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Parait-il que la diplomatie est l'art des faibles •• Lucky
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Lowen O'Connor
Lowen O'Connor
ANEMONE

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MessageParait-il que la diplomatie est l'art des faibles •• Lucky  EmptyMer 13 Jan - 15:24





Des mots encore et toujours...
ft Lucky

Aujourd'hui, c'était le discours du maire pour les Illuminations de Noël. Une journée des plus normale et traditionnelle, mais par les temps qui courent et surtout avec ce qui c'était passé avec le "Père Noël" quelqu'un avait l'air décidé de gâcher les fêtes, ou du moins c'était la théorie de Turner et Bell. Si pour certains, c'était la faute des gangs, pour d'autres totalement autre chose (terrorisme ?), pour la secouriste et le pompier c'était juste quelqu'un qui ne supportait pas les fêtes à cause d'un quelconque traumatisme et qui ferait tout pour que les New-yorkais n'aient plus envie de faire la fête. Oui, ils avaient certainement regardé un peu trop d'épisodes d'Esprits Criminels ensemble, mais ils étaient plutôt contents d'avoir élaborés à eux seuls cette théorie. Enfin le sujet n'était absolument pas là, les ¾ de la caserne se trouvait près du lieu du discours, près à intervenir au moindre soucis. Pour Turner, c'était un peu différent, il faisait parti des quelques personnes qui avaient dues rester à caserne "en cas" qu'un incendie ou un accident ait lieu en parallèle. Loin de la foule, sa seule occupation était un foutu jeu de cartes avec son binôme et c'était loin, très loin d'être passionnant. C'était trop calme, il s'ennuyait comme un rat mort si bien que quand l'alarme retenti il se leva d'un bond pour filer dans le camion ! Mais les nouvelles étaient loin d'être bonnes ! Par radio on leur expliqua la situation et pourquoi est-ce qu'ils avaient besoin de renforts là-bas : pour prodiguer entre autres les premiers soins aux blessés ! C'était la merde, la grosse merde.... Et lorsque Turner demanda s'ils avaient des nouvelles de leurs collègues, il n'obtint pas de réponse claire. En même temps, vu le boucan et le bordel qu'il devait il y avoir là-bas, les autres devaient avoir d'autres préoccupations beaucoup plus urgentes comme aider les blesser ou faire évacuer les lieux en évitant une trop grosse cohue.

Seulement, ils ne purent jamais arriver à destination.  Tous les alentours du meeting étaient sens dessous-dessous ! Il y avait des tas de personnes ci et là, certaines semblaient blessées, d'autres juste sous le choc. Un barrage policier était aussi arrivé pour éviter que les plus curieux (ou les plus courageux) de retourner sur la place tant que ce n'était pas sécurisé. Les flics, tentaient de faire partir les badauds qui voulaient en voir plus, ou ceux qui n'étaient pas blessés pour laisser passer les secours mais la situation semblait vaine. Le camion ne pouvait pas passer et ils durent sortir pour continuer à pied. Pendant la demi-heure qui suivit tout se passa à peu près bien, ils avaient pu aider quelques personnes, d'autres avaient pu être évacuées en ambulance et d'autres attendaient toujours que de nouveaux véhicules arrivent !

Les minutes passaient et la situation était loin, très loin même de s’améliorer. Au contraire, les esprits commençaient à s'échauffer. Il y avait de nouvelles bousculades et de nouveaux blessés arrivaient peu à peu. Un vieux monsieur commença à raconter à voix haute l'ampleur du désastre là-bas, disant que les secouristes, pompiers et flics étaient totalement débordés... que certains semblaient blessés et qu'il avait même vu des "petits voyous" qui profitaient de la situation pour voler de pauvre gens. Il ajouta même que certains étaient peut-être armés. Ce qui était logique en soit. De nos jours les armes se vendaient tellement facilement que le contraire aurait étonné le pompier. On a des nouvelles de Lyla ou d'Adrianna, de Jasper, de Penou ? Enfin des autres quoi. Son collègue qui se trouvait à quelques mètres fit signe que non. Ils avaient peut-être besoin d'aide et ça le tuait de devoir rester ici sans pouvoir rien faire d'autres que d'essayer de rassurer certains, de soigner d'autres. Et si lui semblait plutôt sage, et préférer obéir aux ordres de ses supérieurs ainsi qu'aux forces de l'ordre -qui avaient déjà assez à faire- ce n'était pas le cas de tout le monde. Un type furieux -ou affolé ?- semblait absolument vouloir passer pour retrouver des personnes qu'il connaissait et qui étaient  "là-bas". Les flics étaient déjà assez tendus et cette banale histoire pouvait mal finir, si bien que Turner décida d'aller jouer les intermédiaires et ainsi pouvoir aider l'homme.

Il se dirigea donc vers ce dernier, lui posant une main sur son épaule pour attirer son attention. Le mec était dix fois plus baraqué que lui et il espérait arriver à le calmer sans recevoir aucun coup. Monsieur, je suis désolé, mais vous ne pouvez pas passer. C'est trop dangereux, et ça ne serait rendre service à personne d'aller là-bas. Mettre votre vie en danger... alors que vous ne savez même pas où se situent vos.. amis ou votre famille ne servira à rien. Venez avec moi, laissez les policiers travailler et dites moi qui vous cherchez, peut-être qu'elles ont déjà été évacuées. Je suis certain de pouvoir vous renseigner un minimum, et dans le cas échéant il va vous falloir attendre ! Il se tut quelques instants et si son discours lui paraissait plutôt cohérent, il préféra quand même rajouter histoire d'avoir un exemple à l'appui Moi aussi, j'aimerais aller là-bas.  J'ai des amis; des collègues qui s'y trouvent mais ce n'est pas possible, ce n'est pas raisonnable. Alors s'il vous plaît, il y a déjà assez de travail comme ça, ne nous compliquez pas la tâche. Il tenta de le pousser un peu plus loin des policiers tout en se disant au même moment que ce geste n'était franchement pas la meilleure idée qu'il ait pu avoir.





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Luciano Gambino
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La cruauté est essentielle si l’on veut conserver le pouvoir. Sans elle, on apparaît faible et les adversaires en profitent. Comme les chiens : celui qui aboie le plus fort devient le chef de meute. [Saviano]

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MessageParait-il que la diplomatie est l'art des faibles •• Lucky  EmptyMer 20 Jan - 0:50





Des mots encore et toujours...
ft Gethin

Mes frères et moi comptions une panoplie de points communs : notre sens des affaires, l’appât du gain, un penchant pour les belles femmes, un goût prononcé pour la musique et, surtout, une addiction aux jeux sous toutes ses formes. Moi, à l’image de Gabriele depuis qu’il gérait un casino pour mon père, je luttais pour garder le contrôle sur ce besoin compulsif de mélanger des cartes dès qu’un paquet apparaissait sous mes yeux. Dès lors, quand Andrea, et sa naturelle bonhomie me houspillèrent pour me joindre à la tablée qui s’organisait dans la salle à manger, je résistai comme une jeune vierge néanmoins tentée qui s’abandonne à l’appel du vice et de la luxure. Le moment où j’ouvrais mon portefeuille pour déposer mes billes sur le plateau arrivait toujours, qu’importe mes arguments, je cédais, en particulier lorsque j’étais transi d’inquiétude. Ce soir avait lieu les illuminations de Times Square. Ma sœur et Lyla y avaient été conviées pour des raisons professionnelles. Mani, il était occupé ailleurs, ce qui l’empêcha de nous y représenter tous les deux et de veiller sur sa fiancée et sur sa meilleure amie. Quant à moi, la situation ne me permettait pas de m’y rendre autrement qu’en compagnie de Caitlyn. Aussi, refusant que ma petite copine officielle dans mon cœur, mais officieuse aux yeux du monde entier ne souffre de me voir me balader au bras avec la rousse incandescente, je demeurai dans mes pénates, l’angoisse et la contrariété au ventre. La secouriste ne daigna pas un instant s'enquérir de ce que je pensais de cette manifestation et de ses obligations. Elle avait choisi, sans moi, et je me promis qu’une fois notre histoire révélée au grand jour, je mettrais tout en œuvre pour la priver de ce job ingrat qui n’était absolument pas fait pour elle. Trop d’hommes. Trop de danger. Trop de risques de finir calcinée ou avec une balle dans le buffet. Oui ! Si je me décidais, un jour, à lui proposer le mariage, je lui trouverais d’autres occupations, quoiqu’elle puisse en dire. En attendant, les yeux rivés sur mes adversaires, sans broncher, sans une seule expression faciale pouvant trahir le jeu magnifique que j’avais dans les mains, j’entendis à peine le générique du flash info qui chantait à la télévision. « Regardez-moi çà ce bordel » s’exclama la Nonna qui, tenue savamment à l’écart de nos activités pour la préserver de son inquiétude – elle le méritait bien avec la vie de gangster de son époux – était loin de s’imaginer que sa petite-fille adorée était justement là, au milieu de cette foule que nous contemplions par écran interposé, la partie abandonnée. Nous nous observâmes avec hébétude, nous demandant quelle attitude adopter. Achille fut le premier à réagir. Il tenta d’appeler la Cinzia qui ne répondit pas et je fus le second. J’ai ramassé mon portefeuille et mes clés de voiture traînant sur la table et je quittai le domaine avec empressement. Jamais je ne roulai aussi rapidement, sans me douter que les jours suivants, j’accumulerais les excès de vitesse. Il me fallut moins d’une heure pour arriver sur les lieux du crime et fendre cette multitudede genspour être au plus près de l’information.

Au départ, je fouillai l’assemblée affolée du regard en quête des visages familiers des deux êtres chers à mon cœur. Puis, estimant que je serais plus utile au centre de l’action – ce qui, somme toute, était loin d’être très intelligent - j'entrepris d’escalader une barrière avant d’être stoppté dans monélan par un gringalet à peine plus haut que moi, mais à la masse réduite de moitié en comparaison avec ma stature. Pour qui se prenait-il, ce pompier ? Que faisait-il là, d’ailleurs ? Sa place était dans le tumulte. Il ferait mieux de se dépêcher à venir en aide aux blessés au lieu de me casser les couilles. Il ne valait pas plus que ces flics qui m’arrêtèrent quand je cherchai tant bien que mal d’entrer par la grande porte. « Ôte cette putain de main de mon épaule. » lui crachais-je en observant tour à tour l’arme du crime et la détermination dissimulée au fond de son regard. « Tu crois que c’est dangereux ? Non ! ça, c’est une promenade de santé pour moi. La seule chose dangereuse à cinq kilomètres à la ronde, c’est moi et principalement pour toi si tu ne dégages pas de ma vue dans les trente secondes. Ne m’oblige pas à compter, Pezzo di merda. » L’insulter, c’était la seule réponse qui me donnait l’impression de contrôler un minimum mes émotions. Sans cette réaction excessive, je pourrais céder à la panique, réalisant au passage que mon acoquinement avec Lyla relève moins de la tocade que d’un sentiment plus profond et plus sincère. « 1 -2 – 3 » commençais-je surpris qu’il insiste malgré le regard menaçant que je lui opposais. Ce petit con n’avait visiblement pas froid aux yeux et comme la tension de mon corps, celle qui aurait normalement dû l’alerter ne semblait pas fonctionner – je soupçonnais que la présence des flics le rendait plus téméraire – je lui adressai un sourire narquois. « Dis-moi, connards, si tu es si malin et si tu as les moyens de me rendre ce que je suis venu chercher, qu’est-ce que tu fous là ? Pourquoi tu n’es pas avec tes petits copains en train de sauver la veuve et l’orphelin ? Tu veux que je me calme ? Aide-moi à grimper cette putain de barrière. Tu veux sortir tes amis de ce merdier ? Viens avec moi. Tu pourrais vérifier par toi-même que je ne me mets pas en danger inutilement. Tu pourras même veiller sur moi si tu t’en sens capable. Tu auras peut-être l’impression de faire ton job, il y a tellement de travail. » Mon ton puait l’ironie. « Tu feras même un peu de zèle comme ça. Alors, tu te magnes ? Parce que toi, tu es peut-être en vacances, mais moi, je voudrais voir ma sœur et ma petite amie sortir de là entière et crois-moi, s’il leur arrive quelque chose, tu seras l’unique responsable. Je te trouverais. » Je me penchai sur son insigne pour y lire son nom et son matricule. « Turner. Et tu crameras, comme elle, si tu ouvres encore la bouche pour une autre raison que me suivre. C’est clair ? »






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Lowen O'Connor
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MessageParait-il que la diplomatie est l'art des faibles •• Lucky  EmptySam 23 Jan - 15:35





Des mots encore et toujours...
ft Lucky

Il le savait pourtant qu'il devait éviter ce genre de chose tactile. Il savait que pour certain mettre une main sur une épaule pouvait être mal pris, comme une agression, ou autre.. même si à vrai dire Turner avait bien du mal à comprendre ces personnes là. L'homme qu'il avait tenté de retenir faisait parti de cette catégorie de personnes si bien qu'il préféra ne pas répondre et se contenta d'enlever sa main de l'épaule du type. L'autre était d'ores et déjà agressif, agacé ce n'était pas la peine d'en rajouter une coucher, d'autant plus s'il voulait lui faire comprendre qu'il devait le suivre. Des paroles ne serviraient à rien dans ce cas-là, mais c'est pourtant ce que Turner servit sur un plateau au Sicilien. L'autre voulait qu'il bouge et même s'il aurait bien volontiers obéit au doigt et à l’œil, il ne pouvait pas laisser cet homme aller vers cet enfer ! Qu'il compte s'il le souhaitait cela ne le ferait pas bouger d'un poil, bien au contraire, ce fut comme quelque chose de revigorant. Il ne voulait pas lui donner raison, il voulait lui montrer qu'il n'était pas qu'un avorton. Stupide égo. Stupide envie de jouer au Saint sauveur. Mais bien sûr. Promenade de santé ou pas vous ne pouvez pas passer. Vous comptez me faire quoi ? On est entourés de flics ? Vous me butez, vous vous faites arrêter et plus moyen d'aider les vôtres. Alors un peu de sérieux s'il vous plaît ! Vous y gagnez bien plus à vous calmer et à me suivre qu'à n'en faire qu'à votre tête. Il se tut quelques instants avant d'essayer une méthode un peu peu "compatissante". Je comprends bien votre désarroi et votre mécontentement mais si tout le monde commence à aller chercher ses proches, ça sera encore plus le bordel. Allez, s'il vous plaît, suivez-moi plus loin. Niveau argumentation peu mieux faire, mais en même temps vu le gabarit du type,  il savait qu'il devait faire attention. Même s'il faisait le malin parce qu'il n'avait trouvé que cette solution, il ne tenait pas à se faire poignarder ou buter. Il devait l'emmener plus loin avant qu'un drame ne se produise. Les flics n'hésiteraient pas à lui tirer dessus probablement si ce type franchissait cette barrière et ils n'avaient franchement pas besoin d'un procès au cul, ni de blessés supplémentaires. Turner tentait de paraître le plus détendu possible mais intérieurement il ne lui tardait qu'une chose pouvoir fuir. Fuir était pour les lâches, et à quelques semaines de la fin de son "contrat jeune pompier" cela ne le faisait pas. Il aurait beau compter autant qu'il le voudrait, il ne bougerait pas de là.

Malheureusement, s'il avait pensé que cet acte de bravoure -ou de conneries ?- pourrait aider à faire comprendre à l'autre qu'il n'avait pas le choix il s'était bel et bien mis le doigt dans l’œil, et profondément en plus de ça ! Non parce que l'autre s'était remis à l'insulter et à dire qu'un ramassis de conneries... ou presque. Il est vrai qu'il aurait mieux valu que le pompier se trouve avec ses collègues, mais il jugeait qu'être ici pour éviter une autre victime était tout aussi important, si bien que lorsqu'il comprit que l'inconnu ne démordrait pas de son idée de idée de retrouver sa sœur et sa petite amie, il finit par acquiescer. Oui, il trouvait d'une certaine façon qu'il avait plus sa place à côté de l'homme qui aurait peut-être besoin d'aide qu'avec ses collègues qui se débrouillaient très bien sans lui. La dernière menace le fit pâlir, il ouvrit la bouche pour répliquer quelque chose mais jugea préférable de la refermer aussitôt. Il devait dire quelque chose, mais pour une fois ne pas parler dans le vent. Chaque mot serait essentiel pour ne pas se faire dégommer la tronche. Il déglutit avec une assez grande difficulté. Je peux même vous donner mon adresse pour vous faciliter la tâche si vous voulez. répliqua-t-il sur le ton le plus calme qu'il pouvait. Il devait passer outre ces menaces. Les subir, lui montrer qu'il avait peur serait pire que tout, comme lui tenir trop tête et lui manquer de respect. Il tentait donc, tant bien que mal de trouver un juste milieu. Et je vous suis, imaginons qu'elles soient toutes les deux blessées, vous avez beau être balèzes je ne suis pas certain que vous puissiez les secourir en même temps et faire un choix n'est pas une option. Il se tut quelques instants espérant qu'il n’interpréterait pas mal ses paroles avant de continuer Et, je pourrai certainement leur prodiguer les soins nécessaires. S'il avait su qui Lucky cherchait certainement qu'il aurait été beaucoup moins calme et beaucoup plus persuasif.

Sans un mot de plus, il commença à son tour à franchir la barrière sous les yeux ébahis des policiers. De toute façon il passera qu'on le veuille ou non, alors autant que je l'accompagne ça sera moins risqué. Ou pas. Qu'est-ce qu'il risquait au niveau de son boulot ? Il n'en savait rien et il préférait ne pas y penser. Il espérait encore pouvoir le faire changer d'avis, mais pour l'instant l'homme avait besoin de se détendre un peu, et une fois du "bon côté", il aurait obtenu une partie de ce qu'il souhaitait. Turner espérait que l'autre serait un peu plus... disons qu'il l’écouterait plus facilement. Bon et maintenant que vous connaissez mon nom, est-ce que je peux au moins connaître le vôtre ? Rassurez vous, ce n'est pas pour se lier d'amitié, mais ça m'évitera de vous appeler machin ou truc dans les minutes ou heures à venir. Il tenta un petit sourire avant d'avancer vers le bordel le plus complet. Est-ce que vous avez reçu un message récemment qui pourrait nous aiguiller sur l'endroit où les chercher  ? Il lui aurait aussi fallu le nom, prénom, à quoi elles ressemblaient, à deux paires d'yeux ça serait plus facile de les retrouver mais pour l'instant il jugeait que ce n'était le moment opportun. Il lui ré-aggrippa soudain le bras et le fixa quelques instants dans les yeux avant de baisser ces derniers Écoutez moi bien. Je sais que vous ne voulez pas de moi ici, et je préférerais également être de l'autre côté. Je cherche juste à vous aider alors ce n'est pas la peine de me menacer ou autre, ça ne vous avancera à rien du tout. Je ferai tout mon possible pour vous aider mais en échange je vous demande juste un minimum de confiance et de ne pas essayer de me semer. Inutile. Pathétique. Dangereux. Il jouait à un jeu dangereux mais il ne savait plus comment faire pour tenter de s'imposer un minimum face à l"homme alors il testait un peu tout ce qui lui venait par la tête le faisant ainsi passer pour une sorte de girouette.





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La cruauté est essentielle si l’on veut conserver le pouvoir. Sans elle, on apparaît faible et les adversaires en profitent. Comme les chiens : celui qui aboie le plus fort devient le chef de meute. [Saviano]

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MessageParait-il que la diplomatie est l'art des faibles •• Lucky  EmptyMer 3 Fév - 10:48





Des mots encore et toujours...
ft Gethin

En soi, je n’étais pas vraiment surpris qu’il me juge incapable de me sortir de ce genre de situation aussi épineuse si je passais outre cette barrière. C’était le lot des types comme moi, des gars audacieux, mais surtout particulièrement jeune. La différence, c’était qu’en général, le dédain que je percevais dans sa voix émanait surtout des vieux croulants ou des cinquantenaires. Mais lui, quel âge avait-il ? Il ressemblait à un poupon. Aurais-je glissé mes doigts derrière ses oreilles que sa peau aurait été humide. Devais-je donc m’en offusquer au profit de ma susceptibilité ? Était-il au contraire préférable que je l’ignore pour son bien à lui, parce qu’il ne méritait pas que je m’attire des ennuis ce soir, qu’ils ne m’arrangeraient par ailleurs pas du tout, parce que j’avais à retrouver ma petite amie et ma sœur au milieu de cette foule agitée, encerclée par des barrières et donc piégée comme des rats. Je comprenais difficilement pour quelles raisons les autorités les maintenaient en place. Sans doute pour empêcher un chaos sans nom. De mon point de vue, il ne rendait service à personne, encore moins à ce petit merdeux qui se sent les couilles pour me moraliser. « Ce que je compte te faire ? » répétais-je un sourire mauvais au coin des lèvres. « Ne sous-estime pas mon imagination. Tes petits amis les flics ne t’entendraient même pas gémir si je le voulais. » Si mon père m’entendait, il me collerait une raclée. Ce genre de démonstration n’était pas toléré par Cosa Nostra, mais tout à mon inquiétude, je ne réfléchissais plus comme un homme d’honneur, mais comme un prédateur. Je dus prendre sur moi pour conclure d’un regard qui en disait long sur le fond de ma pensée et repartir en quête d’un angle d’attaque pour affronter le mur grillagé en face de moi. La partie que j’avais entamée n’était pas praticable à cause de sa proximité avec l’incendie. Le métal était brûlant. Je ne prêtais plus aucune attention à ses arguments peu convaincants. Je ne me déplaçais qu’en quête d’une ouverture, l’autre me suivant à la trace lorsqu’il réalisa que mes déplacements n’émanaient pas de ma bonne volonté à le suivre. Las qu’il me colle aux Basques, je finis même par l’inviter à se joindre à moi. Pleutre à souhait – et je n’aurais jamais cru qu’un jour je qualifierais comme tel un homme du feu – il se débina de la plus maladroite des manières. Il m’arracha un sourire en seconde attention. « En admettant que vous me suiviez, ce qui vous demanderait un courage dont vous semblez totalement dénué, et qu’elles soient blessées toutes les deux. Combien serons-nous d’après vous ? Laissez-moi compter. » Je levai les yeux au ciel et tapotai mon menton de mon index. « Deux. Dont un professionnel. Non ! J’ai beau vous écouter, je ne vois vraiment pas d’où vient le problème. Soit, vous me laissez aller, soit vous me suivez, mais il va falloir arrêter de tortiller du cul pour chier droit, parce que vous ne m’arrêterez pas. C’est aussi simple que ça. » conclus-je en entreprenant d’escalader la barrière sans que nul ne m’arrête cette fois. Pas même les flics dont je ne me cachais pas. Que serait-il en mesure de faire pour m’arrêter ? Me menotter et m’entraîner au cachot ? Nul doute que ça ferait les choux gras des journaux s’ils apprenaient où les hommes bleus placèrent leur priorité quand un pan entier de la ville s’écroule.  

Ma surprise, sur le moment, ce ne fut pas cette impression d’avoir pénétré dans une espèce de microcosme où la véritable nature de l’être humain se révélait, mais de découvrir que Turner se réceptionnait sur ses pieds juste à mes côtés. J’aurais pu être impressionné s’il ne m’assommait pas de palabres inutiles. Je grommelai mon surnom entre mes dents, cherchant les traits des miennes au milieu de cette assemblée en quête de salut. « Et évidemment, je sais où elles sont. C’est pour ça que je me lance au hasard pour arrêter toutes les filles qui pourraient leur ressembler, histoire de perdre du temps et d’arriver trop tard » ironisais-je agacé, convaincu qu’il vaut mieux l’ignorer pour ne pas lui écraser mon poing en pleine figure alors qu’il réitère l’erreur commise un peu plus tôt. Personne ne me touche. Je désignai sa main d’un regard avant de le plonger dans le sien. Il hurlait : « Lâche-moi, connard. » et il dut le comprendre, car il se lança dans son argumentaire en lâchant mon bras. « Je n’ai pas l’intention de te semer. Je ne sais pas ce que je vais trouver, un pompier pourra m’être vachement utile.» J’eus à peine le temps de finir ma phrase qu’il se précipita à la rescousse d’une jeune femme pourtant bien accompagnée par des hommes de sa famille. «  Écoute-moi bien. Là, tu oublies que tu es pompier. Tant qu’on ne les a pas retrouvées, tu bosses pour moi. Si tu m’aides, je saurai te récompenser, peut-être même que tu l’auras ta médaille. Mais, tous ces gens-là, ils sont moins importants qu’elles. » Je récupérai dans le fond de ma poche mon téléphone pour offrir à ses pupilles curieuses les traits de mes précieux joyaux. Elles s’agrandirent. Il les connaissait, ça ne faisait aucun doute. « D’où ? » crachais-je anormalement jaloux étant donné les circonstances. « D’où tu les connais ? N’essaie pas de m’emboucaner, tu ne vas pas me la faire à moi. Alors, Lyla, je suppose que c’est à cause du boulot. Mais, ma sœur ? Fais bien attention à ta réponse, parce que je suis plutôt susceptible sur le sujet » Aurions-nous le temps d’en discuter plus amplement que je n’aurais pas décollé du petit espace où nous avions atterri. J’étais cependant pressé de retrouver notre principal sujet de conversation et je me jetai dans la foule, le pompier m’emboîtant le pas.





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MessageParait-il que la diplomatie est l'art des faibles •• Lucky  EmptySam 6 Fév - 16:46





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ft Lucky

Il ne sous-estimait rien, ni personne. Il ne voulait juste pas entrer dans un conflit quelconque. Il voulait... que tout se résolve normalement. Sans sang, sans engueulade, sans finir à l'hôpital. Mais ça avait l'air déjà assez mal parti ! Il secoua un peu la tête avant de soupirer. Il détestait ce genre de menaces mais il préféra ne rien répondre, se contentant donc de foudroyer l'autre homme du regard. Pour qui est-ce qu'il se prenait sérieusement ? Ce n'était pas parce qu'il était bien plus costaud que qu'il avait tous les droits ! Sans trop savoir pourquoi, il trouvait que c'était juste une attitude lâche que l'autre avait là ce qui correspondait plutôt bien avec l'image néfaste qu'il avait jusqu'à présent de lui. Le type qui se croyait tout permis, et super fort, invincible; la seule qualité qu'il pouvait lui trouver c'était de tenir à ses proches. Pendant un petit moment Turner avait hésité à retourner à ses occupations, mais finalement il s'était dit que rester près de cet hurluberlu serait une meilleure chose pour le protéger, protéger les autres de lui aussi. Cet inconnu semblait violent, facilement irascible et cela ne lui disait rien de bon dans une situation pareille, peu de personnes étaient elles-mêmes vu la panique, le sang et tout ce qui se passait et quelques mots de travers pourraient vite dégénérer ! Turner dut ensuite se mordre la langue avec violence lorsque Luciano commença à se moquer de lui, à le charrier. Il était vraiment le genre de type qu'il vomissait et qu'il ne pouvait pas saquer... mais d'un autre côté ses calculs étaient plus bons, ils étaient bien deux, pour deux possibles victimes. C'était "équitable" et ils pourraient s'en sortir. Hey ! C'est bon ! Calmez-vous ! Je ne suis pas votre chien ou votre larbin, j'essaye de faire de mon mieux pour qu'il n'y ait pas plus de blessés. Certains de mes collègues sont à l'intérieur du périmètre et ils doivent s'occuper des blessés comme ils le peuvent. Alors oui on est deux, vous recherchez deux personnes. Mais si nous sommes blessés aussi... Vous vous croyez invincible ? Vous avez tord ! Tout est fait pour aider le maximum de personne là-dedans. Il se tut sans finir son plaidoyer. Cela ne servait à rien, il s'en rendait bien compte. Je vous suis, hors de question que vous y alliez tout seul et d'avoir votre putain de mort sur la conscience. Il n'était franchement pas emballé par le suivre, mais après avoir pesé les pour et les contres c'était la meilleure solution.

Une fois passés tous les deux de l'autre côté. Comme à son habitude, le jeune pompier n'arrivait pas à se la fermer. Il continua de poser des questions et essayer d'en savoir un peu plus sur l'homme qui grommela un truc incompréhensible qui ressemblait vaguement à un prénom sans qu'il ne puisse en être sûr.  Il préféra ne pas lui demander de répéter et se contenta donc d'hocher bêtement la tronche comme s'il avait bien compris. M'sieur le Cynique, vous pourriez avoir une idée d'où elles étaient il y a une vingtaine de minutes... en vingt minutes on peut bouger vite. Vous pourriez ne plus avoir de nouvelles depuis. Il y a des et des tas de solutions, alors ce n'est pas la peine de prendre ce ton méprisant avec moi. Je comprends bien votre angoisse, mais se montrer antipathique n'arrangera en rien la situation. On va les retrouver, les sortir de là. Soyez optimiste, vous verrez, cela ne rend la vie que plus belle et meilleure. Et PROMIS, il ne le toucherait plus. Ce regard lui glaçait le sang et il avait l'impression qu'il allait finir avec un couteau dans le moins bide la prochaine fois.  Et tandis que le Sicilien avait repris la parole... Gethin vit une jeune femme qui semblait légèrement blessée, bien qu'elle soit accompagnée par d'homme, il alla vers elle pour s'assurer que tout allait bien et indiquer par où il fallait aller pour trouver la "sortie". Mais il ne tarda pas également à se faire rappeler à l'ordre par monsieur Malabar. Je bosse pour pour toi ? Et d'où je bosse pour toi ? Et j'en ai rien à foutre des médailles, je veux juste qu'on se tire tous d'ici indemne. Néanmoins, il l'avait de nouveau rejoins et c'est là qu'il vit la photo sur le portable de l'homme. Cinzia et Lyla. Lyla et Cinzia. Il n'avait pas eu de nouvelles de Lyla par la caserne ce qu'il trouvait inquiétant mais il ne savait pas que Gambino était également là-bas, ou alors peut-être qu'il avait oublié cette information. La réaction de l'homme fut étonnante, surpris Turner recula de plusieurs pas impressionné. Il hésita quelques secondes à répondre, surtout parce qu'il ne savait pas comment formuler la phrase. C'était le frère de Cinzia. Ça craignait. Et maintenant il commençait vraiment à avoir peur de lui. Lyla est ma meilleure amie depuis bien des années, et je connais Cinzia grâce à son biais... On... On... se voit assez souvent. Et à peine cette phrase prononcée, il se rendit compte qu'il avait été assez con de dire ça. Est-ce qu'il devait dire qu'il était gay ? Il n'en était pas sûr. Pris ? Cela ne voudrait pas dire qu'il ne les draguerait pas. Il se racla la gorge, soudain gêné... Ce sont juste de très bonnes amies toutes les deux, rien de plus, rien de moins, et je ferai n'importe quoi pour elles et pour les retrouver. Alors pas besoin de vouloir me massacrer ou je ne sais quoi. On veut la même chose tous les deux, les retrouver en bonne santé ! Et cette fois sans attendre une quelconque réponse, il avait pris la tête de leur petit "cortège". Il n'était pas un leader, loin de là, mais il voulait les retrouver, c'était devenu quelque chose de beaucoup plus personnel comme mission. Ben la dernière fois qu'elles t'ont contacté où est-ce qu'elles étaient ? Tout ce que je sais, c'est que Lyla était dans le périmètre proche de l'incident. Et que l'on a pas de nouvelles d'elles, ni de son binôme d'ailleurs. Il y a d'autres de nos collègues dont on a pas de nouvelles, ils doivent être très occupés. Il ne peut pas leur être arrivé quelque chose à tous. Il se tut quelques instants avant de reprendre la parole Lyla est vraiment très douée dans ce qu'elle fait, elle saura mettre ta sœur là où il n'y a pas de danger. Elle assure vraiment, on a pas à s'inquiéter pour elle. Elle n'ira pas chercher les ennuis, elle va tenter de rejoindre tout le monde, et dès qu'elle le pourra elle utilisera sa radio. On va se rapprocher du centre de la zone, peut-être qu'on croisera certains de mes collègues qui pourront nous indiquer il faut aller. A moins que tu ais un autre plan.... du genre continuer à chercher au hasard ? ce n'était pas bien malin de dire ça, de le chercher, mais il n'avait pas du tout apprécié certaines de ces remarques et il voulait lui faire comprendre qu'avec un peu de logique c'était bien mieux....






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Luciano Gambino
Luciano Gambino
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Parait-il que la diplomatie est l'art des faibles •• Lucky  1489618294-tumblr-ohdepdgrxs1t0jev2o8-400
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La cruauté est essentielle si l’on veut conserver le pouvoir. Sans elle, on apparaît faible et les adversaires en profitent. Comme les chiens : celui qui aboie le plus fort devient le chef de meute. [Saviano]

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MessageParait-il que la diplomatie est l'art des faibles •• Lucky  EmptyMar 9 Fév - 17:28





Des mots encore et toujours...
ft Gethin

N’aurais-je pas eu besoin de lui dans l’immédiat qu’une fois à l’écart de la volaille attirée par ses criardes remontrances que je lui aurais éclaté la tête contre la barrière ou sur le trottoir. Tout m’agaçait chez lui : sa voix que je jugeais nasillarde, sa manière de jouer les hommes forts peu impressionnables parce qu’il portait une combinaison ignifuge, l’arrogant mépris déchiffrable dans ses yeux qui m’oblige à le prendre pour un fou. S’il était malin, il aurait lu sur mon front que je n’étais pas le genre de gars auquel on aboie des ordres. Il aurait également remarqué que j’étais dangereux à mes poings serrés, à ma carrure ou à cette veine palpitante à ma gorge. Mais non ! La présence des flics et de ses quelques collègues lui donnait des ailes. Quant à moi, malgré le nombre d’insultes et la panoplie d’arguments indiscutables qui me traversaient l’esprit, je choisis de me taire pour l’instant, puisqu’il semblait décidé à m’arrêter, peut-être me suivrait-il. C’est ce qu’il finit par faire d’ailleurs. Il se prit par la main et m'emboîta le pas dans cet enfer. Je m’en réjouis un moment. À deux, nous pourrions agir efficacement si la situation était aussi catastrophique que je me le présumais, défaitiste à mourir. Je déchantai dès qu’il posa la question la plus idiote possible. Encore une fois, pour ne surtout pas lui en coller une – mais ça arriverait tôt ou tard, j’en doutais plus vraiment – je lui offris une réponse des plus bêtes teintée de cynisme. Avais-je l’air d’un inconscient dénué de jugeote qui part à l’aventure et au-devant du danger avec des informations probantes dont il ne fait aucun cas ? « Monsieur je-sais-tout, si j’avais eu une idée d’où elles se trouvaient il y a une vingtaine de minutes, je leur aurais conseillé de ne pas s’éloigner. Je leur aurais même demandé leur coordonnée GPS pour avoir plus facile à les retrouver. » lui soulignais-je en employant le même ton. De nos jours, la technologie permettait de faire de grandes choses. Elles étaient cependant injoignables et je n’étais pas le seul à essayer de les contacter. « Je ne suis même pas certain qu’elles sont ensemble. Elles sont venues pour bosser, elles, Môsieur, pas pour casser les couilles aux gens qui font mieux leur boulot que vous. » J’ignore si ce fut cette remarque qui le força à prêter main-forte à quelqu’un qui n’en avait vraisemblablement pas besoin, mais peu à peu, ce petit connard m’échauffait l’esprit. Je dus le rappeler à l’ordre et, une fois encore, au lieu de comprendre sa chance de ne pas finir la gueule explosée par des coups de poing rageurs, il jouait d’insolence. « Oh oui ! Tu bosses pour moi. À partir du moment où je pourrais te flinguer ici, tout de suite, dans l’indifférence générale, considère que tu bosses pour moi et que ton prix, c’est ta vie. C’est clair ? » crachais-je à quelques centimètres de son visage après l’avoir empoigné par le collet. Je lui agitai la photo des deux disparues sous le nez assez longtemps pour qu’il imprime leur trait, bien que je doutais que de telles beautés puissent facilement oubliables. Elles étaient radieuses, toutes les deux, en particulier sur cette image où leur complicité crevait l’écran. À l’époque, Lyla et moi ne formions qu’un couple d’amis. Je trouvais donc l’instant touchant. Aujourd’hui, cette amitié m’agaçait, en particulier lorsque ma sœur attirait la poisse sur ma dulcinée. J’y jetai moi-même un coup d’œil et, chassant mes considérations futiles – ou tout du moins peu adéquate au vu de la situation – je m’intéressai à d’autres, pas forcément plus nécessaires, mais motivée par ma jalousie. Il les connaissait et je ne le lâcherais pas tant que je ne saurais d’où et surtout, comment. « Ta meilleure amie ? C’est ça. C’est pour ça que je n’ai jamais entendu parler de toi sans doute. » persiflais-je en me dirigeant enfin vers l'assemblée pour entamer notre quête. Il m’avait déjà fait perdre assez de temps comme ça.

Je l’écoutais toujours néanmoins. Apprendre qu’il était prêt à faire tout et n’importe quoi pour retrouver celles qu’il présentait comme des amies me rassura quelque peu. Peut-être qu’il cessera de jouer les pères la justice à présent. J’avais le droit d’y croire, car il ouvrit la marche. « Elles ne m’ont pas contactée. » avouais-je en scrutant la foule. « Je sais qu’elles sont là parce qu’on m’a prévenu, mais elles, elles sont injoignables. Je suppose qu’il y a tellement de boucan qu’elles n’entendent par leur portable sonner. Je suppose… » Je m’y accrochais plus tôt. Plus nous avancions au milieu de la plèbe effrayée , plus j’angoissais. « Et je sais qu’elle est douée. » Même si ça me faisait mal au coup de l’admettre. Je l’avais pourtant déjà vue à l’œuvre. « Mais, elles ne sont pas venues ensemble. Cinzia voulait impérativement un papier où elle interrogerait le maire. Elle….avait rendez-vous avec lui. » La vérité c’était : mon père lui avait organisé une entrevue avec ce dernier. « À mon avis, elle était elle aussi au cœur du problème, mais non, elles n’étaient pas ensemble. Si Dieu a bien voulu les réunir… si j’en étais sûr, je présume que je pourrais enfin respirer… » Mais je n’avais aucune certitude. Quant à l’idée d’avaler une goulée d’air, ça devenait de plus en plus compliqué. Plus nous approchions du foyer, moins je voyais clair et plus mon système respiratoire s’obstruait. Ce n’était pas le moment de faire un malaise. « Le centre de la zone. Va pour le centre de la zone. » admettais-je donc en me laissant guider par l’homme du feu. Je devais reconnaître qu’il avait un sacré avantage sur moi avec cet uniforme sur le dos. Il avait également été entraîné à gérer ce genre de situation catastrophe. Les miennes étaient d’un autre type. Nous arrivâmes assez rapidement auprès d’un de ses collègues. Il était occupé, comme bon nombre d’entre eux, mais il prit tout de même le temps de renseigner le gringalet plein de ressources. « La petite Sicilienne qui vient de temps en temps à la caserne. » Ah ouais ? Et depuis quand ? «La pote de Lyla ? Oui, je les ai croisées ensemble, mais je n’ai pas eu le temps de m’occuper d’elles. J’ai reçu des ordres du chef, mais elles avaient l’air de gérer, je crois. » Gérer ! Connaissant les deux loustics, ça n’était pas une si agréable nouvelle que ça. « Tu parles de Lyla Banana et sa pote journaliste ? » s’écria un autre d’un peu plus loin. "Elles sont plus ou moins sorties d’affaires. Une est au poste de secours à l’entrée du site et Canjura, elle a été emmenée à l’hôpital. Une balle dans le bras ou dans la jambe, un truc dans ce goût-là. Rien de grave. Tant que tu es là… tu as pas envie de te rendre utile ? » L’espace d’un instant, hébété par ce qui, pour moi, s’apparentait à un drame sans nom, je crus que c’était à moi qu’il parlait. Turner se tourna alors vers moi pour m’adresser des excuses d’un simple regard. « Merci pour le coup de main Turner. » Je lui tendis la main, anormalement sympathique, et je repartis par où j’étais venu – plus ou moins – en direction de l'hôpital. En chemin, je pris tout de même le temps d’appeler Tony pour lui conseiller de chercher aux alentours du poste de secours et Mani pour le prévenir que, d’après les informations obtenues sur place, sa fiancée était bel et bien en vie. Il parut soulagé. En colère, mais moins inquiet. Moi, par contre, ma soirée était loin d’être terminée.  


TOPIC TERMINE
 





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