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Voi conoscerete la verità...
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Gabriele Gambino
Gabriele Gambino
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MessageVoi conoscerete la verità...  EmptyVen 17 Juin - 0:34





, e la verità vi renderà folli. 
ft Mani de la pampa


Il aurait pu passer la journée avec Jezabel pour rattraper le temps perdu depuis son départ du Salvador et, par la même occasion, achever leur petit jeu de la veille, mais Gaby, par bien des aspects, partageait avec Luciano nombre de points communs, en l’occurrence, ce besoin de remporter la mise pariée en toute circonstance. C’était même plus excessif pour le plus jeune tant il aimait garder le contrôle sur tout, lui, pour commencer et dans ses rêves les plus fous, sur sa future épouse, si tant est que ça soit possible, non pas qu’elle soit moins malléable que la majorité des femmes, mais parce qu’elle cherchait sa place dans leur « couple » et que ça nécessitait des prises de risques. Il n’u avait par ailleurs aucun mal à ce qu’elle procède par essai-erreur. C’était plutôt engageant pour la suite, mais également particulièrement dangereux. Elle n’avait conscience ni du poids de ses actes ni de sa beauté, car il fallait l’admettre de bonne foi, il n’était pas utile d’être amoureux d’elle pour la désirer. C’était d’autant moins facile qu’une fois les fiançailles annoncées, elle n’était pas seulement destinée à lui appartenir, elle était déjà à lui. Pas entièrement. Ils avaient le temps, mais respecter ses souhaits à elle devenait alors une épreuve à surmonter. Il était bien loin de la promenade de santé, si bien qu’il préféra la fuir prématurément pour ne rien gâcher de leur avenir. Il se terra dans une chambre non réservée le reste de la nuit., avec pour seule compagnie, sa frustration et ses tracas. Il ne pouvait pas les ignorer. Les manigances d’Achille l’inquiétaient. Ça rendait sa ténacité et sa patience beaucoup moins efficace, même si dans le fond, il était persuadé d’avoir assez de force en son sein pour ne pas craquer devant les avances de Jezabel, avances qui n’en étaient pas vraiment. Il lui suffirait de se souvenir qu’en lui forçant la main, délicatement ou non, son égo n’y trouverait rien d’assez goûteux pour se nourrir. Au mieux, il mangerait à satiété, mais pour une courte durée seulement.

Oui ! En installant entre eux une distance pondérée pour ne pas la froisser, il ne doutait pas qu’il se tiendrait à carreau, qu’il se comporterait en bon gentleman, en homme d’honneur, ce que son frère aîné n’était plus depuis longtemps. Il n’était au courant que du quart le concernant, il en avait l’intime conviction. Au contraire, Manuel ne l’aurait pas invité à se joindre à lui pour déjeuner le plus loin possible du casino. Qu’avait-il donc à lui apprendre d’aussi grave sur le fils préféré d’Ettore Gambino ? Qu’avait-il découvert en fouillant plus allant dans sa vie pour exhumer ses secrets les plus honteux ? Cette idée même le déstabilisait, si bien qu’il renonça à son projet d’emmener sa fiancée prendre son petit déjeuner dans un de ses bars favoris. Il était bien trop préoccupé pour se montrer réceptif à son humour, ce qui aurait tôt fait d’agiter en elle des doutes inutiles. Là, il lui expliquerait calmement qu’il avait une entrevue importante et imprévue, mais qu’ils se verraient le soir, qu’il lui en faisait la promesse. Il n’aurait pas mis sa main à couper qu’elle était forcément plus à l’aise en raccrochant, mais qu’aurait-il pu faire de plus ? Se présenter dans sa suite, la saluer, lui déposer un plateau et s’éclipser ? Était-ce vraiment mieux ?

Tiré à quatre épingles, il arriva sur le lieu du rendez-vous près d’une demi-heure à l’avance pour mieux apprivoiser l'espace, choisir une table où il se sentirait parfaitement à l’aise et la place qui lui conviendrait le également. C’était le genre de rituel qu’il s’accordait dès qu’il en avait l’occasion. Se familiariser avec son environnement, c’était le contrôler et ainsi empêcher une crise éventuelle. Il ne savait toujours pas quand il serait susceptible de souffrir de son handicap. Ça frappait comme ça, sans crier gare, et c’était, pour sa fierté, aussi douloureux qu’une claque en pleine gueule que le premier connard venu s’autorise au mépris de sa propre vie. Il prenait d’autant plus de précautions qu’il ignorait si sa sœur avait déjà abordé ce secret avec son fiancé, quoiqu’il ne serait pas vraiment surpris. Elle lui vouait une telle confiance qu’il pourrait comprendre si, sur l'oreiller, alors qu’ils échangeaient sur leur famille respective, elle lui confessa ce qui complexait tant son jumeau. Il ne pourrait pas lui en vouloir. Compte tenu de leur degré d’intimité, ce serait même plutôt logique. Après tout, n’attendait-elle pas son enfant ? Était-ce par conséquent une bonne excuse pour réduire au silence le trouble-fête qu’était Achille avant qu’il ne dépasse les bornes et qu'il leur cause plus de mal que de bien pour des raisons obscures ? Sans doute. Mais il y avait lieu d’agir avec prudence, de peser l’importance des révélations qui ne tarderaient plus désormais. Nul n’aborde Ettore avec des présomptions sans les garantir de preuves irréfutables et son petit doigt lui susurrait à l’oreille que Manuel était assez intelligent que pour avoir constitué un dossier en béton, un qui limiterait les risques, mais qui n’attiserait que la colère du Capo di tutti capi.

Si Gabriele s’en inquiétait ? Pas exactement. Contrairement aux autres membres de sa famille, il ne craignait pas le patriarche. Il serait même disposé à cracher le morceau lui-même d’ailleurs. Il s’en ferait une joie, mais quel crédit son père lui accorderait-il au bègue ? À l’échec des Gambino ? Au banni ? Au fils raté ? « Tu ne m’en voudrais pas, mais j’ai commandé une eau pétillante en t’attendant. » s’excusa-t-il en saluant Manuel d’une chaleureuse poignée de main. Il se connaissait trop peu que pour se laisser aller aux étreintes fraternelles. « Alors ? Comment tu vas ? J’ai cru comprendre que tu avais pu recoller les morceaux avec ma sœur. C’est bien ! Je n’en doutais pas, mais je suis content. C’est une tête de mule, mais elle a ses bons côtés. » Il ricana en se rappelant toutes les idioties qu’elle s’entra dans le crâne par rapport à son couple. « Enfin, je suppose que tu ne m’as pas fait venir jusqu’ici pour parler de vous deux, mais pour me parler d’Achille. » Il n’en fallut pas beaucoup plus pour que Manuel se lance dans de grandes explications par rapport sa double vie. Quant à Gaby, les yeux écarquillés de stupeur, il se frotta le visage des mains, se demandant ce qu’il convenait de faire de cette bombe à retardement. « Ettore va lui couper les couilles. La Russe va finir sur le trottoir la langue coupée. Et le gosse… je n’ose même pas imaginer ce qu’il va lui faire. L’adultère, ce genre de relation extraconjugale, ce n’est pas autorisé chez nous. Respecter sa femme fait partie de ce qu’on doit être. » Il hocha négativement de la tête, consterné, conscient qu’il ne pourrait pas sauver son frère. « Il faut qu’on soit prudent en l’annonçant à mon père. Il n’est pas nécessaire qu’il sache tout. Achille ne doit pas mourir, je veux qu’il soit le premier témoin de sa chute… Je peux te dire ce qu’il convient de dire ou non, mais je te déconseille de le faire toi ou de m’y envoyer moi. » Il garda de préciser les causes et continua avant que la question ne tombe. « On va avoir besoin de Luciano. Il est censé rentrer quand de son voyage de noces ? Et, en parlant de voyage de noces, si tu veux faire avancer ton mariage, tu tiens une bonne raison de le faire, mais il ne faudra rien laisser au hasard pour frapper efficacement. »








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Manuel Herrera
Manuel Herrera
ADMIN A LA MACHETTE MAIS EN DETENTE

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MessageVoi conoscerete la verità...  EmptyJeu 23 Juin - 21:49





, e la verità vi renderà folli.
ft Gabi de la mañana


Tout cette histoire avec Achille durait déjà depuis trop longtemps. Il avait pris le parti de se montrer patient et respectueux pour ne froisser personne mais il aurait agi autrement si Cinzia avait été officiellement sa femme. Ettore lui fit une fleur en acceptant leur union civile, il n’était pas question de l’insulter en utilisant ce privilège pour tout et n’importe quoi, même si l’aîné de sa fiancée l’utilisait pour de sombres desseins. Il préféra y voir l’opportunité de le mettre définitivement hors d’état de nuire. Aucun fils prodigue ne pourrait se sortir de ce que Mani avait l’intention de déterrer sur lui. Un infidèle n’était pas nécessairement un lâche ou un monstre mais Achille avait l’œil critique sur les autres, pour le Salvadorien, ça ne pouvait signifier qu’une seule et unique chose : il n’était pas droit dans ses bottes et craignait que quelqu’un finisse par le découvrir. Il n’aurait jamais été plus loin que cette bagarre dans la cave Gambino si l’autre imbécile n’avait pas cherché à lui faire payer ce qui était pourtant naturel. Il n’avait pas à outrepasser l’autorité de son propre père et à décider ce qui était bon ou non pour Cinzia, pas alors qu’elle était fiancée et que le patriarche estimait que Manuel était apte à décider lui-même pour sa future épouse. Achille avait cumulé les faux pas et les affronts et sans le respect et l’affection qu’il portait à la famille toute entière, Mani aurait cherché à obtenir réparation, d’une façon ou d’une autre. Sauf qu’en agissant de la sorte, il allait blesser son meilleur ami ainsi que sa femme. Il préférait donc faire profil bas pour taper un grand coup dès qu’il aurait assez pour le faire. De plus, il avait l’intention de ne rien faire sans l’aval de ses beaux-frères et de Cinzia, histoire d’être sûr de ne mener personne à l’échafaud. Achille était un idiot doublé d’un imprudent mais il ne le voulait pas mort pour autant, même si lui casser la gueule aurait été un moment d’anthologie dont il aurait tiré un réel soulagement. Ce serait pour plus tard, il l’espérait. Il aurait adoré l’attendre devant chez sa maîtresse, appuyé contre sa voiture de luxe et voir son visage se décomposer avant qu’il ne se montre agressif et ne le menace mais c’était mettre tous les autres Gambino en sale position, il préférait plutôt attendre encore un peu et profiter du spectacle avec un pot de popcorns.

Cinzia avait été la première à savoir ce qu’il avait déterré et à lui donner son opinion sur la question et elle lui confirma ce qu’il pensait. Il prit le temps de tout penser et de bien réfléchir et quand il fut prêt à tout déballer, Lucky se mariait et était sur le point de partir en lune de miel. Il recula l’inévitable pour quelques semaines et dut se rendre à l’évidence : il devrait en parler à Gaby avant Luciano. Il ne le connaissait pas plus que ça mais il serait l’époux de sa petite sœur et du peu qu’il en avait vu et entendu, il lui semblait être un homme réfléchi et avisé, il saurait comment présenter les choses à Luciano puis à leur père par la suite. S’en remettre à lui était une option qu’il n’avait pas envisagé de prime abord mais qu’il trouvait satisfaisante. Ponctuel, comme à son habitude, sauf quand Cinzia le distrayait, il arriva à l’heure donnée, trouvant Gaby déjà attablé et visiblement installé confortablement. Il lui sourit et serra sa main en le gratifiant même d’une petite tape sur le bras. Ses salutations avec Lucky étaient toujours plus grandiloquentes mais ils entretenaient une relation fraternelle qui s’était développée de façon inattendue mais loin d’être déplaisante. Il finit par s’installer aussi et commanda un café. « Tu as bien fait ! » dit-il se voulant rassurant, toujours sur ce ton détendu accompagné de cette attitude nonchalante caractéristique de Mani. Il ne se sentait pas insulté pour rien, tant qu’on ne remettait pas en question son autorité, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. « Je ne me déplace jamais pour rien et surtout pas pour repartir comme un perdant. J’ai tout un tas d’armes secrètes, quand l’une ne fonctionne pas, je prends l’autre et crois-moi, la première marche toujours ! » Il usait du ton de la confidence teintée d’humour, il était de notoriété publique que Cinzia était incapable de résister aux assauts de son fiancé qui pouvait se montrer très convainquant quand il était question de récupérer sa place près d’elle dans son lit. Seuls les plus intimes savaient qu’elle lui faisait autant tourner la tête que le contraire. Sinon, il n’aurait jamais pris la peine de faire le chemin jusque Chicago. Gabriele devait se douter que les sentiments démesurés de sa jumelle étaient partagés. « D’Achille, d’abord puis de ma sœur ensuite. Savoir si ça se passe bien ou si tu as encore besoin de quelques tuyaux. » Il sourit en coin, amusé à l’idée que sa sœur puisse être sous le charme. Il ne doutait pas des capacités du Gambino mais sa sœur n’avait jamais montré le moindre intérêt pour l’autre sexe, il avait fini par croire qu’elle était une deuxième Carla avant d’entendre quelques détails croustillants. Il passa bien vite à table pour lui exposer la situation de son aîné dans le moindre détail et sans rien omettre, heureux de pouvoir tremper les lèvres dans son café au terme de ce monologue éprouvant. « Surtout pour un homme avec la place qu’occupe Achille, ça fait mauvais genre… J’en ai parlé qu’à Cin pour le moment, parce que je ne voulais pas créer de cataclysme et surtout ne pas faire offense à ton père, j’ai trop de respect pour lui ! » Et c’était sincère, il était un homme juste et bienveillant, Mani rechignait à le heurter, peu importait les raisons. « Je pensais en parler à Lucky justement pour qu’il me conseille mais je voulais qu’il parte la tête vide. Je suis prêt à entendre tous tes conseils et recommandations, Gaby ! » Ce qui était autant une preuve de confiance que de respect. Tout le monde n’était pas digne du temps et de l’attention d’Herrera. « Dans une semaine ou deux, faudra sûrement que je l’appelle pour qu’il écourte, ça me fend le cœur. Je lui offrirai des billes d’avion pour un autre voyage… » Il s’en voudrait sans doute toute sa vie pour faire un coup pareil à son meilleur ami. « Je sais, j’en ai parlé avec ta sœur mais il ne faut pas que ça vienne d’elle, je ne veux pas la mêler à ça, il lui en a assez fait et s’il ose réitérer, je ne pourrais pas rester aussi calme que maintenant. Mais moi, j’imaginais qu’on pourrait faire ça en deux phases. La première avec ta sœur qui explique ce qu’il l’a contraint à faire et on obtient de se marier plus tôt, et la deuxième phase où quelqu’un l’annonce à ton père. En effet, il faudrait que ce soit un autre de ses fils. Mais comment rendre la vérité moins violente qu’elle ne l’est pour qu’il ne supprime pas Achille ? Ta sœur, ta mère et ta nonna ne s’en remettraient pas … »








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Gabriele Gambino
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MessageVoi conoscerete la verità...  EmptyLun 4 Juil - 12:02





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Gaby ne put réprimer un sourire entendu en apprenant que tout était rentré dans l’ordre dans le couple de sa sœur, car c’était sans nul doute une excellente nouvelle. La Maruzella s’était fait un sang d’encre durant ces quelques heures passées à Chicago loin de l’homme qu’elle aimait et si son jumeau tenta de la rassurer, il assuma un échec cuisant. Il mesura ainsi l’intensité des sentiments envers son fiancée. Il avait pris sa place dans cœur. Il se sentit étranger à ce qu’elle ressentait, mais il n’en était pas moins heureux pour elle, pour eux. Elle méritait d’aimer et d’être adorée en retour pour ce qu’elle était et non pour son nom ou ce qu’elle possédait. N’était-ce pas là le minimum pour toute femme ? Le plus beau cadeau du Tout-Puissant pour compenser le mal causé par une naissance du mauvais côté de la barrière ? Pour lui, Jez n’aurait pas dû être l’exception confirmant une règle purement utopique. Des milliers de femmes sont mariées de force partout dans le monde. Pour Gabriele, se comporter avec elle en gentleman, c’était donc la moindre des choses. Il y dépensait beaucoup d’énergie et ça avait l’air d’être assez efficace pour qu’il puisse rassurer son frère. « ça va. J’ai l’avantage qu’elle est jeune et particulièrement innocente compte de son passé. Je ne parle pas de son inexpérience, je fais allusion à sa manière de se comporter avec moi ou de ce qu’elle fait, comme se balader en petites culottes comme si elle avait toujours huit ans. » Ce qui était aussi agréable que le contraire d’ailleurs. « Quand je pense que je me foutais de la gueule de Lucky quand Lyla lui faisait le coup. » ricana-t-il amusé par la situation. « Mais, je me dis qu’elle me voie au moins comme un bon pote, c’est déjà un pas en avant…si elle ne s’arrête pas à ça bien sûr, mais chaque chose en son temps. » ponctua-t-il avant de s’intéresser sérieusement à l’autre sujet abordé par son futur beau-frère : Achille.  

Il écouta avec grande attention le résultat des recherches menées par un Mani blessé, presque belliqueux, mais somme toute raisonnable. Quant à Gabriele, il se décomposa à chaque mot. Ses traits se tirèrent et il se mura dans un silence utile à la réflexion. Il fit le tri dans sa tête rapidement tandis que Manuel s’impatientait d’obtenir une réponse claire. Mais que lui dire ? La survie d’Achille dépendait de tant de paramètres. Prétentieux celui qui croit pouvoir les contrôler tous. « Il faut convaincre Luciano de prendre la place d’Achille. Prévenir Andy aussi, qu’il le soutienne. Ils se sont toujours bien entendus et c’est un type réglo. Par contre, pour faire entendre à Ettore qu’Achille ne doit pas mourir, là, on risque d’être confronté à un mur. Je comprends que tu ne veuilles pas impliquer Cinzia, surtout dans son état, mais ça va être difficile. Non seulement, parce que c’est sa famille, qu’elle a de l’influence sur papa et sur Carolia et que Carolia a de l’influence sur Antonella et sur ma mère. Or, c’est une pièce maîtresse. Si on arrive à l’empêcher de vouloir divorcer et de crier au scandale, on pourrait convaincre mon père d’étouffer l’affaire auprès des autres familles. Il aurait l’opportunité d’intervenir sans risquer sa place s’il détourne les règles. Personne n’en saura rien. Mais, comment s’y prendre pour tous les atteindre et agir vite ? »

Il marqua un nouveau silence. Long. Très long. Il paraissait à des kilomètres. « Pour la première phrase, c’est encore le plus malin. Un fois le mariage avancé, il faut absolument que Cinzia raconte ce qu’elle sait à Carolia. La deuxième phase, c’est convaincre Antonella d’accepter en silence et ensuite, en parler à mon père, rapidement, avant qu’Antonella ne fasse la guerre à mon frère. Comment faire tout ça sans attirer l’attention ? Aucune idée ! Il nous faut Lucky. C’est un fourbe et un malin. Une fois qu’il aura accepté qu’il est le seul à pouvoir parler à mon père… il saura quoi faire sur le fond. Sur la forme, je pense que nous n’avons pas d’autres solutions… » Epuisé par tant de mots, il sut que pour se remonter de l’impact de cette désastreuse information et pour se requinquer, il lui faudrait plus qu’un verre d’eau. Il commanda donc un café, court, serré, du goudron, qu’il avala cul sec sans piper mot durant de longues minutes. « Il faut mettre la Cinzia et ta sœur à l’abri. Elles ne peuvent pas rester sur le domaine. Antonella n’est pas méchante, mais elle est de nature jalouse et il y a de quoi. Mon frère lui fait du mal, elle ne le méritait pas, elle envie le bonheur de l’une et la jeunesse de l’autre. Peut-être qu’il faut avancer mon mariage aussi, si j’ai ta bénédiction et donc ton soutien auprès de ton père et du mien. Bien sûr, il va de soi que je ferai tout mon possible pour servir votre cause, à toi et à ma sœur, même sans ton consentement. Comme il est évident qu’il n’est pas question que je profite des circonstances pour bousculer la tienne. Ce n’est pas le but. Le but, c’est de les maintenir à l’abri. C’est encore la meilleure façon de les impliquer le moins possible. » conclut-il à voix basse de son débit lent et serein qui présumait un calme olympien. Une illusion. Il était en ébullition.



***



Il investit le bureau de son frère en manifestant haut et clair sa contrariété et sa frustration d’avoir été mis à l’écart et Gaby en sourit, loin d’être surpris. Manuel, il contribua à le détendre en arguant son voyage de noces pour justifier qu’il soit le dernier au courant de la mascarade mise en scène par Achille Gambino. Il était plus serein désormais et c’était mieux ainsi. Il serait plus prompt à écouter et à réfléchir aux informations que Mani lui livra séance tenante. Lui aussi, il était sur le cul, si bien qu’il s’accrocha à la table pour ne pas chuter de ma chaise. « Il a quoi ? » s’écria-t-il les pupilles dilatées de stupeur et d’effroi. « Il vit comme un mormon, si c’est plus clair pour toi. C’est un polygame quoi. » Qu’il trompe sa femme n’était un secret pour personne, certainement pas pour Luciano. Gabriele, loin de tout ça pour être au courant avant que la vérité éclate au grand jour, le trouva particulièrement stupide. Aujourd’hui, aucun doute que ni l’un ni l’autre n’imagina possible qu’il pousse le vice et la bêtise jusqu’à se construire une famille parallèlement à la sienne, ça dépassait l’entendement. « Et qu’est-ce que vous voulez que je fasse de ça ? Parce que, je comprends que vous soyez vexés tous les deux pour son comportement envers Jez et Cinzia, mais… si ça se savait, ce n’est pas un frère qu’on enterre, Gaby. C’est deux. Qui est au courant jusqu’ici ? » demanda-t-il alors que Gabriele voyait clair dans son jeu. Il pensait qu’il n’était peut-être pas trop tard pour chercher une autre manière de l’accabler. Il devrait se rendre à l’évidence pourtant. Il n’en existait aucune.« Nous. Et ce n’est pas qu’une question d’honneur et d’autorité, c’est toute l’organisation qui est en jeu. Pose-toi, tire une latte sur le joint de Mani et réfléchis trente secondes. Maintenant qu’on sait, on ne peut pas faire semblant de rien. Il faut le renverser. L’expliquer à Ettore avant que quelqu’un d’autre ne détienne cette information et le conduise sur l’échafaud. Il faut arrondir les angles et je connais pas mille personnes qui peut faire un truc pareil.» Plus que la lenteur coutumière de son débit, la froideur avec laquelle le plus jeune homme d’honneur de la famille le proposa lui coupa littéralement les jambes, parce que Lucky, mieux que quiconque, savait ce que ça signifiait. Il faudrait quelqu’un pour prendre la place d’Achille et il était le meilleur client.

« Wooohhhh, doucement. Que tout le monde reste calme. Que tout le monde reste bien calme. Je viens de me marier, ma femme est enceinte. » « Félicitations. » « Merci, mais ce n’est pas le sujet. Je refuse de mourir dans d’atroces souffrances prématurément. Tu crois qu’il va réagir comment ? Il va demander d’où je tiens ça et je lui dis quoi ? Je l’ai sucé de mon pouce ? Je lui explique comment que j’ai fait de recherches sur son fils ? Il va m’accuser d’avoir cherché à lui nuire. Il va couper les jambes, la tête et les couilles. Et ça, tu le sais aussi bien que moi. » Nerveux, il prit sa tête entre ses mains. Gaby, il jeta un regard vers Manuel pour chercher de l’aide. Leur amitié était précieuse, il trouvera les mots. « Pourquoi pas la Maruzella ? Elle n’aura qu’à lui raconter son escapade chez les flics, faire son mea culpa pour Teresa et lui parler du chantage. Après tout, c’est ça qui a tout déclenché. Il comprendra si elle a cherché à se venger, il sera même super fier d’elle. Il se dira qu’il n’a pas payé ses études pour rien. » La proposition pourrait paraître lâche, mais ce n’était pas exactement ça. Certes, ça l’arrangerait, mais il se demandait surtout si ce n’était pas la clé que tout le monde attendait pour déverrouiller la porte qui mène au mariage tant espéré. « OK ! C’est bon ! S’il faut vraiment le faire, je le ferai. J’encaisserai sa colère. Je ne me présenterai pas non plus comme successeur potentiel, parce que ça ne m’intéresse pas, pas pour le moment et que ça limitera les dégâts. Mais, ceci étant dit, admettez qu’envoyer la Maruzella n’est pas tout fait idiot.  Elle n’est pas sans ressources. Vous la connaissez comme moi. Elle n’est ni sans ressources ni sans ténacité. Quand bien même il se douterait que Mani l’avait aidée à rassembler ses informations, il ne pourrait jamais le prouver. Elle pourra lui présenter comme le service rendu d’une fille à son père. Il n’y verra pas une tentative de renversement. Elle pourra même exiger une faveur derrière, si tu vois où je veux en venir ? » conclut-il en reportant son attention sur Manuel. C’était à lui que reviendrait cette décision et tout le monde la respecterait. « Vous vouliez faire ça quand ?  Que je sache ? Que je me réconcilie avec ma femme et que je lui dise adieu comme il se doit. Et, Andy ? Il est au courant ? Putain ! mais ça va tuer ma mère et la Nonna un coup pareil.»











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Manuel Herrera
Manuel Herrera
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MessageVoi conoscerete la verità...  EmptySam 9 Juil - 22:38





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Il n’enviait pas la position de Gabriele. Elle était probablement encore plus difficile que celle de sa sœur, parce qu’il avait le mauvais rôle, celui de l’enfoiré à qui on avait promis une innocente, celui du bourreau qui lui volerait ses rêves, sa virginité, sa jeunesse et tous ses espoirs de gamine. Même si dans les faits, il était loin de ce tableau peu flatteur, le commun des mortels n’irait pas au-delà de ce que ça renvoyait. Une femme ne pouvait avoir le mauvais rôle dans une histoire de mariage arrangé, jamais, c’était à cause de toutes ces conneries féministes et de cette volonté de toujours montrer l’homme comme un prédateur pour la femme. Au fond, il n’avait pas plus de chance que la gamine, il avait seulement la chance d’avoir pu profiter de la vie avant et d’engranger un peu d’expérience, qui ne serait jamais son cas à elle, il deviendrait son seul référent à bien des niveaux et sa carrière éventuelle dépendrait de la bonne volonté de son mari. « Ouais, alors que se foutre en robe devient problématique parce qu’on voit ses jambes. Un truc de gonzesse incompréhensible encore ! Tu devrais lui dire d’éviter, parce qu’à ta place, ça me rendrait fou. Si ta sœur avait fait ça, je crois que ça aurait été hyper compliqué pour moi. » Il se garda bien d’ajouter que le simple fait de la voir habillé était difficile à endurer, parce qu’il la trouvait divine et qu’il ne rêvait que de poser ses mains sur elle pour l’explorer à l’infini. « Ouais, gagne sa confiance comme ça, en faisant comme les autres, elle sait bien qu’elle ne pourra pas se limiter à ça mais faut la ménager un peu, j’ai l’impression qu’il y a des trucs qu’elle n’intègre pas ou n’envisage pas. » Ou bien était-ce sa sensibilité qu’il cherchait à ménager. Savoir qu’elle se baladait en culotte sous le nez de son fiancé était le genre d’information qui l’amusait autant que ça le mettait mal à l’aise. Mais si Gaby lui en parlait, c’était probablement parce qu’il ne se passait rien de significatif et qu’elle était toujours aussi innocente, incapable de se considérer comme tout être humain, sexué. Cela lui laissait un peu plus de temps pour se préparer à tout ce qui suivrait. Il était certain qu’il saurait lire sur ses traits le moment où elle serait devenue une femme, celui où elle baisserait sa garde pour laisser les pleins pouvoirs à Gabriele et il aurait l’impression de l’avoir un peu perdu. Elle ne l’avait pas choisi mais ça ne l’empêcherait pas de l’aimer, il en était certain. Tout le monde ne pouvait pas avoir un coup de foudre.

Il fut bientôt rattrapé par le caractère plus formel de cette rencontre et mit de côté tous ses sentiments personnels pour endosser son costume d’homme de poigne et de leader. « On préviendra Andy quand Lucky sera au courant, sinon, il va avoir l’impression qu’on a cherché à la lui faire à l’envers et je comprendrais. » Il avait pour Luciano un respect profond et un amour fraternel infini, ils se comprenaient en un sourire ou un regard et il voulait à tout prix lui éviter l’impression d’être pris au piège. « On peut envisager des possibilités et des pistes mais ton frère sera le plus à même à décider ce qui convient de faire. Pour les femmes, il faut en effet les laisser gérer ça entre elles, ce sera déjà ça de moins à gérer et un stress en moins pour Lucky qui va avoir beaucoup en même temps. Tu sais, je ne suis même pas certain qu’il ait déjà pensé un jour à avoir un poste à responsabilités comme celui d’Achille. Non pas qu’il manque d’ambition mais je pense qu’il a tellement de respect pour les décisions de votre père que le simple fait d’en remettre une seule en question va vraiment le rendre malade. On devra l’épauler et le conseiller au mieux à ce moment-là. Il aura surtout besoin de toi, je pense, et d’Andy, bien entendu. » Il espérait qu’il ne menait pas son frère adoptif sur le chemin d’une guerre sans fin alors qu’il était sur le point de devenir père et qu’il venait tout juste de se marier. « Avancer ton… » Il marqua une pause, les yeux écarquillés, ne s’attendant pas vraiment à celle-là, il peina à déglutir et soupira. « Discute avec elle de cette possibilité vois ce qu’elle en pense mais effectivement, je crois que c’est la meilleure façon de la protéger. Peu importe ce dont tu auras besoin, je m’en occuperai. Je parlerai à mon père et au tien sans problème. Je sais que je te l’ai déjà dit mais s’il-te-plaît, sois patient avec elle, c’est une furie parfois mais elle ne le fait pas exprès. » On pouvait lire dans son regard tout le désespoir d’un frère qui s’apprête à perdre sa petite sœur adorée.

***

Il entendait les réactions de Luciano et fit de son mieux pour dédramatiser la situation et lui prouver que tout ça avait été pensé pour qu’il puisse profiter un maximum de sa lune de miel et du reste avant que les choses ne se corsent. Il s’effaça un peu pour laisser Gaby lui présenter les choses, probablement mieux que lui et quand il sentit la détresse de son ami venir par lécher son affection pour lui, il se leva et lui donna une tape dans le dos en signe de soutien, lui tendant un joint et restant debout, près de lui, tirant sur le sien. « Ou il pourrait considérer que tu lui rends un sacré service et te proposer lui-même le poste d’Achille. Ton père n’a pas envie que ce genre de déviance vienne entacher votre famille ou votre réputation, je doute qu’il tirera sur le messager, Lucky ! Tu ne le fais pas pour toi, ni pour Gaby ou moi mais pour ton père et pour la famille ! » Il retrouva sa place et s’installant, ayant une confiance aveugle en son ami et en sa capacité à affronter la situation comme un chef. « Cinzia va initier les choses, Lucky, mais elle ne peut pas porter la responsabilité de tout ça. Il faut une paire de couilles pour ça et t’es le type le plus couillu que je connaisse. T’es suffisamment intelligent pour trouver comment tourner ça sans que ça ne tourne au règlement de compte ! » Il lui offrit un sourire confiant et encourageant, signe qu’il avait une confiance aveugle en lui. Il lui aurait confié sa vie les yeux fermés, sans se poser la moindre question. « Faire ça en plusieurs phases nous permettra effectivement de faire avancer le mariage, ce qui serait très bien, avant que Cinzia ne puisse plus cacher qu’elle est enceinte. Sinon je risque de me faire couper les burnes par mon père et personne n’a intérêt à ce que ça arrive, PERSONNE ! » Il tentait de détendre l’atmosphère en tournant sa propre situation en dérision mais il voulait que Lucky entende qu’il n’était pas le seul à se retrouver pris dans une situation inextricable, c’était la merde de façon généralisée et Jez n’aurait pas pu dire le contraire. « Au Salvador, Gaby et Jez vont se marier plus tôt pour la sortir de là. Tu devrais aussi appeler Andy pour lui expliquer, je pense. Quant à ta mère et à ta nonna, ça devrait aller, Lucky, personne ne va mourir, on va faire en sorte que ça se passe pour le mieux, pas vrai ?! » Il finit par quitter la pièce une fois que discuter avec lui devint impossible, il avait besoin de prendre du recul, ce que le Salvadorien comprenait. Il lui dit d’aller prendre un peu l’air et de profiter de son arrivée ici, de se reposer et de décompresser, il y verrait plus clair après une bonne nuit de débauche avec sa femme. Il venait de terminer son joint qu’il s’allumait déjà une cigarette. « Il va gérer ça comme un chef, tu verras ! Quant à nos affaires, j’ai appelé mon père, il est enchanté que tu sois impatient d’épouser ma sœur, ça l’arrange je crois. Il va discuter avec ton père de ça et m’appellera ce soir. A priori, ce serait pour le weekend prochain mais il aimerait qu’on soit là le weekend qui arrive, histoire de tout préparer et compagnie… Qu’est-ce qu’en pense ma sœur ? Et toi ? Tu vas arriver à t’y faire ? Je sais qu’on ne t’a pas laissé le choix mais t’aurais peut-être préféré attendre un peu. Bien que si elle continue à se trimballer en culotte sous ton nez, ça doit être compliqué de se tenir à carreau. »








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Gabriele Gambino
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e la verità vi renderà folli. 
ft Mani de la pampa


Une robe, il pourrait gérer, bien que si la question lui était posée, il serait forcé de répondre, en toute honnêteté, qu’à la place de Manuel, il ne supporterait pas de voir sa femme se pavaner dans New York dans des robes aussi saillantes. Cinzia n’était jamais indécente, mais la jalousie de Gabriele était sans précédent. Luciano était un petit joueur en comparaison, tous simplement parce que son aîné avait assez confiance en sa valeur pour ne pas s’encombrer des tracas inutiles à propos de la tenue vestimentaire de Lyla. Il devait en être de même pour son beau-frère d’ailleurs. Sans quoi, sa jumelle s’afficherait plus souvent dans des pantalons et des blouses informes pour que d’aucuns ne se rincent l’œil de ce qui lui appartement. La pauvre, ce n’était pas vraiment sa faute. La nature l’avait pourvue d’attributs plaisant à regarder pour tout homme normalement constitue. On ne voyait que ça cependant et, s’il se garda de faire part à Mani de sa façon de penser, parce que ça ne le regardait pas et qu’il n’était pas question de l’effrayer par rapport à sa sœur, il était convaincu qu’un jour viendrait, un type à l’œillade trop insistante périrait à cause de la jalousie de Mani – si ce n’était déjà fait – et que sa cadette serait dès lors contrainte à se balader en burqa. « ça ne me dérange pas tant que ça. Je ne comprends pas, mais je dois admettre que ça m’arrange. Elle était déjà bien assez pudique par rapport à ce qu’elle ressent. Inutile d’aller en ajouter une couche. Je prends sur moi. Je ne gère pas mal finalement. » L’épisode « voiture et conduite » fut bien plus compliqué à endurer pour lui. Des filles à moitié nues, il en avait vu un paquet, certaines considérant que ce serait le moyen idéal pour attirer son attention. « Elle croit déjà qu’elle ne sera pas à la hauteur et que tout ce qu’elle fait est mal. Elle n’est pas obligée d’intégrer tout de suite. » Sous-entendu l’impact que certains de ses gestes ou de ses comportements lui provoquent. Pas de crise, non. Du moins, pas de celle qui le paralyse. Rien qui n’échappe donc à son contrôle. « Et tu peux mettre ton cœur à l’aise, je la ménage. Je n’ai aucune envie de la traumatiser. » Autant pour lui que pour elle d’ailleurs. « On part déjà perdant, si je veux redresser la barre, la bousculer serait une mauvaise idée. Et puis, en toute franchise, je n’aime pas ce qu’on nous fait. C’est plus difficile pour elle que pour moi. Alors, je fais de mon mieux pour préserver son innocence aussi longtemps qu'elle en aura besoin... » conclut-il avant de se perdre un moment dans ses pensées. Au 21° siècle, un mariage arrangé, c’était reculer par rapport à son temps, mais on n’attend pas d’une organisation ancestrale comme Cosa Nostra d’évoluer avec son époque. On la ferme, on obéit et on ramasse le crottin qu’elle abandonne derrière elle comme un poney qui chie sans s’arrêter.

Ce regard critique sur l’honorable société, il le posait uniquement lorsqu’elle empiétait sur sa liberté, sur celle des autres et sur sa vie privée. Pour le reste, il la respectait au plus haut point. Il respirait pour la pieuvre. Toutes ces décisions sont rythmées pour le bien de celle qui le nourrit au quotidien. Aussi, après avoir accusé le coup de la raison de cette entrevue, après avoir réfléchi à ce qu’il convenait de faire ou non de ces informations outrageantes sur Achille, il soupira longuement, habité par l’anxiété, car il aurait beau rassembler toute sa ruse pour lui éviter la mort, il le savait condamné. Jamais Ettore ne tolérera qu’il entretienne une famille illégitime. Ça allait à l’encontre des préceptes de l’organisation. Il n’ignorait pas non plus que les femmes de sa famille ne s’en remettraient jamais pleinement. La mort de Fedele pesait encore lourdement sur ses proches. Il était probablement celui qui s’en sortirait le mieux. Éloigné des siens, seuls la Cinzia, Lucky et Andrea, qui ne l’oublièrent jamais, récoltaient son affection la plus sincère. Et pourtant, s’ils avaient été coupables d’une telle trahison, il n’aurait pas hésité à prendre le taureau par les cornes au profit de celle qui la construit. Inutile donc qu’au vu de l’acharnement du Don de la famille Gambino à pourrir la vie de la Maruzella et de sa fiancée, il ne ferait preuve d’aucune pitié. « Andy pourrait penser la même chose venant de ma part, mais il a bon caractère, il ne s’en offusquera pas. » précisa-t-il maintenant qu’il avait livré en partie le fruit de ses longues réflexions à Manuel. « Bien qu’à choisir, j'aime mieux la colère d’Andrea que celle de Luciano. » Il était soupe au lait, c’était bien connu. Narcissique à souhait, il adorait être au cœur de l’attention et des préoccupations de ses proches. Au vu de l’amitié qui le liait à son interlocuteur, il serait à peine surpris s’il manifestait une quelconque jalousie en apprenant que Gabriele avait eu vent avant lui de ce qui tourmentait le fiancé de sa sœur. Tout comme il ne s’étonnera pas qu’il perde les pédales quand ils lui rapporteront les faits. « Il n’a pas seulement du respect pour mon père, il le craint, comme tous ceux qui ont vécu à ses côtés. Ma position a été la plus enviable finalement. » Il avait longuement souffert d’avoir exclu des affaires de New York. Il était né mafieux. Sa place était aux côtés de son père. Il n’avait pas voulu de lui. Sa dévotion était somme toute limitée. Il était, à ses yeux, plus Capo di tutti capi qu’une figure paternelle digne de ce nom. « Si tu veux mon avis, la seule personne dont il aurait besoin, c’est de Lyla. Je ne sais pas quelle est la nature de vos rapports, mais je sais que je la connais à peine. Je ne peux pas me permettre de l’aborder pour exiger quoi que ce soit d’elle. Mais, si tu arrives à la convaincre qu’il ne sacrifiera pas ses petites habitudes juste parce qu’on l’a pris au piège, elle l’en persuadera. Mieux, elle arrivera à le convaincre qu’il le mérite et que mon père le lui doit après tout ce qu’il a fait pour lui. Parce qu’on ne va pas se mentir, on aura beau tourner ça comme on veut, on est en train de le prendre au piège. Pas seulement pour notre intérêt personnel, mais il y a un peu de ça. »

Penseraient-ils le contraire qu’ils seraient de fieffés hypocrites. Or, ils jouissaient tous deux d’une authenticité rare, presque déconcertante. « Quant aux femmes, prépare Cinzia au pire, car statistiquement, il arrivera, quoi qu’on fasse pour l’éviter. Si on y parvient, c’est qu’on a une bonne étoile, mon ami. » ajouta-t-il sans trace de condescendance. Il n’exprimait que sa déception face à la stupidité de son aîné. Il avait lui-même noué la corde à laquelle il finira pendu. C’était d’une tristesse sans nom. Tout comme imposer à une gamine d’avancer la date d’un mariage qu’elle n’a pas désiré et qui l’effraie un peu plus chaque jour. Ça aussi, c’était détestable, mais l’éventail de possibilités pour la tenir le plus loin possible de la merde que brassera bientôt Cosa Nostra étaient minces. Gabriele, il essayait uniquement au mieux et, une fois proposée, cette solution lui parût des plus cavalières. Il lui faudrait en trouver une autre, histoire de garder un coup d’avance, car les chances d’écoper d’un refus de la concernée étaient aussi évidentes que la réaction du Salvadorien. Il ne prononça pas un seul mot le temps qu’il digère et qu’il se rallie à sa cause. « Bien sûr, je n’ai pas l’intention de le lui imposer. Maintenant que j’ai ta bénédiction, j’en référerai à toutes les personnes concernées… en espérant que tu n’aies pas à intervenir. Je n’ai pas envie d’expliquer à ton père les raisons de cette décision un peu soudaine, c’est surtout pour ça que je voulais être certain que j’avais ton soutien. Mais, si tu penses que ça passera mieux si ça vient de toi…au moins pour amorcer, c’est comme tu préfères. » Visiblement, Rafaël était de ces hommes à prendre avec des pincettes, car son compagnon de galère insista et Gaby ne protesta pas. Et, s’il obtint celui de l’homme d’affaires, le grand frère le concédait à contrecœur. « Mani. Ne te fais pas de bile. Je serai patient. Ce n’est pas une ruse pour obtenir ce que je veux. J’ai une sœur moi aussi. Elle compte pour moi. Je ne ferai pas à la tienne ce que je n’aurais pas supporté qu’on fasse à la mienne. Et, j’ai du respect pour Jez, y compris pour son tempérament. Alors, sois tranquille, d’accord ? » conclut-il à tout niveau, accompagnant sa sincérité d’un sourire qu’il espérait rassurant.  


***


La réaction de Luciano, ils l’avaient tous deux prévue, non pas qu’il soit prévisible, mais ce genre de nouvelles de ravirait aucun homme. Personne n’avait à se réjouir des erreurs de son aîné et de ces conséquences, surtout pas lorsque nos projets nous mènent ailleurs. Il prit donc grand soin d’éviter toute pression inutile qui alourdirait les épaules pesantes du Sicilien déjà trop lourdes à cause de la tâche qui lui incombait. Il entendit chacun de ses arguments, ses propositions maladroites pour arrondir les angles, mais il n’y accorda que peu d’attentions, conscient que Luciano finirait par s’équilibrer après une bonne nuit de sommeil. C’est tout ce dont il avait besoin, en plus d’une bonne discussion avec sa femme qui, il l’espérait, saurait le raisonner, à condition que le niveau de confidences entre les tourtereaux soit à la hauteur de l’image qu’il renvoyait. Rien n’était moins sûr. C’était même un coup de poker, mais Gabriele était confiance, autant que Manuel. « Je pense aussi. Il a pris ça plutôt bien, mieux que je ne l’avais imaginé. » tenta-t-il en dérogeant à l’une de ses règles de vie : il s’alluma une cigarette après que Mani lui en ait poliment tendue une. « Tu as pu parler à Lyla ? » Lui ou Cinzia, ça ne faisait aucune différence. Il avait laissé grand soin à Manuel de décider ce qu’il ferait de ce conseil et qui le gérerait. « C’est notre meilleure carte si tu n’as pas réussi à le persuader. Il m’a donné l’impression que la balance penchait pour nous, mais avec lui, on ne sait jamais vraiment, surtout qu’il a raison, Mani. Mon père est intransigeant, même quand il s’agit de ses enfants. Achille n’y survivra pas. Je te l’ai dit, le mieux qu’on puisse faire, c’est préparer les plus sensibles au pire. » Ça l’angoissait d’ailleurs. Il n’avait pas la moindre envie d’aider Manuel à ramasser sa petite sœur.  Tout comme il refusait de se disputer avec le jeune marié pour lui entrer dans le crâne à coup de maillet que refuser d’agir était une terrible erreur et d’ainsi envoyer le premier héritier Gambino au casse-pipe. « Et, pour ce qui est du mariage, c’est une bonne chose. J’irai tout de même voir ton père pour lui présenter la requête en personne et le remercier, à condition que je trouve comment en parler à ta sœur. J’ai peur qu’elle croie qu’il s’agit d’une petite manigance de ma part pour la brusquer et je n’ai pas envie d’aborder ce sujet-là avec elle de but en blanc parce que ça la terrorise. Du coup, j’attends… l’illumination. Alors, si tu as un bon conseil à me donner, ce n’est le moment ou jamais. »












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Manuel Herrera
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ft Gabi de la mañana


La pudeur en amour, c’était l’apanage des hommes, pas celui des femmes et pourtant, sa sœur aurait pu donner des conférences sur la question. En effet, il fallait se réjouir qu’elle n’hésite pas à se trimbaler à moitié à poil, parce que compte tenu de la manière dont elle maîtrisait ses sentiments et tout ce qui s’y apparentait de près ou de loin, on aurait pu parier qu’elle serait aussi pudique qu’une nonne de l’ère victorienne. C’était ce jeu de chaud et de froid qui faisait dire à Mani que tôt ou tard, Gaby n’aurait plus les choses sous contrôle si facilement, parce qu’on avait beau être le type le plus réglo du monde, il arrivait un moment où les nerfs lâchaient et où le désir prenait le pas sur le reste. Néanmoins, en tant que frère, Manuel appréciait les efforts de son futur beau-frère pour le rassurer et le tranquilliser un maximum. En effet, elle aurait pu tomber sur bien pire, quelqu’un qui aurait fait de cette histoire de mariage arrangé quelque chose de pire et de bien plus sordide encore, heureusement, dans son malheur, elle avait tiré le bon numéro. Bientôt, il put penser à autre chose et se focaliser sur des faits un peu moins gênants que l’éventuelle vie sexuelle de sa petite sœur. Ce plan allait être un sacré numéro d’équilibriste et il fallait être doué et la jouer fine pour réussir leur coup mais il voyait ce qu’il y gagnerait. D’abord, une paix sans nom, Achille le rendait fou et il n’était plus question de lui permettre d’avoir un tel ascendant sur lui ou sur sa sœur, il en avait assez fait. Mais mieux encore, il aurait le droit d’obtenir une avance sur la date du mariage, il comptait ne pas lâcher l’affaire, il en allait de sa vie et de celle de sa douce. Ni son père, ni son beau-père n’avalerait la pilule d’une grossesse hors mariage. Du moins, ils le pourraient si l’avis des autres n’était pas l’un des fondements de leur organisation. Plus tôt ils seraient mariés, plus tôt il pourrait profiter d’elle et de cette grossesse. Il avait besoin de l’avoir près de lui, ces conneries duraient depuis assez longtemps pour que ça le fatigue et suscite un agacement teinté d’une rage farouche. Si on ne l’autorisait pas à récupérer ce qui était à lui, il le ferait à sa manière et ce serait dangereux pour tout le monde. Tant qu’il lui restait une once de raison, il devait s’en servir pour faire plier le destin à sa volonté. Il promit que Luciano et ses colères, il en ferait son affaire. Il connaissait son ami comme s’il l’avait fait et s’il y avait bien quelqu’un pour le ramener au calme, c’était lui et pour celles qui dépassaient l’entendement, il avait la brunette. Elle était insupportable mais terriblement efficace dans ce genre de situation. Il soupira lorsque Gabriele soumit l’idée qu’il pourrait aller parler à l’autre morue de mexicaine pour tenter d’acquérir son soutien.



« Je peux toujours essayer en jouant la carte de Cinzia et du mariage mais elle ne m’aime pas beaucoup, elle va croire que j’essaie de la manipuler. Et j’ai peur que ça passe pour une tentative de corruption, tu vois ? Je ne la porte pas dans mon cœur non plus mais elle est suffisamment maligne pour savoir où se situe le bien de son couple et celui de Lucky, sans qu’on s’en mêle. Si vraiment il a l’air de ne pas abonder dans notre sens, je passerais par elle. » Il aurait mal vécu qu’on vienne quémander un quelconque soutien auprès de Cinzia pour qu’elle joue de ses charmes et de toute sa force de persuasion pour l’orienter dans une direction, peu importait la raison. Il ne pouvait pas faire ça à son meilleur ami, il préférait le prendre entre quatre yeux et s’occuper de le raisonner lui-même. « Mais je crois que j’aurais vraiment plus de succès en lui causant moi-même et en faisant de mon mieux pour lui faire voir ce qui tombe sous le sens. Je ne veux pas me prendre la tête avec lui en prenant des libertés que je n’apprécierais pas qu’on prenne avec moi. » Cette réunion avec le Sicilien allait être incroyablement compliqué, il pouvait d’ores et déjà le prédire, il avait presque une boule à l’estomac, elle se dissipa quand il se souvint que Luciano était son meilleur ami et qu’il n’était pas si borné qu’on pouvait l’imaginer. Quant au mariage de Jez, il préféra amorcer lui-même les choses auprès de son père pour ouvrir en grand les portes à Gaby, il n’était pas question que le patriarche face de la résistance pour une raison ou pour une autre. « Je vais essayer. J’ai confiance en toi, je ne peux juste pas m’empêcher d’être inquiet pour elle. » admit-il avec une certaine gêne avant de donner une grande tape amicale dans le dos de son beau-frère.



***




Il n’eut pas la moindre idée concernant la manière d’annoncer à la gamine qu’ils allaient se marier plus tôt que prévu et lui conseilla de le faire au feeling, il saurait quand il s’agissait du bon moment et il devrait se lancer, comme un équilibriste et sans filet en prime. Il ajouta qu’il ne fallait pas sous-estimer la capacité de Jez à pouvoir encaisser. Elle eut l’air de le prendre moins bien que ce à quoi il s’était attendu compte tenu de la tête qu’elle tirait dans l’avion et de ce sentiment de malaise qu’elle communiqua à son frère même une fois qu’ils furent arrivés. Gabriele ne semblait pas tenir la grande forme non plus et il se dit que s’il n’intervenait pas, la nuit de noces serait catastrophique et si ça le réjouissait, d’une certaine façon, il voulait mieux pour la prunelle de ses yeux. Il attrapa Gaby au sortir d’un petit-déjeuner en famille et l’entraîna avec lui dans une petite voiturette pour faire un tour et fumer une cigarette. « Comment tu vas aujourd’hui ? » La réponse et la tête d’enterrement du cadet Gambino le fit rire. « Doucement, pas autant d’enthousiasme d’un coup, je vais finir étouffé ! Non je te jure, entre toi et ma sœur, on se demande où vous puisez tout ce bonheur ! Allez, relax, souris un peu, même si tout ça pue un peu la merde, je te l’accorde, y a du positif, dis-toi que contrairement à moi, t’auras pas à attendre encore un mois avant de pouvoir serrer ta femme dans tes bras et ça c’est cool. Bon faut pas compter sur elle pour te faire à manger et repasser à poil mais si tu l’aiguilles bien, elle pourrait te surprendre ! » Il n’entrait pas dans le détail contrairement à son habitude mais il ne parvenait pas à se défaire de l’image virginale de la gamine, ce qui n’aidait en rien. « Elle n’est pas très bien non plus, je pense qu’elle aurait besoin que tu sois un peu là pour elle, j’ai essayé mais c’est pas d’un frère dont elle a besoin. Je pourrais te dire comment entrer dans sa chambre sans que personne ne te voit, je pourrais même te dire comment tu pourrais lui faire plaisir mais pour ça, frérot, va falloir que tu me permettes d’avoir le droit à un tête à tête avec ta sœur ! Allez, un peu de joie de vivre, bordel de merde, Gaby ! T’as envie de passer ta nuit de noces à te faire chier en faisant une bataille de polochons ? Y a rien de mal à ça mais seulement si ça se termine par du sexe pendant des heures ! »







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MessageVoi conoscerete la verità...  EmptyMer 27 Juil - 22:11





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Il était habitué à ce que, dans sa famille, chacun se mêle des petites affaires de l’autre, avec une préférence pour ce qui ne les regardait et en particulier de sa propre vie, parce qu’il la menait à des kilomètres de New York et qu’il était, à n’en point douter, la curiosité préférée des femmes Gambino. Elle n’avait de cesse de répéter qu’avec un physique pareil, il ne pouvait pas être célibataire. C’était impossible et, si cette partie-là de leur curiosité était amusante et sans grande conséquence, celle d’Ettore était toujours mue par son besoin de contrôle. Il n’était pas rare qu’il entretienne avec ses enfants, son épouse ou les leurs, pour apprendre ce dont il avait besoin pour les contraindre à répondre à son autorité sans qu’il n’ait à se salir les mains. Proposer que Manuel influence quelque peu Lyla ne lui parût donc pas intrusif. Au contraire. La réaction de Manuel le fit cependant réfléchir aux tenants et aux aboutissants de cette méthode détestable qui, pis encore, le rapprochait de ce qu’était son père. Le Salvadorien avait raison. Il n’aurait pas apprécié qu’on utilise Jezabel pour le forcer à marcher dans des pas tracés à l’avance par un autre, qu’il s’agisse d’un frère ou d’un ami. Il reconsidéra donc sa proposition, se rangeant derrière l’avis le plus raisonnable. « Non ! Tu as raison. Laissons-la en dehors de ça. Ça ne se fait pas et, en plus, s’il l’apprenait, on pourrait faire pire que mieux » abandonna-t-il sans se justifier plus allant. Ce serait un aveu de faiblesse plus que le fruit d’une remise en question s’il parlait trop. Or, le ton de la conversation était à l’échange. Ce n’était ni un test de moralité ou de confiance, raison pour laquelle il était aussi détendu. Sans cela, il aurait opté pour de courtes phrases, nettes, précises et froides. Rien qui offrirait à ces tentatives pour rassurer Manuel à propos de sa relation avec sa petite sœur. Il se faisait un sang d’encre pour elle. Gaby comprenait. Il était lui-même un frère. Il ne s’en offusqua pas le moins du monde. Il se promit simplement de veiller à ce que son beau-frère souffre le moins possible de ce mariage qui serait célébré plutôt que prévu. Question de respect et d’affection pour celui qu’il connaissait peu, mais qui tenait une si grande place dans le cœur de la Cinzia. Plus que quiconque, il avait confiance en son jugement. Alors, si son choix s’était naturellement porté sur lui, si elle l’aimait autant, il méritait qu’il ne néglige pas ses sentiments au profit de ses pulsions tant qu’ils seraient en mesure de les réprimer. Bien sûr, il se savait seul maître à bord du navire que ce serait son couple une fois le « oui » prononcé. Il appréciait cependant l’image que Manuel lui renvoyait, celle qui sous-entend que malgré son anxiété, il demeurerait à l’écart, à moins d’être invité par le maître de maison à entendre et conseiller.

Fort de cette promesse, il se laissait entraîner sur l’immense propriété Herrera par son beau-frère sans protester et sans chercher à se dérober. S’il voulait s’entretenir avec lui, s’il prit la peine de réquisitionner une voiturette pour s’éloigner au maximum des paires d’oreilles trop curieuses, ce devait être important, assez pour que Gabriele se concentre pour ne surtout pas songer à ce qui se déroula la veille, dans sa chambre, grâce à une histoire de serviette et de défi. Il ignorait s’il parviendrait à mentir ouvertement au fiancé de sa sœur s’il le questionnait, suspicieux, parce qu’elle sembla différente par rapport à la veille. Le mensonge, ce n’était pas monnaie courante dans Cosa Nostra. Il était interdit. Un seul d’entre eux, aussi banal soit-il, conduisait à la mort. Il en faisait une question d’honneur. Aussi, mal à l’aise, il affichait une expression proche de la contrition, comme une grenouille de bénitier qui s’apprête à recevoir l’hostie. Avait-il honte ? Non ! Craignait-il la colère de Mani ? Non plus ! Il souhaitait simplement le préserver au mieux, qu’il puisse se bercer d’illusions si le cœur lui chantait, comme il avait tendance à le faire à propos de la Maruzella, alors qu’elle ne pourrait bientôt plus cacher qu’elle était sexuellement active, qu’elle l’avait été un peu trop tôt d’ailleurs.

« Bahhh » répondit-il sans trop entrer dans les détails, ce qui fût loin de contenter son acolyte. « C’est juste qu’elle a pas bien réagi quand je lui en ai parlé. Elle m’a donné tout un tas de raisons, que je veux bien la croire, mais… » Il n’avait pas envie de revenir sur ce sentiment qui le culpabilisait, celui qu’il l’empêchait d’être tout à fait bien, ici même, alors que son père était témoin de leur joie dissimulée, qui se réveillait quand ils étaient seuls, qui se révélait beaucoup trop. « Enfin, ce n’est pas très important. Puisque tu parles de lui faire plaisir, je sèche à propos du cadeau de mariage. Je ne sais pas quoi lui offrir, déjà qu’on n’aura pas vraiment de voyage de noces, qu’elle a pas eu de demande en mariage non plus. J’ai des alliances que j’ai dû acheter vite fait bien fait à Chicago avant de partir, je n’ai même pas pu la faire choisir avec moi, parce qu’on n’a pas eu le temps. Du coup, j’ai envie de trouver un truc qui lui plaira vraiment… si tu as le temps, on pourrait peut-être s’organiser une petite virée dans le coin pour trouver ce qu’il me faut ? Et y retourner demain, mais avec elles, ça te permettra de louer une chambre pour quelques heures pour faire une bataille de polochon hilarante avec ma sœur. » rebondit-il un sourire nouveau au coin des lèvres. Avant qu’il n’entame cette conversation, ça paraissait inespéré. À défaut, il fut éphémère. « En parlant d’elle, elle est venue me voir pour me parler de son projet de blog et compagnie. Elle a dit que tu lui autorisais à reprendre le journaliste, mais si j’étais d’accord que ta sœur soit avec elle. Je ne veux pas remettre en question tes choix. Tu dois la connaître aussi bien que moi. » Tout du moins, différemment. « Mais, je ne sais pas si c’est une bonne idée de les laisser courir New York du matin au soir et si elles ont un point commun, c’est qu’on ne sait jamais trop comment elles vont réagir face à une situation donnée. Je n’en ai pas parlé à ta sœur encore, mais Cinzia a lourdement insisté. Elle dit que Jezabel est capable de faire des trucs complètement fous avec un ordinateur. Je n’ai pas posé de questions, parce que je ne vais pas te mentir, ça ne m’enchante pas du tout et je me sens pris au piège pour le coup. » Non pas à cause de Mani, mais parce que Cinzia lui avait bien fait comprendre que s’il refusait, elle lui en voudrait jusqu’à la fin des temps et le maudirait sur plusieurs générations. « Mais, qu’est-ce qu’elle fait exactement ? » Il était évident que la seule raison pour laquelle il ne questionna pas directement l’intéressée, c’était qu’il n’avait pas envie qu’elle l’interroge en retour, car il se montrerait évasif, mais honnête, et il n’avait nullement l’intention de la nourrir de faux espoir.  






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Manuel Herrera
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, e la verità vi renderà folli.
ft Gabi de la mañana


Le temps c’était un luxe que tout l’argent du monde ne pouvait acheter. Manuel était bien placé pour le savoir mais maintenant qu’il en avait un petit peu en stock, il comptait l’utiliser à bon escient et notamment pour apprendre à connaître davantage le nouveau venu dans la famille. C’était d’autant plus important qu’il était le frère jumeau de Cinzia et qu’il était certain qu’il pourrait tirer profit de bons rapports avec lui. Le peu qu’il savait à son propos et qu’il avait pu en voir lui plaisait, c’était un homme droit et fiable, suffisamment adulte pour cadrer sa petite sœur à qui il ne fallait absolument pas laisser l’ascendant sous peine qu’elle parte dans tous les sens et que ça tourne affreusement mal. Il était patient et respectueux, tout ce qu’il fallait pour apaiser le frère qu’il était. Il était un peu moins drôle que Luciano, sans doute plus réservé et timide mais ça se comprenait, chacun affrontait la vie et sa dureté à sa façon. L’humour était un mécanisme de défense chez Manuel, une façon comme une autre de répondre calmement à ce qui le touchait parfois de près mais il n’était pas toujours le type le plus drôle de la création, bien au contraire, il y avait dans tout ce qu’il disait et faisait, une gravité sous-jacente que l’on percevait à force de le fréquenter et de le connaître. Jez était construite un peu sur le même modèle, elle avait l’air de ne pas se prendre au sérieux mais c’était pour ne surtout pas montrer sa sensibilité et combien certaines personnes proches d’elle avaient le pouvoir de la blesser profondément. Il espérait de tout son cœur que ces deux là parviendraient à s’accorder mais quelque chose lui disait – ou bien était-ce Cinzia ? – que c’était déjà fait. Lors de grands dîners réunissant toute la famille, elle était la seule à parvenir à le dérider et à capter toute son attention quand ils ne riaient pas tous les deux comme deux enfants. Oui, ce mariage arrangé était peut-être une bonne chose finalement et peut-être même qu’ils étaient amoureux comme sa femme le pressentait. Tant mieux, ce serait moins douloureux pour tout le monde et puis, s’il pouvait profiter de leur complicité pour faire redescendre la pression et profiter d’un petit moment avec la sicilienne, il n’était pas contre DU TOUT. La frustration était sa meilleure amie depuis leur arrivée et il aurait donné tout ce qu’il possédait pour une heure seul avec elle, sans avoir l’impression qu’on les observait et qu’on cherchait à interpréter le moindre de leurs échanges. Il aurait bien demandé à Lucky mais il était certain que ça semblerait suspect alors que personne ne soupçonnerait Gabriele de participer à la perversion de sa sœur jumelle. Non, il ne se servait pas de lui, c’était un échange de bons procédés. Il lui refilait des tuyaux sur sa sœur et s’attendait à ce qu’il lui prête main forte pour passer du temps avec la sienne. Rien de méchant, juste une façon d’éviter de devenir fou.

« Toute façon, quoi qu’elle ait pu dire, je suppose qu’elle s’est fait une raison, relax Gaby, elle va pas te planter là et je suis sûre que ça lui fait plaisir que ce soit avancé d’après ce que ta sœur a pu m’en dire ! » Il le dispensa d’une tape virile mais amicale, ne se doutant pas un seul instant du fait qu’il était bien loin du compte. « Tu ferais ça ? Ce serait super ! On va la jouer comme ça ! Merci, t’es un chef ! » lança-t-il d’un ton débordant de soulagement et de reconnaissance. « Pour son cadeau, je suppose que ce qui lui ferait plaisir, ce serait quelque chose qui vienne de toi, un truc personnel, tu vois ! J’ai l’impression d’avoir la même conversation que j’ai eue avec ton frère ! » Le salvadorien éclata de rire, toute sa bonne humeur retrouvée à l’idée qu’il pourrait avoir un tête à tête avec sa femme. « Tu pourrais aussi lui proposer quelque chose qui n’est pas palpable. Une proposition, tu vois, pour bosser ou lui trouver une place qui n’implique pas qu’elle devra être la femme au foyer parfaite ! Ca, c’est ce qui la fait flipper un max, elle aimerait se rendre utile. Mais il est sûrement trop tôt pour discuter de ça ! Tu peux, je sais pas, l’emmener dans le quartier où elle zonait quand elle vivait encore ici pour découvrir qui elle est et qui sont ses frères, ça lui ferait sûrement plaisir. Passer du temps avec elle, Gaby, ça lui ferait plaisir. Elle aime vraiment ça ! Quand je la vois avec toi, je constate que je l’ai jamais vu aussi épanouie ! Malgré ce qu’elle croit et ce qu’elle veut qu’on pense, c’est une femme. Elles adorent les trucs avec une signification. Tu vois ? Quelque chose qui leur rappelle un moment passé ensemble. Si vraiment rien ne te vient, on va faire le tout de la ville pour trouver. » ll n’avait aucune chance avec un bijou et encore moins avec quelque chose de purement matériel qui serait dénué de sens, elle ne saisirait pas l’intention, quoi qu’il n’était plus tout à fait sûr vu l’effet que lui faisaient des fleurs offertes par lui. « Tu m’en vois désolé, c’était pas l’idée et je ne voulais pas aller au-delà de ta décision, je pensais que ce serait une bonne association et je serais venu t’en parler après le mariage si ta sœur m’avait pas devancé. T’as aucune obligation, ok ?! Je pourrais trouver quelqu’un d’autre pour programmer si tu préfères que Jez n’en soit pas. Mais elles s’entendent bien et je pensais que ça éviterait à ma sœur de faire des conneries pour de mauvaises raisons. Ne prends pas mal ce que je vais dire, Gaby, mais ma sœur me ressemble beaucoup sur certains points et si elle a l’impression d’être enfermée sans porte de sortie, elle se met à agir bêtement. Elle ne le fait pas en pensant à mal mais parce qu’elle veut avoir l’impression d’être un peu libre, tu vois ? C’est sans doute sa jeunesse qui fait ça… Loin de moi l’idée de te dire ce que tu dois faire avec elle, je ne me permettrais pas, je te dis juste de faire gaffe et d’être indulgent, elle n’a que 18 ans, ça ne se sent pas toujours mais tu vas voir, à un moment, ça va se faire salement sentir. Il suffira de la recadrer vite fait bien fait. A ton avis, pourquoi je laisse ta sœur faire avec ce blog ? Parce que plus je l’enferme et plus elle m’échappe, plus elle cherche à m’échapper. Avec un truc que je maîtrise de A à Z mais qu’elle pense n’être qu’à elle, je lui donne ce qu’elle cherche mais je reste celui qui contrôle. »

Il espérait ne pas le froisser en lui dispensant des conseils qui étaient tous sauf condescendants, il partageait sa propre expérience. Cinzia, malgré son éducation, n’était pas du genre à accepter de tout sacrifier sans rien dire, elle qu’on avait enfermée toute sa vie. Si les raisons de Jez étaient différentes, l’idée demeurait la même. « Elle est capable de pirater n’importe quel site, elle peut faire d’une information, quelque chose de viral. C’est un petit génie ! Elle n’avait rien dans le barrio hormis l’ordinateur portable que je lui ai offert. Elle fait ce qu’elle veut avec un clavier entre les mains. Elle peut couvrir n’importe quelle trace. Mon père faisait parfois appel à elle et je l’aurais sans doute prise avec moi s’il n’avait pas eu d’autres projets pour elle. Elle a un vrai talent qu’il ne faut pas laisser au placard, ce serait du gâchis ! » Il avait fini son petit tour de voiturette et s’était arrêté près de sa voiture. « Bon, t’as quelque chose à prendre ou on se taille en ville pour quelques heures ? T’as vraiment une tête à chier, on dirait que tu vas vomir d’une minute à l’autre, comme si t’avais pris une cuite ! T’as pris une cuite ? » s’enquit-il en haussant un sourcil, souriant face à l’expression de son interlocuteur. « On dirait bien que ma sœur t’as convaincu de faire un peu la fête, je me trompe ? Alors, vous êtes allés où ? Vous avez fait quoi ? »








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Gabriele Gambino
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ft Mani de la pampa


Le planter là ? Elle ne pourrait pas ! Avec la meilleure volonté du monde, elle était coincée dans une situation qu’elle n’avait pas désirée. Elle composait avec elle cependant. Elle le faisait même plutôt bien, exception faite de ce qu’elle ressentait et de son besoin de contrôle. C’était sans doute l’un de leurs points communs. Il aimait garder la maîtrise de leur quotidien ou de ce qu’ils étaient. Ça aurait d’ailleurs pu les rapprocher, mais Gabriele était habité d’une étrange sensation, celle que tôt ou tard, ce trait de caractère qu’il partageait leur compliquerait la vie ou les éloignerait. « Oh, on en a discuté elle et moi, mais… » Il soupira, s'interrogeant sur la manière qui convenait pour aborder avec son beau-frère ce qui ressemblait à un aveu de faiblesse, estimant que le mieux, pour construire entre eux une relation plus ou moins saine, c’était encore de ne pas trop réfléchir et de lui faire confiance sans permettre au temps d’œuvrer en faveur de Manuel. « Je crois que c’est après moi que j’en ai. Elle aurait mérité mieux que tout ça. Ce mariage, ces fiançailles expresses, une cérémonie organisée à la va-vite. Je suppose qu’elle ne m’en veut pas pour le moment, mais un jour ou l’autre, elle regrettera que ça se soit passé comme ça et je n’avais pas envie de ça. » Pas plus qu’il n’en avait besoin. Avoir à demander de l’aide pour choisir un cadeau qui ferait plaisir à sa future épouse était déjà une épreuve en soi. Ça démontrait qu’ils n’étaient que deux étrangers l’un pour l’autre et que cette union était plus que prématurée. Une année, entre l’annonce des fiançailles et la finalité de ces dernières n’aurait pas été de trop. Ça aussi, ce serait tôt ou tard sujet de discorde. En attendant, ils devraient tous deux s’en contenter et aviser l’heure venue. « Avec plaisir. Même si je ne veux pas savoir ce que vous ferez de ce tête-à-tête, c’est un peu tard pour mettre la main devant de toute façon. » Sa petite sœur, la prunelle de ses yeux, était enceinte et la force du Saint-Esprit n’avait strictement rien à voir là-dedans. « D’ailleurs, à ce propos, je n’ai pas encore eu l’occasion de te féliciter, mais je suis content pour vous. » Mani et Cinzia avaient l’air épanouis ensemble. Lorsqu’elle lui signifia sans grande délicatesse qu’il n’était pas question qu’il refuse que Jez se lance dans l’aventure du blog avec elle, il eut même le sentiment qu’ils étaient plutôt bien trouvés. Elle suggérait, il décidait et elle agissait pour que nul ne se mette en travers de son chemin. D’un point de vue extérieur, c’était l’image qu’il renvoyait. Aussi, Gaby fut-il surpris d’apprendre que c’était bien plus compliqué qu’il n’y paraissait. « Je n’attends pas d’elle qu’elle devienne une femme au foyer. En réalité, je ne sais pas encore ce que j’attends d’elle pour tout t’avouer. » répliqua-t-il sans s’attarder sur ce présent venant de lui qu’il lui avait déjà offert. Un briquet, c’était signe de respect et d’affection. Peu nombreux sont ceux qui peuvent se vanter d’en avoir reçu un auparavant. Il se comptait sur les doigts de la main, mais le geste avait été spontané, comme l’attitude de Jez, la veille, lorsqu’elle le tira du domaine pour l’emmener dans ces endroits qu’elle fréquenta et qui lui manquaient certainement. Il n’en pipa mot d’ailleurs. Il se contenta d’acquiescer et de poursuivre. « J’aime passer du temps avec elle. Son insouciance rend le tout beaucoup plus facile, mais tu l’as dit toi-même, ce n’est pas palpable. Je me vois mal lui annoncer devant tout le monde que je m’engage à passer plus de temps avec elle. Je le fais déjà et ils risquent de ne pas comprendre. Non ! J’aurais voulu un truc tangible, une sorte de pied de nez à tous ceux qui s’imaginent que nous ne sommes que des marionnettes. »

C’était une sensation tellement désagréable. S’il en doutait, la suite de cette conversation lui confirma qu’il détestait qu’on lui force la main sous couvert de jolies promesses. Cela signifiait-il qu’il en voulait à Mani pour cette histoire de blog ? Aucunement. Gaby n’était stupide. Il entendait parfaitement le pli de la manœuvre par rapport à son propre couple. Il comprenait également qu’il le dispensait de conseil pour le bien de sa relation personnelle avec Jez. Il n’empêche qu’il acceptait difficilement le comportement de la Cinzia. En se présentant à lui pour exiger, parce qu’il était son frère et qu’elle se sentait en mesure de le faire, ça lui laissait un goût amer dans le gosier. Il en serait presque venu à rejeter cette proposition par pur esprit de contradiction, pour apprendre à sa cadette gémellaire qu’il y avait une différence entre ce qu’elle pouvait attendre de lui en tant que personne et ce qu’elle était en droit d’espérer du fiancé concernant sa petite protégée. L’affection qu’elle nourrissait pour Jezabel était flagrante. Elle se serait opposée au monde entier pour qu’elle ne souffre jamais. C’était une bénédiction et une malédiction à la fois pour Gabriele. Il était ainsi certain que sa future femme aurait toujours une alliée parmi les siens. Il était également convaincu que ça justifierait nombre de disputes entre eux malgré cette relation fusionnelle qu’ils entretenaient au mépris de la distance. « Tu n’as été au-delà d’aucune décision. Je n’en avais pris aucune. Cinzia me met simplement dans une situation délicate. Si je dis « non », je le ferai à contrecœur et je serai le méchant de l’histoire. Si je dis « oui », c’est comme si je lui donnais l’autorisation d’avoir son mot à dire sur ce qui se passera chez moi. Tout est faussé à présent. » Il soupira, se demandant sincèrement si, le mieux, ce ne serait pas encore de discuter avec sa fiancée pour entendre son point de vue, mais comment s’y prendre ? N’était-ce pas risquer d’ouvrir des portes qui lui déplairaient par rapport à ce dont elle rêve pour elle si, d’aventures, ce blog ne l’intéressait pas ? « Je ne veux pas l’enfermer, j’ai juste besoin de savoir où on va avant de lui donner des responsabilités. Ne te méprends pas, j’ai confiance en elle. C’est une fille bien, loyale, déterminée et pleine de ressources. Tout ça, j’en suis certain, mais c’est maigre à côté de toutes les zones d’ombre. Je ne sais même pas si elle est revancharde… Or, si elle l’était, je pourrais aller au-devant d’ennuis qui nous coûteraient la vie. Je ne suis pas à l’abri d’une maladresse. Je l’ai déjà blessée une fois sans le vouloir, ça pourrait arriver encore et je n’ai aucune idée de ce que ça pourrait engendrer derrière. Imaginons que tu as rencontré Cinzia hier… tu lui aurais autorisé ce blog ? Quand bien même tu le garderais sous contrôle, est-ce que tu l’aurais fait ? Il y a bien un moment où tu t’es méfié de ce qu’elle pourrait être, non ? » Un détail du décor détourna son attention. Il le fixa et s’en servit comme trépied à sa concentration, qu’il ne perde rien de son verbe. « J’ai besoin de savoir où je mets les pieds, parce que je sais ce que je suis. Je connais mes limites et je n’ai pas envie de lui faire du mal d’une quelconque manière. C’est comme ça qu’elle m’échappera le plus vite. »

Ces réticences, elles ne sous-entendaient pas qu’il ne s’intéressait pas à ce qui la motivait. Au contraire. La question était presque prévisible et la réponse ne le déçut pas vraiment. Elle était intelligente. Il avait également constaté son aisance une souris à la main. Il ne put donc réprimer une grimace mêlant fierté et enthousiasme. Lorsque le moment serait venu, ils feraient de grandes choses ensemble. Le problème, c’était quand ! Quand s'estimera-t-il assez en sécurité pour lui confier tous les pans de sa vie, tous, sans exception. « Je vois. Je vois ce que tu essaies de me dire depuis tout à l’heure. Il y a des talents, comme ça, qu’il est malheureux de laisser au placard » Il marqua à nouveau une de ces longues pauses qui mettaient plus d’un homme mal à l’aise. Pas Mani. Il lui en fallait beaucoup plus, ce qui était particulièrement agréable d’ailleurs. Gaby ne se sentait pas forcé d’entretenir une conversation malgré lui. « Laisse-moi un peu de temps. Le temps de nous poser et ce sera bon pour le blog, mais fais-moi plaisir, ne dis rien à ma sœur. Tu la connais. Elle va être intenable et me mettre une pression de dingue. Elle ne ferait que me retarder. » admit-il alors qu’il s’approchait de la voiture. Gabriele était du genre prévoyant. Il n’avait rien de particulier à emporter pour cette virée, si ce n’est un baiser de Jez après l’avoir informée qu’il allait mieux. Ses remèdes anti-gueule de bois opérèrent comme un miracle, bien qu’il en portait encore les stigmates. « Elle est passée me voir hier soir. On a discuté et elle m’a emmené je ne sais pas trop où, mais elle connaissait plein de mondes. On a passé une bonne soirée. » dit-il le plus simplement du monde, mal à l’aise, se découvrant une envie pressante de fuir les questions de Manuel en récupérant n’importe quel prétexte qui lui tomberait sous la main et dont il n’avait strictement pas besoin. « Elle m’a fait picoler je ne sais par quel miracle. Je ne me souviens pas de grand-chose, mais c’était une bonne soirée. » Aurait-il été impressionnable qu’il aurait piqué un fard. À défaut, il sourit sans doute un rien trop franchement pour ne pas insérer une puce dans l’oreille de Mani. « Tout ce que tu m’as conseillé plus tôt en somme. Passer du temps avec elle, dans des endroits où elle se sent bien, avec les gens qu’elle a fréquentés...tranquille quoi ! »

***
Son retour à New York ressemblait en tout point à ce qu’il avait imaginé. Son père, hormis quelques petits coups de main pour la Casino, n’attendait pas grand-chose de lui. Il était entièrement concentré sur Luciano. Alors, pour se débarrasser de cette impression de tourner en rond, pour oublier que sa femme était un électron libre rencontrant quelques difficultés à se plier à des règles simples pour sa propre sécurité, pour échapper à cette colère perpétuelle qui gronde en lui et à ce sentiment d’être complètement inutile, il échafauda un projet d’envergure qui nécessitait nombre d’investisseurs. Une banque. Il rêvait d’acheter un de ces bijoux qui les aideraient à blanchir l’argent sale avec une facilité étonnante. Peut-être Ettore réalisera-t-il qu’il n’était pas qu’un bon à rien. Sans doute laverait-il son honneur et sa déconvenue d’être demeuré muet à son mariage pour quelques mots sincères à réciter en public. Certainement. Sauf que pour mener à bien cette initiative, il avait besoin de créancier pour lesquels il nourrissait du respect. Elle ne se dissociait pas de la confiance. Ainsi se présenta-t-il à Luciano qui lui promit une somme conséquente à la condition expresse qu’il ne jouisse d’aucun autre statut que celui d’actionnaire. C’était parfait. Gaby n’avait pas espéré plus, si ce n’est de la différence entre le prix souhaité par les propriétaires de l’affaire financière et celui qu'il possédait déjà. Il lui manquait près d’un million de dollars et ne disposait pas de nombreux candidats. Il se pointa donc au Gato Negro une après-midi ensoleillée du mois d’août après avoir demandé audience à un Manuel débordé qui lui dégagea pourtant du temps. Il arriva avant lui pour s’imprégner de l’ambiance et se mettre à l’aise. Il le fut assez que pour serrer la main de son beau-frère d’une poignée franche et déterminée. « Non ! Cette fois, je ne viens pas pour te demander où est ta sœur… Je viens parce que je voulais te parler de quelque chose qui me tient à cœur. Une affaire pour être plus précis. Un gros morceau, ce qui explique que je suis pas passé chez toi. Il faut pas mélanger. Si tu as du temps… »


 






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Manuel Herrera
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ft Gabi de la mañana


Aurait-il pu rêver mieux pour sa soeur ? Le mariage arrangé mis de côté ? Il en doutait ! Il n'était pas sûr qu'un autre type aurait accordé la moindre importance à la manière dont sa soeur vivrait tout ça et ce qu'elle pourrait pensé de ces noces à la hâte. Mais il la connaissait suffisamment pour savoir que ça lui serait égal. Elle n'avait jamais ambitionné de se marier alors qu'il y ait du tralala ou pas, ça ne changeait rien, le résultat demeurait le même et plus vite ils se débarrassaient de ça, mieux ce serait pour tout le monde. Il pouvait sentir combien cela lui pesait de se retrouver avec ses soeurs et leur père. Peut-être que la rue avait été la solution à bien des problèmes. L'éloignement avait été salutaire. Il avait parfois eu l'impression que Jez se sentait moins à sa place chez les Herrera que tous les autres membres de la fratrie, lui y compris. Sinon, pourquoi une gamine d'une dizaine d'années choisirait d'aller dans la rue pour y passer son temps alors qu'elle a la chance d'être bien née ? Outre la volonté de ressembler à son frère, il y avait tout un tas de raisons inconscientes qui entraient en ligne de compte. Un jour, ça vaudrait le coup d'en discute avec elle, lorsqu'elle aurait le recul nécessaire et la maturité allant avec. « Elle le sait, je crois, que tu aurais préféré faire les choses autrement mais peut-être que ça l'arrange. Ca lui évite de se coltiner mon père et mes soeurs trop longtemps. » Il se garda bien d'ajouter qu'elle ne lui avait probablement pas pardonné le coup de se faire imposer un mari et probablement pas non plus tout ce qui en avait découlé, même si, finalement, elle avait l'air heureuse d'être avec Gabriele. Mais quel était le pourcentage de chance pour qu'un homme comme lui pose les yeux sur une fille comme elle sans les prérogatives paternelles ? Aucune ! C'était sans doute ce qui avait toujours effrayé Rafael, l'idée que l'une de ses filles puisse lui être d'aucune utilité. Il devait sans doute croire que d'une façon ou d'une autre, il lui rendait service. Peut-être et pour une fois, il n'avait pas trop mal choisi, elle aurait pu se retrouver dans la même position que Mona. A ceci près qu'elles n'avaient pas le même vécu. « Merci, 'mano ! Je suis content aussi ! J'ai hâte que notre mariage soit passé, pour mener ma barque comme je l'entends et ne plus avoir à soudoyer mon beau-frère pour un moment avec ma femme. » Il lui donna un coup de coude en ricanant, se gardant bien de lui donner le détail mais il était clair qu'ils ne se lanceraient pas dans une partie animée de monopoly. Ils avaient tellement mieux à faire.

« C'est déjà ça ! Parce que tu serais déçu de toute façon ! » Il rit à nouveau, de bon coeur, imaginant sa soeur avec un balai ou une serpillière, trouvant l'image hilarante. Elle savait mieux manier un couteau qu'un balai, chacun sa spécialité, pas vrai ? « Profite tant qu'elle reste aussi innocente, c'est le plus drôle ! Mais c'est vrai, t'as raison, te faut un vrai cadeau. » Il marqua une pause et prit le temps d'y penser. Il lui faudrait quelque chose qui fasse la transition entre sa vie ici et cette nouvelle vie dans laquelle elle devait s'ancrer, pour le bien de son mariage et surtout pour éviter des sueurs froides à son mari. Les choses n'avaient jamais eu d'importance pour Jez, elle accordait plus de crédit aux mots mais ça ne les avancerait à rien. « Tu sais, quand elle était dans les rues de San Salvador, elle avait trouvé un chien dont elle avait pris soin, une pauvre bête maltraitée. Ces deux là, ils avaient un lien impressionnant. Il s'est interposé quand on a cherché à la descendre une nuit. Il est mort dans ses bras, je l'avais jamais vu comme ça ! Si tu lui trouves le même, Gaby, je peux t'assurer que tu vas remporter tous les suffrages. » Il ne pouvait la connaître comme Manuel, bien que celui-ci avait l'impression d'avoir perdu le fil depuis son départ pour la grosse pomme mais le simple fait qu'il prenne la peine de s'y intéresser était déjà un pas en avant. Il ne faisait aucun doute que ça aiderait Jez à s'ouvrir et à se montrer patiente et conciliante, même s'il espérait qu'elle ne garderait pas ses vieux réflexes d'enfant de la rue, ce ne serait bon pour personne et à commencer par elle-même. « Ouais, je comprends, tu sais quoi, je vais lui en toucher deux mots parce que ça ne me plaît pas et j'apprécierais pas qu'on me fasse pareil ! Ca va vite être réglé ! » lui assura-t-il en lui donnant une petite tape dans le dos. Il ne supportait aucune tentative d'ingérence dans son couple, encore moins quand il était question de la carrière de Cinzia. Mieux personne, il comprenait donc l'agacement du jumeau de celle-ci, leur lien gémellaire ne lui donnait pas tous les droits. « Non, en toute honnêteté, j'aurais fait comme toi, je me serais laissé du temps pour voir comment tout ça se mettait en place ! Pas de pression, Gaby, fais comme tu le sens et tu peux toujours y penser et statuer plus tard. C'est d'autant moins facile qu'on te l'a imposée. C'est pas une situation facile et j'aurais souhaité pour toi, comme pour elle, que les choses soient différentes. » Et il était sincère, même si maintenant, avec un peu de recul, ils trouvaient qu'ils formaient un joli petit couple et qu'ils avaient l'air de s'entendre comme larrons en foire. C'était le don des Herrera pour fixer un sourire sur tous les visages dès qu'ils passaient par là et quand ils n'avaient pas décider de faire chier. « Je serai une tombe et puis, si tu veux changer d'avis d'ici là, tu pourras ! Je ne te jugerais pas, c'est jamais évident d'être lié à une femme... Je m'en rends compte tous les jours. » Bien que les complications en valaient la peine et qu'il n'aurait échangé sa situation pour rien au monde. Il aimait l'idée qu'il existait quelqu'un en ce bas monde qui s'en faisait sincèrement pour lui. Et ce serait d'autant plus appréciable quand ils se retrouveraient sous le même toit. Il avait hâte. Il ne put dissimuler son étonnement en le voyant rentrer pour échanger quelques mots avec une Jezabel au teint blafard et la petite mine, ils s'embrassèrent et cela réchauffa le coeur du grand-frère inquiet. Ca se passerait bien, il voulait y croire.

***


Pris entre les préparatifs du mariage, son boulot et sa vie qui s'organisait avec Cinzia et sa nonna, il n'arrêtait pas et peinait parfois à trouver du temps pour tout. Quand il le pouvait, il ne manquait pas de déléguer, principalement tout ce qui concernait des détails du mariage pour lesquels il n'avait pas de réponses et qui ne changerait rien pour lui. Une nappe bleue plutôt que rouge ? Pourquoi pas, qu'est-ce qu'il en avait à foutre ? Il n'allait pas s'habiller avec ! Plus il entendait de détails de la cérémonie et plus il était inquiet sur ce en quoi ça consisterait. Ils avaient l'air d'avoir fait les choses en grand et cette simple idée lui donnait le tournis. Etre la star de la journée n'était pas un souci mais il sentait qu'ils ne seraient pas libres avant des jours et c'était le noeud du problème. Ca faisait des mois qu'on le faisait tourner en bourrique, il avait juste envie de se poser sur le sable chaud d'une île isolée avec Cinzia et ne plus penser à rien pendant des semaines. Il avait besoin de se retrouver avec elle et d'avoir la paix et ça ne semblait toujours pas être au programme. A l'autre bout de la ville pour déterminer les nouveaux secteurs de deal avec Jandro, il reparut pour son rendez-vous fixé avec Gaby, se demandant encore quelle connerie avait fait Jez. S'il avait besoin qu'il lui colle un coup de pied au cul, il le ferait avec plaisir. Ne pouvait-elle pas se tenir tranquille ? Il entra dans la boîte, gravit les escaliers jusqu'aux locaux dans lesquels il y avait une salle d'attente et son bureau et y trouva Gaby. Il sourit et lui offrit une accolade avant de lui faire signe de le suivre. « Comment tu vas ? » s'enquit-il avec sincérité. « Je suis rassuré, elle a l'air de ne faire que des conneries en ce moment, je me demandais si j'allais devoir t'aider à la faire sécher dans le grenier ! » plaisanta-t-il, ricanant comme un enfant, sa bonne humeur affichée comme un étendard. « J'ai toujours du temps pour la famille, assieds-toi ! Tu veux à boire ? J'ai du soda dans le frigo ! » Il en sortit deux, lui donna un verre et décida de boire à même la bouteille, s'installant dans son fauteuil, soufflant enfin pour la première fois de la journée. « Alors, je t'écoute ! » Il lui expliqua clairement et précisément quels étaient ses projets et ce dont il avait besoin, il fut prêt à lui montrer ses études de marché et tout un tas de chiffres mais Mani lui fit signe que ce n'était pas nécessaire. « Mon pourcentage sera de combien ? » s'enquit-il. Même avec la famille, il ne fallait jamais avoir une confiance aveugle quand il était question des affaires, à ceci près qu'il était marié avec sa petite soeur, qu'il était un Gambino et le frère de Lucky, ça jouait en sa faveur et de toute façon, il aurait tout le loisir d'éplucher les papiers plus tard. « Parfait, tu peux compter sur moi ! J'imagine que moi, comme les tiens pourront jouir des avantages de cette banque, n'est-ce pas ? Ca va grandement nous faciliter la vie !  Tu as déjà fait la proposition de rachat ou tu attendais d'avoir le retour de potentiels investisseurs ? » demanda-t-il en se prenant une cigarette, en proposant une à son interlocuteur. « Je ne sais pas trop si tu es très occupé en ce moment mais je faisais un petit tour pour trouver de nouveaux endroits où m'implanter avec ma marchandise et je me suis rendue compte qu'il y avait tout un secteur que je n'occupais pas. Le clubbing et tous ses dérivés. Y a pas mal de blé à se faire mais il me faudrait un nouveau produit et tout un concept. T'aurais pas ça sous le coude par hasard ? Je sais que tu vis dans un des coins que je convoite, t'es sans doute plus à même que moi à savoir ce qui y ferait fureur. » Il était de la famille maintenant, s'il pouvait lui faire goûter un peu à ce qu'il avait entre les mains, histoire qu'il puisse entrevoir les avantages de cette union forcée, il n'hésiterait pas.







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Gabriele Gambino
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e la verità vi renderà folli. 
ft Mani de la pampa


Sur l’heure, Mani avait raison. Jez se moquait éperdument du nombre d’invités que compterait la célébration ou de son caractère urgent. Sa fiancée était toujours dotée de ce côté désinvolte qui distingue les adolescentes des adultes qui se la jouent grave et sérieux une fois qu’elles se lancent dans la vie active. Ça ne durerait pas cependant. Un jour ou l’autre, même Jezabel deviendra plus femme qu’enfant. Elle se découvrira des désirs inavoués ou des sensibleries nouvelles, et là elle réalisera qu’il est trop tard, qu’elle est déjà mariée, que le grand amour ne la surprendra jamais au coin d’une rue, parce qu’elle en aura été privée. Elle ne pourra plus rêver à la robe qu’elle aurait aimé porter pour ses noces, elles auront déjà eu lieu, car chacun disposa d’elle sans elle. Elle se verra alors comme une prisonnière et son époux sera le geôlier à détester, puisqu'il lui faudra un responsable et qu’elle choisira la facilité. Gaby lui semblerait tout désigné pour ce rôle ingrat. Après tout, comme les autres, il profita de son innocence. Elle se rappellera sa première fois et elle songera qu’elle s’est bradée par la force des choses. C’était inévitable. Quand ils rencontreront leur premier véritable problème de couple, elle oubliera qu’il s’était montré sincèrement gentil avec elle. Elle se souviendra seulement que, si elle s’est attachée à lui, la contrainte y aura été pour beaucoup. Rien d’étonnant. Elle est le ciment de leur relation, la substance de leur histoire. Ça leur reviendra au visage comme un boomerang tôt ou tard. Elle n’imaginera pas possible que, lui aussi, il aurait aimé vivre le grand amour, tout comme elle. Elle débarquera plutôt de leur vie à deux. Il en était certain et, tandis qu’il accordait à Mani la faveur de couvrir ses futurs ébats avec sa sœur, Gaby l’envia. Ô, bien sûr, ce n’était pas le genre de jalousie malsaine qui pousse un homme à pourrir le bonheur d’autrui par vengeance. Il se demandait quelles sensations s’emparent d’un gars de leur acabit quand il se sait chéri, adoré, adulé, aimé, tout simplement. S’il avait été un tant soit peu fleur bleue, il aurait sans doute posé la question de but en blanc pour apprendre à se bercer d’illusions. Il s’en abstint cependant. Il était inutile de remuer le couteau dans la plaie en se penchant sur l’émotionnel. Il visait le pragmatique. C’était moins risqué. Ce dont il avait besoin pour laver sa conscience et chasser ces prédictions qu’il tendrait à provoquer par instinct de préservation, c’était un cadeau digne de ce nom. Quelque chose qui l’empêcherait de tomber dans le désamour lorsque le pire arriverait.

Un chien. C’était une excellente idée. Plus encore si elle en avait perdu un qu’elle affectionna particulièrement. Il interrogea Manuel sur la race, les couleurs et autres détails qui l’aideraient à en trouver un ressemblant. Quand bien même cet animal ne réglerait pas le problème sur le long terme, il maintiendrait leur situation en équilibre un moment. C’était déjà ça de gagné. Pour le reste, il n’avait aucune solution véritable. Il savait simplement qu’il était urgent d’éloigner sa sœur au maximum avant qu’elle ne lui cause et ne s’attire de soucis plus gros qu’elle. Il n’hésita dès lors aucunement à pointer ses agissements du doigt, elle qui semblait avoir choisir le bonheur de Jezabel comme cheval de bataille. Il avait beau aimer profondément sa jumelle, il ne pouvait tolérer son ingérence et il préférait s’assurer qu’elle ne permettrait plus d’audace, pas seulement parce qu’ils étaient unis et que c’était donc à lui de gérer ce malentendu avant qu’il ne prenne des proportions énormes, mais car il était – et de loin – la seule personne qu’elle détestait décevoir d’une quelconque manière. Mani était le talon d’Achille de la Cinzia. Gabriele en avait été témoin à Chicago et ne souffrait d’aucun scrupule à l’utiliser à bon escient. « Ne gâche tout de même pas votre petit moment tous les deux. Ce n’est pas urgent. » temporisa-t-il pour éviter qu’il se dispute. Le but était qu’il la recadre, pas qu’il se déchire alors que la situation les empêchait de se voir aussi souvent qu’il le souhaiterait, ce qui compliquait certainement leurs petites querelles. Quand on ne jouit pas de la possibilité de régler les détails, ils avaient tendance à s’aggraver. C’était vrai pour le commun des mortels, ça l’était d’autant plus au vu de l’excessivité toute féminine de sa jumelle. « Et malgré tout, je suis sûre qu’on finit tous par se demander ce qu’on ferait sans elles. » conclut-il de manière générale. Tout était dit pour aujourd’hui.


***

En débarquant au Gato Negro – bien qu’il se soit annoncé dans les formes – il ne s’était pas attendu à un tel accueil. Alors qu’il tendait simplement la main à son beau-frère, ce dernier lui offrit une étreinte digne de celle qu’il réservait à Luciano. C’était plutôt bon signe. Pas grand-chose. Mais ça justifiait du respect qu’il témoignait au Sicilien. Ça l’aida à se détendre tandis qu’il frappait à sa porte pour réclamer l’aumône. Certes, ça faisait partie du métier. Jongler avec les créanciers, les investisseurs non sans avoir prévu une étude de marché complète et précise des risques et des avantages à se lancer dans un nouveau projet. « Ma foi, je vais plutôt bien. Et toi ? Pas trop difficile entre ma grand-mère et ma sœur ? Je sais de source sûre qu’elles ont tendance à être…comment dire… exaltée et donc fatigante quand elles sont ensemble. » Il n’ignorait pas non plus qu’Ettore était loin d’être enchanté par le déménagement subit de la Cinzia, mais il n’y revint pas. Il avait déjà partagé sa façon de penser à ce sujet. Il remit simplement à Manuel un sac contentant quelques affaires appartenant à la fugueuse à la demande expresse de sa mère. « Chez les Gambino, on est plus cave et Colson, mais je ne crois pas que j’aurai besoin d’en arriver là. » sourit-il en s’installant sur une des chaises réservées aux invités, acceptant volontiers une eau pétillante. Il était temps d’en venir au fait et il se lança sans hésitation. Il était à l’aise. Il n’avait à craindre d’aucune lacune verbale. Il était sur le point de lister avec objectivité les avantages et les inconvénients à une telle entreprise. Une banque, c’était compliqué à gérer pour qui serait mal entouré. Un rachat facilitait la tâche, mais le portefeuille client serait volatile. Il fallait empêcher les gros bonnets de ne pas frapper à une autre porte. S’il remportait le pactole, il y aurait du pain sur la planche avant, après et pendant. Il était primordial de réunir une équipe solide également. Tout ça sans le concours de son père. C’était énorme et loin d’être une fin en soi pour Gaby. À ces yeux, ce serait le début de quelque chose. Un casino peut-être. Un bien à lui. Il ne put dès lors cacher son enthousiasme et par la suite, s surprise d’être aussi bien accueilli. C’était une somme conséquence. « Ça dépendra du montant de l’acquisition. Je n’aurai peut-être pas besoin de la somme complète. Lucky investit, mais il ne veut pas prendre part au projet autrement que financièrement. À vue de nez, si les proprios sont rudes en affaires, je dirais entre 30 et 35 pour cent. Mais, c’est approximatif. Tu es libre de retirer et d’ajouter des billes au besoin. » Il vidait plus du trois quarts de son compte, il ne verrait aucun inconvénient à réduire sa contribution. « À un tel pourcentage, il va de soi que tu auras ton mot à dire sur toutes les décisions importantes et, bien entendu, tous les avantages de posséder une banque de cette envergure te reviendront de droit. » En ce qui concernait les siens, il n’avait pas encore statué, hormis pour Lucky, son complice de toujours.

« Pour le moment, je n’ai fait aucune proposition, ce qui m’amène à la suite. Je ne suis pas seulement venu chercher un créancier, mais un associé. J’entends par là, prendre part aux négociations et à la gestion de la banque si ça fonctionne comme je le voudrais. » Il lui tendit un second dossier reprenant les informations sur le juif qui mettait en vente son bien et sur les potentiels acquéreurs. « Prends le temps de t’y pencher… en gardant à l’esprit que j’ai l’intention de faire un peu de ménage. » Il n’était pas question qu’il se fasse ravir cette opportunité par le premier connard venu. Pour balayer le plancher, il était prêt à les écarter en usant des moyens mafieux qu’on reconnaît au crime organisé. «Je prendrai rendez-vous avec le conseil chargé de la vente dès que tu auras pris une décision. » conclut-il en refusant poliment la cigarette que son interlocuteur lui proposait, précisant qu’il fumait peu, sous prétexte qu’il ambitionnait d’arrêter définitivement. Il s’apprêta aussi à prendre congé, considérant qu’il avait déjà bien assez abusé du temps précieux de son beau-frère, mais la conversation ne s’acheva pas là. Qu’importe leurs manières, la tête des hommes d’affaires grouillait d’idées qui ne demandaient qu’à se matérialiser. Il écouta attentivement ce dont avait besoin Mani et il songea que c’était visiblement leur jour de chance. « Je vais être franc avec toi, je ne sais pas ce qui y ferait fureur, mais je sais que ça n’a pas vraiment d’importance tant que les fils à papa peuvent s’en foutre plein le nez, les veines ou l’estomac. Il faut viser haut et cher, plus ça le sera, plus ça les tentera. C’est ce qu’il faut à Manhattan et j’ai peut-être ce qu’il te faut. Ça te dirait une petite virée à Chicago prochainement ? J’ai peut-être bien l’homme qu’il te faut, mais c’est un gars un peu décalé qui a du mal à quitter son labo si on ne l’appâte pas… »





 






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Manuel Herrera
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ft Gabi de la mañana


Tout le monde savait, par expérience, que dans les affaires, il n’y avait pas de famille, de sensiblerie ou de lien qui soit vraiment plus important que l’argent. Bien au contraire. Pourtant, c’était bien ce que lui proposait Gaby, de se faire du blé et de rendre propre de l’argent qui provenait de ses petits trafics à droite et à gauche. C’était parfois difficile vu les quantités industrielles de pognon qu’il brassait sur une seule semaine et avoir des parts dans une banque c’était comme gagner au loto. Il se sentait terriblement con de ne pas y avoir pensé lui-même, ça coulait tellement de source. Heureusement qu’il existait des hommes avisés comme Gabriele pour penser à ce genre de détails. Il ne l’estimait pas seulement parce qu’il s’était montré plein de bonne volonté avec sa sœur mais parce qu’il avait pu sentir au fil de leurs conversations qu’il était intelligent, précautionneux et plein de bonnes idées, comme tous les hommes de son âge, avec la mesure de la maturité qui l’obligeait à prendre du recul et à tout étudier en détail. « Absolument pas, je suis comme un coq en pâte, on me nourrit, on prend soin de moi, on loue mes talents ! Non, franchement, je ne pouvais pas rêver mieux ! » Il éclata de rire, toujours de cette humeur joviale qu’il affichait quand il avait un rendez-vous d’affaires avec une personne en qui il avait plus confiance que les autres. Et à dire vrai, l’ambiance chez lui lui plaisait beaucoup, il adorait être le centre de l’attention et qu’on soit aux petits soins avec lui, ça rendait les retours agréables et les départs difficiles, il en avait toujours rêvé. Plus de silences difficiles et de vide angoissant, de la vie et des rires, ça le comblait de joie. « Méfie-toi, elle est pleine de ressources quand il s’agit de faire chier son monde, elle a ça en commun avec toutes les autres femmes, elles ont comme un puits sans fond d’où elles tirent tout un tas d’idées de merde et quand tu crois qu’elles ne peuvent pas faire pire, elles creusent et trouvent le pétrole des idées à la con ! » le prévint-il alors qu’il possédait lui-même un beau spécimen qui ne manquait pas d’imagination pour fomenter de nouvelles façons de le rendre fou, principalement quand elle fréquentait un peu trop sa très chère meilleure amie qui était la spécialiste pour lui foutre n’importe quoi en tête te surtout le pire.

« Non, si on fixe un montant, je m’y tiendrai et on verra pour que mon pourcentage augmente, au besoin, au fil du temps. Je n’en attendais pas moins qu’un droit de regard, ce projet m’enthousiasme, je commençais à avoir un peu de mal à savoir comment faire passer mon fric d’un côté à l’autre de la barrière de la loi, tu m’apportes la solution sur un plateau, je ne peux que me montrer ouvert et flexible. Si en plus, ton frère est de la partie, je suis d’autant plus rassuré ! Ne va pas croire que je ne te fais pas confiance, disons simplement que je n’ai pas encore vu ce que tu valais dans les affaires et que je suis méfiant ! » Bien que perdre du pognon quand on en avait plein les poches n’était pas une préoccupation qui trônait en tête de liste, sa réputation lui importait plus. On savait tous comment ça se terminait pour ceux qu’on pensait être de mauvais investisseurs. Les poissards du business se faisaient manger par les requins. « L’idée me plaît, j’attends d’avoir du concret sous les yeux pour te donner une réponse claire et définitive mais pour le moment, la balance penche du bon côté ! » Tout était encore à l’état de chantier et il ne voulait pas s’avancer avant d’avoir des certitudes, l’argent était une chose mais le temps ne s’achetait pas et il n’était pas question d’en perdre pour un projet mort-né, il lui laissait le temps de préparer le terrain et une fois que ce serait fait, il n’hésiterait pas à s’inviter à la table des négociations. « Besoin d’aide pour le ménage ? » proposa-t-il à tout hasard, si ce n’était pas un signe de bon augure concernant leur éventuel partenariat, il ne savait pas ce que c’était. « Peut-être devrions-nous nous pencher avant tout sur les obstacles, non ? On pourrait déjà déposer une offre et voir à qui on se confronte, non ? Ça, ça me permettrait de savoir jusqu’où je veux aller dans ce projet avec toi ! » Et puis, s’ils parvenaient à s’entendre sur un autre, qui n’avait strictement rien à voir, peut-être qu’il serait moins frileux et se précipiterait pour accepter la main tendue, bien qu’il n’avait pas besoin qu’on lui fasse l’aumône. Il était à la tête de marchés florissants et en pleine expansion mais la diversité et les opportunités, ça ne se refusait pas ou bien on était un imbécile. « Tu me parles là ! Si on partait ce soir ?! T’as un truc de prévu ou ? Ta sœur étant avec ta nonna, on peut laisser Jez avec elles et se faire une petite virée de quelques jours ! »

***


Ils furent en route en quelques heures et ce fut plus compliqué d’expliquer à Cinzia qu’il ne comptait pas la tromper mais ouvrir un nouveau marché que de faire sa valise, trouver des billets d’avion et embarquer. Elle le submergea de message auxquels il répondit, patiemment alors que sa sœur semblait venir d’une autre planète, n’ayant pas encore envoyé plus de deux messages à son époux qui lui, avait l’air de l’envier sincèrement. A peine arrivés qu’ils cherchaient déjà avec ce type qui changeait sans cesse d’endroit. Ils le débusquèrent au milieu d’un terrain vague dans un camping car immense mais vieillot en train de mater une vieille série américaine en noir et blanc. Mani resta en retrait, Gaby le connaissait et serait sans doute plus apte que lui à le convaincre de bosser pour eux. Il lui demanda ce qu’il avait produit de nouveau et il lui sortit un petit paquet aux couleurs criardes. A l’intérieur, soigneusement emballé, un cachet en apparences inoffensif. Il avait créé le même package pour de la poudre et des cristaux. Elle pouvait se consommer de bien des façons et vous faisait planer parfois pendant des jours. « Combien tu pourrais en produire par semaine ? » « Autant que demandé si j‘ai le matos et le personnel. » « Tout ça, on l’a mais à New York…. » « Wow wow wow, pourquoi je quitterais Chicago pour cette ville de cinglés ? » « Le fric ? » « J’ai tout ce qu’il me faut à ce niveau ! » « Les femmes ? J’ai un studio porno rempli de filles très sympas, peut-être que si tu éteignais la télé et que tu venais avec nous pour une visite, je pourrais te les présenter… » Il en fallut un peu plus pour le convaincre mais il se décida à les suivre avec seulement un sac à dos sur l’épaule. Il avait une hygiène douteuse et des manières étranges mais tant qu’il leur rapportait du fric, il se fichait bien du reste. Le studio porno fut la dernière visite, après les locaux qui pourraient être aménagés pour en faire un labo et les potentiels employés prêts à l’épauler. A peine arrivés que deux brunes accaparèrent le petit génie de la chimie pour lui faire visiter les lieux. Il y avait quelques films en tournage et des livecam à chaque coin. « On vient ici avec ton frère quand les filles nous emmerdent, ça nous détend. Bon, c’est pas l’endroit où crécher quand elles t’obligent à te la mettre derrière l’oreille mais personne te fait chier ici. Si jamais ça te tente, j’ai un double de clés suplémentaire. »







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ft Mani de la pampa


« Tu sais qu’il y en a une qui ne restera pas éternellement. » plaisanta un Gaby heureux que Mani et Cinzia soient parvenus à retrouver une forme d’équilibre, certes éphémère, mais ils seraient bientôt mariés. Un avenir plein de bonheur se profilait à l’horizon pour eux et quoi de mieux qu’un homme comblé avec lequel parler affaires ? C’était la principale raison de la présence du Sicilien dans ce bureau, quoiqu’il apprécia le trait d’esprit de son interlocuteur vis-à-vis des femmes. Le Sicilien, se sentant enfin compris, ne put réprimer une grimace d’assentiment. Sa relation avec Jezabel se détériorait. À chaque fois qu’il y pensait, il perdait de son entrain. Il évita donc de s’attarder pour trancher dans le vif le sujet à aborder urgemment : le rachat d’une banque réputée. Il y avait un paquet de pognon à se faire. Des tas d’opportunités pour blanchir l’argent sale en toute discrétion et sans être emmerdé. Ce projet, il le maîtrisait bien pour l’avoir potassé longuement. Il l’exposa sans s’éparpiller et avec précision., respectant Mani et son temps précieux. Gaby n’était pas le seul potentiel intéressé par cette transaction. Il manquait aussi de liquidité et s’il ne parvenait pas à convaincre son beau-frère à croquer dans la pomme, Gabriele serait forcé d’appeler son père à l’aide. Ettore, il aurait tôt fait de s’approprier l’idée et d’arracher le morceau de pain dans la bouche de son fils. Pour se prémunir de ce genre de déception, il pouvait bien se montrer flexible et arrangeant. En plus d’une contrepartie normale due à tout investisseur, il était prêt à négocier autant de pouvoir de décision que Mani le désirerait. Au lieu de ça, il exprima franchement sa méfiance et, loin de s’en vexer, Gaby s’en défendit sans se survendre pour autant. Ceux qui parlent trop foncent tout droit dans le mur et il était sûr de lui. Il n’enverrait personne au casse-pipe à cause de son ambition. « Et, c’est tout naturel. Je te l’ai dit, prends le temps d’analyser l’étude de marché. Je suis friand de conseils. Je sais les entendre et les mettre en pratique quand ils me paraissent justifiés. Lis donc tout ça attentivement, mais si tu veux du concret, Manuel. Accompagne-moi. Donne-moi tes disponibilités. On fixe rendez-vous et tu viens avec moi. Tu auras tout ce qu’il faut pour te faire une idée de ce dans quoi tu mets les pieds. Au terme, tu peux choisir d’investir ou de t’associer… Tu pourrais même envisager de te rétracter. »

Ce qui l’aurait surpris en partie cependant. Il se savait intelligent. Il connaissait son potentiel. Il jouit de bon modèle. La méfiance de Mani était légitime, mais elle n’entachait rien ce que Gaby pensait de lui-même. Son don pour les affaires, c’était son assurance, son moteur. Il doutait de lui en permanence à bien des égards, mais jamais sur cet aspect-là de sa personnalité et de sa formation. « Et, en plus d’être vite fixé, à nous deux, le ménage sera beaucoup plus vite fait. Il ne suffit pas de dépoussiérer devant la porte de la banque. Il s’agit aussi de faire disparaître ou d’intimider les plus dangereux concurrents.Ce juif me casse les couilles. Et, ce russe-là, c’est le chef d’une famille installée dans un autre état qui rêve de s’implanter à New York. Si la banque nous échappe, il faudra se préparer à une guerre. Si je n’avais pas entendu parler de cette vente, on ne l’aurait jamais su. C’est la chance du nouveau venu en ville, autant la mettre à profit.” Tout comme il n’était pas exclu d’utiliser ses anciennes fréquentations pour répandre sur le marché de la drogue un produit innovant. Mani y aspirait. Gaby avait en stock ce qu’il fallait. C’était une aubaine pour tous les deux. “Rien de prévu. Je m’occupe de réserver un avion et de prévenir Jez. Je te tiens au courant de l’heure du départ. Tu verras, il est un peu particulier, mais c’est un génie. Je suppose que ça va de pair.” Il serra la main de son beau-frère avec un enthousiasme non feint, une jolie grimace habillant la perfection de ses traits. Peut-être finirait-il par se plaire à New York. Peut-être arrivera-t-il à creuser son trou et à s’intégrer. Ce serait surprenant, oui, mais totalement impossible.


***


Présentation ? OK ! Chacun se montra cordial et intéressé. Produits ? Parfait. Il en tenait pour preuve la gonzesse à poil à quatre pattes dans son lit de fortune qui miaulait, ronronnait et faisait mine de creuser dans une litière. Elle se prenait pour un chat depuis plus de 36 heures. C’était son délire à elle, mais il nous expliqua que cette drogue avait, sur qui la consommait, des effets distincts et inédits. C’était une véritable surprise pour quiconque l’ingurgitait. “Les bonbons du Diable.” chuchota un Gabriele fasciné par ce spectacle. “Tu ne crois pas si bien dire. Tu veux essayer ?” “Sans façon, merci.” Mani refusa à son tour. Il avait mieux à faire. Il négocia un départ pour New York, mais le chimiste ne semblait pas plus emballé que ça. “Tu as l’argent. Il te propose les femmes. Que veux-tu de plus ? Une piqûre de rappel sur ce que tu me dois ?” cracha Gabriele qui détestait quand les types dans son genre faisaient la fine bouche. “D’où viens-tu, exactement. Je suis certain que mon ami ici présent serait curieux d’entendre ton histoire.” “OK. Je fais un sac. Je vous accompagne.” Il abandonna sa conquête sans s’en préoccuper le moins du monde. Scrupuleux, le Sicilien jeta un coup d’œil derrière lui avant de refermer la porte à clé. On la retrouverait morte de soif ou asphyxiée. Ce n’était cependant pas son problème.

Rétablir la vérité sur l’histoire de celui qu’il traînait avec eux pour ne semer aucune graine douteuse dans l’esprit de Mani était bien plus important. Il lui rapporta son passé, les circonstances de leur rencontre, le rôle qu’il tint dans la l’existence de ce pauvre gars auquel il sauva la vie. “Il n’est pas commode, mais il est loyal. Il ne nous suit pas seulement pour mater des putains qui s’envoient en l’air avec des types montés comme des ânes, mais parce qu’il sait qu’il ne peut pas cracher dans la main de celui qui le nourrit.” Au vu de sa réaction face aux actrices en pleins ébats ou se déhanchant devant des Cam, son discours aurait pu être presque surfait si le spectacle qui s’offrait à leurs yeux n’était pas renversant. Elles n’avaient rien à voir avec ces filles vulgaires qui donneraient envie à tout homme qui se respecterait de gâcher la gueule de leur conquête trop facile sous un sac en Kraft. Elles sortaient du cliché habituel de celles évoluant dans ce monde. “Quel casting ! Je les croiserais en rue que je n’aurais eu aucun a priori. Et tout ça, c’est à mon frère et toi… Je suis impressionné.” admit un Gaby qui ne savait plus trop où donner de la tête. “Mais, je ferai l’impasse pour le double de clés, parce qu’elles me passent trop souvent derrière l’oreille, si tu vois ce que je veux dire.” Réalisant ce qu’il était en train d’avouer spontanément, il jura, conscient qu’il était désormais forcé d’en dire plus. “Je suppose que tu vivrais comme une insulte si j’essayais de te faire croire que c’est parce que j’ai beaucoup de travail. Je vais nous éviter ça. Jez et moi, on peut rire ensemble pendant des heures. On s’entend bien tant qu’on ne s’aventure pas sur ce terrain-là. Elle me donne systématiquement cette impression de lui forcer la main alors que je ne l’oblige à rien. C’est assez frustrant… et je ne connais rien de mieux pour me la couper en plein élan. Je présume que ça s’arrangera avec le temps.” pensa-t-il sincèrement sans envisager possible qu’un jour, elle l’invite à la tromper, comme si c’était normal, comme si ça l’arrangerait finalement.


***

Il n’était pas question de faire peser sur les épaules de Mani une quelconque pression. Ainsi Gaby opta-t-il pour la formule la moins offensive en adressant à son créancier un message l’informant des heures, date et lieu où se déroulerait la rencontre avec le propriétaire de la banque et ses avocats. Il lui précisa qu’il était toujours le bienvenu et la réponse fut aussi agréable à lire que le repas en lui-même. Chouette restaurant. Bonne compagnie. Contrairement à ce qu’ils étaient imaginés – bien que son patronyme y était sans doute pour quelque chose – on ne les traita pas comme des rigolos à cause de leur jeune âge. On alla jusqu’à leur promettre de les tenir au courant si les enchères augmentaient. En conclusion, une soirée instructive qui, dans la voiture, déboucha sur un débriefing avec le Salvadorien. “Je te remercie d’être venu avec moi pour te faire une idée concrète de ce qui nous attend. Son avocat, il est comme tous les hommes, sensibles aux charmes des plus belles femmes. Je lui en ai collé une dans les pattes.” Lizzie, mais il ne la nomma pas. “Si ne passe pas à table sur l’oreiller, elle a des méthodes bien à elle pour obtenir ce que je veux. On ne devrait pas traîner à avoir l’identité exacte des concurrents et faire du ménage. Si, bien entendu, tu es intéressé maintenant que tu as toutes les cartes entre les mains. C’est un gros morceau et avec ton mariage et ton voyage de noces qui approchent, tu seras forcé de me faire entièrement confiance. Je ne peux pas t’y obliger, mais je n’ai pas de temps à perdre. Je suis conscient que c’est un pari risqué pour toi.”

 






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Manuel Herrera
Manuel Herrera
ADMIN A LA MACHETTE MAIS EN DETENTE

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, e la verità vi renderà folli.
ft Gabi de la mañana


A bien y réfléchir, il aurait dû négocier la nonna dans les conditions de mariage pour l’avoir perpétuellement chez eux, c’était une femme délicieuse qui lui rappelait sa propre grand-mère. Il ne manqua pas de partager son idée avec le jumeau de sa femme, ce qui les amusa tous les deux. A terme, Cinzia en aurait sûrement assez de faire ménage à trois ou presque. Mais il n’y avait jamais assez de monde qui louait ses qualités selon Mani. Ils reprirent bien vite leur sérieux pour parler business et nouvelle acquisition. Il ne manquerait pas de l’accompagne histoire de vérifier la fiabilité de cette étude de marché et de cette proposition. Il avait tendance à préférer voir de ses propres yeux plutôt que d’accorder sa confiance, famille ou pas, il avait la faculté de sentir si les choses se passeraient bien ou s’ils fonceraient dans le mur et en fonction, il n’investirait pas la même somme. Il participerait par affection pour Gaby mais pas à la même échelle s’il était certain de ne tirer aucun profit de la transaction. « On ira ensemble à une réunion, j’aimerais beaucoup voir qui sont tous ces acheteurs potentiels. Tu as déjà fait des recherches approfondies sur chacun je suppose ? Tu saurais me faire parvenir tout ça que je puisse jeter un œil ? Et tu sais, des accidents, ça arrive tous les jours… Surtout quand on est ici en touriste, y a moyen de se défaire d’eux assez facilement, on aura juste besoin de leurs habitudes et de faire ça intelligemment pour que ça ne nous présente pas comme les coupables idéals. » Il était certain qu’il n’apprenait rien à son beau-frère qui évoluait dans le milieu depuis suffisamment longtemps pour savoir ce qu’il avait à faire et comment. Dès qu’il était question de violence et de s’imposer par le sang, Mani se sentait particulièrement enjoué et enthousiaste. Autant dire que l’idée de décoller dans les plus brefs délais lui plut énormément. C’était justement le piment dont il avait besoin pour retrouver un peu d’entrain pour certaines de ses affaires. Ouvrir de nouvelles perspectives, s’associer avec une nouvelle personne et créer de nouvelles possibilités pour étendre son empire et être certain de laisser davantage à sa descendance Et peut-être qu’il le faisait également pour lui et obtenir un peu de reconnaissance de la part de son père. Il voulait se rendre indispensable et lui prouver qu’il n’avait pas eu tort de lui confier autant de responsabilités malgré son jeune âge et qu’ils ne partageaient pas uniquement le même nom, le même sang mais également le même talent.


Avoir le détail de la relation de Gaby et de ce type un peu étrange le rassura. Il lui était redevable, c’était l’assurance qu’il ne les trahirait pas ou du moins pas tout de suite. L’emmener au studio porno était une bonne idée, il avait des arguments convaincants, mieux valait s’en servir et tout ce qu’ils n’obtiendraient pas en négociant, la voleuse d’âme s’en chargerait en quelques coups de langues expert. Elle était un sacré atout dans leur manche, il se félicitait de l’avoir gardé dans les parages, à défaut de pouvoir tester ses talents histoire d’être sûr que sa réputation n’était pas surfaite. « Et si l’idée lui venait à l’esprit, je suppose que ça ne posera aucun problème de le recadrer mais ce genre de type tient trop au petit confort qu’il finit par avoir et il n’aura probablement pas envie de tout gâcher, du moins, je lui souhaite. Tu sais que je me demandais si on ne pourrait pas se servir de la voleuse d’âme pour négocier la banque. Je viens d’y penser… » Face au regard inquisiteur de son interlocuteur, il sourit largement. « Ne me dis pas que ton frère ne t’a pas parlé d’elle ?! J’y crois pas ! » Il partagea la petite histoire à propos de cette fille qui avait un physique banal mais qui faisait des choses magiques avec sa langue et ses doigts. S’il n’avait pas été le mari de sa sœur, il lui aurait sans doute proposé de tenter sa chance mais l’image de Jez finissait toujours par lui revenir en mémoire et il préférait éviter d’être responsable de l’échec de leur union. « Parfois, regarder simplement, ça détend. » objecta-t-il, bien qu’il évitât soigneusement les lieux durant sa période de vache maigre de peur que ça ne tourne mal. Il n’était pas le genre d’homme à mettre un frein à ses pulsions et dans l’antre de la débauche, c’était compliqué de se raisonner, bien plus que dans une boîte de nuit ou un bar. « Non, je veux dire, je comprendrais que tu ne veuilles pas en parler avec moi mais je vais oublier, avant qu’on discute vraiment de ça, qu’on parle de ma petite sœur, ok, juste une petite minute ! » Il ferma les yeux, tenta un petit conditionnement mental et finit par les rouvrir une minute plus tard, plus à l’aise. « Si tu as une sale impression comme ça, faut pas laisser la situation pourrir, Gaby, le cul c’est important, je dirais même que c’est la solution à tellement d’autres problèmes qu’on peut avoir avec une femme qu’il vaut mieux assurer ses arrières et faire en sorte que ça se passe bien. Toi et moi, on est dans la même situation, on est avec une femme qui n’a aucune expérience, c’est à toi de t’occuper de ça. T’es responsable de la bonne santé de votre vie sexuelle parce que elle, contrairement à toi, elle n’y connait que dalle ! Elle fait peut-être des trucs par réflexe mais crois-moi bien qu’une femme qui n’a pas envie ne se force pas ! Tu dois la guider, lui parler, elles adorent parler mais tu serais surpris de ce que tu peux obtenir d’une simple conversation ! Et je ne te parle pas de sous-entendus et de devinettes, si on comprend rien quand elles le font, c’est la même chose quand on essaie d’obtenir l’essai d’une nouvelle position ou d’une nouvelle pratique. Le mariage, c’est ça, tu dois tout discuter mais ça met du piment ! Quel intérêt de sauter une putain à qui tu peux faire tout ce que tu veux et qui te donne l’impression d’être le roi du monde, comme à tous les types qui lui passent dessus ?! Après, ce n’est qu’un conseil mais si ça peut te servir ! » Il lui donna une grande tape dans le dos, plus tard, il se demanderait s’il avait véritablement rendu service à Jez. Il la connaissait par cœur et savait combien il était difficile pour elle d’être trop proche des gens, l’intimité devait être tellement difficile, il n’y avait plus de barrières, plus de fard, seulement elle et il y avait des gens qui ne supportaient pas la vulnérabilité. Elle en faisait partie.




***



Il s’était montré silencieux et mesuré, laissant Gabriele poser les questions et s’inquiéter des détails, se contentant d’observer leurs interlocuteurs pour les jauger et savoir s’ils étaient dignes de confiance ou non. « Je ne sens pas le propriétaire, j’ai l’impression que c’est surtout lui qui va nous poser problème. J’ignore si c’est ma gueule, mon accent ou notre âge qui le gêne mais j’ai le sentiment qu’il va nous casser les couilles. Faut obtenir des noms rapidement pour les mettre hors d’état de nuire le plus rapidement possible. Si cette fille n’obtient rien, on enverra la voleuse d’âme. » Il comptait régler une partie de toute cette histoire avant de s’envoler pour le Costa Rica, pour ne pas avoir de mauvaises surprises à son retour. « Je suis plus intéressé que jamais, j’adore les défis et je ne supporte pas qu’on me refuse quoi que ce soit. Ton projet est plus que viable, mon pourcentage me permettra de mettre ma famille à l’abri en cas de besoin. Tu peux compter sur moi ! T’occupes pas du reste, je te fais confiance, pas besoin de te sortir le couplet habituel sur les risques de tenter de m’enculer, je suppose que ce serait inutile ! » Il ricana et lui tendit la main au feu rouge pour sceller leur accord. Ils obtinrent les noms avant le mariage et l’un des concurrents eut un malheureux accident de métro, une masse grouillante le poussa sur les voies et ils se fit mettre en pièce par le serpent de fer avant d’avoir pu comprendre ce qui lui arrivait. Avant de partir, Mani mit à sa disposition une partie de ses moyens pour l’aider en cas de besoin. D’ailleurs, Gaby l’appela pour lui donner les nouvelles dès qu’il atterrit aux Etats-Unis mais ne lui fit pas le plaisir d’une visite avec Jez. Etonné, il demanda à le voir et proposa de venir chez lui mais il tenta d’esquiver et avec l’aide de Cinzia, il obtint l’adresse de l’endroit où il se planquait. Il lui fallut beaucoup de travail sur lui pour se persuader que ça ne le regardait pas et qu’il n’avait pas son mot à dire dans leur mariage. Mais savoir sa petite sœur toute seule chez eux pendant qu’il vivait avec une autre le rendait malade. Il n’avait pas à prendre parti et les affaires restaient les affaires. Gaby fut surpris de le trouver là quand celle qui ouvrit la porte l’appela pour vérifier qu’il connaissait bien celui qui se tenait sur le seuil. « Salut, ‘mano, je suis venu pour qu’on discute un peu de ce qu’il reste à faire. Je peux entrer ? Désolé de te débusquer, je suis passé au restaurant, on m’a dit que je te trouverais ici. » Il s’empêcha d’ajouter qu’il croyait croiser sa sœur, se contentant d’un sourire amical sincère. « Joli morceau ! » le félicita-t-il en lui offrant une accolade. « Oh, tant que j’y pense… » Il sortit une boîte de sa poche pour la tendre au sicilien. « Je ne te demande pas en mariage, pas de panique, ta sœur l’a vue pendant notre voyage de noces et te l’a achetée, elle m’a dit de te l’apporter comme elle ne savait pas quand tu passerais nous voir et qu’apparemment tu ne réponds pas quand elle t’appelle. » Il laissa un ange passer et finit par reprendre. « Gaby, tu fais ce que tu veux, t’es assez grand pour ça, nous, on ne te jugera pas alors pas la peine de nous éviter, en tout cas, ta sœur ! Ça lui fait de la peine, t’as qu’à lui mettre un gros frein si elle se mêle de ce qui ne la regarde pas mais je lui ai déjà dit de se tenir tranquille ! »








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Gabriele Gambino
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ft Mani de la pampa


En bon pyromane, Gaby avait une idée précise sur la manière la plus efficace de se débarrasser de ses concurrents, mais ce n’était encore qu’à l’état de projet, comme le rachat de cette banque. Pour un tel morceau, il avait besoin de liquidité et d’associés. C’est Lucky qui lui conseilla de frapper à la porte de Manuel. Il se montrait donc envers lui d’une transparence à toute épreuve. Toutes les informations récoltées jusqu’ici dormaient dans l’épais dossier, accompagné d’une clé USB cryptée, qu’il lui remit pour expertise. « Je pense qu’il y en a d’autres, des investisseurs potentiels, mais les offres ne sont pas officielles. Je suis sur le coup. Je te tiendrai au courant au fur et à mesure de mes découvertes. »promit-il, bien heureux qu’il accepte de prendre de son temps pour se présenter à cette première rencontre avec le propriétaire du bien convoité. Il était également ravi de servir de tremplin à l’essor du business de Manuel. Le marché de la drogue n’intéressait pas Gaby. Il laissait ce terrain à son papa et, sous peu, à Luciano. Certes, ça rapportait, mais il refusait d’y prendre part par souci de contradiction. La famille Gambino ne le rencardait pas non plus sur le sujet. À l’heure actuelle, il n’avait pas encore saisi les raisons de son retour précipité à New York. Ettore l’ignorait. Il lui confiait des tâches bien en dessous de ses capacités et ça le rendait fou de jour en jour. Que son père le respecte assez pour lui octroyer le temps utile pour son adaptation ne lui traversait pas vraiment l’esprit.

Quand il y pensait, il était même surpris qu’on le marie à une femme d’importance pour ses récents contrats. L’obliger à épouser la première venue aurait mieux collé à la considération qu’on lui témoignait. Il s’estimait ainsi plutôt chanceux, malgré que Jezabel ne soit pas toujours facile à gérer. Était-ce un argument suffisant pour la culpabilité ? Celle qui pourrait décoller du fait qu’il présente à son beau-frère un génie de la chimie qui mit au point un produit synthétique qui ferait un tabac chez les toxicomanes ou les noceurs ? Aucunement ! Qui lui posa la question ? Le fils de Rafael était un allié. Le Sicilien ne connaissait pas les détails de l’accord passé entre les deux marionnettistes, mais il ne doutait pas de son envergure, sans quoi, l’union entre Manuel et la Cinzia n’auraient jamais été célébré. Ils quittèrent New York à la hâte, débusquèrent le scientifique au milieu de nulle part, à moitié à poil, une gonzesse défoncée allongée sur le lit miteux de sa caravane. Il se fit prier légèrement, flatté par la reconnaissance que témoignait leur présence. Il finit cependant par suivre, de bonne grâce, curieux et en réalité enchanté. « Il ne vit que pour la chimie. Il va voir le labo que tu lui proposes. » Ils l’avaient visité juste avant leur départ. « Il bandera comme un âne. Si tu mets des gonzesses entre ses doigts crasseux, il te baisera les pieds jusqu’à la fin de sa vie. » ajouta alors Gabriele au terme d’explications à propos du comportement de son contact. C’était peu louangeur, pas dégradant pour autant.

« La voleuse d’âme ? » Inconnue au bataillon. « Qu’est-ce qui détend exactement ? Toutes les regarder ou juste la regarder faire, elle ? Rassure-moi, elle n’est pas belle, hein ? La vie ne peut pas être aussi mal faite pour toutes les autres femmes de la création. » Il ricana, surpris par son propre commentaire. Il n’était pas réputé pour être un bon conteur de blague salace ou avoir un sens de la répartie sur le sujet des plus amusantes. Il l’était moins encore aujourd’hui, alors que sa vie sexuelle n’était qu’un terrain en friche et que sa frustration dépassait l’entendement. Il regretta par ailleurs que cette réalité s’échappe de ses lèvres. Jez était jeune. Manuel était son frère. Gaby savait mieux que quiconque comme il était difficile d’accepter de voir la prunelle de ses yeux grandir et devenir cette femme qui, normalement, s’épanouit entre les bras et les draps de l’homme qu’elle aime. Il supposait ainsi aisément les complications, pour son interlocuteur, de fournir des conseils judicieux. En ça, le sicilien fut agréablement soulagé. Mani cloisonnait son affection envers sa cadette au profit de sa relation de couple. Il n’était ni intrusif ni déplacé, seulement bienveillant. « Je l’ai déjà fait. J’en ai déjà discuté avec elle. » Avant même qu’ils soient mariés. « Et ce n’est pas son manque d’expérience qui pose problème. De mon point de vue, ça n’empêche pas de s’amuser pour peu que ton partenaire y mette un peu du sien. Là, crois-moi, qu’elle se force. J’ai essayé de me dire que je me trompais, mais non ! Les femmes ne le font pas quand elles n’ont pas l’impression que c’est une obligation qui découle du mariage. Mais quand c’est un mariage qu’on n’a pas choisi ? Un époux qu’on ne connaissait pas il y a peu ? Elle ne s’est pas laissé le temps, parce que tout le monde lui a mis la pression et qu’elle n’a pas su me faire confiance quand je lui ai dit que ce n’était pas pressé. Résultat, tout ce que j’ai cherché à éviter est en train de se produire et j’aurai beau tout négocier ou tout discuter, je ne peux pas la changer. Je ne peux pas l’obliger à me faire confiance ou à lâcher prise… C’est un truc qui doit venir d’elle. » conclut-il à temps. Le chimiste les interrompait. Il avait jeté son dévolu sur le seul spécimen de ce studio tournage qui tenait lieu de cliché ambulant. Gros seins. Lèvres pulpeuses. Blonde platine. Croupe chirurgicalement gonflée au silicone. Il manquait de goût, mais avant de s’enfuir pour se repaître dans la luxure, il cria au loin : « Je marche les gars. Et, Mani, tu es un dieu pour moi à partir d’aujourd’hui. » Gaby éclata de rire. « Tu vois ? Il te baissera les pieds. »


***

« Oh, le propriétaire ne doit pas être blanc comme neige. Je présume qu’on ne devrait pas avoir de mal à le mettre à terre grâce au blog de Cinzia si tu acceptais de la mettre à contribution bien sûr, et à condition qu’il ne veuille pas céder du terrain quand on lui agitera sous le nez les squelettes qu’on aura déterrés de son placard. Je vais mettre quelqu’un là-dessus. Da Vinci devrait nous trouver ça très vite. » Sa femme aussi, mais il n’avait pour ainsi dire aucun contact avec elle, alors qu’il vivait sous le même toit, depuis ce qui lui paraissait être une éternité. Il n’était dès lors pas question qu’il lui demande un quelconque service. « Je suis content de travailler avec toi, Mani. Ça me donnera l’impression d’être toujours aussi proche de ma sœur à travers toi. » Il releva les avertissements à propos de la loyauté d’une grimace qu’il était du genre irréprochable et l’accord se scella ainsi, sur une poignée de main et par un sourire. « Tu sais… puisque tu marches avec moi, et parce qu’il n’est pas question que cet enfoiré essaie de nous faire casquer plein pot pour son affaire sous prétexte qu’il nous trouve trop jeunes ou qu’il n’aime pas ton accent, je pense à un moyen de le faire baisser son prix. Un moyen couillu, mais qui pourrait fonctionner. On devrait lui faire une offre pharaonique quand il annoncera que nos concurrents ont surenchéri, en lui posant un ultimatum : à prendre ou à laisser. Il est cupide. Il laissera, jusqu’à ce qu’il n’y a plus personne à part nous pour nous intéresser à cette banque… et là, on lui propose la moitié de ce que nous avions envisagé, parce qu’il viendra nous supplier pour qu’on achète. C’est un gros morceau. Personne, à part ceux qui sont déjà sur le coup… » Et cette fois, il connaissait toutes les identités. « Ne s’ajoutera à la donne. Là, si on l’achète pour une bouchée de pain, tu pourras être sur et certain que ta famille sera à l’abri. D’ailleurs, en parlant de famille, comment va-t-elle ? La grossesse ? Cinzia n’est pas trop stressée à l’idée qu’on puisse découvrir votre petit secret ? J’ai entendu dire que ce serait un fameux mariage. Elle doit être en ébullition. » s’enquit-il véritablement inquiet pour sa jumelle.

***

Manuel était la dernière personne qu’il s’attendait à trouver sur le seuil de chez Lizzie, et il se figea un instant dans le couloir, s’interrogeant sur le comportement à adopter. Que Cinzia se pointe, il l’envisagea un milliard de fois. IL redoutait d’ailleurs, la décevoir ne lui plaisait pas. Elle avait compté parmi ses seuls soutiens durant des années. Il l’aimait profondément et, bien qu’il l’évite, n’y changeait pas grand-chose. Elle lui manquait terriblement, autant que ses bons moments passés avec Jezabel, les plus prometteurs, ceux où elle ne précipitait pas la conclusion de leur complicité. Elle aussi, il présuma à maintes reprises qu’elle débarquerait pour casser la gueule de la belle blonde que Gaby envoya dans la chambre pour discuter librement avec son beau-frère. Il l’espéra, mais elle n’en fit jamais rien, ce qui l’amena à considérer hâtivement qu’elle était mieux sans lui. L’histoire de sa vie. On s’en débarrassait parce qu’il était porteur d’une tare qui pèserait lourd ce soir. Il n’était pas en terrain neutre. La conversation débutait sur deux malus malgré l’accolade : il ne daigna pas rendre visite à la jeune mariée et il était un homme adultère. C’était à mille lieues de ses principes de ce pour quoi il s’était battu, à cause d’une femme, la seule sur cette putain de planète qui le désirait ailleurs qu’à ses côtés. » Ce n’est pas grave. Tu as bien fait de venir. » exprima-t-il lentement pour ne buter sur aucun mot. Son débit ressemblait à celui d’un migraineux ou d’un drogué en manque. Il accueillit cependant Manuel dans son salon, acceptant avec un sourire éteint le cadeau que lui offrait sa sœur par son intermédiaire. Un briquet ouvragé, une belle trouvaille qu’il rangea avec l’autre dans sa poche après l’avoir essayé. Hypnotisé par la flamme – elle avait sur lui cet effet apaisant – il en oublia ses bonnes manières, mais Lizzie veillait au grain. Avant d’obéir, elle déposa sur la table de l’alcool, du café et de l’eau pétillante.

«J’avais envie de passer la voir, tu sais. Mais, elle n’en avait pas envie. J’ai préféré éviter de nous mettre tous les deux dans une situation délicate. Comment va-t-elle ? La grossesse ? J’ai appris qu’elle avait passé un examen médical récemment. Alors ? Le verdict ? Fille ? Garçon ? Et la maison ? Elle lui plaît ? » s’enquit-il parfaitement conscient qu’il méritait des réponses laconiques ou une invitation à les chercher par lui-même auprès de la principale intéressée. « Personne ne met de frein à ma sœur quand elle a quelque chose en tête à part toi. Mais, je n’ai pas peur de son jugement ou du tien, Mani, c’est le mien qui me dérange. » Un homme d’honneur n’avait pas le droit de se comporter de la sorte : délaisser son épouse et abandonner le foyer familial. C’était un acte répréhensible selon les lois de Cosa Nostra. « Je n’ai pas envie de jouer les victimes, Mani. C’est moi qui suis là et elle, elle est toute seule à l’appartement. Je sais que tout m’accable, mais, joli morceau ou pas, je suis là parce que je ne suis pas le bienvenu chez moi. C’est ta sœur qui m’a invité à me réfugier ici. Elle a l’air de trouver normal de me partager, elle a l’air bien mieux quand je suis loin d’elle. Qu’est-ce que tu voulais que je fasse... ? Elle me prend pour un con en permanence. Tout ce que j’ai fait pour elle, pour qu’elle se sente en sécurité et pour la mettre à l’abri, ça n’a abouti à rien d’autre que de la colère et des cris. Je me suis éloigné parce qu’elle m’a bien fait comprendre, en me proposant d’en baiser d’autres pour que je lui foute la paix, parce que c’est ce qu’elle voulait, que ça me déplaît et que je n’ai pas envie que ça finisse par mal tourner. En gros, je l’ai fait pour elle. Je n’ai fait que ramasser les avantages de la situation. Je déteste perdre. » admit-il en espagnol, estimant que Lizzie, si elle écoutait depuis la chambre, n’avait pas à entendre ce qui se racontait entre eux.

« Bon, je suppose que tu veux des nouvelles. Lui, il est mort. Suicide. Il a trouvé sa femme dans son lit avec son meilleur ami. Il les a butés et s’est tué après. Le hic, c’est que j’ai repéré un flic qui tournait autour du restaurant. » Et il ne parlait pas de Parwis qui l’aiderait sans doute plus que le contraire. « Je suis le lien entre toutes ces morts suspectes. La banque, c’est ce qui nous rapproche tous. J’ai veillé à maintenir en vie celui qui n’aurait pas les moyens de nous suivre financièrement parlant si on augmentait notre offre. Mais, il reste le russe et lui, il est introuvable. C’est un fantôme. De toi à moi, je crois que c’est un gros bonnet d’une organisation qui a la même idée que nous. Celui qui négocie, ce n’est pas celui qui tient la bourse et je n’ai pas assez de contact ici pour en apprendre beaucoup plus. Je vais avoir besoin de toi, de tes entrées et probablement de celles de Lucky. Tout ce que j’ai, c’est le nom du négociant, l’avocat a bavé sur l’oreiller, mais pas de l’acheteur réel et la seule idée qui me vienne à l’esprit, c’est une séance de torture digne de ce nom, mais ça nous fera un cadavre qui me pointerait directement du doigt.» Il était bien plus exposé que Luciano, qu’il le veuille ou non.




 






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Manuel Herrera
Manuel Herrera
ADMIN A LA MACHETTE MAIS EN DETENTE

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MessageVoi conoscerete la verità...  EmptyMar 18 Oct - 11:25





, e la verità vi renderà folli.
ft Gabi de la mañana


« Tous les regarder, parfois ça m'aide à réfléchir, me demande pas pourquoi ! Et ouais, elle est vilaine, le genre de fille que tu sautes avec un sac sur la tête mais elle fait des trucs magiques. Il a bien fallu qu'elle compense ce que la nature ne lui a pas donné ! » Il partit d'un rire gras , un de ceux que l'on pouvait se permettre avec d'autres hommes, tout comme ces remarques abjectes qu'une femme n'aurait pu comprendre, même la plus ouverte d'esprit d'entre elles. Au contraire, c'était la meilleure façon de déclencher une dispute. « T'en as parlé avec elle clairement ? Ou en lui servant des subtilités du même goût que celles de ta soeur ?! Non mais je demande parce que ça, on dirait que les Herrera y sont hermétiques, on comprend pas ! » l'informa-t-il avec un petit sourire en coin et en lui donnant une grande tape dans le dos. Il avait beaucoup de mal avec les sous-entendus, du moins, il avait décidé de faire semblant de ne pas les comprendre parce qu'il jugeait qu'il n'y avait pas plus efficace que la franchise et la clarté et c'était pour dissimuler le fait que parfois, il ne pigeait vraiment rien du tout. Dans ces conditions, pas étonnant que Jezabel ne comprenne rien non plus, elle venait d'un monde où la demi-mesure n'existait pas, il fallait lui parler de façon limpide ou bien on n'obtenait rien d'elle. La défier était une bonne façon de la sortir de sa réserve mais pour le reste, il ne fallait pas s'attendre à des miracles. « Hermanito, tu n'écoutes pas ce que je te dis. Tu entends mais tu n'écoutes pas, je comprends que ce soit difficile et il paraît que la branlette rend sourd ! » Il éclata de rire et lui donna un petit coup de coude pour souligner le fait qu'il le taquinait en toute amitié. « Elle est habituée à vivre sous pression, c'est ce qui lui permet de remettre sa liste de priorités à jour ! Ca fait des années que tout le monde lui met la pression parce qu'elle se comporte comme une asexuée de base et que personne ne trouve ça normal. T'as l'impression qu'elle s'est laissée influencer toi ? Moi pas ! Toi, tu lui as décroché un sourire et elle te mangeait dans la main. Tu devrais peut-être admettre que tu souffres de la même maladie que moi, à savoir cette capacité incroyable à séduire et à conquérir avec peu de choses. Moi je crois surtout qu'elle a fait tout ça parce qu'elle en avait envie et maintenant, elle est paumée parce qu'elle doit essayer de gérer tout ce qu'elle est, tout ce qu'elle était et tout ce qu'elle tente de devenir. Dur dur pour quelqu'un qui était bourré de convictions avant son arrivée ici. Le changement, c'est elle qui l'initie mais elle va avoir besoin de toi pour... » On les interrompit, le petit génie avait trouvé chaussure à son pied et exprimait sa reconnaissance. Il attendit qu'il se soit un peu éloigné pour ajouter en guise de conclusion : « Tu sous-estime l'important que tu as pour elle, Gaby. Tant que tu voudras pas voir la vérité en face et elle non plus, ça ne marchera pas ! »



Il aurait préféré se tromper mais il semblait avoir un don incroyable pour comprendre les hommes Gambino et leurs travers. Il ne leur jetait pas la pierre, il n'était pas parfait non plus, bien au contraire, il les poussait seulement dans la bonne direction quand il sentait qu'ils passaient près de se rendre malheureux pour rien. Gabriele était plus têtu qu'un troupeau de mules et il finit par ne plus s'en mêler, parce que ça le touchait de trop près et qu'il ne voulait pas se fâcher avec son beau-frère, c'était leurs histoires et Jezabel devait apprendre à devenir une femme, par la manière douce ou la manière forte. Il préféra se focaliser sur cette histoire de banque et sur la possibilité de l'acheter pour rien du tout après avoir éliminé leurs principaux rivaux. Tout n'était qu'une question de timing et d'organisation, il ne faisait aucun doute qu'avec les talents de Gaby ainsi que les moyens de Mani, il y aurait moyens de les sortir de la course à la vitesse de la lumière et en s'amusant par-dessus le marché. Personne n'avait dit que le Salvadorien était net ! Le mari de sa soeur était un type plein d'ambition et de bon sens, il avait des idées à revendre et s'il peinait à comprendre pourquoi il se tournait vers lui plutôt que vers Cosa Nostra, il était heureux de pouvoir mêler un nouveau membre de sa famille à ses petites histoires. C'était le début d'un partenariat florissant, il en était certain. Il ne s'attendait pas à devoir venir discuter avec lui chez sa putain mais il prit sur lui, faisant de son mieux pour se convaincre que tout ça ne le regardait pas et qu'il devait continuer à agir comme la Suisse. Les affaires passaient avant le reste, même avant la famille. « Non, tu te trompes, elle serait contente que tu viennes la voir. Je suis pas sûr que tu échapperais à une leçon de morale mais tu la connais... Tout se passe bien, elle attend un petit garçon, Mais ça aurait été une fille, on aurait été content de la même façon mais je suppose qu'elle a l'impression qu'un premier né c'est un vrai cadeau pour moi. Ce qu'elle ne sait pas c'est que n'avoir que des filles ça me plairait bien aussi, tu imagines, elles prendraient toutes soin de moi, seul homme de la maison ! Avoue que ça fait rêver ! » Il ne put réprimer un ricanement alors qu'il se voyait déjà installé dans un fauteuil, une de ses filles lui apportant ses pantoufles, une autre un verre de soda et une autre le massant. Le pied ! « La maison est extraordinaire, tout le monde a fait un boulot de dingue, on a de l'espace et on se sent chez nous, c'est agréable, mieux que ma garçonnière. » Mais tous ces babillages n'étaient pas la raison de sa présence ici et il crut bon de dissiper tous les doutes et les potentiels malentendus. Non, il n'était pas là pour porter un jugement moral sur les choix de Gabriele, celui-ci était assez grand pour savoir ce qu'il avait à faire et visiblement, il avait de petits soucis de conscience.



« Attends, attends, te partager ? Tu sais, je crois que j'ai pas toujours été un bon exemple pour elle, et des exemples, elle n'en a pas eu des tas, ça expliquerait peut-être qu'elle pense que pour te rendre heureux, tu dois baiser autant de pétasses que tu peux. Je suis pas certain qu'elle le fasse de bon coeur, je crois qu'elle le fait parce qu'elle doit avoir l'impression de ne pas être à la hauteur. » proposa-t-il comme explication en haussant les épaules, ne sachant pas très bien ce qui pouvait bien se passer dans la tête de sa soeur mais en effet, à la place de Gabriele, il ne se serait pas fait prier pour profiter de la situation, du moins avec une autre personne que Cinzia. Pour sa femme, il aurait pris la peine de la questionner, de tenter de savoir pourquoi elle en arrivait là. « Je comprends que tu l'aies fait, après tout, elle t'y a encouragé, c'est vrai ! Maintenant, de ce que je sais de son état et d'elle, je suis pas sûr que c'était ce qu'elle voulait. Elle l'air malheureuse, elle ne sort plus et boit beaucoup, ce qui me fait dire qu'elle est complètement à la masse, elle fait avec les informations qu'elle a pour tenter de trouver comment faire fonctionner votre couple et forcément, vu son expérience, elle tape à côté. Je dis pas que t'es le méchant, je dis que vous n'arrivez pas à communiquer. Ta soeur et moi, même si on discute, on a souvent ce problème, c'est biologique. Moi je vois que toi, comme elle, vous avez l'air mal de toute cette situation, ça me paraît évident que vous tenez l'un à l'autre ! Il serait peut-être temps d'arranger les choses parce que c'est mieux d'être heureux à deux que triste chacun de son côté ! Jez est un putain de boulet, elle a du mal avec ce qu'elle ressent, et c'est sûrement pour ça qu'elle t'a balancé toutes ces conneries ! Tu veux savoir pourquoi elle n'est pas venue jusqu'ici alors qu'elle sait que tu t'y trouves avec la call girl ? Parce qu'elle a peur que tu la détestes, peut-être même qu'elle croit que t'es heureux et qu'au fond, elle n'est qu'un poids pour toi. Elle ne bouge pas de chez vous en se disant que si l'envie te prenait de rentrer, elle serait là, pour t'accueillir ! » Marier deux gamins et c'était la porte ouverte à toutes les dérives, d'autant plus quand l'une des deux n'avait aucune expérience et que l'autre attendait qu'elle devine tout, absolument tout. « Y a un moment où elle va se réveiller, elle est longue à la détente mais ça arrivera, je te conseille d'être prêt ! » Il lui offrit un clin d'oeil, espérant que sa soeur se secoue avant qu'il ne soit trop tard. Pour l'heure, il y avait plus urgent sur le feu.


« Mon père et moi, on bosse depuis des années avec des russes, avec le nom de celui qui négocie pour lui, y a peut-être moyen de choper des infos et y a peut-être même moyen qu'ils s'en débarrassent pour nous, s'il s'agit d'un concurrent gênant. » Ce qui était plus gênant cependant, c'était ce flic qui rôdait autour du restaurant et de ce lien que l'on pouvait faire entre Gaby et toutes ces morts suspectes. « Tu sais, des gens se font kidnapper tous les jours, les gangs traînent partout et des accidents ça arrive. Je peux m'occuper de l'attraper mais il faut que ce soit loin d'ici. Tu sais pas s'il a un voyage d'affaires de prévu prochainement ? Pour ce qui est du flic et du lien qui peut être fait entre toi et tout ça, je pense qu'il est temps que je montre qu'on est vraiment associés et que je prenne le relais. T'as des alibis solides pour chacun d'entre eux ? » Quand bien même, il existait sûrement des hauts placés dans la police capable de mettre un frein au moindre soupçons pesant sur lui. « Je sais que ton frère est plutôt proche du préfet de police, y aurait sûrement de quoi faire de ce côté là aussi. Je vais m'occuper de tout ça, toi, lève un peu le pied, d'accord ?! Ca te laissera le temps de réfléchir à ce que je t'ai dit ! Viens manger vendredi soir à la maison, ok ?! Je te dirai ce que j'ai de nouveau ! Ne te défile pas sinon je vais devoir venir te chercher moi-même ! Je te promets que Cinzia te fichera la paix ! » Il ne toucha à rien de ce qu'apporta la putain et après avoir serré son beau-frère dans ses bras, il quitta l'appartement sans un regard pour l'hôtesse. La majorité des femmes étaient des salopes en puissance mais certaines méritaient plus que les autres de mourir.


***

Il avait fait un petit discours à Cinzia à qui il fit promettre d'être agréable et de ne pas cracher le moindre commentaire désobligeant à son frère sous peine de se recevoir le savon de sa vie. Il restait avant tout un partenaire d'affaires et il n'était pas question de se brouiller avec lui pour des querelles qui ne les concernaient pas. Elle finit par accepter, bon gré malgré. Son jumeau fut accueilli comme un roi par le propriétaire des lieux, il l'invita dans le salon pour grignoter et prendre l'apéro le temps que la maîtresse des lieux terminait sa popote. « Comment tu vas ? » s'enquit-il avec sincérité en prenant son verre de jus de fruits et sa petite assiette de trucs à grignoter. « Les russes avec lesquels on bosse m'ont rencardé, ils ont dû farfouiller un peu mais finalement, le négociant bosse pour un connard qui commence à avoir de plus en plus d'influence et qui essaie de les évincer. Il s'en est pris à leur business et ils ont très envie de le réduire en cendres. Je me suis dit que les laisser faire arrangerait nos affaires. Peut-être qu'on devrait encourager d'autres types à faire des propositions de rachat, histoire de donner l'impression qu'il n'y a pas que nous et qu'en prime, tous ne crèvent pas mystérieusement. »







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