|
| | Auteur | Message |
---|
❝Matthew Odair❞ MUGUET
❖ MESSAGES : 4137 ❖ AVATAR : Jack Falahee
| Mar 1 Nov - 20:35 | |
| Cinzia avait eu un accident. Est-ce qu’ils parlaient de la même ? Est-ce que ce qu’il avait entendu en passant dans le Bronx était vrai ? En même temps des Cinzia Herrera il ne devait pas il y en avoir des milliers. Il sentait ses tripes se retournait, il saisit son téléphone prêt à l’appeler avant de finalement reposer l’appareil. Non, elle ne voudrait certainement pas l’entendre parler, elle ne lui répondrait pas et il ne voulait plus lui faire du mal… cependant, mort d’inquiétude, il avait besoin d’avoir de ses nouvelles. Il aurait pu tenter essayer par Jez, mais il ne voulait pas l’utiliser pour cela. Elle devait rester en dehors de tout ça pour la préserver. Essayer de joindre Lyla aurait pu être une bonne idée, avec u peu de chance elle lui donnerait les nouvelles qu’il voulait tant entendre, mais là encore il se disait que c’était pas la bonne solution. Non, il n’y avait que deux personnes qu’il devait, selon lui, joindre, soit la « blessée » elle-même et il en était hors de question, soit son mari. L’idée de se retrouver en face à face avec Manuel était tout sauf réjouissant, il se connaissait et il savait qu’il avait bien du mal à comprendre le fonctionnement de l’autre homme mais tant pis, qu’est-ce qu’il avait à perdre ? Mani peut-être sa démarche, peut-être qu’il verrait enfin que le secouriste tenait vraiment à elle, que ce n’était pas des faux-semblants mais de vrais sentiments d’amitié, même s’il s’était conduit comme le roi des cons. Trop utopiste ? Tant pis, il avait bien besoin de ça pour se jeter dans la gueule du Loup, de son bourreau…. Et s’il y avait besoin de refaire des excuses à cet homme, excuses il ferait si c’était pour le bien de Cinzia, ou plutôt pour savoir de ses nouvelles.
Stressé à mort, il avait laissé un message à sa sœur comme quoi il partait se balader, qu’il ne savait pas à quelle heure il pourrait rentrer. Il avait songé à aller à l’hôpital, à demander à Elliott s’il pouvait lui donner des nouvelles de sa meilleure amie (ex) si jamais elle se trouvait là-bas, mais là-encore ce n’était pas une carte qu’il voulait abattre. Il ne trouvait pas assez fairplay. Les informations, il devait les obtenir dans un premier temps de lui-même et si ça ne fonctionnait pas, à ce moment-là, il aviserait. Il n’y avait plus que ça à faire. Sachant où l’homme habitait, il alla directement là et bien évidement l’accès handicapé était comment dire… pas bien existant si bien que Matthew fut une nouvelle fois contraint d’attendre qu’Herrera pointe la bout de son nez. Il pesta dans sa barbe contre ces foutues installations, que c’était toujours pareil, un enfer pour se déplacer, mais très vite il se calma en apercevant la touffe de l’Autre arrivé. A vrai il en eut la nausée et fut à deux doigts de régurgiter tout ce qu’il avait dans le bide. Le voir le rendait malade, non pas de haine, même si haine il y avait mais de peur. Odair vérifia qu’il ne tremblait pas trop, mais c’était certainement vain. Tant pis, l’homme se foutrait peut-être de sa gueule mais cela n’avait aucune espèce d’importance. Manuel ! l’interpela-t-il tandis que l’homme sortait, il tenta de se focaliser sur lui. Uniquement sur lui et non pas sur le fait qu’il ait des sbires ou pas dans les environs. Je suis désolé de te déranger, surtout dans un moment pareil, mais j’ai appris pour Cinzia…. Enfin je sais juste qu’elle a eu un accident. il inspira difficilement tenta de trouver les mots les plus représentatifs d ce qu’il pouvait ressentir. Je voudrais avoir de ses nouvelles, savoir comment elle va, ce qui s’est passé. la voir aussi accessoirement, mais il préférait y aller par étape, il trouvait que lui demandait maintenant équivaudrait à un non sans possibilité de retour, oui il avait l’impression qu’il n’obtiendrait aucune réponse s’il lui disait immédiatement qu’il voulait la voir. A tort ou à raison d’ailleurs, alors il la tut, la retint du mieux qu’il le put. Il se passa une main dans les cheveux avant e reprendre la parole un peu difficilement Je sais que tous les deux, on est parti du mauvais pied, je me suis vraiment comporté comme le roi des cons et… toi aussi d’ailleurs … et toutes les excuses que je pourrais faire n’enlèveront de ce qui s’est passé, au mal que j’ai pu lui faire, je le sais pertinemment. Et je voulais que ce soit toi en particulier qui me dise ce qui s’est passé, pas Lyla ni une autre de ses proches. Comme Jez par exemple. Il inspira, il savait qu’il lui restait un joker un poche… mais il préférait ne pas l’utiliser maintenant, c’était quelque chose de bien trop précieux. Il planta finalement son regard inquiet dans celui de jefe avant de souffler Je t’en supplie, donne-moi de ses nouvelles. Les sentiments, les supplications n’étaient pas son fort, mais s’il fallait faire mieux, il tenterait. Tant pis pour son égo, le peu d’amour propre qui lui restait, Cinzia valait tellement plus.
|
| | | ❝Manuel Herrera❞ ADMIN A LA MACHETTE MAIS EN DETENTE
❖ MESSAGES : 8669
| Sam 5 Nov - 23:55 | |
| Depuis l’accident, il ne vivait plus de la même manière. Il passait le plus clair de son temps à s’en faire pour sa femme, à tenter d’être présent pour elle, pour l’épauler tout en mettant le Bronx à feu et à sang pour évacuer ce trop plein de violence et ce besoin de faire justice d’une façon ou d’une autre. Il finirait par s’apaiser dès que la sicilienne irait mieux, dès qu’elle serait en état de se débrouiller toute seule, comme par le passé, à vadrouiller dans les rues de la ville pour les articles de son blog. Il n’était pas certain d’être prêt à la laisser repartir sur le terrain, pas après le coup de Teresa mais quand elle lui casserait les couilles pour récupérer ses acquis, ce serait le signe qu’elle allait beaucoup mieux et qu’elle était à nouveau prête à croquer la vie à pleines dents. Il s’épuisait, sentant qu’il approchait de plus en plus du point de non-retour, incapable de fermer l’œil et divisant son temps entre elle, ses affaires et le reste. L’insomnie le rendait encore plus irritable qu’à l’accoutumée mais il cherchait toutes les solutions possibles et imaginables pour que sa femme puisse reprendre goût à la vie. Il avait organisé des soirées entre filles, ne cessait de la traîner dans des endroits improbables sous de faux prétextes, s’occupant de la faire rire autant que possible. Toutes les nouvelles choses étaient bonnes à prendre mais il ne s’attendait pas à ce que l’une d’elle l’attende devant l’immense maison que son père leur avait offert comme cadeau de mariage. Il lui jeta un drôle de regard, retirant sa clope d’entre ses lèvres pour le scruter avec un peu plus d’intérêt alors qu’il était en fauteuil et avait l’air d’être au ras du sol ou bien il était vraiment fatigué et avait un peu perdu le sens des proportions. « T’es venu jusqu’ici tout seul pour ça ? » s’enquit-il avec une once d’admiration dans la voix. Ca forçait le respect, après tout ce qu’il lui avait fait subir, il traversait la ville pour venir aux nouvelles et après s’être cassé le cul à obtenir la nouvelle adresse de son amie. Ca méritait bien qu’il prenne la peine de lui répondre. « Ca va, elle a perdu le bébé. Elle a été dans le coma quelques temps et puis quand elle en est sortie, elle n’était pas au top mais avec la rééducation, ça se remet doucement. On lui a foncé dessus en voiture… » Il arrivait à parler de tout ça avec un détachement étonnant, il pouvait dire merci à la fatigue, le cannabis et l’alcool qu’il avait ingurgités tout au long de la journée pour tenir le coup. « T’es pas obligé de m’apprécier pour me respecter, Odair ! Et pour le moment, je m’en branle de tout ce que tu as pu dire ou faire, Cinzia a besoin de ses amis et peut-être que si tu arrivais à arrêter de balancer un millier d’horreurs à la seconde, elle voudrait bien que tu viennes la voir. Tu te sens capable de faire ça ? T’auras qu’à venir demain pour dîner, on prendra la température et on verra ce qu’elle en pense. Qui t’a déposé ici ? Tu vas faire comment pour rentrer chez toi ? Je peux te déposer si tu veux ?! » |
| | | ❝Matthew Odair❞ MUGUET
❖ MESSAGES : 4137 ❖ AVATAR : Jack Falahee
| Jeu 10 Nov - 13:57 | |
| Peut-être qu’il était un peu fou et qu’il avait perdu la notion de la réalité en venant jusqu’ici, seul, comme venait de le faire remarquer Manuel. Peut-être, ou alors, justement il savait pertinemment ce qu’il faisait : pourquoi venir accompagné alors qu’il n’avait rien à se reprocher ? Il voulait juste des nouvelles de Cinzia, il n’y avait, normalement pas de quoi fouetter un chat et il avait bien compris du ton qu’il fallait utiliser avec Manuel. Il espérait juste être en capacité de le garder assez longtemps pour ne pas créer de nouveaux conflits. Il acquiesça finalement Oui, je suis venu seul ici, et ce n’est pas juste pour ça. Je l’ai peut-être très mal montré ces derniers temps, mais Cinzia est quelqu’un d’important pour moi, il est donc normal que je me déplace pour venir prendre de ses nouvelles plutôt que de passer juste un coup de téléphone. Pour l’instant tout ce qu’il disait lui semblait raisonnable. Il retournait les phrases prononcées dans sa tête pour vérifier que Manuel ne pourrait y voir aucune insulte ou quelque chose dans ce genre-là. Non, en tout cas, tout lui semblait parfaitement en règle pour cette fois, et c’était plutôt un bon début vu qu’il ne s’était pas fait jeter comme une vieille merde dès la première phrase.
Il bugua dès que Manuel lui dit qu’elle avait perdu le bébé. Il ne savait pas ce que ça de savoir qu’on allait être parent, il ne le saurait même jamais – dieu merci pour le gosse qui n’aurait pas à se le farcir comme père-, mais il se doutait que ça devait être une des pires choses qui soient, aussi bien pour le père que pour la mère ; et pour l première fois depuis qu’il connaissait Herrera, il éprouva pour lui quelque chose qui ressemblait vaguement à un sentiment d’empathie, mais rien comparé à ce c’était pour Cinzia. Je…. Je suis désolé. Vraiment. Phrase bateau, phrase débile, qui ne changerait rien mais qui avait le mérite d’être au moins le plus sincère du monde. Je sais que ça ne changera rien…. mais voilà. ajouta-t-il plus doucement. Il se souvenait de la haine, du dégoût, de tous ces sentiments néfastes qui l’envahissaient après la mort de Kea’ quand on lui présentait des condoléances et des désolés, il n’avait pas besoin de ça. Le couple n’en avait probablement pas besoin non plus. Tu as besoin de quelque chose ? Est-ce qu’il pourrait réellement tendre la main à Manuel s’il avait besoin de quelque chose, sûrement que oui. Pour Cinzia. Tu as dit qu’elle se remettait, doucement, c’est un bon point, mais elle avait quoi exactement ? ça pouvait aller de membres cassés à beaucoup plus grave, même si vu les dires de Manuel, elle n’avait pas fini dans un fauteuil, ou pas pour trop longtemps. La suite lui parut juste étrange. Et il paniqua, du moins intérieurement lorsque Manuel lui proposa de le déposer chez lui, même si cette fois il paraissait sans aucune animosité, l’imagination un peu trop fertile d’Odair avait repris le pas sur la réalité, et il s’imaginait déjà faire une nouvelle petite balade avec lui, sans retour cette fois. Il ne savait pas s’il pouvait lui faire conscience, monter avec lui dans un même véhicule sans craindre pour sa vie. Et il fallait avouer que ça lui foutait un peu la trouille, pour ne pas dire qu’il était un peu terrorisé, mais… après tout qu’est-ce qu’il avait à perdre ? Si Herrera était bien attentionné, il ne devait pas rater cette occasion pour de la paranoïa stupide. Il se passa une main dans les cheveux, avant d’arriver, difficilement à se calmer un minimum pour répliquer Je suis venu en transport en commun, c’est difficile de faire autrement… donc vu comme c’est galère, je veux bien que tu me déposes, c’est gentil de proposer, merci. Et voilà, maintenant, il ne pourrait plus revenir en arrière. La première question, n’est pas, je crois de savoir si je pourrais me « taire » ou pas, parce que bien sûr que je le pourrai pour elle… mais je pense qu’avant tout, il faut qu’elle ait envie de me voir, et qu’elle ne vive pas ça comme un fardeau, qu’elle ne voit pas ça comme une obligation qui pourrait la mettre mal à l’aise, alors que ça ne serait pas du tout le but de la manœuvre. il analysa cette phrase bien que ce n’était pas dit méchamment, bien au contraire que c’était tout bénéfique pour Cinzia, il se rendit compte que cela pourrait être mal interprété par Manuel. Gêné, il blanchit un peu avant de rajouter à la hâte Je… Je ne veux pas dire que…. Que tu vas la forcer à quoi que ce soit, mais plutôt qu’une « surprise » de ce genre-là ne serait pas ressentie forcément par tout le monde de la même manière. Bordel de merde ! Et voilà qu’il recommençait sans le vouloir. Enfin, ce que je veux dire, de façon maladroite ; c’est que je ne veux pas m’imposer et j’accepte avec plaisir ton invitation Manuel. Après tout Herrera devait déjà avoir sa petite idée en tête s’il lui proposait ça, c’est peut-être qu’elle avait parlé de lui, ou autres. Manuel la connaissait mieux que quiconque à présent et il ne devait pas laisser altérer son jugement à cause de leur « différend ». Il déglutit difficilement, avant d’ajouter encore une fois, comme s’il craignait –ce qui était vrai- que Manuel y voit encore des propos mal intentionné. Je te fais confiance, pour savoir ce qui est le mieux pour elle. Cinzia lui avait dit, lui avait comprendre que c’était le cas, alors, pour l’occasion, il voulait bien se fier à lui presque aveuglément. Si c’est bon, tu pourras me dire l’heure et ce que je dois apporter à manger, si jamais elle a des préférences, ou des choses qu’elle ne supporte pas. Il savait par exemple que lui, entre les cachets pour le VIH, et les antidépresseurs, il avait l’impression qu’il avait plus de mal à avaler certaines choses, mais c’était peut-être aussi psychologique. Je te promets que je ferai tout pour que ça se passe bien ! Oui, il pourrait se taire et se montrer agréable pendant une soirée, il l’espérait du moins. En tout cas une chose était certaine, il avait vraiment envie de la revoir et que tout se passe bien.
|
| | | ❝Manuel Herrera❞ ADMIN A LA MACHETTE MAIS EN DETENTE
❖ MESSAGES : 8669
| Mer 16 Nov - 20:38 | |
| Tout le monde eut beau se montre très présent et dévoué, il se sentit parfois très seul et démuni face à la situation, parce que personne ne pouvait rien pour eux, personne n’avait le pouvoir de les renvoyer dans le passé et faire en sorte qu’il ait la bonne idée de buter Teresa plutôt que de lui offrir un sursis qu’elle ne méritait pas le moins du monde. Cinzia avait longtemps refusé de voir qui que ce soit à part lui et si Lyla finit par s’insinuer dans une brèche et par la contraindre à supporter sa présence, il dut lui imposer des sorties et des moments détente. Il avait parfois l’impression de ne pas être à la hauteur de la tâche qui lui incombait, celle de prendre soin d’elle parce qu’ils étaient mariés et qu’il s’agissait de sa responsabilité, comme le fait de la rendre heureuse et de s’assurer qu’elle ne manquait de rien. Il ignorait pourquoi mais chaque fois que quelqu’un tentait de faire son possible pour prendre des nouvelles de Cinzia et tenter de lui redonner le sourire, cela lui faisait l’effet d’une petite victoire. « T’en fais pas, c’est sympa de l’avoir dit. » opposa-t-il en guise de réponse, restant aussi digne que possible, la force personnifiée. Parce que ce qui se passait dans son cœur et dans sa tête ne regardait personne. Sa femme n’était pas en état de l’endurer non plus, il préférait laisser ça comme ça et ne plus s’en soucier, il exorcisait sa peine et sa douleur dans la peinture et le meurtre, espérant que ça assécherait ce puits sans fond, sans grand espoir pour autant. « Non, de rien, c’est elle qui a besoin de ses amis. Elle a eu de multiples fractures, quelques semaines de coma et des opérations pour faire en sorte qu’elle soit la moins handicapée possible mais si elle veut te donner le détail, elle le fera. » Il n’aurait pas apprécié qu’on déballe le compte rendu de ses blessures après son agression par les irlandais, il choisit donc de se contenter du minimum syndical, pour ne pas que ça débouche sur une dispute avec la sicilienne. Elle avait parfois des réactions qu’il ne comprenait pas très bien. Sa proposition de le raccompagner jeta un froid, sa panique était palpable et réveilla le prédateur qui ne sommeillait jamais bien loin de la surface, ces derniers temps. « Je ne compte rien te faire mais si tu préfères, je peux appeler mon cousin pour qu’il te dépose lui-même chez toi. » Il haussa les épaules, signe que ce n’était absolument pas un problème pour lui et qu’il ne se vexerait pas pour si peu, bien au contraire, compte tenu de leur passif, il pouvait comprendre les réticences de Freddy Mercury. « Relax, je ne mords pas ! Si ça peut te déconstiper un peu, je vais lui en parler tout à l’heure et voir ce qu’elle en pense, ça t’évitera de débarquer et d’avoir l’impression que t’es pas le bienvenu, selon ce que tu préfères, je viendrais te chercher ou bien un de mes hommes, à toi de voir. » Si inspirer la peur était son quotidien, du moins quand on ne le sous-estimait pas bêtement, il détestait la sensation que ça lui donnait, sans doute parce que la journée avait été rude et longue et qu’il était si près de sa femme, avec qui il essayait d’être le plus humain et le plus doux possible. Il essayait de revêtir son costume du type drôle et sympa mais c’était difficile depuis la mort du petit Manuel. « Te fais pas chier avec ça, je vais commander chez un traiteur et je pourrais toujours vous louer un film ou un truc du genre. J’irai dans mon atelier pour la fin de soirée, ça vous laissera la possibilité de discuter. Alors, je t’amène chez toi ou j’appelle mon cousin ? » Il écrasa sa cigarette sur la semelle de sa chaussure et jeta le mégot dans le caniveau d’une pichenette. |
| | | ❝Matthew Odair❞ MUGUET
❖ MESSAGES : 4137 ❖ AVATAR : Jack Falahee
| Dim 20 Nov - 9:50 | |
| Il fronça un peu les sourcils, lorsqu’il lui parla de multiples fractures…. Et de handicap. La question qu’il se posait à présent c’était de savoir si oui ou non elle se trouvait également en fauteuil. Vu la fin de la phrase de Manuel, il n’osa pas poser plus de questions que nécessaire. Soit, il aurait la « surprise » de voir comment elle allait, il se dit qu’elle pourrait bientôt marcher vu que son mari n’avait pas parlé de moelle épinière touchée et compagnie avec un peu de « chance » si on peut appeler ça comme ça –car il était clair que ça n’en était pas une-, elle n’avait que quelques côtes de brisées et peut-être un bras ou une jambe. Multiples fractures. Les questions se bousculaient à son esprit, et finalement il se lança dans une nouvelle question, la dernière sur le sujet, il ne voulait pas qu’il lui donne du détail, absolument pas. Est-ce que sa moelle a été touchée ? Autrement dit, est-ce que je la verrai en fauteuil ou pas, si on se voit. Cette indication ne donnerait pas réellement son état, mais cela aiderait le secouriste à se faire une meilleure idée de l’état de son amie ; et pour rien au monde il ne voulait qu’elle finisse comme lui, cloué dans cette merde. Mais merci de l’information. Cela le touchait, certainement plus que cela n’aurait dû, mais il ne pouvait pas s’empêcher d’être plus inquiet à présent pour son amie aussi bien pour son mental que pour son physique. Il pensait qu’il ne tirerait plus rien de lui, aucune information voire même aucune attention, il ne s’attendait sûrement pas à ce que l’autre lui propose de le raccompagner et il paniqua. Bêtement, connement, pathétique. La réplique de Manuel, le fit sentir con. Il devait se calmer, absolument. S’ils voulaient repartir sur quelque chose qui pouvait ressembler à de bonnes bases, pour Cinzia, il allait devoir prendre sur lui, mais à cet instant-là malgré toute sa bonne volonté cette logique avait disparu largement remplacée par ce foutu « traumatisme ». Il inspira un bon coup, avant de secouer un peu la tête. Non, non, ça ira ? Ça me va très bien si tu me raccompagnes. Et concernant l’invitation, il acquiesça Je veux bien que tu lui en parles avant. parce qu’arriver en ne se sentant pas le bienvenu mettrait tout le monde à cran et forcément il commettrait une erreur à la con en l’ouvrant trop. Je serai effectivement un peu plus détendu. Confirmer que Manuel avait raison, encore une fois, semblait une bonne technique, d’autant plus que c’était vrai. Il devait à son tour essayer de se montrer aussi sympa que Manuel l’était à son égard, mais la vérité c’est qu’il ne voyait pas quoi dire ou quoi faire de plus. Plus la conversation avançait, plus il trouvait l’attitude de l’homme plus que bizarre vu qu’il ne l’avait jamais sous ce jour : c’est-à-dire doux et sans se prendre une insulte toutes les deux minutes dans la tronche. Il savait qu’il était en très grande parti responsable de cette attitude vu comme il s’était comporté, mais il avait tellement l’impression d’avoir à faire à un autre homme qu’il hésita pendant quelques instants à lui demander s’il n’avait pas jumeau –maléfique-. D’accord, d’accord… Je ne peux même pas apporter des fleurs ou un truc dans le genre, histoire de ne pas venir les mains vides, il n’y a rien qui pourrait lui faire plaisir ? Au pire, il avait sa petite idée, mais il n’était pas certain que ce soit la meilleure idée du siècle de trouver un disque un film, ou quelque chose qui appartenait à d’anciens délires, pour qu’elle pense à des choses « positives », seulement la plupart étaient liés à Keaton. Quant à discuter seul à seul avec elle, c’était une très bonne idée, mais il avait peur de merder, de faire un faux pas sans le vouloir. Tu as une voiture adaptée pour me transporter ? Je ne suis pas un poids lourd, mais je prends de la place. tenta-t-il de plaisanter… tandis que sur le chemin du retour il resta presque totalement muet, avant de se séparer de l’homme, il ne peut s’empêcher de demander, de peur de faire une connerie le lendemain Est-ce qu’il y a des sujets que je devrais absolument éviter Manuel ? A part celui du bébé, peut-être. Il pensait bien la connaitre jusqu’à peu, mais elle avait tellement changé, qu’il n’était plus sûr que rien, et il n’aurait pas une autre chance à sa portée avant longtemps, il devait se montrer irréprochable, il voulait réellement que tout se passe bien…. Si bien qu’il commençait à sortir des conneries de ce genre. Et pour demain, je me débrouillerais, où je me ferai emmener par ma famille. Je ne veux déranger personne, je ne peux peut-être plus marcher, mais je sais quand même me déplacer ! ajoura-t-il, finalement dans un sursaut de fierté et, également pour ne pas déranger plus que nécessaire.
Le lendemain, il s’était finalement débrouillé par ses propres moyens pour arriver au logement de Manuel. Il avait tenté de s’habiller un minimum convenablement, ses cheveux par contre étaient plus en bataille qu’autre chose, mais il n’aimait pas mettre trop de gel. Il était stressé, à vrai dire il en était presque malade et sentait ses tripes mécontentes. Il voulait que tout se passe bien. Il devait se contrôler, tourner sa langue sans sa bouche avant de parler. Et le mieux, il devait essayer de la faire rire, même si ce n’était pas franchement sa spécialité. Sourire –même si ça non plus ne lui ressemblait pas- semblait donc être la première chose à faire. Il se racla la gorge, inspira-expira une dernière fois avant de sonner à la porte… même s’il se doutait que le couple se doutait qu’il était déjà là. Lorsqu’on lui ouvrit la porte, il tenta de donc de faire son plus beau sourire – et pas le sourire faux-cul- Bonsoir ! Comment ça va ? il était pile à l’heure, au moins on ne pourrait pas lui reprocher d’être en retard ou en avance.
|
| | | ❝Manuel Herrera❞ ADMIN A LA MACHETTE MAIS EN DETENTE
❖ MESSAGES : 8669
| Mar 22 Nov - 13:25 | |
| Sa moelle ? Il lui jeta un drôle de regard et se retint de justesse de se montrer désobligeant en accompagnant le tout d'une claque derrière la tête. Est-ce qu'il avait la gueule du type qui avait appris son dossier médical par coeur ? Il n'y connaissait strictement rien, il savait simplement qu'elle aurait pu rester handicapée à vie si sa moelle avait été touchée, il avait donné le dossier à Lyla pour qu'elle puisse jeter un coup d'oeil et donner son avis, parce qu'il avait plus confiance en elle qu'en des inconnus pour lui dire la vérité et savoir ce qui se passait vraiment. Mais pour le reste, il ne fallait pas lui demander, il n'en avait pas la moindre idée. Il prit le parti de ne pas répondre, sinon, il ne faisait aucun doute que ça tournerait mal et le but était que Cinzia puisse être prochainement entourée du maximum de personne pour tenir bon, avancer et surtout ne rien lâcher, il avait besoin qu'elle aille mieux, qu'elle remonte la pente, ou bien il plongerait au fond du trou sans espoir de pouvoir en sortir. Il ne parlait qu'en compagnie de gens qu'il estimait et appréciait, autrement dit, il était difficile de lui soutirer plus de quelques phrases par ci par là quand on n'était pas dans ses petits papiers et il était du genre ne pas supporter de parler pour ne rien dire. Forcément, il ne prit pas la peine de se forcer à animer leur conversation, il le déposa chez lui en lui assurant qu'il prendrait la température avec Cinzia. Il éluda la question de la voiture en le sortant de son fauteuil pour le poser sur le siège passager avant d'embarquer sa chaise roulante dans le coffre. Pas de prise de tête, pas de complication, seulement de la pure logique. « Tu peux lui apporter ses fleurs préférées et pourquoi pas de quoi grignoter, du sucré, elle aime bien. Quant aux sujets à éviter, tant que tu ne parles pas de bébés, d'enfants ou bien du fait que je la manipule et que je suis un fils de pute de première, tu devrais survivre à cette soirée sans qu'elle ne t'envoie quoi que ce soit à la gueule ! » Il pouffa comme un gosse, il adorait le caractère bien trempé de sa femme, principalement quand les autres en étaient victimes, il avait un tout autre avis sur la question quand il devait gérer son sale caractère et qu'elle lui faisait des misères, bien qu'au fond, il appréciait aussi mais il aurait fallu le torturer pour qu'il avoue tout. « C'est toi qui vois, voilà mon numéro, au besoin, on trouvera une solution ! » Il l'avait sorti de la voiture et l'avait réinstallé dans son moyen de locomotion avant de lui donner le bout de papier et de remonter dans sa voiture pour rejoindre sa douce.
« Tu ne devineras jamais qui était devant la maison tout à l'heure ! » lança-t-il à sa femme en venant l'embrasser. « Odair, il venait prendre des nouvelles mais je crois qu'il n'osait pas frapper. Il a été correct et je t'avoue qu'il m'a même fait de la peine, du coup je lui ai proposé de venir dîner demain soir, c'est pas super ? Comme ça vous pourrez renouer, discuter un peu, on mangera tous les trois et puis je vous laisserai tous les deux ! Il m'a présenté des excuses et m'a dit que tu lui manquais, je me suis dit que ça te ferait du bien mais tu n'as pas l'air ravi. J'ai fait une boulette ? » Son sourire se ternit et il regretta amèrement d'avoir pris cette initiative, ou du moins, feignait de l'être pour qu'elle cède et accepte que l'handicapé vienne manger. Elle avait besoin de ses amis, qu'il le veuille ou non, ça l'aiderait à s'en sortir. Il devait ruser pour qu'elle accepte de voir du monde mais tant pis, il avait besoin qu'elle revienne à elle, il avait besoin d'elle tout court. « Je vais m'occuper de tout, ok ? » Il appela le traiteur, l'aida à mettre la table après avoir fait en sorte de régler toutes les affaires courantes sur un laps de temps réduit et durant la journée pour avoir sa soirée de libre. Lorsqu'on sonna à la porte, il ouvrit lui-même, tendit la main au secouriste avant de se pousser pour le laisser passer et refermer derrière lui. « File moi ton manteau, je vais l'accrocher ! » proposa-t-il gentiment en le débarrassant pour finalement lui faire signe de le suivre et de s'installer dans le salon. Il rejoignit sa femme dans la cuisine, l'enlaça avec douceur, embrassa la peau fine de son cou. « Princesita, il est arrivé, peut-être que ce serait bien que tu lui apporte un truc à boire pour rompre la glace ? Je vais m'occuper du reste, de tout déballer et préparer ! » Il la poussa gentiment vers le salon, se disant que plus il resterait loin, moins il y aurait de risques que ça dégénère. |
| | | ❝Cinzia Herrera❞ ADMINE INTREPIDE ET SANS CLE
❖ MESSAGES : 6423
| Sam 26 Nov - 6:10 | |
| Après des jours à limiter mes déplacements au minimum pour ne pas avoir à me traîner d’une pièce à l’autre ou à me hisser d’un fauteuil à un autre, mais sur roulette celui-là, je célébrais une victoire sans précédent. Je tenais debout sur mes jambes. J’étais même capable de faire plus d’un pas sans chuter et j’étais véritablement en joie. Ça signifiait que, bientôt, je serais à même d’oublier mes béquilles et de reprendre plus ou moins une vie normalement. Mon moral grimpa en flèche. J’étais toujours abattue par la perte de mon bébé. Relativiser me réclamait un effort émotionnel, mais je reprenais doucement, mais sûrement, goût à la vie. Tout ça, je le devais à mon mari, mon formidable mari, que je ménageais autant que possible. Je me pliais à tous ses desiderata, comme engager une femme d’ouvrage, nous faire livrer par un traiteur si je manquais d’énergie pour nous réparer à manger ou participer à ses soirées entre filles qu’il organisait pour moi. C’était ma façon de le rassurer et, pourtant, quand il me surprit pour m’annoncer que Matthew, plus tôt ans la journée, tournait en rond devant la maison, je ne pus dissimuler mon mécontentement. Il m’avait tellement déçu et il avait surtout tellement compté que faire le deuil de notre amitié fut pénible. Après notre dernière conversation, il n’avait plus manifesté la moindre envie de recoller les morceaux. Il avait choisi sa fierté et je ne lui en voulais pas pour ça. J’étais triste qu’il me remplace avec ma belle-sœur. C’était indélicat et j’estime que se pointer ici, parce que j’étais mal en point était franchement limite. « Il traînait devant parce qu’il se tracassait ou pour se réjouir de ne plus être le seul à rouler? répliquais-je, amère, et soulagée qu’il n’ait pas eu l’audace de frapper chez moi. À mon sens, il n’avait pas sa place dans cette maison. Je pensais que ce serait entendu également pour Manuel. Mais, non, contre toute attente, il trouva judicieux de l’inviter à manger avec nous, fin de semaine et de nous aménager du temps pour ramasser les débris du vase brisé de notre complicité de jadis. « Tu as ? Mais, pourquoi ? » La question était idiote. Tout était dans le texte. Il n’avait pas que je m’isole et palliait le problème en prenant sur lui. Pour peu, il m’aurait culpabilisé de ne pas en être tombé à la renverse, submergée par le bonheur. Il me manipulait, en beauté, mais comment aurais-je pu m’en défendre et le lui reprocher. « Non, c’est bien ! Tu as bien fait. Si sa présence ne te gêne pas, tu as bien fait. Je… Enfin, j’espère juste qu’il ne chiera pas dans la colle une fois de plus. Il m’a fallu du temps pour accepter que j’étais toute seule à imaginer vivre une super amitié. » Je haussai les épaules, tendis la main vers mon mari et, tandis qu’il se penchait sur moi, je l’embrassai tendrement. « Zéro boulette donc. Merci chaton. » Merci ! Je le remerciais. Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez moi, parfois, quand il me regarde avec ces yeux-là ?
Toute la journée du dit jour, j’appréhendais le moment où on frapperait à la porte et où je serais confrontée à mon meilleur ami. J’étais remontée contre lui, mais dans l’absolu, maintenant que quelques jours s’étaient écoulés, j’étais contente qu’il soit revenu vers moi. En revanche, je redoutais qu’il me dévisage les yeux grands de pitié. Il me ferait tellement de mal. TELLEMENT. La dignité, c’était important pour moi. Je me préparai donc à le recevoir toute la journée et, le soir venu, quand la sonnerie de la maison retentit, je ne bougeai pas de la cuisine, profondément absorbée par mes souvenirs, lavant une tasse presque machinalement, une tasse dont nous n’aurions probablement pas besoin, la même tasse depuis près de 15 minutes. J’en sursautai quand Mani m’enlaça. « Pardonne-moi, tu disais, j’étais perdue dans mes pensées. » Il rappela ma politesse à la vie et je soupirai. « Ouais, je vais y aller. Il t’a dit ce qu’il voulait ? » Pas exactement. Je me suis dit qu’à cette heure, juste avant de manger, un apéritif ferait bien l’affaire et, comme tout était au salon, je m’essuyai les mains, soupirai une bonne foi, embrassai mon mari et me dirigeai, clopin-clopant, appuyée sur mes béquilles, dans le salon. « Salut » lançais-je à l’invité de l’embrasure de la porte. Je m’y étais appuyée pour reprendre mon souffle et reposé ma cheville, mais je jouai la carte du détachement par fierté. « Comment vas-tu ? » La politesse paraissait banale, mais elle était sincère. « Je ne pensais pas que je te reverrais autrement que par hasard et encore moins dans mon salon. Alors ? Qu’est-ce tu en penses ? De la maison je veux dire. » C’était le plus beau cadeau qu’on m’ait jamais fait. Elle était plus belle encore que celle qui me tapa dans l’œil et qui était une véritable ruine. M’aurait-il dit qu’elle était ignoble que je ne m’en serais pas vexée. C’était mon refuge et, pour le moment, la prison que j’ornais moi-même de barreau fait d’or 24 carats. « Qu’est-ce que je peux te servir à boire en apéritif ? Mani va arriver. J’aurais aimé cuisiner, mais… je n’ai pas eu le temps. Je m’entraîne pour le marathon de New York et il y a du boulot pour améliorer mes compétences. » Je souris faiblement, espérant avoir détendu l’atmosphère, mais l’humour pince-sans-rire n’était pas le bon remède apparemment. « Alors ? Comment tu as réussi à dénicher mon adresse ? tu as payé qui pour ça ? Jezabel ? Et comment tu as réussi à convaincre Mani de… de t’inviter à dîner ? » Je lui souris un peu plus franchement, car ce n’était jamais que de l’humour. A l’image de ce que j’étais pour le moment : pas bien joyeux, mais de l’humour tout de même. |
| | | ❝Matthew Odair❞ MUGUET
❖ MESSAGES : 4137 ❖ AVATAR : Jack Falahee
| Dim 27 Nov - 12:30 | |
| C’était bien la première fois depuis qu’ils s’étaient rencontrés la première fois qu’ils avaient réussi l’un et l’autre à mettre assez d’eau dans leur vin pour se montrer courtois, à vrai dire surtout du côté de Matthew. Il n’aurait pas dit que c’était convivial, mais il y avait quand même un net progrès. Il nota mentalement tout ce que lui dit Manuel, notamment sur la première partie, la deuxième il n’apprit rien de plus. Forcément, qu’il n’allait pas parler gosse, de toute manière il ne voyait même pas comment est-ce qu’il aurait pu aborder le sujet. merci Manuel, à demain alors. fit-il sobrement à sa proposition, mais il comptait bien arriver seul chez les Herrera même si ça devait lui prendre le triple du temps que si Manuel venait le chercher. Dès qu’il était entré chez lui, il avait commandé des fleurs, des chocolats et des petits gâteaux avec lesquels ils se goinfraient des mois et des mois plus tôt lorsqu’ils passaient une soirée à 3 avec Keaton. Le lendemain à l’heure H, il était donc devant la porte, plus anxieux que jamais, espérant réellement que tout se passerait bien. Il ne voulait pas gâcher sa nouvelle chance. Manuel, une nouvelle fois se montra des plus agréables, il lui serra la main, le remercia, prit de ses nouvelles avant de s’avancer dans le salon et pour l’instant pas de Cinzia à l’horizon. Comme il n’avait pas eu de réelles réponses, il priait toujours pour qu’elle ne soit pas dans un foutu fauteuil, comme lui, même s’il se doutait que non vu la réponse de Manuel.
Rapidement, il la vit arriver en béquilles, et il arriva à réprimer un soupir de soulagement au dernier moment. Il se contenta donc de lui faire un petit sourire, toujours un peu stressé. Salut Cinzia ! Ça va et toi ? Matthew, où le mec qui sait rendre des conversations intéressantes, c’était certain que c’était comme cela qu’il allait réussi à se faire pardonner. Il allait quand même de nouveau ouvrir la bouche histoire de lui donner les fleurs et gâteaux, mais elle le prit de court en reprenant la parole en premier. Elle est vraiment très chouette, elle a l’air très grande. Vu qu’il n’avait pas pu visiter et vu le fauteuil ça serait certainement compliqué. Et déco est…. Cool aussi. C’est toi qui a tout harmonisé ? Il était sincère dans ce qu’il disait et elle devait assez bien le connaitre pour savoir que le « chouette » et « cool » était qu’il trouvait ça par exemple magnifique pour quelqu’un mais qu’il avait juste du mal avec ce genre d’enthousiasme. Il se racla un peu la gorge avant de lui tendre le bouquet de fleurs et se rendit un peu trop tard compte de son erreur. Elle ne pourrait pas le prendre vu qu’elle était à béquilles. Il grimaça légèrement de sa connerie. Je peux te le poser sur la table ? Elles n’ont pas forcément besoin de beaucoup d’eau, alors ça peut attendre encore un peu avant de le mettre dans un vase. tenta-t-il de se rattraper comme il le pouvait. Il laissa passer quelques instants de silence avant de sortir une grosse poche de gâteaux divers et chocolat de son sac qui était accroché à son fauteuil. J’ai ça aussi Il tenta un sourire avant d’essayer de plaisanter tout en sachant que son humour était souvent difficilement compréhensible Evite de tout manger en même temps tu risques une crise de foie, ou de prendre une bonne dizaines de kilos. Moment de silence, avant d’avoir un faible rire nerveux et de se prendre ensuite le visage dans les mains. Désolé, c’est ridicule ce que je viens de dire. Heureusement qu’elle semblait ne pas prendre trop mal ce qu’il venait de dire.. ; et au contraire elle tenta de détendre l’atmosphère. Ce que tu veux…. Sauf peut-être trop d’alcool, même si je crois que ça me ferait du bien. pour qu’il se détende un peu et soit moins cul serré. Allez va pour un verre, je te… vous laisse choisir quoi. Fort ou pas. De toute manière, elle savait que bourré il était étrangement beaucoup plus vivable et gentil, amical et même câlin. Ne t’inquiètes pas, je sais ce que c’est, j’aurais bien voulu le faire, mais je craignais trop d’écraser quelques doigts si quelqu’un tombait devant moi. tenta-t-il de plaisanter sur le même ton sur la marathon de New-York. C’est fou c’est qu’ils étaient drôles et qu’il y avait de l’ambiance ce soir ! Il se racla la gorge avant de faire un petit non de la tête. Non, je n’ai pas demandé à Jezabel, je sais que Lyla a toujours des amis à la caserne, alors je suis allé voir si certains avaient des… disons des indices où sa meilleure amie vivait. Et j’ai tenté de tout recoller. il fit une petite grimace avant d’ajouter. Et avec les réseaux sociaux de nos jours, c’est assez facile d’en recoller d’autres. Je crois que j’ai raté ma vocation d’être détective ou ce genre de conneries. Il avait vraiment ramé pour la trouver, mais il y était arrivé. Je sais que j’aurais pu demander à Jez, mais elle n’est pas là pour me renseigner sur toi. dit-il franchement avant d’ajouter Je l’avais trouvé avant ton accident, mais je ne savais pas trop comment te recontacter ou recontacter Manuel, je n’ai jamais trop osé serait peut-être plus exact… mais quand je l’ai appris je suis venu sans trop réfléchir. J’ai bien pensé à appeler mon frère qui travaille à l’hosto ou à demander à Jez, mais je voulais de tes nouvelles par ton mari ou toi, pas par le biais d’un autre interlocuteur. Il déglutit difficilement avant d’ajouter doucement. Et je me suis juste excusé, et je lui ai dis que je voulais de tes nouvelles… et c’est lui qui m’a proposé de venir manger, parce qu’il t’aime et qu’il veut le meilleur pour toi, et que je me suis planté comme un gros blaireau… ou connard, ou utilise le mot que tu veux. ça faisait beaucoup d’explications pour pas grand-chose et il ne savait plus trop ce qu’il devait dire maintenant, lui demander pardon une autre fois ? Lui dire qu’il était content de la revoir ? Autre chose ? C’était certainement un peu trop compliqué pour lui de gérer ce genre de relations. Il se racla donc un peu la gorge avant de se passer une main dans les cheveux. Une petite blague ? Allez… Oh tiens j’ai une blague pour toi. Quand il dit ça, on peut s’attendre au pire Je l’ai entendue chez le kiné, apparemment, elle est tordante… En fait c’est plus une citation qu’une blague, mais c’est censé être drôle : « Qui se pèse avec des béquilles ne doit pas s'étonner d'avoir perdu du poids. » Voilà. POuPOUPOU !!! Moment de flottement. Manuel ne voudrait pas se joindre à nous ? Où il prépare l’apéritif ?
|
| | | ❝Manuel Herrera❞ ADMIN A LA MACHETTE MAIS EN DETENTE
❖ MESSAGES : 8669
| Mer 30 Nov - 18:05 | |
| Elle avait l’air d’être sur les rotules tout au long de la journée et il finit par se demander si ça avait été une très bonne idée de faire ça, même si ça partait d’une bonne intention et qu’il ne voulait que son bien. Il tenta de la rassurer et de la soutenir de son mieux et la regarda quitter la cuisine en se sentant dégueulasse. S’occuper les mains, c’était le mieux à faire. Il ouvrit les paquets déposés par le traiteur et plaça tout, de son mieux, sur les plats sortis par sa femme. Il n’avait pas forcément un grand sens de la présentation mais ses talents d’artiste lui permirent de faire quelque chose d’élégant à défaut d’être acceptable dans un grand restaurant, il n’avait pas l’intention d’ouvrir le Herrera, l’honneur était donc sauf. Il s’attarda sur ce qu’ils pourraient grignoter avant de passer au reste du repas, des choses préparées pour l’occasion. Il aurait bien mis des chips et des trucs de ce goût-là mais le traiteur eut l’air effaré quand il proposa et il soumit des idées qui le séduisirent tant et si bien qu’il céda. Des œufs de caille à la mayonnaise au curry et de petites biscottes avec une salade de thon épicée, faisait-on mieux que ça ? Était-ce possible ? Et il y avait le reste, il n’avait pas retenu les noms mais ça lui donnait la dalle et il s’en fallut de peu pour qu’il dévaste la moitié en se tenant loin pour leur laisser le temps de discuter. Il n’y avait toujours pas de cris, c’était bon signe, même s’il savait que Cinzia était la reine pour balancer des horreurs le plus calmement du monde, un truc de Gambino, selon l’étude très sérieuse d’une certaine Jezabel Herrera, bien qu’elle ait converti son époux aux cris et à la démonstration de rage. Et pour cause, un Herrera avait le don de susciter la folie chez n’importe qui. Même chez le plus stable et sympathique du monde. Il finit par prendre deux assiettes et fit un petit saut dans le salon, déposa son chargement et repartit pour le reste, il lui fallut pas moins de quatre voyages, il avait bon appétit, pour garnir la table. Il avait apporté du soda et de l’eau et ce fut avec ça qu’il remplit son verre, il n’était pas question de boire. D’ailleurs, on lui passa un coup de fil qui l’obligea à s’éclipser pour quelques minutes avant de revenir annoncer une nouvelle qui ne plairait pas à madame. « Je dois passer à la boîte, y a un souci, je n’en ai pas pour longtemps, je serai de retour pour manger mais faut que j’aille régler ça. Jandro va venir ici pour veiller sur toi, ok ?! Je ne suis pas loin et je ne compte gérer aucun business ce soir mais ça, je ne peux pas passer à côté. Attendez-moi, ok ?! » Il se pencha sur Cinzia pour l’embrasser en caressant son visage, ce fut d’abord un simple baiser, puis un autre et il lui en offrit un plus passionné, pour mieux faire passer la pilule, il sourit en la sentant se décrisper. « Je reviens vite, je te le promets ! Je t’aime ! » Il ne perdait jamais une occasion de le lui dire. Il donna une petite tape sur l’épaule de Odair de son immense paluche. « Veille sur elle, Dr Quinn ! » Et il enfila sa veste pour quitter la maison avant de rerentrer pour mettre une écharpe et un manteau. « J’oublie toujours qu’ici, on se gèle les couilles ! » râla-t-il avant de sortir. |
| | | ❝Cinzia Herrera❞ ADMINE INTREPIDE ET SANS CLE
❖ MESSAGES : 6423
| Ven 9 Déc - 1:45 | |
| « Je suis en vie, c’est que ça va plutôt bien. » répliquais-je toujours aussi mal à l’aise avec cette question. D’antan, il suffisait qu’il me la pose pour que je lui fasse le détail de mes journées et des récents événements qui constituaient ma vie. Aujourd’hui, un fossé nous séparait, un fossé que Matthew creusa d’abord à main nues et que Manuel acheva à la pelleteuse, détestant l’idée que le secouriste puisse me faire surprise d’une quelconque manière. Je n’avais donc aucune envie de m’épancher sur mes misères. Pas pour l’instant. Peut-être que plus tard, une fois que nous en aurons terminé avec les banalités d’usage, les braises de notre complicité d’antan reprendront. Peut-être. Ce n’était pas garanti, mais ça valait le coup d’y croire ou, tout du moins, d’essayer. « Elles sont belles. Les fleurs, je parle. Je vais aller chercher un vase dans la cuisine, je suis habile sur mes béquilles à force. On se fait à tout. » ricanais-je en m’empressant d’allier le geste à la parole, profitant d’une halte par la cuisine pour embrasser et rassurer mon mari affairé à préparer le repas. Tout se passait bien jusque-là, il pouvait souffler. Je lui glissai même que Matthew m’avait apporté du chocolat. J’adorais ça. « Oh, ça ne me ferait pas de mal d’en prendre quelques-uns. Mani adorerait ça. Il ne dit rien, parce que c’est un amour, mais il me trouve trop mince, je sais bien. » Je ne le resterais pas longtemps cependant. Le soir, si mon mari s’absentait, je m’empiffrais devant la télévision pour tuer l’ennui. Ce n’était pas le plus important cependant. Ce n’était pas ce qui nous permettrait d’avancer dans la bonne direction. Découvrir de quelle manière il trouva mon adresse serait lus adéquat et plus révélateur. Il avait mené une enquête auprès de ses anciens amis de la caverne et reconstituer le puzzle. Il n’avait pas tiré une croix sur moi. Il prit le temps de la réflexion au cours de notre dernière rencontre - j’étais encore enceinte et mon cœur se serra à cette pensée – mais il présenta des excuses à mon mari, s’inquiéta de ma santé et, maintenant qu’il était là, avec moi, dans mon salon, il essayait vraiment de se détendre par l’humour pour que nous passions une bonne soirée. Peut-être que cette invitation n’était pas une si mauvaise idée finalement. Je me promis de remercier Mani à la hauteur de son investissement dès que je m’en sentirais capable. Au lieu de ça, j’écoutai attentivement le récit de ses efforts, touchées par la démarche et par son bon sens. Je m’en radoucis aussitôt, non pas que je me montrais désagréable, mais j’étais restée sur la réserve jusque là et j’envisageais sérieusement de m’ouvrir quand Mani reparut, les bras chargés, dressant la table de la salle à manger et jetant sur moi des coups d’œil avisés. Je reconnus la sonnerie son téléphone et je sus qu’il m’abandonnerait provisoirement. Une vague de panique m’envahit alors, une de celle qu’il apaisa d’un baiser et puis d’un autre. « D’accord. Tiens-moi au courant, promis ? Ne me laisse surtout pas sans nouvelle. On t’attendra pour manger.» Il s’apprêtait à partir vers le hall, mais je le rattrapai par la main pour l’embrasser à nouveau et lui répéter que, moi aussi, je l’aimais.
« Je suis désolée… pour cette manifestation de bons sentiments qui sentent bon la guimauve. » plaisantais-je après être restée interdite durant quelques secondes en entendant sa petite blague que je ne saisis pas. « Tu sais, u n’es pas obligé de faire ça. Lancer des blagues pour détendre l’atmosphère. Je sais que ça ne doit pas être facile d’être ici pour toi et je suis consciente que ça t’a demandé un sacrifice, et je t’en remercie. Je te remercie de l’avoir fait. Vraiment. » Je posai ma main sur le sein du cœur pour attester de ma sincérité. « Tu n’es plus obligé de t’excuser maintenant, même si je t’avoue que je suis contente que tu admettes qu’il m’aime. Tu n’as pas idée de ce qu’il est capable de faire pour moi, parfois, juste dans l’espoir de me voir sourire. Il n’est jamais certain que ça va marcher, mais il se démonte pas. Sans lui, je crois que je serais toujours à l’hôpital en train de morfondre. Je lui dois beaucoup. » Ce qui ne sous-entendait pas que ma gratitude se transformerait en soumission. »Tu te souviens, quand on a parlé de mariage, je n’arrivais pas à t’expliquer en quoi c’était important bien plus qu’un bout de papier ? Maintenant, je pourrais. Je ne me sens pas redevable parce qu’il aurait été en droit de m’abandonner. Ça ne me traverse pas l’esprit pour tout t’avouer. » Ou plus maintenant que je ressemblais moins à un déchet. « Je sais que, tout ce qu’il fait pour moi, je pourrais le faire pour lui. Je ne nous le souhaite pas, mais je le ferais. Je sais aussi qu’il est le seul que j’aurais pu autoriser à me voir aussi fragile et à prendre soin de moi de cette manière, parce qu’on a signé, pour le meilleur et pour le pire. Je lui appartiens et il m’appartient, c’est comme ça. Pour moi, c’était rassurant et c’est bien que tu l’ais fait, même si je me doute que ça n’a pas dû être facile. » admis-je sans pour autant lui confier que je regretterais longtemps de ne pas avoir été là, qu’il n’ait pas participé au mien et que je choisisse d’être absente à l’enterrement. « Tu sais, je suis consciente d’avoir ma part de responsabilité dans tout ce qui nous est arrivé à toi et moi. Je n’ai pas compris que tu t’inquiétais pour moi. Je ne voyais que ce qui s’apparentait à des insultes et j’avais le sentiment que tu refusais de comprendre et d’accepter que Mani est tout ce que j’ai toujours voulu. Mais, ça ne m’empêche pas d’être désolée, tu sais. J’aurais voulu que ça se passe autrement. J’aurais voulu avoir assez de recul pour t’expliquer tout ça avant que ça ne dégénère, mais tu sais, c’est quelqu’un de bien Mani. Ça doit te paraître fou compte tenu du passif entre vous, mais il est généreux et il serait prêt à tout pour moi. Un peu comme toi dans le fond. » Matt avait bravé ses peurs et bradé sa fierté pour se tenir là, devant moi, assis dans son fauteuil roulant. « J’aurais dû te prévenir qu’il était à part à bien des niveaux. Mais, essaie de te détendre, tu veux ? Et parle-moi de toi. Ton traitement ? Ta famille ? Fais-moi une mise à jour. On a le temps. Mani dit qu’il n’en a pas pour longtemps, mais sa notion du temps est…comment dire…personnel. » Comme son échelle de valeur. Quoiqu’il en soit, pour encourager Matt, je lui adressai un sourire connecté, un de ceux que je ne réserve qu’à quelques initiés. Autant j’appréhendais cette soirée, autant j’étais heureuse de le retrouver et, peu à peu, l’espoir que, peut-être, nous pourrions recoller les morceaux de notre complicité gonfla lourdement dans ma poitrine.
|
| | | ❝Matthew Odair❞ MUGUET
❖ MESSAGES : 4137 ❖ AVATAR : Jack Falahee
| Dim 11 Déc - 12:43 | |
| Il n’était pas franchement d’accord avec le fait qu’être en vie c’est aller plutôt bien. On pouvait être en vie et en piètre état par exemple, mais il n’avait pas spécialement envie d’entrer dans le vif de ce sujet qui créerai certainement des discordances pour franchement rien. Se taire, réfléchir un minimum à ses propos semblait nécessaire, juste pour vérifier que ce qu’il allait bien pouvoir sortir ne risquait pas de réenclencher les hostilités ou bien alors que quelqu’un dans la maisonnette le prenne mal alors que ce qu’il avait dit à la base n’était en rien méchant. Elle avait plutôt l’air satisfaite des fleurs et des chocolats, ce qui lui fit chaud au cœur, au moins tous ses goûts n’avaient pas changé et il avait tapé juste. Ce n’était pas forcément un bon point pour lui, dans le sens que lorsqu’on est invité la moindre des choses c’est d’apporter quelque chose, mais au moins il lui avait fait plaisir, il n’avait pas commis d’impair et ça c’était comme une petite victoire. Il lui fit un petit sourire avant de tenter de blaguer Je me doute que tu ne parlais pas de moi, ou d’mes jambes en disant « elles sont belles ». Ahaha. Ahaha. Tordant. Quel abruti il faisait, il s’agaça lui-même. Non vraiment les plaisanteries, il fallait qu’il arrête. Si elle était arrivée à se faire à ses béquilles, visiblement avec facilité, lui avait beaucoup plus de mal avec ce foutu fauteuil, mais ce n’était pas non plus le même genre de handicap, et il ne voulait pas paraitre pour un boulet qui au bout de mois et de mois de pratique galérait parfois toujours. L’orgueil était plus fort. Il fronça un peu les sourcils lorsqu’elle lui dit que Manuel était trop mince, avant de lui faire un petit sourire. Je ne ferais pas de commentaire là-dessus, on me fait la même remarque à longueur de journée, mais… c‘est parce qu’il tient à toi et c’est vrai que tu as maigri.. un peu. tenta-t-il en y mettant les formes le plus possible. Il avait l’impression que tout ce qu’il disait était merdique, même si au fur et à mesure le stress diminuait peu à peu. Heureusement bientôt il put lui raconter comment est-ce qu’il avait réussi à trouver son adresse, ça n’avait pas été une mince affaire, mais il était plutôt satisfaisant d’avoir réussi à trouver seul, comme un grand plutôt que de céder dans la facilité en demandant par exemple à Jézabel. Pour lui, c’était son problème, il avait dû le résoudre seul. Il venait de finir sa longue explication lorsque Manuel réapparut installant tout pour le diner et annonçant par la même occasion qu’il avait une affaire urgente à régler. Matthew n’était pas certain de savoir si c’était une bonne chose ou pas, ou même si c’était la vérité ou s’il faisait ça pour lui laisser le champ libre maintenant qu’il avait vu que les retrouvailles se passaient sans trop de heurt. Pas de souci, je veille sur elle ! enfin, s’il lui prenait l’envie de trottiner partout avec ses béquilles, il aurait bien du mal à la suivre avec son fauteuil. Donc c’était plus garder un œil sur elle.
Il se racla et grimaça légèrement, plus parce qu’il était gêné qu’autre chose lorsqu’elle lui dit qu’il n’était pas obligé de faire des blagues. Ouais je crois qu’il vaut mieux que j’arrête, ça ne sera jamais mon fort. Il avait de l’humour parfois, mais c’était généralement un peu décalé par rapport aux autres, se taire dans un premier temps lui semblait donc la meilleure solution, ou du moins pour plaisanter, mais pour parler à cœur ouvert. Je suis là parce que je l’ai choisi Cinzia, ce n’est pas un sacrifice, même s’il est vrai que ce n’est pas simple. Pas forcément par rapport à elle, mais surtout vis-à-vis de son mari qui lui foutait quand même toujours les jetons. Malgré les cachets et compagnie il se réveillé parfois toujours en sursaut se rappelant ce qui lui était arrivé en juillet. Il acquiesça doucement, oui Manuel, il devait bien l’avouer –et il venait de le faire- en petit ami était vraiment un chouette type, il ne pouvait pas le nier, c’était d’autres aspects de sa personnalité qui chagrinait un peu plus l’ex secouriste, mais il lui en avait déjà parler et ne comptait pas revenir là-dessus. Ce n’était pas Herrera qui comptait, c’était elle, Cinzia. Le reste, n’avait, au final, guère d’importance ! c’est bien d’avoir des gens qui nous soutiennent quand ça ne va pas bien. Il aurait donné cher pour que Kea soit là en ce moment, il était certain que beaucoup de choses seraient différentes, mais le passé ne pouvait être changé. Il acquiesça doucement lorsqu’elle lui demanda s’il se souvenait quand ils avaient parlé de mariage, bien sûr que oui, parce qu’elle avait « presque » réussi à le faire changer d’avis sur la question… Non, elle avait réussi à le faire changer d’avis sur la question, mais il n’avait pas eu le temps d’en parler à son petit ami serait une formulation plus juste et il s’en mordait toujours les doigts. Tout cela faisait remonter des souvenirs pas franchement agréables, mais il ne dit aucun commentaire, bien trop content qu’elle lui parle autant. Quant à la suite, il fallait bien avouer que c’était compliqué de répondre quelque chose, il fut quand même touché qu’elle reconnaisse qu’ils avaient tous des torts –plus ou moins grands- dans l’histoire Cinzia, ne te torture pas avec le passé, c’est comme ça, de toute manière on ne pourra pas le changer. J’aurais voulu aussi que ça se passe autrement mais… c’est comme ça. Il n’avait pas envie qu’elle culpabilise pour sa situation. Il lui fit un petit sourire avant d’ajouter Et puis on sait tous les deux, que je n’ai jamais su m’exprimer correctement, alors j’ai été maladroit quand… quand je me suis inquiété pour toi. Il vaut mieux qu’on tire un trait sur tout cela, si tu es d’accord ? c’était une façon de parler, parce que vu son état aussi bien physique que mental il ne pouvait pas réellement passer à autre chose : il ne pouvait pas oublier ou arrêter d’être parano. Mais s’il voulait de nouveau que Cinzia fasse parti de sa vie, il devait mettre tout cela de côté lorsqu’ils étaient ensemble et même arriver à côtoyer Manuel sans trembler – ce qui ne serait pas une mince affaire-.
Parler de lui n’était pas non plus quelque chose de simple. Déjà parce qu’il détestait parler de lui, mais aussi parce qu’il trouvait qu’il n’y avait rien de bien intéressant dedans… qu’est-ce qui s’était passé depuis…. Depuis son « accident »… pas grand-chose : rééducation, déprime, ennui, dodo, s’occuper de son chien, et essaye de se racheter une conduite. Il se racla néanmoins la gorge en se passant une main dans les cheveux cherchant les bons mots Mon traitement se passe pas trop mal, au début j’ai eu pas mal d’effets secondaires et maintenant ça va un peu mieux, même pas trop mal. même s’il avait beaucoup plus de soucis digestifs, maux de têtes et nausées qu’auparavant. Eliott a dû dire au reste de ma famille que j’étais séropo’, alors je te laisse imaginer l’ambiance à la maison avec les frangines et ma mère au départ. Mon appartement n’était pas adapté au fauteuil alors j’ai dû retourner vivre chez mes parents. il les adorait, mais Cinzia devait se rappeler que sa mère était TRES envahissante et surprotectrice… des choses que Matthew avait bien du mal à supporter, et la voir pleurer à cause de son état avait été des coups des durs également. Mais à part tout le monde va bien. J’ai un chien Loukoum, que ma sœur a trouvé dans la rue, abandonné, elle voulait le garder mais il ne s’entendait pas avec son chat. C’est un vieux pépère mais il est adorable. il se détendait légèrement, hésita à parler des antidépresseurs et ne savait pas trop comment les introduire dans la conversation, alors il préféra éviter de lui dire pour l’instant. Ce n’était que des médocs au final, et il trouvait d’ailleurs qu’ils ne fonctionnaient pas franchement bien –pour ne pas dire que ça ne servait à rien-. Et je vais plusieurs fois par semaine à l’hosto pour faire de la rééducation, mais ça n’avance pas trop… enfin les médecins disent le contraire, donc disons que JE trouve que ça n’avance pas trop et ce truc-là, c’est une vraie merde pour se déplacer. il cherchait quoi dire d’autre d’intéressant et finalement claqua des doigts Ah si, j’ai… enfin quand j’étais à l’hôpital j’ai fait la connaissance d’un papi et il m’a légué sa fortune, un truc énorme… et.. en fait voilà. A vrai dire, je ne sais toujours pas quoi en faire… Il avait tous été ric rac alors autant d’argent en même temps le perturbait, mais à terme, il comptait bien s’acheter une maison dans le queens… Enfin, si j’arrive à remarcher, je me prendrais ptet quelque chose pas loin de la caserne pour continuer à pourvoir aller au travail rapidement. Il se tut, avant de dire plus doucement Enfin, si je peux reprendre le travail un jour, ce n’est pas franchement certain, et je ne sais pas ce que je pourrai faire d’autre de ma vie. Déjà que je m’ennuie à mourir au bout de six mois… alors, je ne pourrais pas rester sans rien faire toute une vie... c’était vraiment une vocation. Il se tut quelques instants, et eut l’impression de devancer une question Et, avant que tu me demandes, je n’ai personne… et je ne veux personne dans ma vie. C’est ce qu’on disait quand on était toujours en deuil… mais si quelqu’un lui plaisait, un jour sûrement qu’il dirait le contraire. Voilà, je crois que j’ai fait le tour, rien de bien passionnant. Et du coup ?
|
| | | ❝Cinzia Herrera❞ ADMINE INTREPIDE ET SANS CLE
❖ MESSAGES : 6423
| Mar 13 Déc - 18:17 | |
| « Oh, ce n’est pas parce que j’ai maigri. Enfin, pas seulement parce que j’ai maigri. Enfin, il y a de ça, mais c’est une question de goût également. Il est généreux, il aime tout ce qui l’est. C’est presque logique finalement.» ricanais-je en me disant que ce n’était pas vraiment le genre de discussion que je m’attendais à avoir un jour avec Matthew. Bien sûr, nous avions déjà abordé des sujets qui avaient trait explicitement ou implicitement au sexe. Néanmoins, je ne pratiquais pas. C’était des boutades finalement. Là, le sous-entendu était assez clair, bien que je n’en rougisse pas vraiment. Je veillai simplement à détourner la conversation pour ne mettre mal à l’aise personne, surtout pas Matthew. Il était bien assez embarrassé comme ça. Ça se ressentait à cet humour qui ne lui ressemblait pas vraiment et qui manquait de panache. J’eus presque pitié de lui, si bien que touchée, je l’invitai à se montrer plus naturel. J’étais habituée à son caractère maussade et peu engageant. Ce n’était pas de cette nature que découlait notre dispute. Je ne supportais pas qu’il me prenne pour une conne ou qu’il s’en prenne directement à mon mari. Il était ce que j’avais de plus précieux au monde. Sans lui, l’idée même de respirer me paraissait insurmontable, tout ce que le secouriste ne pouvait pas comprendre. Kay était décédé, mais il était toujours là, en pleine forme. Est-ce que je le jugeais ? Pas le moins du monde. J’avais été témoin de son amour pour son copain pendant longtemps. Sa réaction était certainement plus saine que ne le serait jamais la mienne. J’osais à peine envisager que cela puisse être possible. Je savais que ce n’était pas exclu, mais je refusais de l’entendre ou d’y penser. J’en avais des sueurs froides, au point que je bus d’une traite le verre d’eau sur la table. « ça n’est peut-être pas un sacrifice d’être avec moi, mais tu ne m’enlèveras pas de la tête que devoir présenter des excuses à Manuel a dû te coûter au vu des circonstances et je suis touchée que tu l’aies fait. » Je lui souris de façon la plus engageante. « Tu peux le dire, je ne t’en voudrai pas, tu sais… » Même si ça s’arrêterait là. Je n’avais aucune envie de discuter avec lui de ce que Manuel lui avait fait subir, car je le soutiendrais. Je ne soutiendrai jamais que lui, rien que lui, toujours et à jamais, n’en déplaise à mes anciennes amitiés. « Tu as le droit de ne pas l’aimer, mais ça n’empêche pas que tu puisses le respecter un minimum. Il est plus qu’un soutien pour moi, mais ça ne m’empêche pas de pouvoir reconnaître mes torts et de te présenter de sincères excuses de ne pas avoir été là pour l’enterrement et… » Le mariage ! J’aurais juré qu’il avait eu lieu. Du moins, était-ce ce que j’avais compris de notre dernière conversation. Je ne pus réprimer une grimace exprimant la surprise. « Oh ! Vous n’avez pas eu le temps. » Je baissai la tête embarrassée. « Est-ce qu’il le savait ? Est-ce qu’il le savait que tu avais changé d’avis ? » chuchotais-je en jouant avec le coussin posé sur mes cuisses. « Je suis d’accord. Essayer de recommencer à zéro. Je suis d’accord. On peut essayer de tirer un trait sur tout ça. » Et le meilleur moyen, c’était de m’intéresser à lui désormais. Je n’avais rien de plus à ajouter concernant notre dispute ou mon mon état de santé. C’était un sujet proscrit. Parler de mon bébé était la dernière chose dont j’avais besoin.
Ainsi le traitement de Matthew n’était pas trop difficile. C’était déjà bien. Se gaver de médicaments, ce n’est pas plaisant. Les visites chez le médecin et les prises de sang régulières non plus. Finalement, sa maladie n’était pas le pire dans ce qu’il vivait. Les problèmes de famille venaient s'additionner au reste et elle se demanda sincèrement comment ses relations avec les siens avaient bien pu évoluer après que son frère ait bavé la vérité à ses proches. « Eliott ? Mais, pourquoi il a fait ça ? Ça n’a pas de sens. C’est quand même difficile de garder un secret. Comment ils l’ont pris ? Ta mère a dû s’effondrer. Tu lui transmettras mes amitiés ? Ça fait un moment que je ne l’aie vue. J’aurais aimé aller la saluer, mais… la vie va tellement plus vite que moi parfois. Et elle apporte toujours son lot d’emmerdes, alors. » Je haussai les épaules avant de poursuivre. « Et ça va ? Vivre chez tes parents. Ça doit être compliqué non ? Moi, je sais que je ne pourrais pas. J’ai mes habitudes, ici. Je crois que je serais malheureuse ailleurs. » Je n’envisageais jamais de déménager d’ailleurs, même si cette maison était immense, bien trop pour nous deux. Un chien l’égaierait sans doute, mais dans son état, il n’en était pas question. Elle ne serait pas en mesure de s’en occuper, elle avait déjà du mal à prendre soin d’elle. « Loukoum ? C’est original. Je crois que si j’avais un chien, je lui aurais donné un nom un peu plus musclé, mais Loukoum, c’est sympa. Ça va ? Ce n’est pas trop difficile de t’en occuper ? » m’inquiétais-je sincèrement. La rééducation, je connaissais. C’était pénible. Les infirmières se sentaient obligées de nous parler comme si nous étions des connards ou des infirmes. Comme lui, j’y allais tous les jours, mais je m’épuisais parfois à reproduire les exercices à la maison. Plus tôt j’en serais débarrassée, mieux je me sentirais. « Je sais ce que c’est. Quand ça sera fini, je te jure, je débouche le champagne. Mais, tu essaies de te remuscler ? Chez toi ? Enfin, si c’est possible… et si c’est utile. Ça l’’est pour moi. Il paraît que je fais des tas de progrès de jour en jour. En fait, j’espère que je pourrai redanser, un jour, les médecins disent non, mais je garde espoir. » Une lueur de tristesse traversa mes pupilles et Dieu que je fus heureuse qu’il enchaîne sur son héritage. « Tu es sérieux ? Et il n’avait aucune famille ? Personne pour venir te chercher des noises ? putain, je dois dire que là.. Ça donnerait presque envie de relativiser une hospitalisation. Est-ce que… est-ce que tu sais ce que tu vas faire de l’argent ? » Question que je pouvais me permettre de poser. Je n’en manquais pas. Je n’essaierais pas de lui dérober fallacieusement. « Parce que tu sais, on connaît de bons banquiers qui peuvent te conseiller pour un bon placement. Je pourrais en parler à Mani quand il rentrera. Tu as hérité de combien ? Tu as pensé investir dans l’immobilier ? Tu sais, c’est quand même une opportunité en or pour toi. Tu vas pouvoir arrêter de bosser. Je sais que tu viens de me dire que tu espérais reprendre à mi-temps, mais de toi à moi, ce n’est pas une bonne idée. Je te l’ai prouvé l’autre fois, tu te souviens ? Avec la gamine… Si tu as besoin d’être proche de cette famille-là. » C’était de cette manière que Lyla décrivait ses anciens collègues, hormis Odair, ça va de soi. « Mais pourquoi ne pas te diriger vers l’administratif ? Je sais que tu aimes la médecine et tout ce qui s’y approche, mais c’est tellement dangereux. Il y a un monde de possibilité, tu sais. Tu pourrais investir dans un dispensaire, engager des gens, te sentir utile ou faire médecine. Tu pourrais être utile, de la même manière que tu l’es maintenant, mais en mieux, en plus grand…. » Et ça m’importait plus que sa vie amoureuse. Je lui jurai que je ne lui aurais même pas posé la question.
|
| | | ❝Matthew Odair❞ MUGUET
❖ MESSAGES : 4137 ❖ AVATAR : Jack Falahee
| Mer 14 Déc - 20:54 | |
| Il haussa les épaules à sa nouvelle réplique, ne sachant pas franchement quoi rajouter. Il n’avait jamais trop aimé parler de sexe, même si parfois il est vrai cela venait naturellement surtout avec le gens dans lesquels il avait entièrement confiance, autrement Cinzia faisait partie de ces gens-là et aujourd’hui, il voulait restaurer cette confiance, pouvoir de nouveau parler de tout et de rien sans avoir peur qu’à la moindre phrase mal prononcée les choses dérivent de nouveau. Et cette peur, il ne la contrôlait pas, et malgré tout le bien que pouvait dire Cinzia de son homme… cela ne suffisait pas. Pas après ce qu’il avait vécu. Il grimaça un peu, avant de soupirer, si elle voulait qu’il soit franc sur le sujet des excuses, il le serait, même si à présent, il avait plus l’impression que tout se bousculait dans sa tête qu’autre chose. Oui, ça m’a couté, je crois, mais, sincèrement ce n’était pas ma priorité, je voulais juste de tes nouvelles. Il était revenu vers elle, il avait accepté/réussi à s’excuser parce qu’il voulait être auprès d’elle, ou au moins avoir de ses nouvelles par ces temps sombres. C’était un compliment du moins il le croyait et il espérait qu’elle le verrait également ainsi… et forcément la question du respect revint très rapidement, il n’avait rien de répliquer là-dessus ça serait remuer le couteau dans la plaie et il ne tenait absolument pas à s’engueuler avec elle à ce sujet-là, parce qu’ils ne seraient jamais d’accord là-dessus, alors autant accepter leur point de vue respectif. C’était actuellement certainement ce qu’il y avait de plus sain à faire. Heureusement, elle avait changé très vite de sujet, parlant du mariage. Question qui fâchait ou plutôt qui faisait mal, il lui fit un triste sourire. Il regrettait tellement de s’y être prit comme ça, mais il fallait croire que les choses n’auraient pas changé. Non, il ne le savait pas savait pas. Je devais lui demander pour son anniversaire, il ne restait que quelques semaines, et il aurait adoré ça. il eut un bref rire. Et je me demande, chaque jour, si je lui avais s’il serait toujours pas là ou pas. il inspira difficilement Probablement pas, même s’il ne s’était pas suicidé, il était trop malade quand il l’avait fait, je pense qu’il ne lui restait que quelques jours ou quelques semaines vu qu’il refusait d’aller à l’hôpital. Il ne voulait pas être un légume sous machine et compagnie. Je… je ne peux… pouvais que le comprendre, c’était juste continuer à agoniser lentement, au moins maintenant il ne souffre. Et c’était-là un bien maigre réconfort pour lui. Les mois avaient beau passer la douleur était toujours présente, il n’arrivait toujours à accepter sa mort, il était certainement toujours trop en deuil… quant à passer à autre chose… c’était impensable pour de multiples raisons. Il réussit à prendre sur lui, pour lui faire comprendre qu’il voulait qu’ils repartent de zéro, parce que ça serait le plus simple pour avoir de nouvelles bases solides pour leur amitié. Il avait commencé à parler de lui, chose rare, à tenter de tout résumer du mieux qu’il le pouvait et au final, il trouva qu’il avait réussi à bien synthétiser tous ces mois… rapidement et assez clairement. parce que le personnel a forcément été mis au courant des risques de contamination, et il craignait que quelqu’un fasse une gaffe devant mes parents par exemple, il a préféré leur apprendre lui-même… Il haussa les épaules Ma mère m’engueule si je ne sors pas avec un bonnet, trois écharpes dehors au cas où j’attrape froid… et… elle en veut beaucoup à Kea’… même si elle ne me l’a jamais dit franchement, ça se voit, quand elle parle de lui. il haussa un peu les épaules. Il pouvait la comprendre, un mort allait lui enlever son fils, le rendre malade jusqu’à ce qu’il crève… mais malgré tout ça restait dur à vivre. Elle se fera un plaisir de te recevoir si tu passes dans le coin ne t’inquiètes pas… mais évite de trop manger avant de venir, parce que crois-moi, elle va te faire empiffrer. Et de toute manière je n’ai pas trop le choix. Trouver un appartement aux normes, pas trop loin de l’hosto, de chez mes parents c’est quasi impossible… et ça faisait SI plaisir à mes parents que j’ai pas franchement put refuser sur le coup. La vérité, c’est qu’il était gaga de son chien… mais ça il ne pouvait pas lui avouer, enfin en tout cas de suite parce qu’il savait qu’il en était parfois ridicule, mais en même temps, en manque de pas mal de chose, l’animal l’aidait énormément, cela expliquait pas mal de choses ! C’est ma sœur qui l’a appelé comme ça… et non ça va, il est juste tout le temps collé à moi, il ne fait pas trop de bêtise, donc ce n’est pas trop contraignant c’est juste un peu galère d’aller le balader. il se racla la gorge, acquiesçant doucement je suis certain que tu pourras redanser, il parait que la kiné et te trouver un bon ostéo pour plus tard peuvent également aider pour… disons ce genre de choses. Je crois qu’il y en a un bon à Manhattan qui a remis plein de choses en place à une danseuses professionnelle ; il faut juste s’adresser aux bonnes personnes. il lui fit un sourire encourageant avant d’ajouter non les séances de kiné suffisent et pour l’instant il vaut mieux éviter que je fasse trop d’effort et de mauvais gestes… ça peut aller vite de tout se démettre. Quand je pourrais réellement remarcher que ma moelle et compagnie sera en meilleure santé, probablement que oui. Je pourrai aussi en faire chez moi… et oui je sérieux concernant l’héritage. Il n’avait aucune famille, plusieurs maisons dans le monde, dont deux à New-York et une petite fortune personnelle. pour l’argent il fit signe que non, il ne savait pas. Il n’était pas quelqu’un de dépensier. L’investir dans des associations, aider sa famille mais après ? Continuer à mettre de côté au cas où d’autres pépins lui tomberaient sur la tronche. Il allait répondre quelque chose mais elle toucha un autre point sensible : le fait qu’il ne fallait pas qu’il reprenne le boulot. Il savait qu’elle avait raison… mais c’était presque plus fort que lui. Il ne pouvait pas tout abandonner. C’était trop dur. Il avait besoin de toucher cet espoir de pouvoir reprendre, de faire ce qu’il aime. Il fut ébranlé par ce qu’elle dit. Elle avait raison, si raison, et cela lui brisa le cœur. Il regarda finalement le vide avant de souffler Tu ne comprends pas Cinzia, c’est mon leit-motiv… de pouvoir retourner bosser. C’est ma vie d’être secouriste, je ne veux pas faire quelque chose. Il me restera quoi si on m’enlève ça aussi ? Et cette dois, il était réellement désespéré et angoissé. Mon copain est mort, je suis séropo et je finirai ma vie seule. La seule chose qui me motive à continuer d’avancer c’est ça… Il planta son regard finalement dans le sien, tant pis pour ce qu’il tentait de cacher à sa famille Je suis bout du rouleau Cinzia. il se tut quelques instants avant de continuer Je sais que tu as raison, je le sais mais… regardant de nouveau dans le vide, il souffla … mis c’est ça qui me fait vibrer Cinzia, pas des sortes de… j’ai perdu le mot, mais disons des choses un peu similaires en certains points… de toute manière, je ne pourrais sûrement pas reprendre, alors, oui j’y avais pensé à monter une asso ou un truc du genre. et il ne disait pas ça pour lui faire plaisir, c’était la vérité, il y avait vraiment pensé. Tout comme le jour J, s’il avait pu reprendre le boulot il ne l’aurait probablement pas fait, ne voulant pas mettre d’autre vies en péril… mais pour l’instant, il ne pouvait pas le prendre, et l’idée d’être de nouveau secouriste l’aidait dans sa situation, un peu comme un St-Graal… ce dont il venait de prendre conscience, c’est qu’il s’enfonçait lui-même le couteau dans la plaie, qu’il se faisait trop espérer. Il était à peu près certain que le Chef également savait qu’il était séropo, le secret médical à beau censé être secret, des fois il y a des choses qui filtrent. mais, je ne sais pas quoi… et de toute manière pour l’instant je dois me focaliser sur la marche. il la regarda de nouveau et eut un petit sourire triste et fatigué, mais il rajouta quand même Tu as raison, ça ne sert à rien que… que je continue à faire comme si j’allais pouvoir retourner là-bas. mais c’était plus facile à dire qu’à faire, comprendre était une chose, arriver à le faire en était une autre bien plus compliquée et qu’il n’était pas en mesure d’accomplir. Il n’allait pas encore assez bien pour y renoncer. Ça serait un nouveau travail sur lui-même. En tout cas tu as laird avoir beaucoup plus d’idées que moi sur ce dans quoi je pourrais être utile ou bon… et pour répondre à ta question, non, je n’y ai pas pensé pour l’argent parce que sincèrement j’en ai à foutre. Je donnerai tout sans hésiter l’ombre d’un instant si ça pouvait me « ramener » mes jambes et Keaton, ce n’est que de l’argent, j’ai toujours vécu avec très peu et je n’avais pas spécialement besoin que ça change … même si c’est une grande opportunité pour moi… Et je ne veux pas non plus que des gens s’intéressent à moi pour cet argent, si tu vois ce que je veux dire. il était certain qu’elle comprendrait, beaucoup de gens étaient des opportunistes qui n’hésiteraient pas à lui mentir à lui faire croire qu’ils l’apprécient pour avoir une part du pactole.
|
| | | ❝Cinzia Herrera❞ ADMINE INTREPIDE ET SANS CLE
❖ MESSAGES : 6423
| Dim 18 Déc - 23:56 | |
| Parler de Kae était toujours difficile pour moi. Lorsque j’y pensais, j’avais le sentiment de ne pas avoir été à la hauteur. Est-ce que je regrettais pour autant ? Non ! Mani n’aurait pas supporté que je mêle de près ou de loin de la vie de Matthew après la façon dont il nous traita tous les deux. Mon couple était pour moi plus important que toutes les amitiés du monde. Aller aux funérailles, ça aurait été politiquement correct, mais ça aurait été un véritable suicide amoureux. Aussi, aurais-je espéré qu’il apprenne avant sa mort que son fiancé avait bel et bien l’intention de l’épouser finalement, qu’il avait changé d’avis grâce à moi, à mon influence, à cette longue conversation que nous avions échangée à ce sujet. Il se suicida avant malheureusement et ce qui me surprit – positivement ou négativement – c’était que Matthew ne semblait ressentir aucune trace de culpabilité. Était-ce parce qu’il était malade ? Peut-être. Il n’y avait pas de quoi le juger cependant. Tout comme je n’avais pas à m’encombrer de tel sentiment moi-même. Je n’étais personne pour apaiser le malade de ses maux. Je ne pouvais que me montrer cordiale avec lui, enthousiaste à l’idée de le voir et compatissant. Je n’aurais pu guérir son âme et me présenter à son enterrement n’aurait de toute façon rien changé. Absolument rien. Tout comme personne ne pourrait guérir le secouriste de la pathologie dont il souffrait. Que ces parents soient au courant n’était pas une mauvaise chose. Tôt ou tard, il aurait besoin de ses proches. Il en avait déjà besoin au vu de sa situation. Se déplacer en fauteuil roulant c’était compliqué. Je me demandais combien de temps encore il aurait à se déplacer avec ce dernier bien que j’évitai de lui poser la question. Ce serait osé et franchement déplacé. Il était responsable de ce qui lui était arrivé, mais il ne s’était pas tabassé tout seul. Un peu comme le Sida, ça lui était tombé dessus, mais il savait les risques qu’il encourait à coucher avec un homme atteint du virus. Je comprenais à peine pourquoi sa mère en voulait à son compagnon. Pour son suicide, peut-être ? ça m’échappait, mais je n’en discuterai certainement pas avec elle. Je n’avais pas l’intention d’aller lui rendre visite. Toute cette partie de ma vie était derrière moi. C’était triste à dire, mais si je passais une soirée sympa – plus que je ne l’aurais imaginé – j’avais aussi la sensation que Matt et moi n’avions plus grand-chose à nous dire à part encore et toujours ces discussions sur lesquelles nous n’étions pas d’accord. Dans l’absolu, il aurait été en droit de penser la même chose de moi. Manuel était mon sujet de conversation préféré. Je réalisais la place qu’il prenait dans ma vie dans ces moments-là, lorsqu’il était absent et que je n’avais que son prénom à la bouche. J’étais peut-être ennuyeuse. Autant que Matt pouvait se montrer exécrable parfois. Ce n’était peut-être pas son intention, mais commencez une phrase par : « tu ne comprends pas », ça me collait des envies de meurtres. Franchement, avais-je l’air d’une idiote ? À moins que ça soit définitivement comme ça qu’il me voit, une pauvre conne. « Il te reste une vie à vivre, ce n’est pas négligeable. Qu’est-ce que tu crois que je ne comprends pas, Matt ? À chaque fois qu’on dispute, c’est ce que tu me dis, que je marche à côté de mes pompes ou que je ne saisis pas et ça me fout les nerfs en pelote à chaque fois. » J’en avais les larmes aux yeux et j’espérais de tout cœur que Manuel ne rentrerait pas tout de suite, car il risquerait de mal le vivre et de faire de Matt le responsable numéro un de mon émoi. « Tu crois que je ne sais pas ce que c’est que de faire des sacrifices ? Je n’ai jamais été libre de ma vie ou faire ce qu’il me plaît. Tu le sais très bien. Je t’ai déjà expliqué ce qu’est mon père. Je ne me suis jamais sentie aussi libre que depuis que je suis mariée, alors que je rends des comptes, que je dois penser pour deux. » Et non plus pour trois à présent, mais il valait mieux que je n’aborde pas ce sujet. «Que je ne suis pas toute seule à décider pour moi. Ça te laisse une idée de l’emprise que mon père a pu avoir sur moi ? De son pouvoir de décision ? Alors, ne me dis plus jamais que je ne comprends pas, parce que je sais ce que c’est que de devoir renoncer à ces rêves et à ce dont on a envie. Sauf que le mieux, c’est de rebondir, de ne pas s’obstiner et de faire d’autres choses encore plus épanouissantes. Ce n’est pas de pleurer sur ce qu’on a plus, mais de se réjouir de tout ce qu’on pourrait avoir. » À moins d’être ingrat et je me demandais de plus en plus s’il ne l’était pas. Il ne me devait rien, mais le sort lui avait offert une super somme d’argent dont il ne comptait absolument rien faire, ni pour lui, ni pour les autres. « Soit, n’en parlons plus, on ne tombera jamais d’accord de toute façon. En fait, c’est malheureux à dire, mais je crois qu’on ne le sera plus jamais. » lançais-je sans animosité, seulement triste que la conversation prenne ce sens désastreux. Au moins, avais-je réussi à le secouer un peu, car il admettait que j’avais raison et je lui souris tristement. « Oui ! Mani dit toujours que j’ai beaucoup d’idées. Tu sais, je n’ai pas envie de me disputer avec toi. Franchement, je crois qu’on mérite mieux que ça. Je te dis tout ça pour ton bien, tu sais, pas pour être chiante, mais quand on gagne une somme pareille, ce n’est pas un hasard et il faut savoir profiter d’une opportunité pour changer de vie quand elle s’offre à nous. Tu es trop buté, Matt. Vraiment trop buté. Ça ne te mènera à rien. » Je lui adressai le plus beau des sourires qui s’agrandit encore lorsque j’entendis la porte s’ouvrir. « Ah, on va pouvoir passer à table. » J’attrapai mes béquilles et je me redressai pour accueillir mon mari. J’avais à peine atteint la table qu’il m’enlaçait déjà. « Je suis contente que tu sois rentré. Je meurs de faim. Ça a été ? Pas de complications ? » Visiblement, non. Vu l’heure à laquelle il rentrait, il n’y avait pas eu trop d’encombres. « J’espère que tu as faim, Matt. Parce que Mani n’a pas lésiné sur les commandes. » Nous passâmes à table rapidement et je dévorai l’entrée tant je mourrais de faim. « Oh, bébé, tu sais que Matt a hérité d’une putain de somme d’argent. Combien déjà ? » m’enquis-je auprès de l’intéressé avant de poursuivre. « C’est un truc de fou hein ? Un petit vieux qui lui a légué toute sa fortune. Je lui ai dit qu’on pourrait lui proposer un banquier, mais il a pas l’air décidé… j’ai eu beau lui expliquer que l’argent ne poussait pas sous les matelas, il n’a pas l’air d’avoir saisi. » Je le taquinais. En réalité, il était libre de faire ce qu’il voulait. Je cherchais également à entretenir la discussion entre les deux hommes à table, car j’étais épuisée. Ma jambe me lançait et je me tortillais souvent sur ma chaise pour toucher la cicatrice à peine ressoudée. J’avalai un cachet le plus discrètement du monde, mais Manuel le remarqua. « Ça va. Ça va. Continuez. » Sauf que mon visage se tirait…
|
| | | ❝Matthew Odair❞ MUGUET
❖ MESSAGES : 4137 ❖ AVATAR : Jack Falahee
| Ven 23 Déc - 14:04 | |
| Il savait qu’il n’aurait pas dû utiliser cette foutue phrase et qu’à chaque fois ça la rendait folle, même si pour lui ce n’était pas une formulation super négative. Il fallait croire qu’il avait du mal à apprendre de ses erreurs. Il l’écouta donc attentivement avant d’acquiescer doucement, il murmura un petit « je suis désolé » quand il la vit au bord des larmes, chose qu’il pensait vraiment. Il n’avait pas voulu la blesser. Il se passa une main dans ses cheveux tandis qu’elle était partie dans un long monologue qu’il n’aurait pas eu besoin d’entendre, parce qu’il savait pertinemment ces choses. Il se racla un peu la gorge avant de continuer je sais qu’il me reste une vie à vivre, une vie où je finirai malade à crever si la médicamentation ne s’est pas améliorée. Il eut un sourire triste avant de continuer une vie, où si je retrouve quelqu’un, ce dont je n’ai absolument pas envie pour le moment, je crèverai d’angoisse, de le contaminer. On a toujours fait attention avec Kea…. Et pourtant c’est arrivé, je ne suis pas certain de vouloir faire courir le risque à quelqu’un. ce discours serait d’ailleurs étrangement assez discordant avec son envie de rester secouriste et des faibles risques. Même s’il est vrai qu’en étant secouriste entre les gants et compagnie, les probabilités de transmission étaient franchement très faibles. Je sais, que tu as faits énormément de sacrifices Cinzia, ce n’est pas ce que je dis, absolument pas, mais on est juste dans des situations totalement différentes. Il soupira, ayant toujours l’impression de mal s’exprimer. Ce que je voulais dire, c’était que je ne peux pas comprendre réellement ta situation vu que je ne la vis pas et inversement, ça ne remet en rien ton intelligence, ta compréhension ou reste. Tu peux imaginer, très bien même. C’est juste ce que je voulais dire, il n’y avait pas de connotation négative, je me suis encore mal exprimé. Tu vois mieux ce que je veux dire maintenant ? Il se sentait mal de penser qu’elle pouvait mal interpréter ses propos. Il se savait maladroit, mais il espérait avoir été plus clair. Il se passa de nouveau une main dans les cheveux avant de continuer Mais tu as raison le mieux c’est de rebondir... mais Cinzia, dans quel état tu serais si tu perdais Manuel, et je ne parle que de ça. Est-ce que tu parlerais toujours de rebondir, de ne pas pleurer sur ce qu’on a plus ? C’est un tout, pour moi. Il se passa une main sur le visage avant de soupirer doucement Je sais que cette remarque tombe sûrement comme un cheveux sur la soupe. Mais, même si ce n’est pas une excuse, j’ai beaucoup trop de choses en tête en ce moment… Je vais penser à tout ça, réellement. il eut un petit sourire triste avant de souffler, doucement … sauf que pour l’instant je ne veux pas d’avenir et que la seule raison pour laquelle je tiens, c’est pour ne pas détruire un peu plus ma famille. Il ne voulait plus se battre, il n’en avait plus la force, il utilisait tout pour faire bonne figure devant sa famille, pour ne pas qu’ils s’inquiètent plus que nécessaire, mais il avait de plus en plus souvent envie de lâcher prise, de rejoindre Keaton comme un lâche. Tout serait plus simple. Il renifla un peu avant de lui faire un nouveau petit sourire Ne leur dis pas… ça, s’il te plait, je ne veux pas qu’ils sacrifient leur vie pour moi d’une manière ou d’une autre, et c’est ce qu’ils feront s’ils en savent que je suis à ce point et je le refuse. Il ne voulait plus les faire souffrir et leur faire croire que ça allait mieux était la seule solution qu’il avait trouvé pour qu’ils soient un peu plus « en paix ».
La porte n’avait pas tardé à s’ouvrir pour laisser réapparaitre Manuel. Cinzia semblait aux anges et c’était le principal. ouais, ouais, j’ai faim, t’inquiètes pas pour ça ! tenta-t-il de répondre joyeusement. Il n’avait pas spécialement faim, comme tout le temps ces derniers temps, mais il était prêt à se forcer à manger pour faire plaisir et honorer le repas de ses hôtes. Il haussa les épaules quand elle parla de l’argent J’sais plus exactement, mais il y a plusieurs zéros…. Et plusieurs maisons, certaines « ici », et d’autres dans d’autres pays. répliqua-t-il doucement. Il sourit un peu, amusé de la phrase avec le matelas Non, en fait c’est surtout que je ne me suis pas encore fait à l’idée et que je n’y connais rien du tout…. Donc du coup je ne me suis pas vraiment penché sur la question, mais Cinzia m’a dit que tu t’y connaissais. dit-il en regardant Manuel, espérant au final que ce sujet permettrait peut-être qu’ils se connaissent un peu mieux et peut-être même qu’ils trouvent des choses intéressantes à se dire. Il regarda Cinzia, il devait y arriver, pour elle… parce qu’elle méritait qu’il fasse des efforts pour se racheter une conduite. Ça va. Ça va. Continuez. Il fronça les sourcils, elle avait beau dire que ça allait, il était clair que c’était tout le contraire. Il regarda Herrera ne sachant pas trop quoi faire, il l’aurait bien aidé, mais il ne pouvait probablement pas faire grand-chose contre la douleur –ou autre ?- Si elle avait besoin de se reposer, il valait peut-être mieux remettre ça à plus tard, mais il doutait qu’elle lui propose cela. Si tu ne te sens pas bien, on peut reporter ça à plus tard, ou même à demain pour ne pas que la nourriture se perde. Le plus important est que tu te reposes, je ne pense pas m’envoler d’ici quelques jours. il tenta un petit sourire, espérant qu’elle comprendrait qu’il voulait bien faire la soulager et non pas fuir comme un lâche. Il se passa une main dans les cheveux et attendit la réponse de l’un ou de l’autre vrai dire ça serait certainement celle du mari qui serait plus déterminante, lui prendrait la bonne décision, la meilleure pour la blessée.
|
| | | ❝Manuel Herrera❞ ADMIN A LA MACHETTE MAIS EN DETENTE
❖ MESSAGES : 8669
| Mar 3 Jan - 16:20 | |
| Une urgence ne pouvait se décliner et Cinzia n'étant plus en danger, il n'avait aucune excuse pour rester près d'elle, même s'il aurait clairement préféré. Néanmoins, il en avait assez fait dernièrement et s'il abandonnait ses affaires au profit de sa vie de famille, son père le lui ferait amèrement regretter. Une fois sur place, il réalisa que cette affaire ne lui demanderait pas toute la nuit pour être réglée, il fit au plus vite et reparut après avoir fumé sa cigarette sur le porche, regardant les voitures passer d'un air suspicieux. Il serra la jeune femme dans ses bras, lui murmurant qu'elle lui avait manqué avant de tout amener sur la table, refusant qu'elle lève le petit doigt, pour qu'ils puissent s'installer et profiter du traiteur qui avait l'air délicieux. « Non, rien de bien méchant, Jandro a tendance à toujours tout exagéré et une fois que j'arrive, j'ai l'impression de bosser avec une pucelle qui ne connait rien et a tendance à s'affoler sans raison. » Il sourit, trouvant la comparaison particulièrement drôle et se fichant éperdument de l'effet que ça pourrait faire sur leur invité, il était encore chez lui et avait le droit de plaisanter comme bon lui semblait. Il servit tout le monde et finit par remplir son assiette avec avidité, comme s'il n'avait pas mangé depuis des semaines. Il avait toujours faim, c'était l'une de ses nombreuses caractéristiques. Il engouffra une quantité industrielle de nourriture en un temps record, écoutant ce qui se disait à la table. « Et bah ! T'as une sacrée chance de cocu ! Tant mieux, Odair ! Tu sais ce que tu vas faire de tout ça ? Et les maisons ? Elles sont en quel état et où ? Tu devrais faire retaper, si y a besoin, et louer, rien qu'avec ça, tu t'assurerais des revenus à vie et tu n'aurais plus besoin de bosser. J'ai un ami à moi qui bosse dans l'immobilier, si tu as besoin de bons conseils, je peux te donner son numéro de téléphone. » Avec une recommandation de la part d'Herrera, on entrait n'importe où et on obtenait beaucoup, il ne devait pas réaliser qu'il lui faisait une fleur énorme, tout comme il ne mesurait pas sa chance de se retrouver attablé ici alors qu'il aurait dû être mort. « Un petit peu , en placements, une fois encore, il te faut quelqu'un qui saura te guider et te conseiller sans t'escroquer, je te donnerai tout ça, pour que tu t'organises. Faut pas laisser dormir ton argent, ça ne se reproduit pas par l'action du St Esprit, tu sais ! Après, si tu veux investir, j'ai pas mal de projets en cours, ça pourrait te tenter et tu toucherais des dividendes sur tout ça, à toi de voir ! » Il haussa les épaules et se saisit de son verre pour faire passer tout ce qu'il venait d'avaler, il jeta un regard en biais à sa femme qui avait pâli depuis e début du repas et qui venait de prendre un cachet.
Sa main vint trouver la sienne et il la pressa pour attirer son attention. « Ca va, bébé ? » demanda-t-il avec inquiétude et quand il entendit le son de sa voix, son sang ne fit qu'un tour. « Ok, je vais t'emmener à l'étage pour que tu te reposes, tu as pris quoi ? Tu as besoin d'autre chose ? » Il ne voyait plus rien d'autre qu'elle et une fois qu'elle prétendit être prête, il l'agrippa et la souleva dans ses bras pour l'emmener en haut des escaliers puis jusqu'à leur chambre. Il prit le temps de la changer pour l'aider à enfiler des vêtements dans lesquels elle serait plus à l'aise. Il lui fit un énorme dossier plein de coussins, lui alluma la télé et lui mit tout à disposition. « Tu voudrais que je te monte une assiette ? Tu sais quoi, je vais le faire quand même ! » Il l'embrassa sur le front et l'abandonna à contrecoeur pour rejoindre Matthew et remballer les plats en mettant quelques trucs de côté pour que l'éclopé puisse en rapporter chez lui. « Je vais appeler un de mes amis, il va te déposer chez toi. Je ne sais pas si tu le connais, c'est le frère de Lyla. T'as pas à t'inquiéter, tu arriveras à bon port. Je l'aurais bien fait moi-même mais je ne peux pas laisser Cinzia toute seule, j'ai peur qu'il lui arrive quelque chose. » Il remonta à la hâte pour s'assurer que tout allait bien pour sa femme et récupérer son carnet d'adresses, il nota les numéros dont le secouriste aurait besoin pour redescendre et les lui tendre. Il ajouta un sac plein de nourriture pour qu'il ne reparte pas les mains vides et ils attendirent dans le hall d'entrée que Muñez daigne se radiner. « Tu pourras les appeler demain, je vais les prévenir de qui tu es et de ce dont tu as besoin et ils vont t'aider au mieux. Si tu as besoin de moi, t'auras qu'à appeler, ok ?! Et puis Cinzia te donnera sûrement des nouvelles ! Je te remercie d'avoir pris la peine de venir, ça aurait dû durer un peu plus longtemps mais elle n'est pas tout à fait guérie, ça ira mieux bientôt ! Même si tu n'as pas besoin de moi, appelle-moi, pour me dire ce qu'on t'aura proposé, ok ?! » |
| | | ❝Contenu sponsorisé❞
| | | | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|