit avant l’heure.


***


J’étais probablement en train de vivre la nuit la plus démente de toute mon histoire sexuelle quand Mani, que je venais à peine de quitter, tenta de me joindre. Je n’avais même pas senti mon téléphone vibrer, mais je la rappelai entre deux ébats tant cette tentative m’inquiéta. Il était avec ma sœur. Il avait été clair en quittant ma pseudo-fête d’enterrement de vie de jeune homme. Il n’avait aucune raison de me joindre. Aucune. Il l’avait dit lui-même, il tenait une occasion en or de se vider les couilles avant qu’elles ne se congestionnent. Quelque chose ne tournait pas rond, je pris donc le temps de l’appeler pendant que ma future femme était sous la douche. « Je ne sais pas toi, mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée de les laisser loin l’une de l’autre. Moi, j’ai plutôt l’impression qu’elles s’influencent plutôt pas mal quelquefois. » lançais-je d’emblée avant de constater qu’il n’était pas au mieux de sa forme psychologique. « Qu’est-ce qui se passe ? Tu as une drôle de voix, là. Elle s’est foutue de ta gueule ? Elle t’a rien donné ? Elle t’a chauffé, elle n’était pas là ? Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ? » insistais-je en le pressant un peu. Il était des conversations d’hommes à ne pas tenir devant les femmes. Il en était d’autres à ne pas avoir du tout, en pareils moments, de peur de tout faire foirer.






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Manuel Herrera
Manuel Herrera
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MessageEntre días de guerra hay paz  - Page 2 EmptyMer 18 Mai - 21:54





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« Tout ça me casse tellement les couilles ! » laissa-t-il échapper après un long soupir de lassitude. « Bien sûr que ça ne se calmera pas avant qu’on ait réglé ça de la seule façon correcte mais va leur faire comprendre ! Ce sont des femmes, parfois, elles oublient que l’instinct est plus doué que le cerveau pour gérer certaines situations. Un ou deux orgasmes et crois-moi, on reprend notre place comme si de rien était ! Elles ont peur de notre pouvoir sur elles, c’est pour ça qu’elles nous privent de sexe, parce que si elles nous tiennent en refusant d’écarter les cuisses, on les tient avec le plaisir et elles ne veulent pas céder trop facilement pour s’assurer qu’on a retenu la leçon ! » Il se frotta les yeux du pouce et de l’index, sentant que les semaines à venir aller être salement difficiles. « Je l’ai retenu au moment où j’ai compris que je lui avais fait de la peine mais j’aurais beau lui chanter, putain, elle l’entendra pas ! » Il se laissa aller contre le dossier de son siège, prenant le temps de digérer l’information. Lyla ? Plaider sa cause ? Si Luciano n’avait pas eu l’air aussi sérieux, il aurait sans doute éclaté de rire en pensant que c’était une plaisanterie. « Elle a parlé en ma faveur ? Vraiment ? Je suis surpris, je pensais qu’elle me vomissait et qu’elle avait toujours l’espoir fou que Cinzia me jette ! Je suppose que je peux lui dire merci, d’une certaine façon, je vais réfléchir à la question. » conclut-il, un peu perturbé par l’idée que la mexicaine puisse faire quoi que ce soit en sa faveur. Elle aimait tellement Cinzia qu’elle faisait surtout de son mieux pour la voir heureuse, même si ça signifiait la pousser vers un homme qu’elle détestait. Il devait lui reconnaître sa loyauté mais il n’avait jamais douté du fait que Lyla était une femme droite et pleine de principes. Peut-être que le moment était venu de faire des efforts. « Attends que ça se tasse un peu, là, tu vas juste gagner une crise d’une amplitude terrible ! Le but c’est parce qu’elles se convainquent de rentrer à New York, parce que si ça arrivait, Lucky, je risque de me montrer beaucoup moins patient ! On a merdé mais putain, on a tué personne, enfin pas cette fois ! » Il rit de sa propre blague, suivi par son compagnon de misère. « Ca manque de subtilité, elles ont besoin de trucs romantiques à la con, je réfléchis mais rien ne me vient, je suis en panne sèche ! » Alors forcément, toutes les idées étaient bonnes à prendre, surtout celles qui lui garantiraient une reconquête presque totale et pourquoi pas des réconciliations sur l’oreiller ou sur la banquette arrière de la voiture.

« Ma première demande était un peu à chier mais elle ne m’a pas laissé l’occasion de faire ça bien ! Mais en effet, je pourrais rattraper le coup cette fois, bonne idée ! Putain Lucky, je ne sais pas où tu vas chercher tout ça, c’est pourtant moi qui me suis farci ces merdes de magazines féminins ! Ouais, je vais prendre mon costume de latin lover, lui rappeler qu’elle est la seule à me rendre fou, lui sortir le grand jeu et lui rendre la bague ! Je vais broder autour, on verra ce que ça donne ! Merci frère ! » Il lui donna une grande tape sur l’épaule, un peu plus serein quant à la manière dont il allait appréhender la suite du séjour. Ce n’était cependant pas le cas de son meilleur ami qui fronçait toujours les sourcils pour trouver une solution à son propre problème. « Si je peux te donner mon avis, je crois que Lyla a besoin d’être rassurée, elles en ont toutes besoin mais maintenant qu’elle a vu que tu as choisi une fille qui ne lui ressemble pas, elle doit se poser des questions. Cinzia m’a dit une fois qu’elle complexait un peu parce qu’elle pensait que tu la trouvais trop mince et pas assez féminine. Me demande pas pourquoi elle m’a parlé de ça, on va rentrer dans la zone d’ombre de ma relation avec ta sœur, ce moment où je me demande quand elle va me foutre du vernis sur les doigts de pied ! » Il blaguait mais elle était devenue sa meilleure amie, celle avec qui il parlait de tout sans se sentir l’âme d’une putain de tarlouze et il n’avait pas honte de lui montrer l’éventail complet de ses émotions, c’était l’effet qu’elle lui faisait et il était plutôt satisfait, avec elle, il pouvait être pleinement lui-même. « Tu devrais, je ne sais pas, lui faire comprendre qu’elle te plaît comme elle est, avec insistance ! Sans le sexe, c’est difficile, je sais mais pas impossible ! La seule option qu’il te reste, c’est de mettre ton cœur à nu et de le poser sur la table pour qu’elle en fasse ce qu’elle veut, c’est l’impression que tu dois lui donner quand elle recevra ton cadeau. Faut un truc avec une signification, te faire tatouer son prénom, un collier avec une photo de vous… Un truc qui n’a pas de valeur matérielle mais sentimentale ! Et emmène la danser ! Elle adore ça, elle va se dire que tu fais vraiment des efforts ! C’est le moment de lui prouver que tout ce que tu lui as dit pour que ça s’apaise, c’était pas du vent ! » Il espérait ne pas induire son ami en erreur mais la situation était si délicate qu’il ne pouvait être sûr de rien, il se sentait complètement perdu dans un océan d’incertitudes.

***

Il avait lâché un « faut que j’aille pisser » avant de se lever et de s’enfermer dans la salle de bain, son téléphone et son joint à la main, l’air de rien, alors qu’un vent de panique soufflait sur lui. Ce que Cinzia venait de faire était une nouveauté qu’il n’était pas certain de pouvoir gérer correctement, il avait besoin des conseils d’un ami, du seul qui serait capable d’entendre ça sans imaginer que Mani était devenu une couille molle. Venait-il de dire adieu à sa virilité ? Il tomba sur son répondeur et soupira, il allait devoir trouver tout seul une solution et il fit avec les moyens du bord, se disant qu’une levrette était une façon comme une autre de reprendre le contrôle alors qu’elle gémissait de plaisir à chaque coup de rein mais ses doutes subsistaient et si elle s’endormit dans ses bras comme une bienheureuse, il fut heureux de voir le nom de Lucky s’afficher sur l’écran de son téléphone, il se défit doucement de la prise de la sicilienne et retrouva la sécurité de la salle de bain, allumant l’eau pour masquer ce qu’il échangerait avec le futur marié. « Je sais pas frère, elle a fait des trucs qu’elle n’avait jamais fait et ça m’inquiète… Elle m’a taillé de ces pipes, je n’ai jamais vu ça de ma vie, je te jure, j’ai du mal à m’en remettre mais elle m’a expliqué que c’était Lyla qui lui avait donné quelques cours et c’était bien. Je l’ai laissé venir, tranquillement, pour pas la brusquer même si, putain, j’avais une de ces envies de l’attraper et de… Enfin tu vois, je ne vais pas te faire un dessin ! Toi aussi t’as fait ceinture pendant un moment et je vais te demander où tu es et ce que tu fais pour avoir une voix aussi enjouée dès que j’aurais terminé de t’expliquer ! » Sa panique et son inquiétude étaient palpables mais merde, ça n’arrivait pas tous les jours un coup pareil !






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Luciano Gambino
Luciano Gambino
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La cruauté est essentielle si l’on veut conserver le pouvoir. Sans elle, on apparaît faible et les adversaires en profitent. Comme les chiens : celui qui aboie le plus fort devient le chef de meute. [Saviano]

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MessageEntre días de guerra hay paz  - Page 2 EmptyDim 29 Mai - 20:52





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« Amen » scandais-je religieusement en opinant du chef vigoureusement et à plusieurs reprises devant ses constations. « Tout est dit, si ce n’est que cette solidarité féminine est terriblement irritante. Nous, on n’a personne qui se mouille pour prêcher ta bonne parole aux intéressées. Il faut qu’on se démerde tout seul et avec ce qu’on a. » En l’occurrence, cette culpabilité que nous partagions désormais. Mani s’en voulait d’avoir fait de la peine à ma sœur, mais Lyla parlait pour lui, ce dont je n’imaginais pas ma sœur capable compte tenu du mépris qu’elle me cracha littérairement au visage le soir où elles découvrirent le pot aux roses et de ces accusations infondées – ou presque – lors de notre dernière conversation sérieuse. Il lui fallait un responsable. C’était moi et je ne m’en défendis pas, pour son bien. « Ne te méprends pas. Elle te vomit toujours, même si elle ne le dit pas vraiment comme ça. » ricanais-je tant l’acharnement de ma fiancée à détester Mani m’amusait. « Elle ne le fait pas vraiment pour toi, ce qui me forcerait presque à te conseiller de ne pas te prendre la tête à la remercier si je n’étais pas convaincu que tu devrais le faire justement. Tu sais pourquoi elle parle pour toi ? Parce qu’elles se sont déjà disputées une fois à cause de toi et que s’il y a bien une chose qu’elles ne veulent pas, c’est que nous nous interposions entre elles d’une façon ou d’une autre. » Certes, c’était déjà fait, mais assez subtilement pour qu’elles se persuadent que la décision venait d’elle, pas de nous et de nos besoins par rapport à notre derrière connerie. « Lyla veut le bonheur de Cinzia et le bonheur de Cinzia passe par toi. Tant que tu es dans les parages, tout va bien pour la Maruzella. En conclusion, si tu fais d'elle une alliée, elle apportera plus à ton couple que tu ne peux te l’imaginer. » Il avait tout à y gagner et je l’enviais en partie tandis qu’il me restait une longue épine dans le pied : Amber. Je me fiai aux conseils de Manuel, car j’avais confiance en lui et, il fallait bien l’admettre, il ne me poussait pas à la remise en question, contrairement à Andrea. Nous nous enfoncions dans notre propre connerie quand nous n’avions pas tout simplement des idées de génie, parfois, si nous nous en donnions la peine. Le romantisme, ce n’était pas notre truc, mais il réitéra tout de même sa demande en mariage et, le soir même, le couple Herrera était à nouveau inséparable. Quant à moi, j’offris à ma douce un pendentif qui, une fois ouvert, lui dévoilait un joli cliché de nous deux. Nous respirions la joie d’être ensemble sur cette photo et je me jurai que ce sourire-là serait plus régulier que cette moue défaite qu’elle affichait ces derniers temps. Au moins, nos efforts furent payants, même si récolter le pourboire sur l’addition prit un paquet de temps à mon sens.

Si ça valait le coup de se montrer patient ? Grand Dieu oui ! Après un premier round savamment et plaisamment disputé dans la voiture, je jouis d’un début de nuit somme tout excitant et gratifiant pour mon orgueil. Elle dansait si bien, Lyla. Elle n’était jamais plus belle qu’une fois envahie par un plaisir sans précédent et dont j’étais la source. Je me sentais comme un coq en pâte, roi de ma basse-cour qui ne comptait qu’une poule, mais quel spécimen. Une comme il n’existe plut et si j’eus une pensée pour Mani, j’espérais qu’il profitait autant que moi des idées salaces que la Cinzia et sa meilleure amie se soufflaient à l’oreille. J’en arrivais à regretter d’avoir provoqué leur éloignement, bien que je me rassurais en songeant que rien n’était définitif. Je n’avais posé aucun ultimatum. Elle avait par ailleurs pris la décision toute seule pour avoir exagéré les tenants et aboutissants de leur relation si particulière. Faire machine arrière était donc tout à fait possible. Il faudrait d’ailleurs que j’en touche un mot à mon plus fidèle ami, histoire que nous réévaluions la différence entre la perte et le profit de leur complicité. Et comme s’il m’avait entendu de là où il se trouvait – et je présumais qu’il faisait bon usage des clés de ma garçonnière à Manhattan – il tenta de me joindre. Je le rappelai à la première occasion et je constatai bien vite que mon enthousiasme n’était ni partagé ni contagieux. J’en imaginais le pire et je souris bêtement quand il me détrompa, quoique quelque chose ne tournait pas bien rond. Que s’était-il passé ? Ça avait tout de même l’air assez grave pour que j’envisage que ma petite sœur était en danger. Un accident de voiture par exemple. Ce n’était pas exclu.

Je manquai décidément de mots pour exprimer mon soulagement en apprenant ce qui le chiffonnait. « C’est tout ?» m’enquis-je sans vouloir le tourner en dérision. « Enfin, c’est énorme, ce n’est pas ça, mais à t’entendre, j’ai cru que vous aviez été embarqué par les poulets pour exhibitionnisme, ce qui aurait été difficile à expliquer à mon père par la suite. » Et à l’en croire, je n’aurais pas vraiment été surpris. « Alors, attends, je t’arrête tout de suite. Laisse-moi trente secondes pour oublier que c’est de ma petite sœur dont tu parles et évite de prononcer son prénom. » Je marquai une courte pause avant de l’inviter à déballer son sac. « Mais, je ne comprends pas, c’est plutôt bon signe, ça veut dire qu’elle avance. » Elle était parvenue à s’assouplir par rapport à l’éducation psychorigide qu’on réserve aux Siciliennes de son statut. À mon sens, pas de problème à l’horizon, à moins qu’il commence doucement à se demander si elle est bel et bien faite pour lui finalement. Il la connaissait à peine quand il parla de l’épouser. Il aurait pu déchanter avec le temps, mais ce ne fut qu’une pensée fugace que son récit balaya proprement. « En même temps, si tu avais vraiment voulu qu’elle cantonne à ce qu’une putain peut donner, à quoi bon se marier ? Ou même se mettre en couple sérieusement… Donc, que tout le monde se calme. Que tout le monde reste bien calme. Respire et pose-toi, car il n’y a aucune raison de paniquer. À ta place, j’aurais commencé à flipper si ça n’était jamais arrivé. Et pour répondre à ta question, oui, elles ont dû se passer le mot, mais c’est moins surprenant pour moi, parce que ce n’était pas la première fois et que je kiffe grave. Zéro effort, max de plaisir. Je t’explique, mais pour ça, il faut que tu changes tes lunettes. »

Son silence me révélait toute son incrédulité. Je pouvais jusqu’à deviner la mine qu’il tirait et si j’en ris, une fois encore, je ne me moquais pour autant. Ça me rassurait simplement qu’il lui arrive de douter et de se perdre entre ce qu’il est et ce qu’il ressent pour sa fiancée. « Imagine. Tu rentres d’une soirée harassante. Tu es à bout de nerfs. Tout ce dont tu as besoin, c’est de bouffer, de baiser et de te coucher. Et là, tu rentres et elle t’a préparé ton repas préparé. Il est déjà sur la table et tu n’as plus qu’à mettre les pieds dessous et te régaler. Tu situes ? Tu crois qu’elle l’a fait pour qui ? Pour elle ? Non ! Elle l’a fait pour toi parce que rien ne lui fait plus plaisir que de t’être utile. Et bien là c’est la même chose. Quand elle prend les devants comme ça, tout ce qu’elle voit, c’est ton plaisir à toi. Pas le sien. Elle s’en tape, c’est tout aussi bien de s’allonger et d’écarter les cuisses, mais le message n’est pas le même. Quand une femme dans leur genre fait ça. » Une fille bien sous tout rapport et avec des principes. « Ça veut juste dire qu’elle ne pense plus à elle, mais à son partenaire. Ta fiancée vient d’abandonner à tes pieds tout ce qui lui restait en pudeur, parce qu’elles ne peuvent pas se cacher comme ça. Elle s’expose entièrement. Elle ne peut pas se cacher derrière un coussin ou derrière ses mains parce qu’elle lâche prise au moment de l’orgasme. Elle dit : je suis à toi et regarde-moi. Je sais pas si tu l’as fait, mais je te promets que ça vaut le détour. Je pourrais croiser les bras derrière a tête à la contempler prendre son pied pendant des heures. Elle n’essaie pas de prendre le dessus sur quoi que ce soit. Les femmes ne pensent pas comme ça. Elles reçoivent en général. Quand elles décident de donner, tu n’as plus qu’à profiter et à te gausser d’être le seul à les mettre dans des états pareils. Parce que c’est ça, Mani. C’est ce qu’elles disent : je peux pas me passer de ça, avec toi, je n’arrive même plus à me contrôler. Il y a rien de plus excitant à mon sens, si ce n’est le moment où tu renverses la vapeur justement, mais ça, c’est une autre histoire. Le message n’est pas le même et ce qu’elles en comprennent nous dépasserait complètement. Tu sais, les femmes sont douées pour dissocier le sexe de tout ce qui ne concerne pas les sentiments. Ça va de pair à leurs yeux, mais toutes ces histoires d’autorité, c’est un truc de macho ça.» C’était certes réducteur comme discours, mais la vérité était bien là. Une chance cependant que ma future épouse ne puisse m’entendre. Dieu seul savait la punition qu’elle me réservait et je n’avais strictement aucune envie de l’apprendre à mes dépens. L’abstinence, une fois, pas deux.


***


Elle m’avait annoncé sa grossesse avec maladresse et au pire des moments : dans l’avion pour notre voyage de noces. Je me sentis immédiatement pris au piège, si bien que ma première réaction, pour éviter que notre première soirée se transforme en véritable catastrophe, fut de m’enfuir en prétextant une course ou l’autre, un fait que j’avais moi-même provoqué. La vérité, c’était que j’avais besoin de formuler à voix haute à une personne purement objective – de mon point de vue – afin de réaliser ce qui me tombait sur le coin de la gueule. Un enfant. C’était la pire des choses qui aurait pu m’arriver car je n’étais tout bonnement pas prêt. Je me familiarisais simplement avec mes sentiments. J’apprivoisais encore ce nouveau moi. Autant dire que, dans la voiture empruntée à ce cousin vivant la maison à côté dans la campagne sicilienne, je vidai la moitié d’un paquet de cigarettes en moins d’une demi-heure. J’en attrapai la migraine alors que je harcelais littéralement Mani de coup de téléphone. Il fallait qu’il réponde. Il le devait. Quand il me rappela enfin, je crus que j’allais défaillir comme une adolescente découvrant un homme nu monté aussi longuement que la trompe d’un éléphant. «Tu étais occupé ? Je te dérange, je suppose. Merci d’avoir rappelé. La situation est grave. Très grave. Je te jure. » Ma voix trahissant toute ma panique, je remarquai en allumant une énième cibiche – je perdis le compte rapidement – que mes mains tremblaient un peu. « Je crois que j’ai fait une connerie en me mariant. Vraiment. Je ne suis pas le gars qui lui faut. Je ne pourrais jamais lui offrir ce dont elle a besoin. Je n’étais pas prêt. Je ne suis peut-être même pas fait pour ça. » soupirais-je alors en tirant une latte de nicotine d’une grande inspiration. « Elle est enceinte, frère. ENCEINTE. Un môme, putain. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire d’un gamin maintenant ? Je n’ai même pas essayé le quart de ce que je souhaitais faire avec elle sexuellement parlant. C’est dire comme ce n’est pas le moment et grave trop tôt. Le pire, c’est qu’elle a pas l’air de comprendre que je ne sais pas quoi lui dire. On dirait que ça lui fait plaisir. Je la croyais plus maligne que ça, je te jure. Je n’ai même pas envie de rentrer à la villa. Voyage de noces de merde, mon ami. DE MERDE. »  





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Manuel Herrera
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ft el amigo


Il ne manqua pas de garder dans un coin de sa tête les précieux conseils de son frère d’une autre mère. En effet, Lyla avait plus de chances de lui rapporter des points avec Cinzia que de l’enfoncer, principalement si elle se mettait à prendre sa défense en pleine période noire. Il se demandait surtout combien ça allait lui coûter et quel était l’arrière-pensée de la Mexicaine. Il avait des doutes quant à la possibilité qu’elle fasse ça par pure grandeur d’âme ou même par amitié, ça semblait trop désintéressé pour être vrai. Il attendait d’être sûr qu’il ne s’agissait pas d’un coup fourré avant de se réjouir et de faire envoyer des fleurs mais savoir qu’il était source de disputes entre les deux femmes était une bonne chose. Si c’était déjà arrivé, cela pourrait se reproduire, il faudrait plancher là-dessus si elle devenait trop encombrante et qu’il recommençait à se sentir bien moins aimé par sa femme que la Canjura. Heureusement, elles se virent beaucoup moins à leur retour de Los Angeles, comme si elles s’étaient rendues compte qu’elles avaient dépassé les bornes et qu’il était temps de lever le pied. Si bien que sa douce passait tout son temps libre avec lui et seulement lui, il sentait la différence et devait bien admettre que c’était plaisante de savoir qu’elle ne respirait que pour répondre à ses messages, ses appels ou bien pour s’occuper de lui à chacune de ses visites. Elle ne partageait plus son temps entre journées entre copines ou plans foireux, tout son temps était pour lui et il ne manquait jamais d’en profiter. S’il ne pouvait se rendre sur le domaine, elle venait à lui et s’il n’avait pas beaucoup de temps, il l’appelait en rentrant et passait quelques heures à papoter sans l’entendre pianoter sur son ordinateur parce qu’elle racontait quelque chose à celle qu’elle pensait être sa meilleure amie. Mais une meilleure amie n’était-elle pas supposée soutenir son amie dans tous ses choix ? Or, il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que la Lyla ne l’aimait pas et qu’elle ne le pensait pas assez bien pour Cin. Si elle n’avait pas tant tenu à elle, il ne se serait pas gêné pour trouver le moyen de la sortir de sa vie. A vrai dire, si elle n’avait pas été la fiancée de Lucky, il ne se serait pas gêné pour faire de la peine à sa douce pour se débarrasser du poids mort qu’elle traînait derrière elle. Il changea d’avis en apprenant que sa vie sexuelle prenait un autre tournant grâce à elle. Cette fois, c’était décidé, il lui ferait envoyer des fleurs. Peut-être qu’il s’était simplement trompé sur son compte et qu’il s’était laissé gagner par l’animosité qu’elle semblait nourrir pour lui. Rien de plus, rien de moins. Elle avait tout de même pris la peine d’expliquer et de montrer à Cinzia, elle avait même fait ça très bien, il ne pouvait plus rien lui reprocher, pas alors qu’elle contribuait au bien de son couple, entre les cours et les idées originales qu’elle devait souffler à la Sicilienne, il était aux anges. Ou presque.

« Te moque pas, frère, je te jure que je suis pas bien ! » répliqua-t-il, loin de se vexer de la réaction de Lucky. Il pouvait tout se permettre, ils étaient comme les deux doigts de la main et il en faudrait beaucoup pour que quoi que ce soit venant de lui le vexe. « Mes lunettes ? Mais qu’est-ce que tu racontes ? T’es défoncé ou quoi ? » Il était complètement perdu et dépassé alors le deuxième degré, c’était au-dessus de ses forces, comme les jeux de mots et les sous-entendus. Se mettre en couple ? Se marier ? Pour ça ? Non, pas vraiment, il l’avait fait pour garder la personne qui le maintenait à flots en toutes circonstances le plus près possible de lui, c’était ce qu’on faisait avec les gens qu’on aimait mais il n’avait jamais envisagé les choses d’un point de vue sexuel, peut-être aurait-il dû. C’était bizarrement un paramètre qui n’était pas entré en ligne de compte au moment des décisions importantes. Il se dit que la fermer serait sans doute plus judicieux et il essaya de visualiser ce que Lucky lui chantait et c’était beaucoup plus facile avec des images précises et des explications claires, il voyait beaucoup mieux. Elle ne le faisait pas pour dominer ou pour lui voler sa place mais par volonté de le combler, sans doute par crainte qu’il retourne chercher ailleurs ce qu’il pouvait avoir avec elle. Il était un peu lent mais il finit par faire le lien avec Los Angeles et se dit que finalement, ça n’avait pas eu que des conséquences fâcheuses mais de là à affirmer qu’il avait bien fait de se laisser gagner par la luxure chez Catalina, il ne fallait pas pousser. Il fit silence pendant un moment après que son ami ait terminé son exposé éloquent et d’une efficacité incroyable. « Ca se tient ce que tu me dis, je voyais pas ça comme ça, je me disais que c’était une histoire de pouvoir, qu’elles devaient ressentir le besoin d’en avoir au moins dans un domaine mais ça semble con, parce qu’au final, c’est moi qui reste maître de tout ça. T’as raison ! Je crois que le message est clair, elle est prête à tout pour que je ne refoute plus jamais ma queue ailleurs ! Avec le recul, je me dis que c’était sans doute la meilleure baise de toute ma vie ! Je te fais confiance sur ce coup, me faudra le temps de m’habituer mais je crois que ça vient vite ! » Il ricana, on sentait encore les résidus de sa nervosité mais il était largement plus détendu. « Et toi alors ? Ces semaines d’abstinence en valaient la peine ? »


***

Il les avait regardé partir la gorge nouée et se sentant terriblement con mais il n’aurait pas été en mesure de faire mieux que ça pour le moment, ce qui ne l’empêcha pas de se fustiger sur le chemin du retour en se disant qu’avoir un gamin, ce n’était pas le problème, au contraire, il était content, il devait bien le reconnaître. Non, ce qui le mettait mal c’était ce que ça impliquait vis-à-vis de Rafael et d’Ettore, il était fatigué de devoir rendre des comptes à tout le monde et il ne voulait pas que son père puisse gâcher les choses. Il avait déjà failli foutre en l’air sa relation avec Cinzia en laissant courir le bruit que s’ils ne s’étaient pas croisés avant, ils auraient malgré tout été mariés de force, comme Jez et Gaby. Lui, connaissait le fin mot de l’histoire et la véracité de cette rumeur mais il tentait de la protéger de ça, il n’était pas question qu’elle puisse remettre en question ses sentiments ou son implication, tout ça était plus que sincère. Parce que contrairement à Gaby, il n’aurait pas eu la patience de faire semblant et après les premiers échecs, il serait passé à autre chose en attendant les noces. Une fois chez lui, il alluma la musique et se fit une petite séance de musculation, se disant que ça l’aiderait à réfléchir et qu’il pourrait y voir plus clair et trouver une façon de régler les choses. Il ne trouva son téléphone que plus tard et rappela immédiatement Lucky. Il n’était pas supposé être en lune de miel ? Inquiet, ça ne s’arrangea pas quand il entendit sa voix. « Tout va bien, ‘mano ? » s’enquit-il en s’essuyant le visage avec une serviette éponge. « Comment ça ? » Il s’arrêta net, tendu et en attente de la suite qui ne se fit pas attendre, il soupira, soulagé que ce ne soit rien de grave, du moins pour lui. « Lucky ! Crois-moi, si y a bien un truc sur lequel je ne doute pas, c’est que toi et Lyla êtes faits pour être ensemble et que si tu n’étais pas prêt à te marier, tu l’étais pour être son mari ! Il s’est passé quelque chose pour que tu en viennes à cette conclusion ? Vous vous êtes encore disputés ? Tu sais très bien comment elles sont ! Et puis elle doit être fatiguée avec tout ça ! » tenta-t-il avant que la bombe ne tombe. PUTAIN ! Même ça il fallait qu’elles le fassent en même temps ! Elles n’étaient pas croyables ces deux-là ! PAS CROYABLES ! « Elle est enceinte, elle ne rentre pas au couvent, crois-moi, tu vas pouvoir expérimenter tout un tas de trucs pendant la grossesse, il paraît que leur libido est décuplée et qu’elles sont insatiables ! Sans parler du fait que le ventre va gêner, faudra te montrer inventif, moi qui croyais que tu ne reculais jamais devant un challenge ! » Il comprit bien vite que son humour et sa manière détendue de prendre les choses n’aidaient pas du tout le Luciano paniqué qui l’appelait à l’aide. « Lucky, c’est une bonne nouvelle ! Tu vas agrandir ta famille, tu vas laisser quelque chose de toi quand tu seras amené à disparaître ! Et si ça peut te rassurer, elle va surtout s’occuper du bébé toute seule, t’auras qu’à la soutenir et l’épauler ou faire comme si et ça suffira ! Personne ne te demande de changer toute ta vie, tu peux juste faire comme avant sauf que t’as un gamin, une chose dont tu pourras être fier ! »

Il regretta d’autant plus sa réaction excessive avec Cinzia mais il comptait bien rattraper le coup d’ici peu. « Ta sœur est enceinte aussi… Je n’ai pas vraiment géré niveau accueil de la nouvelle mais si je peux te conseiller quelque chose, c’est de te poser les bonnes questions ! Est-ce que tu l’aimes ? Ouais, c’est le moment tarlouze de la conversation mais faut que tu répondes ! Si tu l’aimes, Lucky et je sais que tu l’aimes à en crever, rentre et va la réconforter ! Comment tu crois qu’elle se sent maintenant ? Enceinte et seule ! Elle ne s’est pas mariée pour que tu te casses au premier imprévu ! Tu imagines un peu, si elle faisait ça chaque fois que tu as besoin d’elle ?! Tu ne lui pardonnerais jamais et moi, tout ce que je vois, c’est que chaque fois, elle, elle te pardonne ! » Tout ça, c’était exactement son histoire avec Cinzia, EXACTEMENT, il transposait peut-être un peu trop mais ça ne pouvait pas faire de mal à son meilleur ami d’entendre ça. « Je sais bien que les gosses ne font pas partie de tes plans d’avenir mais elle, si, alors à moins de vouloir divorcer comme un lâche en refoulant tes sentiments parce que tu te sens paniqué et dépassé, tu devrais rentrer, trouver un truc à lui dire pour la rassurer et voir au jour le jour comment tu gères ça ! Y a jamais de bon moment pour devenir parents mais si c’est arrivé, c’est que ça devait se passer comme ça et que t’es prêt mais que tu ne t’en rends pas compte ! Regarde, y a un an tu ne pensais même pas à te marier ! »






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Luciano Gambino
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La cruauté est essentielle si l’on veut conserver le pouvoir. Sans elle, on apparaît faible et les adversaires en profitent. Comme les chiens : celui qui aboie le plus fort devient le chef de meute. [Saviano]

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MessageEntre días de guerra hay paz  - Page 2 EmptyDim 12 Juin - 14:42





Contentos con lo poco que tenemos  
ft Fratello mio


Il ne leur était rien arrivé de fâcheux, je pouvais respirer et même rire sans scrupule, non pas pour me moquer, mais parce que j’étais soulagé. Rien de plus. En soi, ce qui tourmentait Manuel n’était pas grave, mais ça n’en restait pas moins important. Le sexe n’est pas systématiquement sujet à plaisanterie, moins encore cette-vie, tandis que mes mots recèlent du pouvoir de l’apaiser ou, au contraire, de compliquer sa relation avec sa fiancée. Quand une femme se donne de la sorte, elle attend d’être rassurée d’une façon ou d’une autre. Mon expérience m’avait appris que les beaux discours n’avaient pas sur elle l’effet escompté. Ça rendait leur geste trop précis. Leurs audaces prenaient une existence propre, si bien qu’elle en rougissait de honte et qu’envahie par cette dernière, elle ne se risquait plus aux initiatives de peur de ressentir cet embarras cuisant. Les cadeaux ? Il fallait les oublier, car elles finissaient par se demander si c’était une tentative d’acheter une pipe dans la voiture ou une incitation à les emmener toujours plus loin sur le chemin de la débauche. Quant aux remerciements, c’était souvent mal venu, surtout pour nous qui n’avions rien exigé. Le plus probant, c’était encore de lâcher prise, de les inviter à recommencer et de savourer le spectacle, honoré par tant de dévotion. C’était le procédé le plus efficace pour ne pas entacher une vie sexuelle. Mais quelle tâche que de convaincre son semblable quand sa vision des choses est en totale contradiction ? Je sentis soudainement une pression immense m’alourdir les épaules, parce qu'un coup de téléphone, c’est trop court pour changer un point de vue. Au mieux, pensais-je, je provoquerais en lui l’impulsion nécessaire à la remise en question. Et pourtant, j’étais certain que cette nuit était pour son couple synonyme de bonne augure. La Maruzella avait franchi un cap important aujourd’hui. Elle tenta des pratiques somme toute normales, mais dont je ne la soupçonnais pas vraiment capable tant son éducation avait la dent dure à une époque. Elle grandissait dans l’amour. C’était plutôt positif.

Fort de ma propre opinion, je me lançai dans de longues explications étayées d’allégories explicites. Je lui ouvris béantes les portes sur mon intimité pour l’aider à dédramatiser les émois toxiques qui les empoisonneraient et, contre toute attention, ça fonctionna. La panique céda sa place à la nervosité, mais elle était teintée de raison et peut-être même d’excitation. « Tu as tout compris. Elle est amoureuse, Mani, elle ne baise pas, elle fait l’amour et étant donné qu’elle n’a aucun autre point de repère que toi, elle est persuadée que tu lui fais l’amour même quand tu la baises. Alors, si tu veux mon avis, à moins que tu sois sûr qu’elle n’ait pas remarqué que quelque chose clochait, je rattraperais le coup avant qu’elle se foute des idioties dans le crâne où je te promets que ne pas fourrer ta queue dans la chatte d’une autre va vite devenir compliqué. Rebondis. C’est le moment idéal pour lui apprendre plein de nouveaux trucs. » D’autant que d’un point de vue purement extérieur, la Cinzia ne manquait pas de ressources et quelque chose me disait que l’une d’entre elles reposait dans la pièce à côté. « Moi ? Tu prends ta soirée, tu mélanges et tu as la mienne. La différence, c’est que j’en pouvais plus. Elle m’a chauffé pendant des semaines, même quand elle le cherchait pas vraiment. Je n’ai pas eu le temps d’attendre. La seule raison pour laquelle je n’ai pas déchiré ses fringues au sens premier du terme dans la voiture, c’est qu’on en avait encore besoin… au moins demain. Il faudra bien que je la ramène chez elle. Conclusion, oui, elles se sont passé le mot et oui, ça en valait sacrément le coup. Je me demande si on ne devrait pas resonger sérieusement à lui confier l’agence de call-girl.. Elles vont entendre parler de sexe tous les jours, elles vont parler sexe tous les jours… Tu imagines dans quel état on va les retrouver ? Rien que d’y penser, ça me vend du rêve… »



***


Est-ce que j’allais bien ? Difficile à dire alors que mon monde s’écroulait autour de moi. De l’annonce de cet enfant découlait une panoplie de questions désagréable que je ne pouvais confessai à personne à part à Manuel. Nous avions l’un l’autre les mots pour raisonner l’autre, sauf que cette fois, je n’étais pas certain d’être en mesure d’entendre et de réfléchir utilement pour sauver mon couple.« Fatiguée de quoi ? Par quoi ? Le mariage ? La seule raison pour laquelle elle est fatiguée, c’est parce qu’elle a un polichinelle dans le tiroir. Et je ne m’inquiète pas de ce que je vais faire de ma vie sexuelle pendant la grossesse. » Pour ça, il aurait fallu que je réussisse à me projeter dans les mois à venir. « J’ai peur de ce qu’elle va devenir après… quand il sera là. Ces choses-là, ça se réveille pendant la nuit. Tu ne sais plus ce que c’est que le repos. Tu peux plus baiser où tu veux et quand tu veux, tu dois faire attention à ne pas le réveiller surtout… ça limite vachement les possibilités et la créativité quand tu dois te cantonner à ta chambre à des heures bien précises. Et puis, qui va s’occuper de moi pendant qu’elle s’occupe de lui. Elle aura plus le temps de s’intéresser à ce que je veux. J’ai bien vu Andy quand les gosses sont nés. Il avait une gueule à faire peur, il se pointait parfois avec un costume taché de lait caillé. Ça pue, c’est répugnant. Tu n’es plus le centre d’intérêt de ta propre maison, à quoi bon ? Sérieux ? » Je lui passai les détails des couches ou des lessives qui s’accumuleraient, j’entendais sa réponse ‘ici : « c’est quand la dernière fois que tu as fait tourner du linge ? » Jamais pour être tout à fait honnête. Il aurait signé la fin de l’énumération de mes faux prétextes pour refuser cette grossesse.

Je préférai le silence, m’allumant une nouvelle cigarette, l’écoutant attentivement, bien que l’annonce de la maternité de ma sœur ne me tilta pas de suite. Trop d’idées se bousculaient dans ma tête. Je devais faire le tri, d’autant qu’il avait raison, je n’avais pas été à la hauteur. J’avais probablement blessé mon épouse qui n’hésiterait pas à me le faire payer d’une façon ou d’une autre. « Ouais ! Je l’aime, ce n’est pas la question. La question, c’est que j’aurais préféré qu’elle me prévienne si elle avait l’intention de tomber enceinte si tôt, je m’y serais préparé. J’aurais essayé de voir le bon côté des choses. Là, je me suis mangé la nouvelle dans l’avion, avec Pierre, Paul et Jacques pris à témoin. Je te laisse imaginer l’effet que ça fait. Je m’attendais à tout, sauf à ça. » admis-je pour me déculpabiliser, sauf qu’il avait raison. J’avais fui mes responsabilités, ce que je n’avais jamais toléré de la part de Lyla. « J’ai agi comme un connard de première, hein ? » Question rhétorique. En poussant la porte de la maison de mon père, je n’étais peut-être pas conscient de l’impact sur le moral de ma femme, mais je savais déjà que ce comportement n’était pas digne de nous. « Je vais rentrer…je vais essayer de discuter avec elle. » C’était le minimum syndical finalement, même si je ne me sentais pas beaucoup mieux. Il me faudrait apprivoiser le discours de Mani pour y trouver le réconfort dont j’avais besoin. Je me le répétai donc à plusieurs reprises et c’est là que l’information capitale qu’il y glissa me percuta. Ma sœur attendait un enfant ? Comment était-ce possible ? Était-elle irresponsable à ce point ?

« Attends, reviens un peu en arrière, la Maruzella est enceinte ? » Je manquai d’ajouter la question idiote qui relève surtout du tic de langage : « Tu es sérieux », mais qui aurait eu envie de plaisanter avec sa propre mort ? « Depuis longtemps ?  Je veux dire ça risque de se voir rapidement ou vous avez le temps d’essayer de trouver un moyen d’être marié avant que ça se voie ? Parce que je ne veux pas me montrer alarmiste. » Et étonnamment, égoïstement, ma situation bien plus régulière me semblait moins insurmontable. Cette nouvelle arrivait presque à me rassurer. Il y avait pis. La leur, tandis qu’ils n’étaient pas encore mariés, serait particulièrement difficile à gérer.« Non, mais que je sache si je dois commencer à prier pour tes couilles. Ettore a beau jouer les naïfs lorsqu’il s’agit d’elle, je ne suis pas convaincu qu’il gobera que c’est une intervention du divin. » Je n’osais envisager sa déception. Il n’y verrait que du déshonneur et, de ce fait, je me sentis obligé d’enrayer Mani et son sens de l’éthique. « Vaut mieux la jouer finement donc, si tu as besoin d’un appui pour le convaincre d’avancer le mariage, je peux toujours essayer. » Et Dieu seul sait, comme je déteste me retrouver face à mon père pour lui exposer une quelconque requête. Je le ferais pourtant, pour cet ami sur qui je peux toujours compter. Autant dire que j’étais loin de m’imaginer que peu de temps après cette discussion, j’y serais contraint, non pas pour demander, mais pour avouer que son fils adoré recueille plus de faveurs qu’il ne le mérite. Il tomberait de haut tout comme moi comme moi, à peine informé de ces manigances avant le mariage.

J’eus vent de toute cette histoire alors que je préparais le retour à New York en remplissant les valises un petit peu chaque jour, malgré les protestations de Lyla qui souhaitaient s’en charger elle-même. Moi, j’estimais que j’avais à la préserver de toute fatigue inutile compte tenu de son état. Je terminai de vérifier que les tiroirs étaient bel et bien vides quand je reçus un coup de fil étrange et laconique de Mani, un coup de fil trop évasif pour moi. « Je veux bien venir à Chicago, mais qu’est-ce que tu fous là-bas avec Jez et ma sœur ? Il s’est passé quelque chose ? » m’enquis-je en m’isolant sur la terrasse de peur que Lyla m’entende et s’inquiète à tort pour sa meilleure amie, la distance ne les éloignant pas un seul instant. « C’est à cause du bébé ? » Pas exactement, bien que je ne doutais pas que la grossesse de ma sœur précipite quelque peu les choses. « Comment ça il y a un problème avec Chill ? Et pourquoi je suis au courant seulement maintenant ? » J’eus beau insister, il ne dévoila rien par téléphone, préférant sans doute m’avoir à portée de main pour brider ma colère. Qui mieux que Manuel savait qu’elle avait tendance à me pousser à l’imprudence. « Écoute, on boucle, on change le billet d’avion et on arrive. » promis-je un peu amer d’avoir été tenu à l’écart de ce quelque chose, dont j'ignorais presque tout et que j’apprendrais plus tard, comme si mes plus fidèles alliés ne m’avaient pas jugé en mesure d’être utile ou même capable d’être. J’en bougonnai tout au long du trajet sans donner de détails à Lyla. J’étais taciturne lorsqu'ils vinrent me chercher à l’aéroport et, à l'heure de les retrouver en tête à tête, j’avais toujours l’air aussi contrarié. Non pas que je n’étais pas heureux de les voir, mais parce que je ne saisissais pas l’intérêt de me faire autant de secrets. « Bon, je présume que maintenant, je vais enfin savoir ce qui se passe… Pourquoi je suis là exactement ? J’ai cru comprendre que c’était en rapport avec Achille, et je sais qu’il est casse-couilles à ses heures, mais pour provoquer une telle réunion, ça doit être grave… et ça ne doit pas dater hier non plus. À l’occasion, faudra qu’un de vous deux m’explique pourquoi personne n’a jugé bon de me mettre au parfum plus tôt. Je dis ça, je ne dis rien, mais je le dis quand même… »






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Manuel Herrera
Manuel Herrera
ADMIN A LA MACHETTE MAIS EN DETENTE

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MessageEntre días de guerra hay paz  - Page 2 EmptyMer 15 Juin - 23:26





Contentos con lo poco que tenemos  
ft el amigo


Cinzia était la spécialiste pour s’inventer des histoires et s’en convaincre, comme s’il s’agissait de la vérité. Elle le faisait ramer comme un beau diable par la suite, lui prêtant des comportements et des mots qui abondaient dans le sens de ce dont elle s’était convaincue. C’était difficile de lui assurer le contraire sans passer pour le menteur de service et pourtant, le salvadorien faisait de son mieux. Mais si cette sale manie influait sur leur vie sexuelle, il n’était pas certain de pouvoir s’en remettre. Pour éviter tout incident fâcheux, il décida de suivre à la lettre les conseils de son meilleur ami et presque frère. Ce qui sortait des lèvres de celui-ci était parole d’Evangile, parce qu’il n’était pas de ceux qui parlaient pour ne rien dire et il pouvait le croire sur parole. Jamais il ne chercherait à l’induire en erreur pour lui faire risquer son couple et son futur mariage. Non, ils s’entraidaient entre hommes et entre explorateurs de l’amour. Ce n’était pas toujours évident pour eux qui découvraient des choses qui tombaient sous le sens pour le commun des mortels. Cela aurait pu l’être s’il s’était permis ce genre d’intimité avec une autre femme. Ce ne fut jamais le cas et il devait apprendre tous les jours, se fier à son instinct mais surtout à son cœur, ce n’était pas chose aisée pour un type qui avait tendance à tout intellectualiser quand il s’agissait de choses qui le dépassaient et qui le paniquaient. Il s’évertua à lui faire oublier ce temps de latence entre cette nouvelle expérience et le second round du même goût mais il n’oublia pas un mot prononcé par Lucky et prit grand soin de conserver l’idée de leur confier l’agence de call girls dans un coin de sa tête. Parce qu’il n’avait pas tout à fait tort, elles seraient en contact permanent avec des travailleuses du sexe, outre le fait qu’elles ne penseraient qu’à ça à longueur de journée, elles pourraient apprendre deux ou trois trucs bien utiles pour satisfaire son compagnon et ça ne se refusait pas. De plus, cette agence recélait un avantage certain. Il n’y avait que des femmes qui y étaient employées. Bien sûr, des hommes passeraient régulièrement mais quelle importance ? Ils n’étaient là que pour les services des naïades de l’agence et elles n’auraient pas énormément de contacts avec eux. De toute façon, elles seraient sous bonne garde. Non, vraiment, il ne voyait que des avantages à cette affaire mais il avait préféré prendre le temps d’y réfléchir, histoire de penser à tout ça l’esprit clair et la tête un peu plus vide, c’était difficile de penser quand on ne voyait que des images de coïts aventureux et lascifs.

Tout bascula si vite et ses préoccupations durent s’adapter, il oublia cette histoire d’agence au profit de sa future paternité qu’il ne savait trop comment gérer. S’il était heureux parce qu’il n’envisageait pas l’avenir sans enfants, il trouvait ça rapide et surtout, dangereux, compte tenu du contexte mais il comptait assumer mais s’il pouvait le faire une fois le mariage célébré, il se sentirait beaucoup plus détendu. Visiblement, il n’était pas le seul à se sentir complètement largué et s’il s’était repris, il pouvait comprendre tout ce qui animait son interlocuteur qui se trouvait en Sicile. Un enfant, c’était un sacré chamboulement mais il avait l’impression que ce n’était qu’une histoire d’adaptation et de mise en place, une histoire de détails plus que de changements profonds. Une si petite chose n’apportait que du bonheur et ne pouvait tout gâcher, il ne voulait pas y croire et encore moins voir les choses comme ça. S’il avait su, le malheureux ! « Et peut-être à cause de l’organisation du mariage et de tout ce qu’il s’est passé au cours des derniers mois, Lucky… J’ai pas besoin de te faire un dessin ! » Il tentait de le raisonner pour qu’il remette les choses en perspective et ne parte pas dans tous les sens et ne gâche pas tout bêtement. « Tu crois pas qu’elle va avoir assez de temps et d’énergie pour te garantir ta place ? Elle ne bosse plus, elle n’aura que toi et le bébé à s’occuper, au final, si les premiers mois vont être un peu mouvementés, ça devrait vite se remettre en place, tu sais et je doute que qui que ce soit puisse te détrôner ! J’ai pas l’impression que Gloria fait passer les gosses avant Andy… » Et ce n’était pas peu dire mais il se garderait bien de donner son avis sur ce genre de choses, il ne savait pas vraiment comment se positionner par rapport à ça, il ne savait même pas ce que ça faisait de se retrouver dans cette situation, du moins pas encore. Mais selon lui, il n’y avait pas de raison de s’inquiéter, tout le monde le faisait depuis la nuit des temps, c’est que ce n’était pas si compliqué et il n’avait pas l’impression que les divorces augmentaient après la naissance d’un gosse. Il trouverait sa place s’il se donnait la peine de chercher un peu. « Je ne sais pas sur quoi vous vous étiez mis d’accord mais c’est peut-être une surprise pour elle aussi. Je peux pas imaginer qu’elle ait décidé de faire ça de son côté pour te mettre devant le fait accompli. Ca, y a quelle pour te le dire, mano ! » La mexicaine n’était pas dans ses petits papiers même si elle avait été d’une aide précieuse, à maintes reprises, il se méfiait toujours d’elle. Mais il fallait lui reconnaître une certaine dévotion vis-à-vis du sicilien, il doutait qu’elle ait pu avoir la moindre once de malice et faire ce gamin dans le dos du père. « Un connard, je ne dirais pas ça… » tenta-t-il pour le rassurer un peu et lui donner suffisamment de force pour retourner au combat.

Il fit claquer sa langue contre son palais avec agacement quand Luciano lui énonça ce qu’il savait déjà, ranimant ses pires angoisses en trois mots. Il recommençait à avoir mal à la tête. Putain, il n’avait pas besoin de ça. « Je sais, je sais ! J’essaie de trouver comment éviter que mon père s’en rende compte ou il va me buter et la faire regarder. On va faire avancer le mariage mais tous les appuis sont bons à prendre, tant que tu n’insistes pas sur le fait que la contraception aurait été de mise ! Je pensais que ma leçon à ta sœur avait marchée mais pas du tout… Ne te méprends pas, je suis très content mais ça aurait été mieux si on était déjà mariés, là, ça occasionne du stress supplémentaire. Toi, tu es déjà marié, ça te fait un paramètre en moins à prendre en compte. Je me soucie moins du fait d’être père que des pères Gambino et Herrera, ça va être un beau merdier, frère ! »


***

Il avait été décrété, d’un commun accord, que Lucky ne serait appelé qu’au dernier moment, il n’était pas question de lui gâcher son voyage de noces, il avait probablement fait ça comme un grand avec cette histoire de bébé non prévu. Cela expliquait probablement le fait qu’il tirait une gueule de six pieds de long et qu’il avait moins l’air de revenir de deux semaines de baise sans interruption que de deux semaines au bagne. Mani fit des blagues à ce propos mais il ne releva pas, avec sa tête des mauvais jours, il n’y eut que Gabriele pour sourire à ses traits d’humour. C’était déjà mieux que rien. Il fallut attendre que les retrouvailles soient passées et que tout le monde soit installé pour passer aux choses sérieuses. Gaby et Mani s’installèrent, le Salvadorien posant un cendrier sur la table alors qu’il venait d’allumer son joint. « Parce que tu étais en lune de miel à profiter de ta femme, y avait rien d’une importance capitale, on s’est dit que ça pouvait attendre. » répondit Mani avec sa bonne humeur naturelle et sa nonchalance qui rendait toute attaque difficile, on ne voulait jamais gâcher cette espèce de joie de vivre. Il lâche un nuage de fumée bleuâtre et reprit : « J’ai fait des recherches sur son frère… Comme tu le sais, il a menacé ta sœur et donc moi, par la même occasion, il se sert d’elle pour ses petites affaires en me crachant au visage. Outre le manque de respect, il le fait dans le dos de votre père, ce qui est problématique. Je ne reviendrais pas sur le traitement de ma petite sœur, c’est Gaby que ça concerne maintenant. Quoi qu’il en soit, j’ai découvert qu’il entretenait une pétasse qu’il avait mis en cloque. Il a une autre famille Lucky et il n’est pas suffisamment prudent pour bien le cacher. Tu fais ce que tu veux de cette information mais il est temps de le faire cesser. Je refuse qu’il décide de ce que ma femme doit faire ou ne pas faire. Elle ne lui doit rien et si elle est sa sœur, elle m’appartient désormais, par conséquent, je trouve que j’ai été plutôt patient jusqu’à présent mais il faut décider quelque chose ou je vais me montrer moins conciliant. La dernière chose que je veux, c’est causer du tort à ton père, à toi ou à tes autres frères. Mais Gaby a déjà quelque chose à te proposer. » Il sentait que son rythme cardiaque s’était accéléré et qu’il avait perdu patience, il tira deux grosses lattes de son joint, essayant de reprendre contenance.






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La cruauté est essentielle si l’on veut conserver le pouvoir. Sans elle, on apparaît faible et les adversaires en profitent. Comme les chiens : celui qui aboie le plus fort devient le chef de meute. [Saviano]

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MessageEntre días de guerra hay paz  - Page 2 EmptyMar 21 Juin - 18:33





Contentos con lo poco que tenemos  
ft Fratello mio


Plus que cette collaboration d’affaires, Manuel et moi profitions au quotidien des joies de l’amitié, ce qui pour des hommes comme nous, était plutôt inattendu. Nous avions été élevés dans le culte de la méfiance envers autrui, mais aujourd’hui, nous représentions lieu l’un pour l’autre d’exception. J’avais foi en son jugement. Son objectivité m’était bien souvent salutaire, car j’avais tout le loisir de lui confier mes tracas sans craindre qu’il me tourne en dérision, contrairement aux habitudes d’Andrea dont l’intelligence relationnelle surpassait largement la mienne. Son couple était une parfaite réussite. Il trouva rapidement sa place dans sa famille la plus étroite. Ses conseils étaient dès lors pertinents, mais sa nonchalance et son statut de grand-frère les tentaient de moqueries qui provoquaient en moi une furieuse et irrésistible envie de le cogner. Mani, lui, il réveillait mon bon sens en exposant les faits nettement et sans y ajouter quoi que ce soit de superflu et de nature à me blesser. Et, généralement, c’était payant. Il me rappela l’essentiel : l’amour pour commencer, mon mariage par la suite et pour finir, la normalité de la vie, soit avoir des enfants, perpétuer son nom, s’émerveiller devant un petit bout qui nous ressembler et qui nous attendrit dans ce qu’il a de si proche avec l’élu de notre cœur. Il ne l’exprimait pas comme ça. Peut-être même que, rassuré par son point de vue, ses comparaisons et les promesses d’une vie sexuelle, certes à adapter, mais tout de même grisante, m’aidait à entrevoir le côté positif de cette nouvelle aventure à vivre à deux. Car c’était bien ce dont il ‘agissait : une expérience à partager avec ma femme, la concrétisation de quelque chose de grand et de noble. Pour la première fois de mon existence, je ne me sentirai plus jamais seul, comme il m’arrivait souvent de le croire auparavant, bien que moins régulièrement depuis que Lyla fait partie de mon quotidien. Ce serait de l’histoire ancienne désormais. Il y aura sur cette Terre quelqu’un pour m’aimer sans compromission et sans possibilité de faire machine arrière, quelqu’un qui sera systématiquement heureux que je rentre enfin à la maison… « Si c’est pour me dire pire, ne dis rien, s’il te plaît, ça vaut mieux. » le priais-je après m’être qualifié moi-même de connard avec sincérité. Cet aveu, il serait le seul à l’entendre d’ailleurs, en bon privilégié, comme je l’étais pour lui, puisqu’il me confessa la grossesse de ma petite sœur avec un naturel trahissant sa foi en moi.

Dire que j’adoptai la réaction adéquate serait faux. Mais, à ma décharge, les résidus de panique me collaient toujours un peu à la peau. Néanmoins, je me rattrapai rapidement en lui proposant mon aide et en lui témoignant mon soutien. « La contraception, c’est des conneries. Ça ne sert à rien à part enrichir les industries pharmaceutiques. Ce serait un bon filon à exploiter pour nous d’ailleurs. Crois-moi. Je mettais des capotes. Il y en a bien une qui n’a pas tenu le coup, mais qu’est-ce qu’on en avait à foutre puisqu’elle prenait la pilule ? Alors, rassure-toi, je ne te dirai pas que vous auriez dû faire attention. Quand Lyla me l’a annoncé, elle m’a dit que ça arrivait sans doute pour une bonne raison. Je pense qu’elle n’avait pas tout à fait tort. Si je suis ton raisonnement, un enfant, c’est une bonne chose, comme un cadeau. Si ç’en est vraiment un, pourquoi est-ce que ça doit provoquer un merdier sans nom ? » Et si tant est que ça le soit le cas, il ne tenait qu’à nous d’éviter que le contenu de la fosse à purin ne les éclabousse. « Prenons les choses par le début. Que Rafaël n’en sache rien, c’est encore le plus facile puisque ça dépend entièrement de mon père. Donc, ne me parasite pas en pensant à ça maintenant. Le plus important, c’est de trouver un moyen de convaincre Ettore de cesser de jouer les enfants et d’accepter la situation, pas la grossesse hein, mais que vous n’en pouvez plus d’être loin l’un de l’autre et de vous taper des heures de route pour aller voir un film au cinoche. Sérieusement, Mani, il a donné son consentement pour que tu l’épouses aux yeux de la loi, tu ne vas pas essayer de me faire croire qu’il se doute pas que ça fait un bail que vous vous regardez plus dans le blanc des yeux en jouant aux échecs. » m’exclamais-je agacé de ne disposer d’aucune solution viable, là, tout de suite, ce qui le soulagerait. « Il frôle le ridicule et il faut lui faire remarquer, mais délicatement. À mon avis, il est aveuglé par l’affection qu’il a pour la Maruzella. Il a mal rien qu’à l’idée de la perdre. Mais, c’est déjà fait, il faut juste le lui faire comprendre. Peut-être qu’il serait bon de lui dire que cette mascarade ne rime plus à rien puisque de toute façon, elle n’est déjà plus vierge. » Je marquai une pause pour envisager les conséquences d’une telle révélation et je me ravisai aussi sec. « Quoique non. Ça, ça doit être la dernière carte si toutes les autres ne fonctionnent pas. » Mais quelles autres ? L’éventail me paraissait bien dégarni dit comme ça. « Mhhh, je ne sais pas quoi te proposer. Peut-être un bon gros coup de pression. Si elle se barrait en lui piquant une crise, il pourrait peut-être écouter ce que vous avez à lui dire. Il déteste la voir malheureuse… quand il s’en rend compte évidemment. Laisse-moi réfléchir à une solution. Ça se verra pas demain, on a pas à une ou deux semaines près. On se rappelle, frère, je vais aller rassurer ma femme avant qu’elle se souvienne qu’elle a de quoi être en colère. » Avant de mettre un terme à cet échange téléphonique, je songeai à la Maruzella qui devait sans doute être morte de peur et je me promis que je passerai du temps avec elle à la première occasion, sans imaginer que je serais convié à une réunion de crise à Chicago, exactement là où elle se trouvait, sous la garde de Gabriele aux yeux des Gambino, mais surtout, auprès de l’homme qu’elle aimait.

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