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Lyla Gambino
Lyla Gambino
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ft le boulet


Le soir où j’eus le déplaisir de me faire assaillir par un drogué armé d’une seringue, Luciano m’obligea à le suivre à l’hôpital pour une batterie de tests dont les résultats traînaient. Mais ça n’avait pas vraiment l’air de le préoccuper, pas plus que le fait de savoir comment e vivais tout ça, il était trop occupé à être ailleurs et je le soupçonnais de chercher ailleurs ce qu’il ne venait plus trouver auprès de moi. C’était néanmoins de bonne guerre, si j’en croyais mes lectures et mes recherches internet, e risquais d’être infectée par tout un tas de virus qui se transmettaient souvent quand des junkies s’échangeaient leurs seringues pour varier les plaisirs. Les noms des maladies défilèrent sous mes yeux, accentuant mon angoisse ainsi que ma culpabilité. Il avait raison, je passais mon temps à courir partout pour tenter de sauver l’humanité, au détriment du bon sens et de ma propre vie. Est-ce que je m’accordais si peu d’importance ? J’aimais la vie, au même titre que bien des gens mais jamais de ceux auprès desquels j’accourais, ma sœur en tête, il fallait bien l’admettre. Je ne pouvais plus continuer à n’en faire qu’à ma tête, plus maintenant parce que je n’étais plus seule et qu’il avait beau ne pas l’exprimer de cette façon, ça blessait Lucky autant que ça l’angoissait. Il savait qu’il ne pourrait jamais m’enfermer dans une bulle, que je m’y opposerais farouchement et que ça nous détruirait s’il allait à l’encontre de mes désirs mais le meilleur moyen pour qu’il ait plus confiance en moi et en ma capacité à ne pas déclencher de catastrophe une fois à l’extérieur, c’était de revoir complètement ma façon d’aborder les choses. Je me fis la promesse de quitter mon job si les résultats étaient négatifs et si j’avais, une fois de plus, une chance de cocue. Autant pour lui que pour moi. Cette attaque m’avait replongée dans toutes ces missions où j’avais eu le droit à une prise d’otage, une agression, des coups ou des insultes quand ce n’était pas des avances insistantes qui avaient failli mal tourner avant que Darius ne s’en mêle et ne lui colle un pain qui l’étala pour de bon. Au même titre que flic, c’était un métier dangereux que j’appréciais parce que j’avais le droit à ma montée d’adrénaline sur un plateau, c’était ma manière de compenser ma vie sentimentale désespérante et mes autres frustrations. Mais je n’en avais plus besoin, je pouvais continuer à suivre des cours de médecine et attendre d’être diplômée pour exercer dans un hôpital propret tout en bossant au refuge avec mon père pour les payer. J’étais certaine que l’alternative plairait à Luciano, s’il prenait la peine de vouloir aborder le sujet et s’il trouvait le temps de venir me rendre visite. Si mes résultats s’avéraient négatifs, ma vie s’arrêterait, pour diverses raisons mais je n’étais pas certaine d’avoir envie de continuer à exister avec un poids pareil et l’imposer à mon entourage, par-dessus le marché, lui en tête. J’ignorais s’il me quitterait mais l’idée de lui avoir fait un tel coup me hanterait au point que j’en vienne à de terribles extrémités.

Clay m’avait pris rendez-vous dans un centre d’informations sur le VIH dès qu’il se retrouva face à ma mine de six pieds de long et à mes pupilles dilatées, ce qui signifiait que j’avais pris des anxiolytiques. Grâce à Dieu, il ne fit pas la moindre remarque devant mon fiancé mais il m’appela le lendemain pour prendre des nouvelles et s’assurer que je ne ferais rien de stupide. Il m’annonça qu’il existait un centre de prise en charge des malades et qui organisait des rendez-vous pour informer les potentiels infectés et qui leur redonnait de l’espoir, leur montrant que la vie ne s’arrêtait pas. J’acceptai de m’y rendre par amitié mais j’aurais adoré pouvoir m’y rendre sous une burqa pour éviter de croiser le regard accusateur des gens. Je me sentais dégueulasse et honteuse, comme si je l’avais contracté en m’offrant à tout le monde, sans la moindre pudeur. Ça aurait presque été plus juste que ce coup du sort qui m’obligeait à subir la honte sans la mériter. Je demandai à mon frère de m’accompagner mais je refusai qu’il rentrer avec moi, il y avait des limites à ce que je pouvais endurer et je ne voulais pas qu’il puisse entendre quoi que ce soit si on en venait à me poser des questions sur mes habitudes sexuelles. Muñez savait tout sur tout me concernant et ma parole était relativement libre mais il restait mon frère, il y avait des choses qu’il n’avait pas besoin de savoir, pour son propre bien, il était assez intelligent pour se douter. L’angoisse aux tripes, les yeux rougis et des cernes de plusieurs jours sous les yeux, je m’installai dans un coin, me faisant la plus petite possible, me disant que ces médocs étaient une véritable bénédiction parce qu’ils éteignaient complètement la moindre de mes sensations. Tout était en sourdine, ce qui évitait que je risque de taper une crise d’angoisse ici, au milieu d’inconnus. Je balayai la salle du regard quand mes prunelles accrochèrent celles d’une personne que je connaissais et que j’aurais préféré ne jamais voir dans un lieu pareil. Quand je réussis à repousser la panique, je me dis qu’il n’était pas là par hasard. Ce fut confirmé par sa promptitude à éviter mon regard et à faire comme si je n’existais pas. Je me levai, déposai le magazine pourri que j’avais pris au passage et m’installai près de lui. Il n’était pas question de laisser ça là. « Ne t’en fais pas, je ne compte pas aller raconter que je t’ai vu ici ! Si c’est ce qui t’inquiètes, j’y suis aussi, pas vrai ? Est-ce que tu vas bien ? » Je ne l’avais jamais porté dans mon cœur mais savoir qu’une autre personne de ma connaissance traversait peut-être la même chose que moi, ça faisait naître une forme d’empathie chez moi. « Si ça peut t’encourager à parler, j’ai peut-être été contaminée, ce qui explique que je me trouve là, sans mon mec, parce qu’il n’a pas les couilles d’affronter la situation. Putain, je cache ça à tout le monde depuis des jours, ça me fait un bien fou de la dire ! » m’exclamai-je à voix basse.






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Matthew Odair
Matthew Odair
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ft la grognasse


C'est Matthew, est-ce que Keaton est là s'il te plaît ? Il ne répond pas au téléphone, et je voulais lui dire que mon père était passé réparer la vitre cassée, il pourra revenir demain à l'appartement s'il le souhaite. Il écouta la réponse de la mère de son petit en acquiesçant doucement même si faire un geste de la tête ne servait pas à grand chose vu qu'il était au téléphone avec elle. Il y a quelques jours, Keaton avait malencontreusement casser une vitre dans le salon dans leur appartement en jouant avec une balle de tennis. Vu le froid qu'il faisait actuellement à New-York et les courants d'air que cela engendrait, Odair avait obligé son petit ami à la santé fragile à partir illico-presto chez ses parents pour ne pas qu'il attrape la mort, aussi bien au sens propre que figuré. Avec un vieux bout de carton et du gros sotch, il avait réussi à réparer temporairement la faille, ou du moins assez pour rester lui-même dans leur appartement. Il ne voulait pas s'éloigner car leur logement se trouvait prêt du boulot et en cas d'urgence il pouvait se rendre très rapidement à la caserne.

Il avait la journée pour lui seul. Il ne travaillait pas, et il avait prévu d'aller dans un centre d'informations sur le VIH, même s'il connaissait pas mal de choses dessus, il avait quand même besoin d'un de vue extérieur. Autre que celui que Kea' lui avait toujours mis en tête parce qu'il se serait de devenir comme lui, de rester cloîtré chez lui pour ne pas avoir à affronter le regard des autres. La vérité c'est qu'il avait de continuer son boulot de secouristes, mais plus le temps passait plus il songeait ce que lui avait dit Cinzia, toutes les propositions qu'elles lui avaient faites. Et cela le travaillait énormément, et lui posait trop de questions. Et qui dit questions, dit également problèmes parce qu'il ne savait plus à quel Saint se vouer. Il ne savait plus comment agir et il avait juste l'impression d'être totalement paumé, cela ajouté à la santé de Richter qui déclinait peu à peu, il en avait gros sur la patate mais il refusait de le montrer à quiconque. Keaton se sentirait trop coupable; son frère risquait de se mettre à pleurer de nouveau; son coéquipier avait d'autres chats à fouetter et Cinzia... Cinzia était sur son petit nuage, il ne voulait pas la déranger. Il aurait voulu lui faire part de tout cela, mais ses doutes, ses questions, elle les avait déjà tous entendus. Non, quelqu'un qui ne le connaissait pas serait certainement mieux placé. Et c'était également un grand pas un avant pour lui, c'était arrêter un peu cette sorte de déni qu'il avait fait jusque-là comme quoi il allait bien. Ce n'était pas le cas. Absolument pas le cas. Arrivé là-bas, le secouriste manqua de faire demi-tour, il ne se sentait absolument pas à l'aise dans cet endroit. Il avait l'impression que toutes les personnes qui étaient présentes allaient le détailler et c'était déjà quelque chose qu'il détestait à l'ordinaire mais alors dans ces circonstances c'était encore pire ! Il n'était pas comme certaines des personnes qui venaient là. Il n'était pas un junki, il n'avait eu qu'un partenaire, son seul tord c'était d'aimer la "mauvaise personne", de ne pas avoir fait assez attention. Coupable, il était malgré tout juste coupable comme la plupart des personnes ici. Même si ce mot dans de telles circonstances n'était pas le plus approprié c'est réellement ce qu'il ressentait. Il avait envie de vomir tellement il était nerveux, stressé, tellement il n'en pouvait plus de cette situation. Il se porta une main à l'estomac, espérant qu'à force son ulcère dû au stress en referait pas surface parce que ce n'était absolument pas le moment.

Il avait finalement réussi à se calmer un peu, à faire abstraction des autres personnes, à arriver à se convaincre qu'on ne le regardait pas lui, en particulier que c'était juste une idée de son esprit.  Il n'aurait même pas su dire pourquoi cela le dérangeait tant ? Son excès de timidité et de pudeur ? L'envie de ne pas être jugé ? Autre chose ? Il n'en savait rien, mais toutes ses questions n'eurent soudain plus aucune importance lorsqu'il s’aperçut que Lyla était aussi présente. Le destin se foutait visiblement bien de sa  gueule. Comment est-ce que l'autre grognasse était atterrie ici ? Et surtout pourquoi pile au moment où il était-là. S'il se terrait sur le sujet, il ne voulait pas être aperçu ici, il ne voulait pas que quelqu'un d'autre de la caserne sache, surtout pas Lyla qui avait la langue bien pendue. Il tenta de faire comme s'il ne l'avait pas vu, et se fit le plus petit possible espérant qu'elle ne le remarquerait pas. Malheureusement pour lui, son plan merdique échoua lamentablement car quelques instants plus tard elle s'était assise à côté de lui. Il déglutit avec difficulté, sentant de nouveau cette rage et cette frustration monter en lui avant même que sa collègue n'ait pu ouvrir la bouche. Il n'avait pas envie d'être emmerdée avec des questions. Il n'avait pas envie de parler de lui, de toute manière qui ça intéresserait ?! Il avait tellement peur des conséquences, de ce qui pourrait arriver si quelqu'un apprenait son secret qu'il ne pensa même pas l'ombre d'un instant qu'elle aussi pouvait être là pour la même chose que lui... Si bien qu'à ses premières phrases, il fronça légèrement les sourcils, se sentant quand même con, de ne pas avoir pensé à ça. Il était vraiment une piètre personne, un nul, un connard qui ne pensait qu'à lui... et avant qu'il ait rajouter quoi que se soit, elle était en train de lui expliquer pourquoi elle était là.  Même s'il ne l'aimait pas, il savait qu'elle n'était à proprement parler une ennemie. Il le savait mais lui expliquer tout, contrairement à ce qu'elle venait de dire ne lui ferait pas un bien fou, il se sentirait juste  encore plus mal, comme à chaque fois qu'il avait prononcé ses fameux mots. Son frère et son copain avaient fini en pleurs, Cinzia presque hystérique. Bien sûr pour Lyla c'était différent, mais comme il l'avait dit à Gambino, il ne voulait pas que les choses changent, il ne voulait pas soit gentille  avec lui pour ça, il ne voulait pas voir de compassion ou de pitié dans ses yeux. Il ne voulait pas de tout ça. Les secondes passaient, défilaient trop vite à son goût. L'angoisse revenait. Il devait répondre. Tu as pris un traitement post-exposition ? Ça marche plutôt pas mal normalement. Pour l'instant il ne se sentait pas le courage de répondre à ses questions. Il luttait fermement contre lui pour ne pas lui hurler de dégager, de se mêler de ses oignons.  Il se mordit la lèvre avant de se lever assez brusquement, faisant un geste pour partir, mais finalement il se ravisa et se rassit.  Il tapota nerveusement sur sa jambe, cherchant les mots les plus adéquats pour sa collègue. Il ne pouvait pas se défiler, il était certain qu'elle ne le lâcherait pas tant qu'elle ne saurait pas ce qu'il en était. Il la fixa soudainement dans les yeux avant de lui souffler Je suis séropositif Lyla...  depuis quelques mois. J'ai été "diagnostiqué" en juillet. C'était dit Il ferma finalement les yeux quelques instants se tenant l'arrête du nez, avant de soupirer et de la regarder à nouveau. Mais ça va. Pur mensonge, mais il n'avait jamais été du genre à se plaindre et ce n'était pas aujourd'hui que cela changerait. Mon  mec a le SIDA depuis que je le connais... alors je suppose que ça devait bien arriver un jour où l'autre, même si je ne sais toujours pas comment cela a pu se produire vu qu'on a toujours été prudents... Il se tut de nouveau quelques instants avant de rajouter Je suis certain que pour toi tout va bien aller, mais ce n'est pas mon cas. Je n'ai pas envie d'entendre des remontrances sur le fait que je devrais arrêter d'aller à la caserne, Cinzia l'a déjà fait. Et je te jure Lyla que si quelqu'un l'apprend à la caserne, ça sera la guerre ouverture entre nous. Il ne plaisantait pas, mais il voulut quand même expliquer l'objet de ses menaces. Je sais comment les gens se comportent et changent quand ils apprennent ça. Je sais comme ils peuvent être cons et avoir des à priori. Je l'ai vu, je l'ai vécu à travers mon petit ami. Je refuse que ça m'arrive. Tu comprends ? Je refuse que certains de ces cons macho et compagnie me fuient ou pire, parce que je suis séropositif. Je ne veux pas non plus voir de compassion, ou de pitié dans leur regard. Si on me déteste, je veux juste que se soit parce que j'ai un caractère de merde et que je suis un con, c'est un fait, je le suis, et je ne compte pas changer. Il eut un petit rire jaune avant de lui souffler Et moi je ne me sens absolument pas mieux. Il soupira doucement avant de lui demander Comment tu penses que ce soit arrivé ?




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Lyla Gambino
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MessageFeels like Death EmptyVen 19 Fév - 22:20





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Le but n’avait jamais été de mettre qui que ce soit mal à l’aise. Non, je voulais simplement trouver un allié dans ce combat que e me préparais à mener et si ‘aurais dû pouvoir compter sur Lucky, je dus me rendre à l’évidence : il ne m’aiderait pas. Alors que cette période de battement était difficile à vivre, j’aurais eu besoin de lui pour me rassurer et me conforter dans l’idée que rien ne changerait entre nous et au lieu de ça, je me confrontais à sa volonté de faire comme si rien ne s’était passé. Il m’appelait tous les jours mais j’avais plus l’impression qu’il s’agissait d’une formalité que d’un réel désir de me parler et de savoir ce qu’il se passait. Ce qui ne faisait que me faire me sentir encore plus mal. Même si ça me faisait un mal de chien, je me préparais psychologiquement à la possibilité qu’il me laisse sur le bord de la route à cause de tout ça. Je le méritais, je ne cessais de me retrouver dans ce genre de situations, encore et encore, juste parce que je me sentais investie de la mission difficile mais importante de sauver le reste du monde. J’aurais dû commencer par moi, désormais j’étais contrainte de le faire, la vie ne me laissait pas le choix et il fallait que je remette les choses en perspective et que je revois l’ordre de mes priorités. Il me faudrait décider de ce que j’allais faire si je n’étais pas malade, je ne pourrais pas poursuivre sur ma lancée, ça semblait clair, parce que ça posait un problème à Luciano et s’il avait un problème, je finissais par en avoir un également. Il n’était pas question d’accepter qu’il existe le moindre conflit entre nous, surtout pas pour des choses futiles. Si j’étais malade, la solution était déjà toute trouvée. Je ne voulais pas de cette vie pour lui et encore moins pour moi. Oui, la trithérapie aidait et mieux que bien mais j‘avais déjà à porter la honte de ne pas avoir connu qu’un homme dans ma vie, il n’était pas question que j’ajoute à ça la reine des maladies honteuses. Mon amour propre n’y survivrait pas et je ne voulais pas faire honte à mes proches et à ceux que j’aimais, je préférais en finir définitivement que de me dire que j’étais en sursis et que sur un moment d’inattention, je pouvais contaminer mon petit-ami. Je me fichais des traitements à deux, des solutions, des possibilités. Ma décision était prise. Si mes résultats s’avéraient positifs, je rendrais sa bague à Luciano, je prendrais mon sac et ferait croire que j’avais besoin de faire un pèlerinage et je rendrais service à tout le monde en ne revenant jamais. Je leur laisserais la possibilité de me tenir pour responsable et de m’en vouloir pour ne pas qu’il pleure sur une crétine qui ne cessait de prendre des décisions plus débiles les unes que les autres. Je ne voulais pas qu’ils soient malheureux, juste qu’ils continuent à vivre.

« On verra bien ! » lui opposai-je, ne voulant pas me gorger d’espoir pour être déçue et me retrouver au trente-sixième dessous en moins de quelques secondes, ce genre d’ascenseur émotionnel n’était pas bon pour moi. « Vraiment ? Vu la tronche que tu tires, je n’ai pas l’impression ! On dirait que même ta constipation est constipée, j’te jure, faudrait que tu te regardes dans la glace ! » J’essayais de détendre l’atmosphère pour qu’il redescende un peu et se sente à l’aise, même si on ne plaisantait pas avec ce genre de choses, il ne nous restait pas des masses d’options, hormis plaisanter. Néanmoins, je n’eus plus du tout envie de rire quand il me raconta son histoire. Ca me fit froid dans le dos et me conforta dans mon idée d’en finir si j’étais malade. JAMAIS je ne pourrais me regarder dans un miroir en sachant que j’avais rendu malade la personne que j’aimais le plus au monde ! Il aurait beau me dire ce que bon lui semblait, chercher des façons ou d’autres de me convaincre, je ferais en sorte de me tirer aussi loin de possible et de faire ce que je pensais être juste. « J’en sais rien, je préfère ne pas m’avancer pour le moment et je n’allais pas te faire la morale, faut pas croire que je suis casse-couilles H24, le reste du temps, je me repose, comme tout le monde hein ! » Je lui donnai un coup de coude pour qu’il essaie de sourire un peu et de surtout relâcher la pression, parce qu’à se crisper comme ça, il commençait à sérieusement m’angoisse et je n’avais clairement pas besoin de ça. Je passais mon temps à pleurer, à me demander de quoi demain serait fait, à réfléchir à ce que je pourrais inventer comme mensonges pour leur faire avaler que je partais et que je vivais bien l’annonce de ma maladie. Je préparais déjà ma fuite, j’étais persuadée que j’allais avoir une poisse monumentale sur ce coup-là, ce ne serait pas la première fois et ça semblait être dans la continuité de tout le reste, de toute façon. « T’en fais pas pour ça, t’es un con trop bien entraîné pour qu’on ne te déteste pas pour ça mais si ça peut te rassurer, je ne compte rien dire, c’est tes oignons ! De toute façon, je compte démissionner, je suis en congés forcés depuis quelques temps mais je ne vais pas pouvoir continuer là-bas, ça me cause trop d’emmerdes. » avouai-je, ne donnant pas les vraies raisons de cette volonté de changer de vie, à quoi bon ? « Quoi donc qui est arrivé ? Ma contamination ? C’est pas parce que mon fiancé a trempé dans le mauvais pot, sinon je l’aurais tué ! Tu peux en être sûr ! J’étais au mauvais endroit, un junkie m’a sauté dessus avec sa seringue et l’a enfoncée dans mon épaule, analyses et compagnie. S’il est malade, ça va être compliqué, très compliqué ! Je n’avais pas besoin de ça ! »








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Matthew Odair
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MessageFeels like Death EmptyJeu 25 Fév - 21:03





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ft la grognasse


C'est sûr qu'elle verrait bien ce que lui diraient ces résultats. Il n'était pas devin, mais c'était vraiment la seule phrase qu'il avait réussie à trouver pour tenter de la réconforter... si on peut dire ça comme ça. Matthew fit une légèrement grimace lorsqu'elle se mit à parler de sa tronche. Oui, il avait une gueule de constipé mais en même temps cela ne changeait pas vraiment d’habitude, et cette situation le stressait. Être ici, avec Lyla en plus était presque une "douce" torture pour lui et il détestait ça. Il aimait maîtriser la situation, presque de manière compulsive.  Il se doutait que l'autre secouriste plaisantait et voulait bien faire en tentant de faire un pseudo-humour, mais malheureusement pour elle, Odair ne trouvait ça absolument pas drôle il resta donc de marbre face à elle.  Il avait même du mal à comprendre comment est-ce qu'elle pouvait être d'humeur à plaisanter alors que son avenir allait peut-être bientôt totalement changer. La réponse était certainement des plus simples. Ce n'est pas parce que je tire la gueule que ça ne va pas ! tenta-t-il, en vain de se  justifier Tout le monde n'aime pas sourire, et c'est mon cas. Je ne suis pas jovial, ou ce genre de connerie, c'est tout. Moyen poli de faire le constat qu'il  ne souriait que très rarement. Mis à part peut-être avec son copain et sa famille -et Cinzia- et encore... ce n'était pas non plus pour eux une partie de plaisir pour tenter de le dérider ! Et quelques instants plus tard il s'était retrouvé à lui expliquer pourquoi il était ici, et ça n'avait rien de drôle, ça n'avait non plus rien d'incertain. Il savait qu'il était malade (même si ce n'était toujours pas déclaré), il savait quel était son avenir, il savait comment il l'avait chopé et ce dernier pas n'était pas quelque chose d'humiliant bien au contraire. Mais que ce soit, moche, con ou autres cela ne changeait rien à la situation ni à comment il se sentait. Il aurait pu croire qu'il se fichait bien de ce que Lyla pensait, mais ce n'était pas tout à fait vrai, maintenant qu'il avait tout déballé il avait besoin de l'entendre dire quelque chose sur sujet ! Sur ce soir sur son "anecdote", sur le boulot... ou sur le reste. Il en avait débité des choses sérieuses en quelques minutes et surtout, pour une fois il n'y avait pas trop de sarcasme. C'est vrai tu es casse-couille qu'à la caserne ? tenta-t-il finalement de plaisanter sans être vraiment certain d'être "drôle" Je croyais que tu étais plus comme moi, un chieur à plein temps. Il n'avait pas un caractère facile, il le savait et il se fichait à peu près de ce qu'on pouvait penser de lui sur ce point-là. Il avait toujours eu un caractère assez difficile et avec le temps ça ne s'était jamais arrangé ! Mais merci... de ne pas me faire la morale. Parce que dans sa tête c'était certain qu'il allait avoir droit aux grands discours de la jeune femme.

Malgré tout il n'arrivait pas à se détendre ou à lui sourire, même s'il était quand même un peu plus à l'aise qu'au début et surtout soulagé de savoir qu'il pouvait avoir "confiance en elle" . Si elle avait voulu l'emmerder ou le faire chanter ou autre, elle était assez directe et franche pour lui dire immédiatement... alors là il se doutait que maintenant elle se tairait. Il l'avait écouté sagement, mais bugua sérieusement lorsqu'elle parla de démissionner. Il avait même sursauter un peu avant de froncer les sourcils. Celle-là, il ne s'y était franchement pas attendu; et, à vrai dire il avait bien du mal à comprendre ce choix. Elle devait avoir ses raisons, il était certain que malgré tous les défauts et même s'il ne l'appréciait pas, pour ce genre de chose Canjura était quelqu'un de réfléchi. Un métier est une chose importante, et démissionner n'est pas une décision que l'on prend à la légère. Il aurait voulu répondre quelque chose. Il aurait voulu comprendre un peu mieux, surtout son "trop d'emmerdes". Matthew hésita quelques instants sur la tournure de sa phrase, comme lui -et elle était certainement pire- elle était parfois un peu sanguine, directe et trop franche. Je suppose que tu as bien réfléchie à ta décision, mais le métier te plaît non ? Je ne suis pas certain de comprendre pourquoi tu voudrais quitter quelque chose qui te plaît. Et, si ce n'est pas indiscret, c'est quel genre d'emmerdes ? Les gars qui te font chier ? Ce qui s'est passé avec ce junkie ? Après ce qui s'est passé à Noël, ta famille et tes proches ne veulent plus que tu bosses ici ? Il ne voyait pas d'autres solution et pour le dernier point, sa propre famille avait tenté de lui dire de faire attention à lui quand il bossait, son frère aîné lui avait même proposé un job mais il avait refusé. Ce n'était pas le genre de boulot fait pour lui et il aimait trop le sien, c'était un peu toute sa vie et il avait du mal à se dire que tout serait sûrement bientôt fini, qu'il allait falloir qu'il prenne son courage à deux mains et qu'il démissionne lui aussi... que ça serait le mieux pour tout le monde. C'est vrai que ce n'est pas de chance. Je suppose qu'avec notre métier la probabilité que ce genre de truc arrive n'est pas si rare que ça ! Mais... tous les drogués ne sont pas malades. Il se tut quelques instants avant de demander Et, si je peux te donner un conseil, même si tu ne veux sûrement pas l'entendre. Si jamais, par malheur tu es malade, ne fuis pas tout le monde et surtout pas ton fiancé. Je sais que vu que c'est passé ça te paraîtra sûrement bizarre mais il suffit juste de faire attention. Je suis resté dix ans sans rien avoir, on faisait super gaffe, alors c'est juste un mauvais concours de circonstances. Ne gâche pas ta vie pour ça, ça n'en vaut pas la peine. Ne t'enferme pas, continue de vivre normalement. Personne ne saura, personne n'a besoin de savoir du moment que tu fais attention... c'était beaucoup plus simple à dire qu'à faire mais au final depuis juillet, il n'avait pas beaucoup changé. Il faisait tout pour continuer sa vie "normalement"... Il se racla finalement la gorge, avant d'hésiter quelques instants et de lui demander, toujours très sérieusement mais sur un ton beaucoup plus las. Tu penses que je devrais démissionner ? Un jour forcément un "accident" arrivera et je contaminerai quelqu'un même si je fais très attention. Il n'y  a qu'à voir à Noël... Si c'est moi qui avait été touché par une balle... Ou si j'avais dû te soigner ou soigner l'autre gars avec une blessure à la main. Je ne veux pas être responsable de ce genre de chose, je sais que c'est ce qu'il faudrait que je fasse, que ça serait le mieux pour les personnes chez qui on intervient, mais je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à trouver ce courage... mon copain va bientôt crever. Je peux pas perdre les deux en même temps. Il avait déjà plus ou moins pris sa décision, il fallait qu'il le fasse les arguments de Cinzia avaient fait leur chemin, mais il avait besoin d'autres avis... et qui de mieux que quelqu'un qui bosse avec lui, quelqu'un qui connaît réellement les risques. Quelqu'un qui serait peut-être confronté aux mêmes soucis que lui. Lyla, à ce moment-là ne pouvait que comprendre ce qu'il vivait et ça serait certainement la mieux placée pour lui donner son avis. Elle n'irait pas par quatre chemins, et même si ça ne lui plaisait pas de dire ce genre de "ressentis" et surtout de parler de Keaton comme ça, il avait l'impression que Canjura représentait dans cet instant de faiblesse sa seule réelle issue.




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Lyla Gambino
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MessageFeels like Death EmptyDim 28 Fév - 22:13





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Ca faisait des jours que j’avais le nez dans ma propre merde et que je n’arrivais pas à prendre du recul alors trouver le moyen de plaisanter de la situation, c’était inédit et ça me procurait un réel soulagement. Même si on ne pouvait pas vraiment dire que je me trouvais en compagnie du plus joyeux luron de la ville. Je ne voulais pas encore chialer sur mon sort, je le faisais depuis un moment déjà et j’aurais tout le temps de me morfondre après ça, pour l’heure, j’essayais de puiser un peu dans cette force que je possédais et qui me permettait de rebondir, du moins en public. Je pouvais avoir l’air minable en privé mais il n’était pas question qu’on puisse avoir cette image de moi une fois que j’avais mis le nez dehors. Et puis merde, n’étions-nous pas dans la même merde, après tout ? « Tu devrais commencer alors, parce que sourire et rire, ça fait du bien et c’est bon pour le transit, j’ai cru comprendre que c’était un de tes problèmes majeurs. » repris-je sans le lâcher une seule seconde et notre conversation était presque cordiale comparé à ce qu’on se balançait dans la gueule à la caserne. Nous ne nous étions jamais épargnés, j’estimais qu’il ne l’avait jamais mérité et à vrai dire, je n’aurais jamais cru qu’il m’offrirait de telles révélations sur son existence, à sa place, j’aurais fait en sorte de ne pas en informer mon pire ennemi mais sa chance, c’était que je n’étais pas foncièrement mauvaise, du moins jamais sans raisons. « Je suis chiante par principe mais surtout à la caserne, y a que des mecs, faut bien que je leur fasse comprendre qu’on ne me prendra pas pour une conne sans que ça se paie. » répliquai-je avec sincérité. Je n’aimais pas mentir, je ne le faisais que sous la contrainte et je n’avais rien à cacher à ce sujet, quand on avait travaillé dans une caserne, on savait mieux que personne qu’il était parfois difficile d’être une femme dans cet univers masculin, pour des tas de raisons mais celle qui arrivait en tête de liste, c’était la débilité profonde de certains de ses employés. « Pas de quoi, j’ai autre chose à foutre de mon temps, faut dire. » ne pus-je m’empêcher de claironner avec un sourire. La morale, je la laissais pour les autres, je ne la sortais que pour mes frères et sœurs et pour ceux que j’estimais devoir sauver, Matthew n’était pas de ma responsabilité et ne le serait jamais, fort heureusement, j’avais déjà assez à faire avec le reste du monde.

« Non, disons simplement que j’inquiète tout le monde en étant dehors dans les emmerdes, je m’en attire facilement toute seule, alors si en plus je fais un boulot où je les multiplie, ça ne rassure pas mes proches. Pour leur bien, je vais raccrocher, même si j’adore ce que je fais, je choisis ma famille. » Il arrivait un moment dans la vie de n’importe qui où on se retrouvait face à des choix difficiles pour ne pas dire cornélien mais pour moi, ça se faisait presque naturellement. Je commençais à entrevoir une partie du problème et je voulais régler un maximum de choses avant de me marier avec mon Sicilien ou bien ça ressortirait tôt ou tard et nous finirions par nous battre pour des raisons débiles. Nous avions suffisamment de problèmes pour ne pas en ajouter à cause de mon entêtement. Un boulot, ce ne serait pas compliqué à trouver et les possibilités ne manquaient pas, pas vrai ?! « Je te remercie du conseil, Matthew mais je vais être franche avec toi, comme tu l’es avec moi. Dans ma communauté, comme dans celle de mon fiancé, ce genre de maladie est très mal vue, ça finira par se savoir, tu sais. Je lui collerais la honte et je nuirais à sa réputation, si j’étais malade. Je ne pourrais pas vivre avec ça et lui refusera de m’abandonner. Alors je règlerais le problème et j’en finirais. Je ne veux pas être celle qu’on regarde avec pitié ou compassion. Je préfère crever que de vivre comme ça, avec le risque de contaminer celui que j’aime ou qu’il ne me touche plus parce qu’il a peur mais qu’il reste parce qu’il m’aime aussi. J’ai deux options, soit je n’ai rien et je fais en sorte que tous mes projets se concrétisent, soit je suis malade et je disparais pour de bon. Aussi simple que ça ! Si c’était la deuxième option, j’apprécierais que tu racontes à tout le monde que je t’ai dit que je partais m’installer au Mexique, ils n’ont pas besoin d’être tristes pour moi, juste de m’en vouloir, ce sera plus facile, pour tout le monde. » J’étais redevenue incroyablement sérieuse. Mon plan était déjà parfaitement dessiné dans ma tête et il n’y aurait personne pour me faire changer d’avis, il n’y avait pas d’option 3 et je priais Dieu de toute mon âme et avec toute ma foi de m’accorder une autre chance que je tenterais de ne pas gâcher. « Je suis désolée pour ton petit-ami… » commençai-je en pressant son avant-bras avant d’ajouter : « Tu devrais en parler franchement avec le chef, il te mettra à la paperasse, tu feras toujours partie de l’équipe et il trouvera une bonne raison de derrière les fagots pour te protéger mais il faut aussi protéger les autres, Matt et ce que tu fais est dangereux. Même si je me doute que tu fais très attention, un accident est si vite arrivé. »








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Matthew Odair
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Il haussa un sourcil lorsqu'elle lui parla de rire et sourire; visiblement elle le connaissait réellement mal... ou alors peut-être qu'elle n'avait pas encore compris que c'était son truc de toujours -ou presque tirer la tronche-. Il ne le faisait pas spécialement exprès, il n'aimait pas juste sourire... cela ne voulait pas dire qu'il n'était pas heureux ou autres. Si d'habitude, il n’essayait pas trop de se défendre là-dessus aujourd'hui c'était quand même différent. Il n'avait pas envie de se laisser faire, il voulait juste qu'elle comprenne qu'il était comme ça pour le temps, des gens souriaient trop, lui pas du tout, l'un n'était pas forcément plus heureux, plus stressé que l'autre. Maintenant, il fallait surtout trouver la manière la plus polie de le dire. Le but n'était pas de la remonter, il n'avait pas envie de se battre Je n'aime pas sourire, c'est tout Lyla. Cela ne veut pas forcément dire que je suis de mauvais poil, ou énervé ou que ça ne va pas. Prend ton pote.. Turner. Il le détestait, il ne faisait jamais dans la dentelle avec lui mais c'était le meilleur exemple qu'il avait sous la main. Il fait tout le temps le con, et sourit vachement... mais est-ce qu'il va réellement bien ? C'est juste une attitude... qui est différente chez moi des autres personnes c'est tout. Arrête de me gonfler avec ça bordel de merde.. mais ces derniers mots il ne pouvait malheureusement pas les dires. Et elle avait raison de s'imposer, dans leur milieu c'était obligé. Il ne pouvait que la comprendre vu comme certaines nanas étaient traitées... Même si ce n'était pas à la même échelle, étant gay, il avait dû lui-même prouver qu'il n'était pas faible ou ce genre de conneries totalement débiles qui lui hérissaient le poil.

Ils avaient finalement parlé d'autre chose... enfin disons plutôt qu'ils continuaient de parler eux.. Et Matthew tentait de comprendre le raisonnement de Lyla dans ses actions, elle parlait parfois presque en code et s'il voulait l'aider -ou du moins la conseiller-, il fallait qu'il soit sur la même longueur d'onde qu'elle, et pour cela il fallait qu'il en sache un peu plus. Tout le monde s'attire des ennuis au boulot. T'as vu les cas qu'on a des fois ? Il fait vraiment ne pas être net pour caillasser l'ambulance alors qu'on vient sauver quelqu'un. Déjà qu'avec les flics je trouve que ça passe mal, avec nous ou les pompiers c'est encore pire. Il secoua la tête avant de soupirer Et c'est sans compter les déséquilibrer, les gens qui pètent un boulon parce qu'on a pas pu sauver un proche, ceux qui vont vouloir nous foutre un procès au cul pour une raison stupide... Pour ce qui est en dehors du boulot, là, il ne pouvait pas vraiment parler, il n'était pas quelqu'un qui aimait trop sortir et passer le plus clair de son temps libre dans son appart avec son copain, ou avec ses sœurs... -ou avec Cinzia-. Il fronça un peu les sourcils, choisir sa famille c'était un beau sacrifice qu'elle leur faisait mais en même temps est-ce qu'elle avait pensé aux retombées ? Il est vrai qu'ils n'avaient pas tout à fait le même caractère mais quand même... Et tu n'as pas peur qu'au bout de quelques mois tu sois rancunière d'avoir dû faire ce choix pour eux. Est-ce que tu es certaine que cela ne pèsera jamais dans la balance, dans une dispute. Du genre "Pour que tu arrêtes de t’inquiéter j'ai arrêté un métier que j'adore blablabla". Ah Matthew et ses exemples merdiques. Pourtant il essayait de se faire comprendre, mais il avait l'impression que sa bonne intention avait l'effet inverse de celui escompté.  Arrêter son boulot pour Keaton, parce que ce dernier s'inquiétait, aurait pu signer l'arrêt de leur couple.  Il ne tarda pas à embrayer sur autre chose, lui expliquant qu'elle ne devait pas fuir et surtout continuer à vivre. Ce n'était pas simple tous les jours, mais on pouvait quand même mener une vie assez "normale" grâce à la bonne médication de nos jours. La réponse qu'elle lui fit alors le surprit, il fronça pendant un long moment les sourcils, un peu choqué d'entendre qu'elle voulait en finir si elle était malade... et s'il comprenait certains de ses arguments cela ne faisait pas tout non plus. S'il n'y a que ça pour te faire plaisir, je dirai que es au Mexique, même si c'est un mauvais plan. La plupart des personnes savent que l'on ne s'entend pas, pourquoi est-ce que moi je serai au courant, pourquoi on me croirait ? c'était juste étrange, qu'elle mette une amie dans la confidence serait quand même plus plausible, quoique... avec le stress et compagnie c'était quand même possible. Néanmoins, il ne pouvait pas la laisser envisager de se suicider sans rien faire, sans même essayer d'agir quitte à l'énerver ou à se prendre un coup. Mais je crois que je suis un peu déçu, je te croyais plus forte que ça. Piquer au vif son égo n'était pas très malin, mais il se disait que c'était la meilleure façon que ça marche. Elle était très têtue, les arguments qu'il pourrait dire, elle s'en foutrait totalement, alors il fallait agir autrement. Et en plus c'est facile et lâche. Tu crois vraiment que ta famille va gober que tu es au Mexique sans s’inquiéter, sans te chercher ? Comment est-ce que tu penses qu'ils réagiront s'ils se rendent compte que tu n'as jamais passé la frontière ? Ils s’inquiéteront jusqu'à la fin de leurs jours, ils s'imagineront le pire. Tu peux être enlevée, torturée ou que sais-je. Est-ce vraiment la vie que tu veux pour eux ? Il secoua un peu la tête prenant une brève inspiration avant de continuer Je ne connais pas ta famille, ni ton mec. Je me fourvoie peut-être... mais lui coller la honte pour quoi ? Pour ne pas avoir eu de chance ? Et puis pourquoi les gens lambda le sauraient, à part quand la maladie est bien avancé ce n'est pas écrit sur ton front. Cet argument n'est pas valable... Après oui, je le conçois ce n'est pas simple de vivre avec cette idée de faire du mal à ses proches, ou de subir certains regards. Oui ce n'est pas simple, mais tu es quelqu'un de fort, ce n'est pas ce petit obstacle qui doit t'arrêter. J'ai beau ne pas t'aimer tu vaux bien plus que ça. Quant au sexe... ce n'est que du sexe, bordel, on peut très bien vivre sans ! Tu ne dois pas t'arrêter à cet argument du "je ne veux plus qu'il me touche". Oui c'est emmerdant... sûrement... mais vous pourrez continuer de vivre le reste de votre normalement. Tu veux des gosses ? Il y a des centaines de gamins qui attendent d'être adoptés. Il la regarda dans les yeux se doutant qu'il avait eu le même effet que de pisser dans un violon, que tout ce qu'il venait de sortir ne servait strictement à rien mais il espérait quand même la faire gamberger... et surtout qu'elle aille bien.

Elle pensait comme Cinzia, elle ne faisait que confirmer son choix. Il devait arrêter. Tout arrêter et le plus rapidement possible. Il devait arrêter avec ce stupide égoïsme. Il ne devait pas mettre la vie de personnes en danger parce qu'il ne se sentait pas prêt. Quant à parler avec le chef, c'était effectivement une des meilleures solutions... Tu n'as pas être désolée, c'est la vie aussi ironique soit-il... et je le savais pertinemment en sortant avec lui que je serai confronté à cela un jour. Il avait toujours tenté de se faire à l'idée mais, l'échéance approchant il se rendait compte que c'était beaucoup plus compliqué et plus dur. Ouais, je ferai ça, mais je ne resterai pas à la caserne, ça finira forcément par s'apprendre et je préfère ne pas avoir à subir leurs humeurs. Il soupira doucement avant de se passer une main dans les cheveux avant de souffler D'un autre côté j'me dis, vu certains phénomènes qu'on a là-bas, je suis certain que certains le sont depuis leur dernier dépistage et qu'ils ne font pas attention. Des excuses encore et toujours... Il va falloir que je recontacte Cinzia, je crois.. ou mon frère, il me trouverait un truc en attendant. Il laissa passer quelques instants avant de souffler c'était "sympa" de parler avec toi... mais je crois que c'est à ton tour ? Tout envie de rester ici l'avait quitté et dès que Lyla irait dans une autre pièce il comptait fuir, c'est pour cela qu'il espérait que c'était à elle de passer, pour en finir avec ce crève cœur.




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Lyla Gambino
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MessageFeels like Death EmptyMer 9 Mar - 23:07





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Je lui jetai un drôle de regard, son explication était aussi débile que ses comportements. Si sourire ne résolvait pas les problèmes et n’était pas gage de joie de vivre ou de bonheur, chialer et tirer la gueule n’arrangeait pas nécessairement les choses non plus et mieux valait sans doute rire de toutes les situations plutôt que de s’apitoyer sur son sort. Je me gardais bien de lui faire la leçon, j’étais certaine de ne jamais parvenir à lui faire rentrer quoi que ce soit de sensé dans le crâne et je me demandais sincèrement ce qu’une jeune femme pleine de vie et spirituelle comme Cinzia pouvait apprécier chez lui. Ils étaient comme le jour et la nuit et je me demandais sincèrement de quoi ils pouvaient bien parler, de la mort, de la maladie, des lépreux probablement et toutes ces joyeusetés qui devaient redonner le sourire et la joie de vivre au secouriste. Cette pensée déclencha mon hilarité et je me retins d’éclater de rire, ce n’était pas vraiment l’endroit et personne ne comprendrait la raison, j’étais malgré tout ma première fan. Mon sourire ne disparut pas alors qu’il mettait en avant les inconvénients de notre boulot, ouais, y avait pas à dire, il savait tirer le positif de toutes les situations. Une fois encore, ce fut compliqué de ne pas me marrer comme une baleine. J’étais nerveuse et ça avait tendance à accroître mon hilarité et mon besoin compulsif de tout prendre à la rigolade et de faire des blagues à la con. La dernière fois que j’en avais fait à Lucky, ça tourna en dispute mais parce qu’à partir du moment où il était sérieux, il fermait la porte à la légèreté et c’était aussi facile pour moi de le dérider que d’obtenir des excuses en bonne et due forme. « Ce sont les risques du métier, on en a tous conscience dès notre premier jour d’essai et pourtant, on reste tous. On est soit masos, soit c’est parce qu’on a tous des démons à exorciser d’une façon ou d’une autre. » lui dis-je avec un large sourire qui contrastait avec la sincérité de mes paroles mais je ne pouvais pas m’en empêcher, je sentais la prochaine connerie sur le point de m’échapper et je faisais de mon mieux pour la contenir. « Pourquoi ? Il ne m’a forcé à rien, j’ai pris la décision toute seule et je ne le fais pas pour le garder ou lui faire plaisir mais parce que je comprends que ça l’inquiète et qu’à sa place, je deviendrais folle. Et aussi parce que j’ai enfin compris que je ne pouvais pas sauver les autres, alors il est temps d’utiliser un peu de temps pour moi, pour mettre sur pieds mes projets et de laisser d’autres bons samaritains faire le taf à ma place. » expliquai-je avec une franchise qui me caractérisait.

Quant à mon plan pour disparaître, je n’avais certainement pas besoin qu’on l’approuve ou qu’on me donne une opinion sur la question, je savais que c’était pour le mieux. « Oui, c’est lâche, mais c’est comme ça ! Il y a des choses qui sont toujours plus faciles à endurer que la vérité, dans tout ce qu’elle a de plus violent. » Et j’en savais quelque chose, je ne voulais pas contribuer à la sale réputation de ma famille et leur faire honte, ma sœur s’en chargeait suffisamment bien sans ma participation. J’exagérais sans doute mais pour une femme comme moi, qui prit toujours soin de vivre selon ses principes et de se préserver pour ne pas aller à leur encontre, contracter une maladie aussi honteuse que le SIDA, c’était difficile à encaisser et je me connaissais bien, je savais que sur le long terme, ça deviendrait tout bonnement invivable. J’éclatai de rire pour de bon quand il affirma que l’on pouvait vivre sans sexe. « On voit que tu n’as jamais couché avec Lucky ! Ça n’arrivera jamais, de toute façon mais crois-moi, vivre à ses côtés sans pouvoir le laisser me toucher et sans pouvoir le toucher, ce serait encore pire que crever. Une vie sans sexe, pour l’avoir expérimenté, c’est aussi drôle et amusant qu’un jour de pluie. Et adopter un enfant quand on peut en faire soi-même, ça suscite forcément des questions et pas les plus agréables. Une fois de plus, on risque de remettre en question sa virilité ou son statut d’homme et je refuse qu’il soit victime de ce genre de choses par ma faute. » Ma décision était déjà prise alors forcément, discuter semblait vain, de toute façon, je ne voyais pas l’intérêt d’être en couple si on se retrouvait dépossédé de tous les avantages. Je me gardai bien de lui partager ma vision de la vie et ma façon très archaïque de voir les rapports de couple, il n’aurait rien compris. « Comme tu veux mais je ne doute pas que tu puisses trouver autre chose, j’espère que ça se passera bien pour toi, O’Dair, moi non plus je ne peux pas te blairer mais je ne te souhaitais pas ça, j’ai seulement voulu que t’aies des pustules sur le bout du gland, ça s’arrêtait là ! » Je ricanai en me levant pour rejoindre la personne qui avait appelé mon nom et qui me tendait la main. Ca sentait le moment difficile mais je ne me démontai pas. Lorsque j’émergeai, mon ancien collègue avait disparu et je fus heureuse qu’il ne puisse pas voir mon visage couvert de larmes séchées et mes yeux rougis.

HJ: je pense qu'on peut s'arrêter après ta réponse ou là :)





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Matthew Odair
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MessageFeels like Death EmptySam 12 Mar - 13:19





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Des démons à exorciser ou alors maso ? Aucune des deux propositions de Lyla lui allait vraiment mais quitte à choisir, il prenait volontiers la seconde. Il n'avait rien à exorciser, ou à se faire pardonner ou autre. Il n'était peut-être pas simple à vivre tous les jours, mais il n'était pas non plus méchant, il était juste chiant. Matthew haussa donc les épaules, ne sachant pas trop quoi rajouter, il n'avait au final certainement rien de plus à dire sur le sujet ! Il soupira brièvement, c'était peut-être, tout simplement  lui le problème, lui et sa vison des choses ! Mais qu'y pouvait-t-il ? Il n'était pas optimiste et peignait toujours tout en noir et ne voulait pas changer. Il n'y avait donc pas de remèdes à cela ! Tu ne  peux pas sauver les autres ? demanda-t-il soudain perplexe. Bien sûr que si, tu en as sauver des vies. La différence, c'est que l'on ne peut pas sauver tout le monde...  mais après tout si tu as d'autres projets, c'est toi qui vois. Il n'allait pas tenter de la convaincre de rester, déjà parce qu'il s'en foutait un peu, juste un peu... si elle n'était pas remplacée, ils seraient encore en sous-effectifs, et ce n'était pas vraiment une idée qui lui plaisait réellement. Mais après tout, son argumentation était bonne et réfléchie, il avait juste voulu soulevé le point sur lequel il n'était pas forcément d'accord ! Quand elle lui parla de son plan de disparaître, cette fois-ci, il tenta un peu moins mollement de lui remettre les idées en place mais il se doutait d'ores et déjà que tout ce qu'il ferait ou dirait serait vain. Ils n'étaient absolument  pas d'accord sur cette vision des choses mais il respectait ce qu'elle venait de sortir. C'était des conneries, de grosses conneries mêmes mais il se dit qu'il l'avait tout simplement sous-estimée sur ce point-là !

La conversation aurait pu être tendue, mais il tâchait, pour une fois d'essayer de ne pas se montrer trop sarcastique. Il voulait juste l'aider, il ne voulait pas qu'elle vive le même calvaire que lui. Il lui suggéra, pour régler le soucis de ne plus coucher avec son petit ami (ou fiancé ou peut importe ce que c'était). Il eut une faible grimace quand elle se mit à rire avant de secouer la tête. Il pouvait comprendre qu'une vie sans sexe lui semblait insoutenable, mais d'un autre côté entre ne plus être avec Keaton et une vie sans sexe, son choix était vite fait,c'était son petit ami qui gagnerait, forcément. Il aurait bien voulu là encore lui démontrait qu'elle faisait fausse route mais au final à quoi bon ? Il était fatigué et las alors il se contenta d'un petit C'est ton avis Lyla, mais je suis à peu près certain que tu te trompes. Je choisirai, sans hésité une seule seconde, si je n'avais pas cette merde, mon petit ami... plutôt que d'aller voir ailleurs, de le quitter. Ça peut te paraître ridicule, mais c’est un sacrifice que je ferai sans hésité, parce que pour moi ce n'était pas la chose la plus importante du moment que je suis avec la personne que j'aime, et heureux. Peut-être que c'était son côté un peu frigide qui parlait-là, parce qu'il n'était pas romantique, il n'était pas du genre à parler de ses sentiments non plus. Tant pis si elle le trouvait ridicule, il n'était plus franchement à cela près Pour l'enfant... tu as sûrement raison. Il n'en savait rien, il s'en foutait de toute manière il n'aimait pas les marmots mis à part ceux de sa famille. Il préférait donc ne pas mettre son grain de sel, il ne pouvait, cette fois-ci ni comparer, ni se mettre à sa place contrairement à quelques secondes plutôt. Quant au boulot et bien... elle semblait croire beaucoup en ses capacités que lui-même ce qui était quand même un comble pour quelqu'un qu'il détestait. Il haussa un sourcil amusé à sa dernière phrase. Je t'aurais bien que je te préviendrai si ton souhait se réalise, histoire que tu jubiles, mais à la réflexion, je m'en abstiendrais. Il se tut quelques secondes avant de rajouter Quant à moi, je voulais simplement, que tu finisses aphone pendant quelques semaines pour  ne plus t'entendre. Il lui fit un petit clin d'oeil avant de souffler Mais ça, moi je le verrai de suite si ça se réalise et que tu es toujours à la caserne. sait-on jamais... Bon courage Lyla. Et Merde. merde, la chance pour qu'elle ait un peu de chance dans le verdict qu'elle allait recevoir. Et dès qu'elle eut disparu, il s'en alla, ne se sentant franchement pas à son aise dans cet endroit.




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